Cette page concerne l'année 1919 du calendrier grégorien.
Évènements
Afrique
Amérique
- La vague de grèves atteint son paroxysme au Brésil, avec 64 mouvements de grèves dans la seule ville de São Paulo (1919-1920).
- 367 grèves à Buenos Aires en 1919.
États-Unis
Red Scare : Dessin de presse paru le
5 juillet montrant un anarchiste européen tentant un attentat sur la statue de la Liberté
- À la sortie de la guerre, les États-Unis détiennent la moitié du stock d’or mondial.
- Inflation brutale.
- L’AFL compte 4 millions de syndiqués.
Asie
- 20 février : Le roi d'Afghanistan Habibullah est assassiné. Son fils, Amanullah, déterminé à mettre son pays totalement à l’écart de la sphère d’influence britannique, déclare la guerre au Royaume-Uni en mai. Les Britanniques, confrontés au même moment au mouvement grandissant de libération indienne, négocient un traité de paix (août).
- 1er mars :
- 19 mars : Formation d'un gouvernement coréen en exil à Shanghai.
- 30 avril : Wilson, Clemenceau et Lloyd George accordent au Japon les droits, titres et privilèges acquis par l’Allemagne en Chine dans le Shandong. Les « Vingt et une demandes » à la Chine sont refusées mais si le Japon reçoit des compensations, il ne s’en estime pas moins humilié sur la scène internationale.
- 4 mai : Mouvement du 4 mai. Manifestations étudiantes à Pékin (Beijing) en Chine, pour la modernisation, la démocratie, et contre le Japon et les autres puissances impérialistes. Éveil du nationalisme chinois. Certains manifestants rejoindront plus tard le Parti communiste chinois (PCC).
- 28 juin : Le gouvernement de la République de Chine refuse de signer le traité de Versailles.
- 19 août : Indépendance de l'Afghanistan. Par un accord conclu à Rawalpindi, les Britanniques reconnaissent la souveraineté et l’indépendance de la nation afghane.
- 22 novembre : Le gouvernement Chinois annonce par décret la suppression de l’autonomie de la Mongolie.
- 2 décembre : Une garnison chinoise s’installe à Ourga et désarme les troupes mongoles.
Inde
- Éveil du nationalisme indien.
- 18 mars : Rowlatt Act instaurant des cours spéciales et autorisant au vice-roi et aux gouverneurs la détention sans procès pour activités subversives. Ces lois provoquent une recrudescence de l’activité nationaliste. Gandhi, alors à la tête du Congrès national indien, déclenche un satyâgraha (« force de la vérité », action de masse, non-violente) pour protester contre l’exil de deux chefs nationalistes.
- 13 avril : Les autorités britanniques ripostent par le massacre d'Amritsar, au Pendjab (ville des Sikhs), tirant sur la foule et faisant près de 400 morts et plus de 1 000 blessés. Des émeutes s’ensuivent à Bombay, Calcutta, Ahmedabad et Delhi. Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature, renvoie son titre de chevalier (knight) en signe de protestation.
- Septembre : Les musulmans indiens, qui s’inquiètent du sort réservé au calife ottoman après la défaite de la Turquie, fondent la Conférence panindienne pour le Califat (All-India Khilafat Conference) qui élit Gandhi comme président en novembre.
- 23 décembre[5] : Proclamation par le roi George V du Royaume-Uni du Government of India Act, inspiré du rapport Montagu-Chelmsford de 1918. Il étend la représentation des diverses communautés indiennes aux assemblées provinciales élues et à l’assemblée centrale. L’autorité des provinces est renforcée selon le principe de la « dyarchie ». Certains secteurs jusque-là réservés aux gouvernements provinciaux (éducation, santé, agriculture, collectivités locales) sont transférés à des ministres responsables devant les assemblées législatives, tandis que les autres (finances), restent dévolus à des ministres nommés par les Britanniques.
- Les musulmans représentent le quart de la population indienne.
- L’école réformiste de Deoband, opposée à la partition de l’Inde, fonde l’Association des oulémas de l’Inde (Jamiyyatululama-yi Hind).
Proche-Orient
- Janvier : Mémorandum de Faysal : la Grande-Bretagne, qui considère le Hedjaz comme une puissance belligérante faisant partie du camp des vainqueurs, fait pression pour que l’émir Faysal soit le seul représentant des Arabes à la conférence de Versailles. Elle interdit aux Palestiniens, aux Mésopotamiens et aux Égyptiens d’envoyer une délégation. Encadré par des officiers britanniques (T. E. Lawrence), Faysal expose les revendications arabes, nettement favorables à l’influence britannique : il propose une confédération d’États sous la direction de son père Hussein, composée de la Syrie, de l’Irak, de la Palestine, du Hedjaz, du Yémen. En Syrie et en Irak, Faysal demande l’appui de conseillers étrangers, sans en préciser la nationalité. En Palestine, il estime que le conflit potentiel entre Juifs et Arabes nécessite une tutelle étrangère directe. Il ne fait pas mention des revendications françaises au Liban et en Syrie.
- 3 janvier : Accord signé entre Faysal et Weizmann. Il parle d’un État arabe en Palestine mais affirme également que les statuts de cette dernière doit être définis selon les termes de la déclaration Balfour. L’immigration des Juifs sera libre et l’Organisation sioniste aidera au développement de l’État arabe. Faysal ajoute que cet accord est conditionné par la satisfaction des demandes d’indépendance qu’il a exposées à Versailles. L’échec des revendications arabes devant les puissances rend l’accord caduc et en été Faysal revendique la Palestine comme partie du royaume arabe de Damas. Les nationalistes d’origine palestinienne, dans l’entourage de l’émir, se rapprochent du projet de Syrie intégrale de la France à condition que soit refusé tout projet sioniste.
- 27 janvier : Les notables palestiniens organisent un congrès islamo-chrétien à Jérusalem et demandent l’application du principe de droit des peuples, leur rattachement à la Syrie et refusent les revendications françaises sur la Palestine. Ils demandent une tutelle britannique si celle-ci rejette le projet sioniste. Le congrès vote une organisation permanente, l’Association islamo-chrétienne, sous l’autorité du maire de Jérusalem Moussa Qassem al-Husseini.
- 18 janvier-28 juin : Conférence de Versailles
- La France, opposée au mémorandum de Faysal, favorise la présentation à Versailles de délégations syrienne et libanaise. Les revendications syriennes sont exposées par Comité central syrien, composé de personnalités francophiles. Sa délégation, reçue à Versailles le 13 février, demande la constitution d’une Grande Syrie englobant la Palestine et le Liban, placée sous la tutelle de la France. La délégation libanaise, essentiellement composée de Maronites revendique la création d’un Grand Liban de Tripoli à Saïda, incluant Beyrouth, sous tutelle française.
- La délégation sioniste à Versailles réaffirme la nécessité de l’émigration libre vers la Palestine. Elle ne réclame pas directement un État mais demande qu’on laisse aux Juifs la possibilité de bâtir « une nation aussi juive que la nation française est française et que la nation britannique est britannique ». Cette déclaration est comprise par les Palestiniens comme le prélude de la prise de possession du pays par les Juifs.
- Les notables chiites envoient une adresse au président Wilson qui revendique l’autodétermination et l’indépendance du peuple irakien (21 février). La Grande-Bretagne empêche toute délégation nationale irakienne de se rendre en Europe.
- La question syrienne envenime les relations franco-britanniques durant la conférence de Versailles. Wilson propose l’envoi d’une commission d’enquête chargée de recueillir l’avis des populations de Syrie. La France et la Grande-Bretagne refusent d’y participer, et les conclusions rendues par la commission à l’automne restent sans effets. En raison des troubles qui secouent son Empire, la Grande-Bretagne décide finalement de retirer ses troupes de Syrie à l’automne, reconnaissant l’influence française sur la région.
- Privé des fonds britanniques, le Congrès syrien proclame l’indépendance totale de la Syrie sous la protection de Faysal. La France durcit sa position. Elle envoie une force militaire au Liban commandée par le général Gouraud. Des troupes arabes irrégulières pénètrent au Liban pour attaquer les positions françaises ou mènent des actions de sabotage contre les lignes ferroviaires menant vers les lignes de front françaises contre les kémalistes.
- 9 mars : Révolte nationaliste en Égypte menée par le parti Wafd de Saad Zaghlul contre le refus des Britanniques de prendre en considération la demande d’indépendance du pays. L’arrestation et la déportation des chefs du Wafd à Malte le 8 mars déclenche une véritable vague révolutionnaire. La répression britannique, menée par le général Allenby, fait des milliers de morts. Les chefs du Wafd sont toutefois libérés le 7 avril.
- Mars : Les Italiens occupent le sud-ouest de l’Anatolie.
- 11 avril : Saad Zaghlul se rend à Versailles mais ne parvient pas à empêcher la reconnaissance internationale du protectorat britannique sur l’Égypte.
- Mai, Arabie : Les forces d’Abdelaziz Ibn Sa'ud défont les troupes d’Abdallah, fils de Hussein. Le conflit s’accompagne d’une intense propagande religieuse, Ibn Sa’ud accusant le shérif d’avoir trahi l’Islam, Hussein accusant Sa’ud d’être un hérétique. Les succès saoudiens sont freinés sous la pression des Britanniques. Ibn Sa’ud se tourne alors vers le sud et occupe l’intérieur du Asir, entre le Yémen et le Hedjaz.
- 7 mai : Intervention des soviétiques en Géorgie (pays) après le départ des Allemands. Le pays doit signer un traité d’alliance en échange de la reconnaissance de son indépendance.
- 16 mai : Les forces grecques débarquent à Smyrne avec l’accord des Alliés. Les affrontements entre Grecs et Turcs font 300 morts.
- 19 mai : Mustafa Kemal débarque à Samsun.
- 22 juin : Mustafa Kemal lance d’Amasya une proclamation condamnant la politique impériale de démission.
- 5 juillet[6] : À Constantinople, les dirigeants Jeunes-Turcs Talaat Pacha, Enver Pacha, Djemal Pacha et le docteur Nazim sont condamnés à mort par contumace par la cour martiale pour leur responsabilité dans le massacre des Arméniens.
- Juillet-septembre : Mustafa Kemal organise la réunion de congrès nationaux à Erzurum (juillet) et à Sivas (4 septembre) où sont posés en principe l’intégrité des territoires peuplés majoritairement de Turcs et envisagé la création d’un gouvernement populaire.
- En août, une commission d’enquête est envoyée par Londres pour trouver une solution contre l’agitation révolutionnaire qui se poursuit en Égypte mais elle est boycottée par les Égyptiens. La commission propose, dans son rapport d’avril 1920, la conclusion d’un rapport bilatéral entre la Grande-Bretagne et l’Égypte.
- Octobre : Offensive turque en Cilicie.
- 27 décembre : Mustafa Kemal arrive à Ankara après la victoire des nationalistes aux législatives.
Europe
31 janvier :
Battle of George Square. Le socialiste David Kirkwood à terre
- Crise sociale au Royaume-Uni : 146 millions de journées de travail perdues pour cause de grèves entre 1919 et 1921.
- Instabilité politique au Portugal.
- Fusion du parti évolutionniste et du parti unioniste en un parti nationaliste républicain au Portugal.
- Grèves au Portugal : 80 % d’absentéisme à Lisbonne.
- L’Union ouvrière nationale devient la Confédération générale du travail au Portugal.
- Scolarité obligatoire de 7 à 12 ans au Portugal.
- Salazar est accusée d’avoir trempé dans un complot royaliste.
- Espagne : La CNT compte 714 000 adhérents, l’UGT 211 000.
Allemagne
Exposition d'art moderne,
Berlin, 1919
- 1er janvier : Fondation du parti communiste d'Allemagne (KPD) ou Ligue Spartakus.
- 5 janvier :
- 15 janvier : Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg sont assassinés par des membres de la garde montée.
- 19 janvier : Élections à l’Assemblée nationale constituante. Victoire du SPD, du Zentrum et du DDP (démocrates) qui obtiennent les 3/4 des suffrages.
- 6 février : La nouvelle assemblée se réunit à Weimar.
- 21 février : Assassinat du dirigeant social-démocrate des Conseils de Bavière, Kurt Eisner, à Munich.
- 3 mars : À l’appel du Parti communiste allemand, les conseils ouvriers de Berlin déclenchent une grève générale. Le ministre de la Reichswehr proclame l’état de siège suivi le lendemain par des affrontements entre les manifestants et l’armée.
- 9-13 mars : Répression de la grève générale à Berlin par la police et l’armée. Arrestation de militants spartakistes.
- 12 mars : Le siège du Grand Conseil ouvrier de Berlin est occupé par la troupe. La répression fait près de 1 200 victimes.
- 7 avril : Tentative de révolution communiste en Bavière. Proclamation de la république des conseils de Bavière.
- 22 avril : Occupation temporaire de la Rhénanie par les troupes françaises.
- 28 avril : Les forces prussiennes entrent en Bavière pour écraser l’insurrection déclenchée le 7 avril.
- 12 mai : L’Assemblée nationale constituante allemande, réunie en session extraordinaire, rejette le projet de traité soumis à la délégation allemande à Versailles le 7 mai.
- 16 juin : Les Alliés adressent un ultimatum à l’Allemagne. Berlin a cinq jours pour accepter les conditions de paix.
- 21 juin : Sabordage de la flotte de guerre allemande à Scapa Flow dans les îles Orcades.
- 22-23 juin : L’assemblée de Weimar s’incline à 237 voix contre 138. Elle rejette cependant les articles sur la responsabilité et les criminels de guerre.
- 26 juin : Le Gouvernement Scheidemann, refusant de prendre la responsabilité de signer le texte, démissionne. Friedrich Ebert reste à son poste et confie à un cabinet de coalition la tâche d’accepter le « Diktat ».
- 28 juin : Le traité de Versailles est signé, y compris les articles jugés « honteux » par l’assemblée.
- 31 juillet : L’Assemblée nationale adopte la constitution de Weimar : le chancelier du Reich et le gouvernement du Reich seront responsables devant le Reichstag, élu pour quatre ans au suffrage universel et qui peut être dissout par le président du Reich (élu pour 7 ans). Le Reichsrat, formé des représentants des différents Länder, remplace le Bundesrat mais voit sa compétence réduite (pouvoir suspensif). Le Reich comprend 17 Länder au lieu de 25, à la suite de la fusion de sept principautés en un État de Thuringe. Le pouvoir fédéral est renforcé (perception de presque tous les impôts).
- 14 août : La Constitution de Bamberg est promulguée par la Bavière.
- 12 septembre : Adolf Hitler adhère au parti allemand des travailleurs fondé en janvier.
- 18 novembre : Devant la commission d’enquête du Reichstag, Hindenburg, qui a démissionné le 25 juin, rejette la responsabilité de la défaite sur les dissensions entre partis et sur la propagande révolutionnaire (thèse du « coup de poignard dans le dos »).
- Janvier :
- 23 mars : Fondation à Milan, des Faisceaux italiens de combat (Fasci Italiani di Combattimento), par des Arditi, des interventionnistes de gauche, des nationalistes et des futuristes, dont Benito Mussolini. Ces groupes paramilitaires formeront l'embryon du parti fasciste.
- 26 avril : Affaire de Fiume. Face au refus de Wilson, Clemenceau et Lloyd George d’attribuer Fiume à l’Italie, le président du Conseil Orlando abandonne la Conférence de la paix et rentre à Rome. Le Conseil national de la ville de Fiume proclame le rattachement à la péninsule.
- Printemps : Série de grèves sauvages dans les villes provoquées par la vie chère. Des centaines de magasins et de dépôts de vivres sont pillés à Forlì, Milan et Florence, où se constitue une république des Soviet qui dure trois jours.
- 23 juin : Ébranlé par des échecs diplomatiques, le président du Conseil Orlando tombe sur une question de procédure. Francesco Saverio Nitti lui succède (fin en 1920). Il tente de former un gouvernement exprimant la communauté nationale. Il réintroduit la représentation proportionnelle, maintient le prix politique du pain, envisage de nationaliser le commerce de certains produits de première nécessité (sucre, café, charbon, pétrole), fonde la garde royale pour le maintien de l’ordre tout en adoptant face aux grèves une attitude tolérante. À l’extérieur, il refuse de participer à une expédition franco-anglaise contre la Russie soviétique, abandonne le projet d’une expédition militaire au Caucase et condamne l’action de D’Annunzio à Fiume.
- 28 juin : Une nouvelle délégation italienne part pour reprendre sa place aux négociations de Paris. Elle est autorisée à signer le traité de paix avec l’Allemagne.
- 6 juin : Parution dans il Popolo d'Italia du premier programme du fascisme axé sur les réformes agricoles, administratives, fiscales et électorales (suffrage universel à 18 ans).
- 29 juin : Accord secret entre la Grèce et l’Italie. l’Italie soutient les revendications grecques sur la Thrace orientale et en Épire du Nord en échange de l’appui grec à ses visées sur l’Albanie et Vallona.
- Juillet : Dans le Latium, dans le Sud puis dans la vallée du Pô, les paysans revenus du front occupent, drapeau rouge en tête, les terres des latifundia. Le gouvernement Nitti autorise l’occupation des terres en échange de garanties de mise en culture. Fermiers et braccianti (journaliers) s’organisent en coopératives et en syndicats pour négocier leurs salaires. Le parti populaire italien de don Sturzo prend en charge les nouveaux groupements. La superficie des terres « occupées » ne dépasse pas 180 000 ha, mais cela suffit pour que les agrariens mettent en place des milices privées pour récupérer leurs terres.
- 10 septembre : L’Italie annexe le Trentin, la Vénétie julienne et le Haut-Adige au traité de Saint-Germain-en-Laye. La frontière est reportée au nord au Brenner. L’Istrie orientale, la Dalmatie et Fiume, promises en 1915, ne sont pas accordées à l’Italie.
- 11-12 septembre : Gabriele D'Annunzio, à la tête d’un corps expéditionnaire de légionnaires (20 000 hommes), entre dans Fiume et proclame son rattachement à l’Italie.
- 5 octobre : Ouverture à Bologne du 16e congrès socialiste italien : le parti, qui compte 200 000 adhérents, décide d’adhérer à la IIIe Internationale.
- 9 octobre : Ouverture à Florence du premier congrès des Faisceaux de combat : Mussolini se prononce en faveur de la participation aux élections et de l’alliance avec les groupes interventionnistes de gauche.
- Novembre : Dissolution de la Chambre. Les élections se déroulent pour la première fois au suffrage universel et à la proportionnelle. Les socialistes (156 députés sur 508) et les « populaires » (catholiques, 100 députés) obtiennent un succès considérable. Mussolini, candidat à Milan, n’obtient que 1 064 voix. Entre-temps, le pays est secoué par une vague de grèves.
- 21 décembre : Après avoir tenté en vain de se faire plébisciter par la population de Fiume, Gabriele D'Annunzio rompt les négociations avec le gouvernement italien.
- Foire de Milan.
- Crise industrielle de reconversion. L’État répond par l’emprunt, l’augmentation des impôts et l’inflation. Les difficultés économiques et financières se traduisent au plan social par une révolte prolétarienne extrêmement dure (bienno rosso) qui débouche sur un mouvement de réaction des classes possédantes qui s’appuient sur le fascisme pour se défendre.
- 40 % des importations proviennent des États-Unis. Les prêts des États-Unis atteignent 1,5 milliard de dollars en 1919. La balance commerciale enregistre 10,5 milliards de lire de déficit, du principalement aux importations de produits alimentaires : la production de blé a baissé entre 1913 et 1919 de 52 millions de quintaux à 46 millions (28 millions en 1920), celle de maïs de 25 à 22 millions, celle de betteraves à sucre diminue de moitié.
France
Suisse
Europe orientale
- En juin, la suprématie des communistes hongrois est consacrée au congrès du parti, suivi de l’Assemblé nationale des Conseils, une sorte de Constituante qui adopte le principe de la dictature du prolétariat et le nom d’État socialiste fédératif. De fait, la dictature est exercée par Béla Kun et son directoire de cinq membres. Le régime pratique la terreur à l’aide d’une unité spéciale terroriste du gouvernement, une police parallèle appelée familièrement « les gars de Lénine ».
- Le gouvernement de Béla Kun nationalise toutes les entreprises industrielles et commerciales. Il prend des décrets sociaux pour les femmes et les enfants, des mesures de contrôle sur la presse, la culture et les professions libérales. Il attribue les terres confisquées au grands propriétaires à des coopératives, alors que les paysans et le prolétariat agraire s’attendent à leur distribution. La Hongrie connaît bientôt la pénurie, le rationnement et l’inflation (la couronne chute de 90 %).
- 9 décembre :
- Le Royaume de Roumanie signe à Paris le traité des minorités à l’issue de la conférence de la paix : égalité des droits, liberté de religion et d’enseignement dans la langue maternelle. Les Juifs qui ne se réclament pas d’une autre nationalité sont considérés comme Roumains.
- Gouvernement de Alexandru Vaida-Voevod en Roumanie.
- La Galicie orientale devient un protectorat polonais après la conférence de Paris.
Chronologies thématiques
Arts et culture
Nature morte à la bouteille de bordeaux, de
Juan Gris
Sur les autres projets Wikimedia :
Sur les autres projets Wikimedia :
Peinture
Architecture
- 6 janvier : Theodore Roosevelt, ex-président des États-Unis (° 1858).
- 15 janvier : Rosa Luxembourg, militante révolutionnaire (° 1871).
- 15 janvier : Karl Liebknecht, leader communiste (° 1871).
- 16 février : Joseph Rulot, sculpteur belge (° 29 janvier 1853).
- 17 février : Wilfrid Laurier, ancien Premier ministre du Canada.
- 25 février : André Chantemesse, médecin et biologiste français (° 23 octobre 1851).
- 4 avril : Sir William Crookes, inventeur britannique (° 1832).
- 9 avril : Emiliano Zapata, révolutionnaire mexicain.
- 14 mai : Henry John Heinz, inventeur américain (° 11 octobre 1844).
- 1er juin : Paul Cunisset-Carnot, magistrat, homme politique et écrivain français.
- 12 juillet : Désiré Maroille, homme politique belge.
- 27 juillet :
- 15 novembre : Alfred Werner, chimiste.
- 3 décembre : Pierre-Auguste Renoir, peintre français (° 1841).
- 9 décembre : Władysław Kulczyński, zoologiste polonais (° 27 mars 1854)
Notes et références