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Afrique (n.prop.)
1.continent d'une superficie de 30,5 millions de km², rattaché à l'Asie par l'isthme de Suez au nord-est, et séparé de l'Europe par le détroit de Gibraltar au nord-ouest ;
plus forte croissance démographique au XXI°s.
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⇨ definición de Afrique (Wikipedia)
Ver también
Afrique (n.prop.)
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Afrique (n.) [Cismef]
Emplacements géographiques[Hyper.]
Afrique (n. pr.)
continent de la Terre[Classe...]
Wikipedia
Afrique | |
---|---|
Carte de localisation de l'Afrique. |
|
Superficie | 30 415 873 km2 (20,5 %) |
Population | 1 034 139 682 hab. |
Densité | 34 hab./km2 |
Pays | 54 |
Dépendances | 17 |
Principales langues | arabe, tigrinya, tamazight, swahili, anglais, français, portugais, afrikaans, haoussa, bambara yoruba, dioula, fang, lingala, Bétés, Baoulés, peul, wolof, soninke, malgache,Kituba |
Fuseaux horaires | UTC-1 (Cap-Vert) UTC+4 (Maurice) |
Plus grandes villes | Le Caire, Lagos, Kinshasa, Khartoum, Alexandrie, Abidjan, Luanda, Johannesburg, Casablanca, Le Cap[1] (2005) |
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L’Afrique est un continent couvrant 6 % de la surface terrestre et 20,3 % de la surface des terres émergées[2]. Sa superficie est de 30 415 873 km2 en incluant les îles. Avec une population de plus d'un milliard d'habitants (2010)[3], les Africains représentent 16 % de la population mondiale. Le continent est bordé par la mer Méditerranée au nord, le canal de Suez et la mer Rouge au nord-est, l’océan Indien au sud-est et l’océan Atlantique à l’ouest. Depuis l'accession à l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, l'Afrique compte 54 États souverains[4].
L’Afrique chevauche l’équateur et englobe de nombreux climats : tempérés au nord et au sud, chauds et désertiques le long des tropiques, chauds et humides sur l'équateur. En raison du manque de précipitations régulières et d’irrigation, tout comme de glaciers ou de systèmes montagneux aquifères, il n’y existe pas de moyen de régulation naturel du climat à l’exception des côtes.
Sommaire
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Avec 30 millions de km² de surface émergée, l’Afrique est le second continent le plus étendu. Séparé de l'Europe par la mer Méditerranée, il est rattaché à l'Asie à son extrémité nord-est par l'isthme de Suez (traversé par le canal de Suez) sur 163 km[5]. Depuis son extrémité nord à Ras ben Sakka (37°21' N) en Tunisie à son extrémité sud au Cap des Aiguilles (34°51'15" S) en Afrique du Sud, le continent s'étend sur environ 8 000 km, et depuis le Cap-Vert (17°33'22" O), à son extrême ouest, à Ras Hafun (51°27'52" E) en Somalie, à l'extrême est, sur 7 400 km[6].
Ses côtes, rectilignes, sont longues de 26 000 km, et l'absence de profondes entailles de sa rive est remarquable par le fait que l'Europe, qui s'étend sur 10 400 000 km² – soit environ un tiers de la surface de l'Afrique – dispose d'un littoral, plus long, de 32 000 km[6]. Le plus grand pays d'Afrique, par sa superficie, le dixième au monde, est l'Algérie, tandis que l'archipel des Seychelles, au large de la côte est de l'Afrique, en est le plus petit[7].
Le désert du Sahara à lui seul a une superficie de 9 065 000 km2 sur le territoire.
L'Afrique présente une grande variété de climats, d'équatorial au centre à tempéré chaud en Afrique du Nord et en Afrique australe. Les plaines du nord sont désertiques et très chaudes en raison de la grande distance qui les sépare de l'océan. Les différences de température entre l'été et l'hiver, ainsi qu'entre le jour et la nuit, y sont les plus importantes. Plus au sud, la chaleur est atténuée par l'humidité apportée par l'océan ainsi que par l'altitude, particulièrement sur les hauts plateaux d'Afrique de l'Est. La végétation y est également plus dense. Enfin, les extrêmes nord et sud connaissent tous deux un climat tempéré, quoique plus frais et plus humide au sud. Ainsi la température la plus haute relevée en Afrique est 58,20 °C à El Azizia en Libye le 19/09/1922 (record mondial) ; et Marrakech au Maroc c'est la ville où est enregistrée la 2e plus haute température en Afrique celle de 56,90 °C le 20/08/2010, et aussi la 5e plus haute température mondiale après Koweit et Bassora en Irak.
En ce qui concerne l'environnement, l'Afrique est confrontée à trois phénomènes majeurs qui sont la sécheresse dans les États du Sahel et de la Corne de l'Afrique (Éthiopie, Somalie, Erythrée, Kenya) occasionnant de nombreux épisodes de faim dans ces contrées, la désertification due à la surexploitation agricole ainsi qu'à la poussée démographique, enfin la déforestation causée par une agriculture extensive sur brûlis et de nombreux conflits armés notamment à l'est de la République démocratique du Congo.
Selon une étude de chercheurs du British Geological Survey et de l’University College de Londres, le continent africain dispose d'eau en abondance dans le sous-sol. Ces chercheurs estiment que les eaux gisant sous l’Afrique sont cent fois plus abondantes que l’eau de surface renouvelée chaque année, et vingt fois plus importantes que la réserve d’eau douce de l’ensemble des lacs du continent[8].
L'étymologie de ce nom a fait l'objet de nombreuses hypothèses.
Selon Michèle Fruyt (Revue de Philologie 50, 1976: 221-238), le terme Africa est apparu dans les langues européennes par l'intermédiaire des Romains qui désignait la partie nord du continent car en Campanie, africus, qualifiait le vent pluvieux provenant de la région de Carthage[9].
Selon l'hypothèse de Daniel Don Nanjira (African Foreign Policy and Diplomacy: From Antiquity to the 21st Century, éd. ABC-CLIO, 2010, p. 17), le mot latin Africa pourrait provenir soit du nom Afridi, une tribu qui vivait en Afrique du Nord justement près de Carthage, soit du terme phénicien Afar signifiant « poussière »[10].
Un autre explication rapprocherait le mot Africa du berbère Taferka signifiant « terre », « propriété terrienne ».
Selon d'autres chercheurs, le mot Afrique provient de la tribu des Banou Ifren (tribu Amazigh)[11],[12],[13],[14], dont l'ancêtre est Ifren appelée aussi Iforen ou Ifuraces ou Afer[15] (terme signifiant également « grotte » ou « caverne » en langue berbère selon Ibn Khaldoun[16] books.google.fr). Ifri, la forme au singulier du mot Ifren désigne également une divinité amazigh[17],[18],[19]. D'autres chercheurs désignent les Banou Ifren comme étant les habitants de l'ancienne ifrīqīyā إفريقيا qui désignait jadis en arabe l'actuelle Tunisie et que le nom d'Afrique découle de la nomination de la tribu des Banou Ifren[20],[21].
De plus, les Banou Ifren seraient les Ifuraces, tribu qui rassemble les Afar. Les Ifuraces habitaient l'ancienne tripolitaine et sont des Zénètes Berbères, que Corripus a désigné dans son livre de Johanide par Ifuraces[22],[23].
Les étymologies antérieures au 20e siècle ne sont plus aujourd'hui que des curiosités historiques : Isidore de Séville tirait ce nom du latin aprica (« ensoleillée »); Léon l'Africain invoquait un mot grec fictif a-phrike (« sans froid »).
Voir également :
Site des grandes stèles d'Aksoum, Éthiopie. Patrimoine mondial de l'UNESCO [lire en ligne]
Statues de Ramses II à Abu Simbel.
Mosaïque de la Domus Africa de Thysdrus.
En Afrique de l’ouest, depuis le VIe siècle au début du millénaire suivant, la grande activité commerciale et les terres fertiles y ont favorisé l’émergence de royaumes et d’empires puissants tels que le Royaume Mossi, la civilisation Nok, l’empire du Mali, l’Oba du Benin, le royaume du Kanem-Bornou, le Dahomey, le royaume d'Oyo, l’empire Ashanti, l'empire du Ghana, l’empire Songhai et l'empire Djolof, Empire Kongo, Empire peul du Macina, Royaume bambara de Segou, Empire Monomotapa.
La création de l'empire du Mali, appelé aussi Mandé ou Manden, est sans doute l'un des plus grands évènements de l'histoire de l'Afrique. Il eut lieu en 1235, lorsque Sundjata Keita ou Soundiata Keïta gagna avec son armée la bataille de Kirina[25]. Sundjata devint alors roi des rois ou empereur, et est considéré comme l'un des plus grands héros de toute l'Afrique, bien que la transmission orale de son histoire ait sans doute contribué à lui donner les caractéristiques d'un héros de conte. Il dota son empire d'une constitution, la charte de Kurukan Fuga ou charte du Manden, en 1236, qui s'apparente en certains points à une déclaration des droits de l'homme. Cette charte, transmise oralement de génération en génération, affirme notamment le droit à la vie, la préservation de l'intégrité physique, la tolérance, le respect des sages et marabouts, le principe d'éducation des enfants par tous, d'association des femmes à la politique, le bon traitement des esclaves... Il est même fait mention d'une suppression de l'esclavage, mais celui-ci a continué dans les faits. La charte donne également des règles économiques, et concernant la guerre[26],[27].
À l'est, le royaume éthiopien donne suite au royaume d'Axoum qui développe ses relations commerciales entre l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Inde[28].
Enfin en Afrique australe, occupée initialement par les peuples Khoïsan puis Bantous, le Grand Zimbabwe, centre de l'Empire Monomotapa, apparaît dès le IVe siècle av. J.-C...
Des fédérations plus lâches de cités-États telles que les Yoruba et les Haoussa virent également le jour, mais la plupart de ses royaumes virent leur puissance tomber avec l'installation de ports européens en Guinée[29].
Bronzes du 9e siècle de le civilisation de Igbo-Ukwu, Nigeria, aujourd'hui au British Museum
Ruines du Monument national du Grand Zimbabwe (XIe siècle-XVe siècle)
À partir du VIIe siècle, les armées Arabes envahirent et convertirent l'Afrique du Nord à l'islam. Le commerce caravanier et l'expansion islamique nouèrent de nouvelles relations entre les deux Afrique. L'islamisation se fit aussi bien de manière pacifique que militaire. En Afrique, ce sont souvent les ethnies initialement islamisées, qui propageront cette religion.
L'Afrique Noire eut ses premiers contacts avec le monde arabe au VIIe siècle. Dès le début, les états arabes du nord de l'Afrique développent un commerce des esclaves d'Afrique noire, pratique dont les états africains eux-mêmes faisaient usage et qui a duré jusque dans les années 1920. Ce n'est qu'au XVe siècle que les européens établirent des comptoirs adversaires de la traite orientale ; d'abord pour commercer, ensuite aussi pour la traite des Noirs à l'origine de la diaspora africaine.
L'Afrique du Nord en s'islamisant, a fait partie des empires omeyade et abbasside, puis a éclaté en différents états musulmans, avant de passer sous la domination ottomane, sauf le Maroc qui a pu stopper l'avancée ottomane au fleuve de la Moulouya (près d'Oujda) lors du règne des Wattasides et des Saadiens sur le pays.
Au XIXe siècle, après l'abolition de l'esclavage, les États européens se sont installés en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne grâce à leur avance technologique et malgré la résistance des peuples africains. Les puissances coloniales se partagent l'Afrique lors de la conférence de Berlin en 1884-1885[30]. L'exploitation des ressources naturelles et humaines africaines continua sous administration européenne jusqu'au XXe siècle. Deux pays échapperont néanmoins au partage de l'Afrique :
Les aspirations nationalistes africaines menèrent aux indépendances qui s'étalèrent de 1910 à 1975 suivant les pays. L'Afrique fut jusqu'aux années 1990 instrumentalisée par les puissances de la guerre froide.
De nombreux conflits sont présents en Afrique :
L'Afrique est le continent le plus ravagé par les conflits. Selon l’Atlas stratégique 2008, sur 35 conflits graves répertoriés dans le monde, 13 sont situés en Afrique, où 15 pays sur 53 sont concernés par une « crise d’intensité moyenne à haute ». Le premier fournisseur d'armement en valeur à l'ensemble du continent étant entre 1998 et 2005 la France[33].
Par un cercle vicieux, ces conflits entraînent la pauvreté puis des conflits sociaux, ce qui favorise l'éclatement d'autres conflits.
Dans un souci de préserver la paix sur le continent, l'Organisation de l'unité africaine a été créée en 1963[34], puis remplacée en 2002 par l'Union africaine[35]. En 2008, sur 88 000 casques bleus de l’ONU déployés dans le monde, 61 000 sont engagés en Afrique dans huit conflits ouverts ou larvés. Pour les Nations unies, la facture militaire africaine atteint 5,5 milliards de dollars sur un total mondial de 7,2 milliards.
En 1994, le gouvernement à Kigali encourage le massacre systématique de la minorité tutsie. En deux mois, les milices hutues tuent près d'un million de personnes.
Il se déroule actuellement au Darfour une guerre civile pour obtenir le contrôle de certaines ressources (eau, terres...) et un nettoyage ethnique. On dénombre déjà plus de 300 000 morts[36].
En Côte d'Ivoire se disputent les forces de l'État ivoirien et des forces rebelles pour obtenir des changements politiques, cette crise a duré 5 ans (2002-2007).
La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie, colonie française de 1830 à 1848, puis partie intégrante du territoire de la République et considérée comme département français. Dans les années 1990, une violente guerre civile oppose le gouvernement à l'opposition islamique. Actuellement, le terrorisme résiduel qui existe encore en Algérie n'a plus rien à avoir avec celui des années 1990, une mutation s'est faite et l'Algérie a affaire maintenant à un terrorisme globalisé comme al-Qaida au pays du Maghreb islamique.
Cela désigne l'attitude politique, impérieuse, d'un pays face à une de ses anciennes colonies.
Il serait vain de vouloir dresser une nomenclature de tous les États existant en Afrique avant la pénétration européenne. En 1914, du fait de l'essor des empires coloniaux, le continent noir ne comptait plus que deux États souverains, l’Abyssinie (ou Éthiopie) et le Liberia, auxquels s'ajoutèrent par la suite l'Égypte (1922) et l’Union sud-africaine (1931), qui conservaient cependant des liens quasi-coloniaux avec la Grande Bretagne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre d'États africains indépendants n'a cessé d'augmenter, passant de 4 en 1945 à 27 en 1960, pour atteindre 53 en 1993 et 54 en 2011.
Les frontières des États africains sont en grande partie issues de la colonisation, ce qui explique qu'elles ne prennent que peu en compte les réalités des populations. De même le regroupement des différents pays en sous-régions est utilisé plus dans un souci pratique que par vérité historique. On distingue généralement l’Afrique du Nord, l’Afrique noire (appelée aussi l’Afrique subsaharienne) et l'Afrique australe :
Noms des pays et des territoires, avec drapeau | Superficie (km²) |
Population[37] (estimation 2010) |
Densité de population (par km²) |
Capitale |
---|---|---|---|---|
Burundi | 27 830 | 9 863 120 | 354,4 | Bujumbura |
Comores | 2 170 | 773 410 | 356,4 | Moroni |
Djibouti | 23 000 | 740 530 | 32,2 | Djibouti |
Érythrée | 121 320 | 5 792 980 | 47,7 | Asmara |
Éthiopie | 1 127 127 | 88 013 490 | 78,1 | Addis-Abeba |
Kenya | 582 650 | 40 046 570 | 68,7 | Nairobi |
Madagascar | 587 040 | 21 281 840 | 36,3 | Antananarivo |
Malawi | 118 480 | 15 447 500 | 130,4 | Lilongwe |
Maurice | 2 040 | 1 294 100 | 634,4 | Port Louis |
Mozambique | 801 590 | 22 061 450 | 27,5 | Maputo |
Rwanda | 26 338 | 11 055 980 | 419,8 | Kigali |
Seychelles | 455 | 88 340 | 194,2 | Victoria |
Somalie | 637 657 | 10 112 450 | 15,9 | Mogadishu |
Somaliland de facto | 137 600 | ~ 3 500 000 | ~ 25 | Hargeisa |
Soudan du Sud | 619 745 | 8 260 490 | 13 | Djouba |
Tanzanie | 945 087 | 41 892 900 | 44,3 | Dodoma |
Ouganda | 236 040 | 33 398 680 | 141,5 | Kampala |
Zambie | 752 614 | 13 460 310 | 17,9 | Lusaka |
Zimbabwe | 390 580 | 11 651 860 | 29,8 | Harare |
Noms des pays et des territoires, avec drapeau | Superficie (km²) |
Population[37] (estimation 2010) |
Densité de population (par km²) |
Capitale |
---|---|---|---|---|
Angola | 1 246 700 | 13 068 160 | 10,5 | Luanda |
Cameroun | 475 440 | 19 294 150 | 40,6 | Yaoundé |
République centrafricaine | 622 984 | 4 844 930 | 7,8 | Bangui |
Tchad | 1 284 000 | 10 543 460 | 8,2 | N'Djamena |
République du Congo | 342 000 | 4 125 920 | 12,1 | Brazzaville |
République démocratique du Congo | 2 345 410 | 70 916 440 | 30,1 | Kinshasa |
Guinée équatoriale | 28 051 | 650 700 | 23,2 | Malabo |
Gabon | 267 667 | 1 545 260 | 5,8 | Libreville |
Sao Tomé-et-Principe | 1 001 | 175 810 | 175,6 | São Tomé |
Noms des pays et des territoires, avec drapeau | Superficie (km²) |
Population[37] (estimation 2010) |
Densité de population (par km²) |
Capitale |
---|---|---|---|---|
Algérie | 2 381 741 | 37 100 000 [38] | 14,5 | Alger |
Égypte[39] | 1 001 450 | 81 249 302 [40] | 80,4 | Le Caire |
Libye[41] | 1 759 540 | 6 461 450 | 3,7 | Tripoli |
Maroc | 446 550 | 32 245 000 [42] | 70,8 | Rabat |
Soudan | 1 886 068 | 31 957 965 | 16,9 | Khartoum |
Tunisie | 163 610 | 10 673 000 [43] | 64,7 | Tunis |
Noms des pays et des territoires, avec drapeau | Superficie (km²) |
Population[37] (estimation 2010) |
Densité de population (par km²) |
Capitale |
---|---|---|---|---|
Botswana | 600 370 | 2 029 310 | 3,4 | Gaborone |
Lesotho | 30 355 | 1 919 550 | 63,2 | Maseru |
Namibie | 825 418 | 2 128 470 | 2,6 | Windhoek |
Afrique du Sud | 1 219 912 | 49 109 110 | 40,3 | Pretoria |
Swaziland | 17 363 | 1 354 050 | 78 | Mbabane |
Noms des pays et des territoires, avec drapeau | Superficie (km²) |
Population[37] (estimation 2010) |
Densité de population (par km²) |
Capitale |
---|---|---|---|---|
Bénin | 112 620 | 9 056 010 | 80,4 | Porto-Novo |
Burkina Faso | 274 200 | 16 241 810 | 59,2 | Ouagadougou |
Cap-Vert | 4 033 | 508 660 | 126,1 | Praia |
Côte d'Ivoire | 322 460 | 21 058 800 | 65,3 | Abidjan, Yamoussoukro |
Gambie | 11 300 | 1 824 160 | 161,4 | Banjul |
Ghana | 239 460 | 24 339 840 | 101,6 | Accra |
Guinée | 245 857 | 10 324 030 | 42 | Conakry |
Guinée-Bissau | 36 120 | 1 565 130 | 43,3 | Bissau |
Liberia | 111 370 | 3 685 080 | 33,1 | Monrovia |
Mali | 1 240 000 | 13 796 350 | 11,1 | Bamako |
Mauritanie | 1 030 700 | 3 205 060 | 3,1 | Nouakchott |
Niger | 1 267 000 | 15 878 270 | 12,5 | Niamey |
Nigeria | 923 768 | 162 000 000 | 175 | Abuja |
Sénégal | 196 190 | 12 323 250 | 62,8 | Dakar |
Sierra Leone | 71 740 | 5 245 700 | 73,1 | Freetown |
Togo | 56 785 | 6 587 240 | 116 | Lomé |
Noms des pays et des territoires, avec drapeau | Superficie (km²) |
Population |
Densité de population (par km²) |
Capitale |
---|---|---|---|---|
Îles Canaries (Espagne) | 7 492 | 2 118 520 | 282,8 | Las Palmas de Gran Canaria, Santa Cruz de Tenerife |
Ceuta (Espagne) | 20 | 80 570 | 4 028, 5 | — |
Îles Éparses (France) | 44 | 0 | 0 | Saint-Denis |
Madère (Portugal) | 797 | 247 400 | 310,4 | Funchal |
Mayotte (France) | 374 | 186 450 | 498,5 | Mamoudzou |
Melilla (Espagne) | 12 | 73 460 | 6 121, 7 | |
La Réunion (France) | 2 512 | 802 000 | 319,3 | Saint-Denis |
Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha (R.U) | 410 | 7 670 | 18,7 | Jamestown |
L'Afrique est le continent dont la population en pourcentage a le plus augmenté depuis le début du XXe siècle et dont le taux d'accroissement naturel, avec 2,8 % en 2008 est le plus élevé[44] . Estimée à 133 millions d'habitants en 1900 soit 8,1 % de la population mondiale, elle est passée en 1950 à 221 millions soit 8,8 % de la population puis à 767 millions en 1999 soit 12,8 % de la population et pourrait être de 1 766 millions en 2050 soit 19,8 % de la population[45].
Si la majeure partie des pays africains ont un taux de natalité élevé, ils font également face à un taux de mortalité extrêmement fort, y compris une mortalité infantile. 10 pays africains avaient en 2008 un taux de mortalité infantile supérieur à 100 ‰ (soit 10 %), 30 un taux supérieur à 50 ‰ (soit 5 %)[46]. Les 5 pays ayant l'espérance de vie la plus faible (de 32 à 41 ans) en 2008 étaient tous africains[47].
Le sida est devenu la première cause de mortalité en Afrique à la fin du XXe siècle[48]. C'était encore le cas en 2007, où ONUSIDA estimait à 22 millions le nombre de personnes infectées en Afrique[49]. La malnutrition (carence en vitamines ou calorique), la famine, le manque d'eau ou la mauvaise qualité de l'eau, les épidémies sont autant d'autres causes importantes.
La culture africaine n'est pas un bloc monolithique, il existe plusieurs cultures africaines. La culture africaine subsaharienne traditionnelle est basée sur la transmission orale, souvent accompagnée de musique. Le griot, messager et chanteur de la communauté, chargé de conserver la mémoire et la tradition du peuple, fut longtemps la clé de voûte de la société africaine. Ses paroles étaient souvent accompagnées d'instruments, et il était chargé de gérer les conflits dans la communauté[50].
Depuis l'époque dite « des indépendances » les intellectuels et artistes africains se sont engagés dans une large réflexion autour de l'identité et de la modernité. L'équation entre authenticité et modernité se résout différemment selon les directions choisies. Il y a eu bien sûr le mouvement de Négritude, fondé entre autres par Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, axé sur la négation de l'assimilationnisme colonial et l'union des cultures noires à travers le monde. Ce mouvement à trouvé son expression dans le Festival mondial des Arts Nègres organisé par le président sénégalais Léopold Sédar Senghor en 1964. Il fut suivi en 1969 par le Festival Panafricain d’Alger qui proposa une nouvelle vision de la culture africaine, tentant de dépasser les conceptions raciales ou ethnocentristes au profit d’une culture africaine unie sous le signe de la révolution ou rejet du néocolonialisme.
Aujourd’hui, malgré les difficultés politiques ou économiques qui forcent certains d’entre-eux à émigrer en Europe ou aux États-Unis, beaucoup d’artistes et de penseurs africains ont acquis une renommée internationale. On citera par exemple Fela Anikulapo Kuti, Dele Sosimi, Patience Dabany, Oliver N'Goma, Manu Dibango, JB Mpiana, Koffi Olomide, Lokua Kanza,Papa Wemba, Werra Son, Alpha Blondy, King Kester Emeneya Youssou N’Dour, Cesaria Evora, Cheb Khaled, Ali Farka Touré, Toumani Diabaté ou encore Tinariwen dans le domaine de la musique ; mais aussi quatre prix Nobel de littérature avec John Maxwell Coetzee, Nadine Gordimer, Naguib Mahfouz et Wole Soyinka ; pour les plasticiens Kudjoe Affutu[51],[52],[53],[54],[55], Eric Adjetey Anang l'atelier Kane Kwei et Ataa Oko[56],[57],[58], Frédéric Bruly Bouabré[59] en Côte d'Ivoire ou Ousmane Sow au Sénégal ; pour le cinéma Ousmane Sembène, Youssef Chahine (grand prix du jury au festival de Berlin) ou Mohammed Lakhdar-Hamina (palme d’or à Cannes)...
Vu la faible quantité de la production, il est souvent considéré comme un ensemble, même s'il existe bien évidemment une multitude de "cinémas africains". Il faut également noter que pendant longtemps il s'est agi d'un cinéma de l'extérieur puisque les conditions économiques étant rarement réunies pour qu'une vraie industrie puisse exister, beaucoup de réalisateurs étaient des expatriés, en France, en Belgique ou ailleurs. Ces dernières années, avec la démocratisation de la vidéo (et donc des tournages plus légers et économiques), on assiste dans un certain nombre de pays à l'émergence de cinéastes de l'intérieur.
C'est notamment le cas au Nigeria. Le cinéma nigérian est considéré comme le troisième mondial selon la quantité de films produits selon The Sunday Telegraph[60]. Les films produits par l'industrie cinématographique nationale (connue sous le nom de Nollywood) sont tournés en quinze jours et coûtent en moyenne 11 000 euros. En l'absence d'un réseau de salles de cinéma, les films sont ensuite distribués directement en vidéo (3 euros le DVD).
Parallèlement à cette production ciblant les spectateurs de leurs pays, certains réalisateurs africains sont plus connus (et reconnus) à l'international. On citera notamment le Mauritanien Abderrahmane Sissako, les Maliens Souleymane Cissé et Cheick Oumar Sissoko, le Burkinabé Idrissa Ouedraogo et le Sénégalais Ousmane Sembène.
Tout en rendant hommage à Sembène décédé au cours de l'année, la vingtième édition du FESPACO, qui s'est tenu en février-mars 2007 à Ouagadougou, témoigne[61] cependant de la montée d'une nouvelle génération de cinéastes, à laquelle se rattachent notamment les trois lauréats du festival, le Nigerian Newton Aduaka pour Ezra, le Camerounais Jean-Pierre Bekolo avec Les Saignantes et le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur de Daratt. Les protagonistes des films récents sont souvent des adolescents ou de jeunes adultes, ce qui correspond à la moyenne d'âge du continent africain. La guerre, la violence et leurs conséquences font partie des thèmes fréquemment abordés, de même que l'immigration et la diaspora.
Les linguistes recensent environ 2 000 langues vivantes sur le continent africain (soit environ le tiers des langues du monde), regroupées en quatre grandes familles, exclusion faite des langues de souche non africaine.
La famille afro-asiatique (ou chamito-sémitique, composée de 353 langues vivantes dont 299 parlées en Afrique, totalisant 340 millions de locuteurs) n’est pas exclusivement africaine. Elle s’étend également sur la péninsule Arabique et ne couvre que la partie nord de l’Afrique de l'Ouest. Elle inclut notamment le Berbere, la langue originelle des habitants de l'afrique du nord, ainsi que l’arabe qui est la première langue d'afrique en nombre de locuteurs.
La famille nilo-saharienne (197 langues vivantes et 35 millions de locuteurs) couvre une partie du Sahara, le haut bassin du Nil et certains hauts plateaux de l’Afrique orientale. Elle est composée de douze groupes de langues dont seulement deux sont localisés en Afrique de l'Ouest : le songhai (Mali, Niger, Burkina, Bénin) et le Kanuri (Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad autour du lac du même nom).
La famille khoisan (22 langues vivantes et 360 000 locuteurs) est la plus petite famille linguistique africaine. Elle est centrée sur la Namibie et rayonne sur l’Angola, le Botswana et l’Afrique du Sud. « Dans le passé, les langues khoisan étaient parlées dans la majeure partie de l’Afrique australe et orientale. Elles ont été progressivement évincées de maints endroits par les langues bantou (puis) européennes ».
La famille Niger Congo compte près de 1 500 langues vivantes, ce qui fait d’elle la plus grande famille linguistique du monde (22 % des langues de la planète et 71 % des langues africaines). Elle couvre la plus grande partie du territoire ouest-africain et concerne l’immense majorité de la population de la région. Elle compte en son sein un groupe - le bantou – qui couvre à lui seul la quasi-totalité de l’Afrique sub-équatoriale à l’exception de l’aire khoisan.On retoruve dans cette famille la langue swahili (parfois appelé kiswahili)
Beaucoup de spécialistes estiment que le foyer originel des Bantou se situe au sud de la Bénoué (à la frontière du Cameroun et du Nigeria). Il y a de cela 4 000 ans, les Bantou entament une longue migration vers l’Afrique centrale, sans doute poussés par l’aridification du climat et le développement de l’agriculture et de l’élevage qu’ils rejettent. Cette colonisation prend près de trois millénaires. Les Bantou n’atteignent le Sud du continent qu’aux XVIe siècle, XVIIe siècle fuyant les Massaï venus de la haute vallée du Nil. Les nombreuses similitudes entre les langues bantoues ainsi que leur remarquable extension géographique en font une zone linguistique spécifique très souvent distinguée du reste de la famille nigéro-congolaise.
autres familles linguistiques présentes sur le continent :
Le français joue actuellement un rôle important en Afrique, servant de plus en plus de langue véhiculaire voire de langue maternelle (au Gabon, Côte d'Ivoire, République du Congo, République démocratique du Congo, Cameroun et Bénin notamment) dans un grand nombre de pays, et son utilisation s'intensifie.
Entre 1992 et 2002, le nombre d'apprenants du et en français en Afrique Subsaharienne et Océan Indien a augmenté de 60,37 %, passant de 22,337 millions à 34,563 millions de personnes. On peut observer une tendance similaire au Maghreb. Cependant, les chiffres fournis par l'Organisation internationale de la francophonie pour le Maghreb ont été réunis avec ceux du Moyen-Orient, le décompte exact pour les pays du Maghreb n'est donc pas possible mais on observe une augmentation de 10,47 millions à 18 millions d'apprenants pour cet ensemble, quand bien même le français n'est pas langue officielle (Algérie). Il faut aussi considérer le nombre de locuteurs du français dans chaque pays pour se faire une idée de l'importance que joue le français en Afrique. D'ores et déjà, il y a plus de francophones en Afrique qu'en Europe[63].
L'Académie africaine des langues a été créée en 2001 afin de gérer ce patrimoine linguistique[64].
Historiquement, les religions tribales africaines dominaient les régions d'Afrique de l'Est, Afrique centrale, Afrique australe, et la région côtière d'Afrique de l'Ouest.
L'animisme a moins de pratiquants aujourd'hui qu'avant l'arrivée des Européens, mais il reste important dans certains pays, notamment le Bénin et le Togo. Il y a beaucoup d'Africains qui incorporent quelques éléments d'animisme dans leur foi chrétienne ou musulmane.
L'Afrique est très marquée par l'arrivée de l'islam qui s'est installé en Afrique du Nord à partir du VIIe siècle[65] (la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie est la plus ancienne mosquée en Afrique du Nord[66] ; fondée en 670 par le général arabe Oqba Ibn Nafi, elle date dans son état actuel du IXe siècle[67]), et plus tard dans l'intérieur de Afrique de l'Ouest et la côte d'Afrique de l'Est.
Un christianisme orthodoxe existe en Éthiopie, Érythrée et Égypte depuis l'antiquité tardive. L'Éthiopie étant la seconde plus ancienne nation chrétienne au monde, après l'Arménie, faisant remonter cette tradition depuis 330. Dans le reste de l'Afrique, le christianisme est représenté via ses traditions catholiques et protestantes établies par des missionnaires européens pendant l'époque coloniale.
On compte aussi une minorité juive présente essentiellement sur la partie nord du continent. La présence des séfarades dits « Mekomim » ou « Tochavim » remonte à l'ère phénicienne. Les séfarades dits « Megorashim », contraints à l'exil suite au décret de l’Alhambra, arrivent quant à eux après 1492. Les falashas, dont la présence remonte à l'ère du roi Salomon et de la reine de Saba, sont présents en Éthiopie. En Afrique du Sud, on compte plus de 70000 juifs, pour la plupart des ashkénazes d'origine européenne. Certains peuples, comme les Lemba et les Abayudaya, se revendiquent aussi du judaïsme.
On note également qu'il n'existe qu'un seul pays africain dont l'hindouisme est la religion majoritaire : il s'agit de Maurice.
Beaucoup de sportifs de niveau international sont d'origine africaine : des footballeurs tels que George Weah (Ballon d'or France Football 1995), Samuel Eto'o triple vainqueur de la Ligue des Champions, Salif Keita (premier Ballon d'or africain), Sana Cassamà, Noureddine Naybet, Roger Milla, El-Hadji Diouf, Didier Drogba, Emmanuel Adebayor, Michael Essien,Claude Makélélé, Abedi Pelé, Shabani Nonda, Tresor Lualua ont tous évolué ou évoluent dans l'élite du football international. Kenenisa Bekele, Hicham El Guerrouj Haile Gebreselassie et Said Aouita ont quant à eux brillé en athlétisme. Le football et l'athlétisme sont les sports les plus répandus. Les pays qui sont d'anciennes colonies britanniques pratiquent également le cricket ; quant au rugby, il est surtout pratiqué en Afrique du Sud. La coupe du monde de football de 2010 s'est tenue en Afrique du Sud, devenant ainsi le premier pays africain à organiser cette manifestation mondiale.
L'exploitation des matières premières est de loin la première exportation de l'Afrique mais la part de l'Afrique dans les exportations mondiales a chuté de 4,5 % en 1990 à 1,1 % en 2008 et celle des investissements étrangers directs de 5,8 % en 1990 à 1 % en 2008, selon un communiqué de la FAO[68].
La dette constitue une part essentielle du budget de l'économie de la majeure partie des pays africains. Le service de la dette constitue par exemple sur les années 1992-1997, 35 % du budget du Cameroun et de la Côté d’Ivoire, 40 % de celui du Kenya et de la Zambie, 46 % de celui de la Tanzanie (dans le même temps la part des services sociaux constitue moins de 15 % du budget, 4 % au Cameroun)[69]. Une partie essentielle de cette dette extérieure est constituée de la dette dite multilatérale, c’est-à-dire envers les institutions financières internationales où la représentation de ces pays n’a pratiquement aucun poids.
Selon le Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde, la dette « est la conséquence de choix géopolitiques bien précis. Surtout elle est un puissant mécanisme de subordination des pays du Sud »[70]
On peut distinguer trois grandes phases dans le développement de cette dette :
Selon les chiffres du CADTM en 2009, le bilan des flux financiers montrent que, suite à la crise de la dette, les pays en voie de développements ont remboursé jusqu’en 2009 l’équivalent de 102 fois ce qu’ils devaient en 1970, dans le même temps leur dette a été multipliée par 48.
Le remboursement de la dette extérieure entre 1986 et 2007 correspond ainsi à l’équivalent de 7,5 plans Marshall injectés vers les pays du Nord[71]. Ainsi selon le CADTM, « par l'intermédiaire de la dette, le transfert des richesses des peuples du Sud vers les classes dominantes du Nord avec la complicité de celles du Sud est à l'œuvre sous nos yeux »[71].
La dette extérieure publique de l’Afrique se chiffre à 130 milliards de dollars en 2009[69].
Le 10 juin 2009, deux collectifs d’associations françaises et belges réclament dans un rapport sur les « fonds vautours » la mise en place d’un véritable tribunal international de la dette. Ces associations soulignent que ces fonds spéculatifs «rachètent les dettes de pays pauvres à un prix extrêmement bas en vue de les contraindre par voie judiciaire à les rembourser au prix fort, engrangent des plus values colossales sur le dos des populations du Congo[Lequel ?], de Zambie, du Pérou, d'Argentine ou du Nicaragua»[72].
Elles pointent du doigt les responsabilités des pays riches, estimant notamment que « les justices française, anglaise ou américaine donnent systématiquement raison aux fonds vautours contre les pays pauvres » et que « l'argent que la France et les pays riches ont consacré aux allègements de dette se voit confisqué par des fonds privés au lieu de financer les dépenses sociales, comme annoncé »[73].
L´Afrique est un continent totalement délaissé dans la mondialisation : sa contribution dans le commerce mondial est très faible, et en déclin permanent[74], de 8 % dans les années 1990 à 2 % aujourd'hui[75], et ses exportations sont constituées à 80 % de pétrole, des minerais et des produits agricoles[76].
L'Afrique possède des gisements de minéraux (métaux), de pierres précieuses, de reserves d'or et de zinc. Les ressources (pétrole, gaz naturel, charbon) sont exploitées majoritairement par des grandes multinationales. Elles sont souvent dénoncées comme contribuant à la paupérisation des populations autochtones. Depuis quelques années, on assiste à l'exploitation de nouvelles ressources naturelles, notamment par les pays asiatiques (dont la Chine et l'Inde, notamment grâce à l'engagement chinois en Afrique (en) et la diaspora indienne en Afrique de l'Est (en) : notion de Chinafrique et Indafrique[77]) ou pétroliers en manque de place : les terres agricoles sont achetées, et les surfaces concernées sont très importantes pour un continent qui subit la malnutrition et des famines régulières. Certains parlent de recolonisation de l'Afrique à ce sujet[78].
Lieux et monuments célèbres :
Le tourisme de masse concerne davantage l'Afrique du Nord que l'Afrique subsaharienne[réf. souhaitée].
La Grande Mosquée de Kairouan, la plus ancienne au Maghreb et l'une des plus prestigieuses d'Afrique, est un joyau de l'architecture islamique, Kairouan, Tunisie
La mosquée Hassan II, la plus grande mosquée d'Afrique, Casablanca, Maroc
Pyramides en Égypte
L'Afrique est particulièrement défavorisée par rapport au reste du monde sur le plan social : en janvier 2011, ce continent comptait en effet 33 pays parmi les 48 pays les moins avancés.
En 2003, près d'un pauvre sur trois vivait en Afrique.
L'Afrique est l'un des continents où la corruption est la plus répandue. Le tableau suivant dresse la liste des dix pays africains ayant les plus mauvais indices de perception de la corruption, et leur rang dans le monde, selon l'enquête de Transparency International de 2010 :
Pays | Indice de Perception de la Corruption 2010 | Rang dans le monde |
---|---|---|
République du Congo | 2,1 | 154 |
Guinée-Bissau | 2,1 | 154 |
République démocratique du Congo | 2,0 | 164 |
Guinée | 2,0 | 164 |
Angola | 1,9 | 168 |
Guinée équatoriale | 1,9 | 168 |
Burundi | 1,8 | 170 |
Tchad | 1,7 | 171 |
Soudan | 1,6 | 172 |
Somalie | 1,1 | 178 |
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