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Angoulême (n.prop.)
1.chef-lieu du département de la Charente (46250 habitants; activités industrielles; tourisme).
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⇨ definición de Angoulême (Wikipedia)
Ver también
Angoulême (n.prop.)
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⇨ Adémar d'Angoulême • Aire urbaine d'Angoulême • Angoulême CFC • Arbre généalogique (Valois-Angoulème) • Arnaud d'Angoulême • Arrondissement d'Angoulême • Ausone d'Angoulême • Aéroport international Angoulême-Cognac • Canton d'Angoulême-Est • Canton d'Angoulême-Nord • Canton d'Angoulême-Ouest • Cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême • Chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême • Charles d'Angoulême • Charles d'Angoulême (1573-1650) • Château d'Angoulême • Communauté d'agglomération du Grand Angoulême • Cybard d'Angoulême • Diocèse d'Angoulême • District d'Angoulême • Duchesse d'Angoulême • Duchesse d'Angoulême (poire) • Festival d'Angoulême 1974 • Festival d'Angoulême 1975 • Festival d'Angoulême 1976 • Festival d'Angoulême 1977 • Festival d'Angoulême 1978 • Festival d'Angoulême 1979 • Festival d'Angoulême 1980 • Festival d'Angoulême 1981 • Festival d'Angoulême 1982 • Festival d'Angoulême 1983 • Festival d'Angoulême 1984 • Festival d'Angoulême 1985 • Festival d'Angoulême 1986 • Festival d'Angoulême 1987 • Festival d'Angoulême 1988 • Festival d'Angoulême 1989 • Festival d'Angoulême 1990 • Festival d'Angoulême 1991 • Festival d'Angoulême 1992 • Festival d'Angoulême 1993 • Festival d'Angoulême 1994 • Festival d'Angoulême 1995 • Festival d'Angoulême 1996 • Festival d'Angoulême 1997 • Festival d'Angoulême 1998 • Festival d'Angoulême 1999 • Festival d'Angoulême 2000 • Festival d'Angoulême 2001 • Festival d'Angoulême 2002 • Festival d'Angoulême 2003 • Festival d'Angoulême 2004 • Festival d'Angoulême 2005 • Festival d'Angoulême 2006 • Festival d'Angoulême 2007 • Festival d'Angoulême 2008 • Festival d'Angoulême 2009 • Festival d'Angoulême 2010 • Festival international de la bande dessinée d'Angoulême • Foucher d'Angoulême • Gare d'Angoulême • Grand Prix de la Ville d'Angoulême • Guillaume V d'Angoulême • Guillaume VII d'Angoulême • Henri d'Angoulême • Hôtel d'Angoulême Lamoignon • Institut universitaire de technologie d'Angoulême • Isabelle d'Angoulême • Les Essentiels d'Angoulême • Ligne Beillant - Angoulême • Ligne Limoges - Angoulême • Liste des comtes et ducs d'Angoulême • Liste des évêques d'Angoulême • Louis-Emmanuel d'Angoulême • Lycée de l'Image et du Son d'Angoulême • Marie-Françoise d'Angoulême • Musée de la résistance et de la déportation d'Angoulême • Musée des Beaux-Arts d'Angoulême • Musée du papier d'Angoulême • Nouvelle-Angoulême • Prix anciennement remis au festival d'Angoulême • Prix de la meilleure bande dessinée francophone du Festival d'Angoulême : le choix polonais • Prix du dessin (Festival d'Angoulême) • Prix du scénario (Festival d'Angoulême) • Rocade est d'Angoulême • Rue d’Angoulême • Régiment de cuirassiers d'Angoulème • SC Angoulême Handball • Société d'économie mixte des transports du grand Angoulême • Sporting club Angoulême • Transports en commun d'Angoulême • Turpion d'Angoulême • Vallée de la Charente entre Angoulême et Cognac • Vulgrin II d'Angoulême • Vulgrin Ier d'Angoulême
Angoulême (n. pr.)
Ville de : Angoulême (arrondissement)[Classe...]
Ville de : Charente (département)[ClasseParExt.]
Wikipedia
Angoulême | |||
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Angoulême vue du golf de l'Hirondelle |
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Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Poitou-Charentes | ||
Département | Charente (préfecture) | ||
Arrondissement | Angoulême (chef-lieu) | ||
Canton | Chef-lieu de trois cantons : est, nord et ouest | ||
Code commune | 16015 | ||
Code postal | 16000 | ||
Maire Mandat en cours |
Philippe Lavaud 2008 - 2014 |
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Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Angoulême | ||
Site web | www.angouleme.fr | ||
Démographie | |||
Population | 42 242 hab. (2009[1]) | ||
Densité | 1 933 hab./km2 | ||
Aire urbaine | 178 650 hab. (2008) | ||
Gentilé | Angoumoisins | ||
Géographie | |||
Coordonnées | |||
Altitudes | mini. 27 m — maxi. 133 m | ||
Superficie | 21,85 km2 | ||
Angoulême (en saintongeais Engoulaeme) est une ville du Sud-Ouest de la France, préfecture du département de la Charente, dans la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont les Angoumoisins, Angoumoisines[2].
Établie sur un plateau dominant un méandre de la Charente, la ville est surnommée le balcon du Sud-Ouest. Elle compte moins de 50 000 habitants, mais elle est le centre d'une agglomération rassemblant près de 110 000 habitants au sein d'une conurbation urbaine qui s'étend sur une quinzaine de kilomètres du nord au sud[3].
Ancienne capitale de l'Angoumois sous l'Ancien Régime, Angoulême a longtemps été une place forte convoitée, en raison de sa position de carrefour de voies de communication importantes, et a subi de nombreux sièges. De son passé tumultueux, la cité, juchée sur son éperon rocheux, a hérité d'un patrimoine historique, religieux et urbain remarquable qui attire de nombreux visiteurs et touristes de passage.
Aujourd'hui, Angoulême occupe le centre d'une agglomération demeurant parmi les plus industrialisées entre Loire et Garonne (industrie papetière établie au XVIe siècle, fonderie et électromécanique développées à une période plus récente). C’est également une ville commerciale et administrative, dotée d’un centre universitaire, et d'une vie culturelle remarquablement animée. Celle-ci est dominée par le célèbre Festival international de la bande dessinée qui contribue largement au renom international de la cité.
Sommaire |
Angoulême, ville acropole, est située sur un plateau dominant une boucle de la Charente, limitée en amont par la confluence de la Touvre et en aval celles de l'Anguienne et des Eaux-Claires.
Géologiquement la commune appartient au Bassin aquitain, comme les trois quarts ouest du département de la Charente.
Le territoire communal se trouve dans le calcaire du Crétacé supérieur qui occupe la moitié sud du département de la Charente, non loin du Jurassique qui commence au Gond-Pontouvre.
Le crétacé le plus ancien, le Cénomanien, occupe les zones relativement basses (l'Houmeau, hauteurs de Saint-Cybard, Sillac), à une altitude moyenne de 50 m.
La ville s'est établie sur le plateau (altitude 100 m) qui domine à pic la boucle du fleuve Charente, une formation du Turonien (appelé aussi Angoumien) qui forme un plateau découpé de vallées parallèles ainsi qu'une cuesta faisant face au nord qui se prolonge vers La Couronne à l'ouest et Garat vers l'est.
Ce plateau calcaire comporte des cavités naturelles réaménagées par l'homme sous forme de trois à quatre étages de caves dont certaines comportent des silos à grains antiques.
La vallée de la Charente est occupée par des alluvions anciennes et récentes, ce qui a donné une terre riche pour l'agriculture et quelques sablières. Ces alluvions se sont déposées successivement lors du Quaternaire dans l'intérieur des deux méandres du fleuve que sont Basseau et Saint-Cybard. On trouve les alluvions les plus anciennes dans la plaine de Basseau, et elles atteignent une hauteur relative de 25 m[4],[5],[6].
La partie ancienne de la ville est bâtie sur le plateau, éperon rocheux créé par les vallées de l'Anguienne et de la Charente, à une altitude de 102 mètres, alors qu'à la berge du fleuve, la partie inondable est à 27 mètres. Angoulême est caractérisé par la présence de ses remparts sur un à-pic de 80 mètres.
Le plateau de Ma Campagne, au sud de la vieille ville, offre à peu près les mêmes caractéristiques et culmine à 109 m dans le bois de Saint-Martin. Ce plateau aussi allongé sépare la vallée des Eaux-Claires, qui fait la limite sud de la commune, de celle de l'Anguienne, qui est parallèle.
Ces deux plateaux surplombent à leurs extrémités occidentales la vallée de la Charente et les quartiers périphériques que sont l'Houmeau, Basseau, Sillac... Le plateau d'Angoulême est le prolongement nord-ouest de celui de Soyaux. Au nord du plateau s'étendent l'Houmeau, le quartier de la gare et celui de la Grand-Font qui sont le long d'une petite vallée, aussi affluent de la Charente, la Vimière, mais plus dégagée côté nord (vers Gond-Pontouvre et L'Isle-d'Espagnac) que celle de l'Anguienne au sud.
La commune d'Angoulême culmine à une altitude de 133 m, près de Peusec, situé au sud-est sur la limite avec Puymoyen. Le point le plus bas est à 27 m, situé le long de la Charente à Basseau[7].
Depuis l'époque romaine, des remparts ceinturent le Plateau d'Angoulême. Maintes fois détruits et reconstruits, leur couronnement a été été définitivement supprimé au XIXe siècle. Ils sont classés monuments historiques, et le tour des remparts est l'un des principaux attraits touristiques de la ville.
Angoulême se trouve au croisement d’un important axe nord-sud, la N 10 Paris-Bayonne, et de l’axe est-ouest Limoges-Saintes, la N 141 route Centre-Europe Atlantique. Angoulême est aussi reliée à Périgueux par la D939, à Saint-Jean-d'Angély par la D939 et à Libourne par la D674.
Par le train, la ligne Paris-Bordeaux, empruntée majoritairement par des TGV, passe par Angoulême et le TER Limoges-Saintes assure les correspondances.
Par l'eau, même si actuellement le fleuve Charente n'est plus utilisé que pour le tourisme, il a été voie de communication et surtout de transport de marchandises jusqu'au XIXe siècle et le port de l'Houmeau a été très actif.
L'aéroport international Angoulême-Cognac est à Brie-Champniers.
Le vieil Angoulême est la partie ancienne, entre le rempart et le centre ville aux ruelles tortueuses et petites places. Le centre ville, situé aussi sur le plateau a été dépeint par Honoré de Balzac dans « Les Illusions Perdues » : « en haut la noblesse et le pouvoir ». Château, mairie, préfecture, cathédrale et riches demeures s'y côtoient. Mais contrairement au vieil Angoulême, l'ensemble du centre ville a été très remanié au XIXe siècle.
Autour, les anciens faubourgs étaient au nombre de cinq, l'Houmeau, Saint-Cybard, Saint-Martin, Saint-Ausone et la Bussatte. Le quartier de l’Houmeau est quant à lui désigné sous la plume de Balzac par un « en bas le commerce et l’argent » ; car ce quartier vivait du commerce, des bateliers et de leurs gabarres. Le port de l'Houmeau fut créé en 1280 sur la rive du fleuve. Il marquait le début de la partie navigable, qui allait d'Angoulême à la mer. Saint-Cybard, sur la rive de la Charente, s'est créé autour de l'abbaye Saint-Cybard puis est devenu un quartier industriel et ouvrier avec ses papeteries, en particulier Le Nil. Saint-Martin, Saint-Ausone, est un quartier formé de deux anciennes paroisses à l'extérieur des remparts. La Bussatte Champ de Mars est une esplanade transformée aujourd'hui en centre commercial, et jouxte Saint-Gelais.
Aujourd'hui, la ville compte quinze quartiers :
Toutes ces communes sauf Dirac font partie de la COMAGA, la communauté d'agglomération.
Le climat est océanique de type aquitain et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.
Mois | jan. | fév. | mar. | avr. | mai | jui. | jui. | aoû. | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,0 | 2,8 | 3,8 | 6,2 | 9,4 | 12,4 | 14,4 | 14,0 | 12,1 | 8,9 | 4,7 | 2,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,7 | 8,5 | 11,1 | 14,4 | 17,8 | 20,2 | 19,7 | 17,6 | 13,7 | 8,6 | 5,9 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,7 | 10,5 | 13,1 | 15,9 | 19,5 | 23,1 | 26,1 | 25,4 | 23,1 | 18,5 | 12,4 | 9,2 | 17,1 |
Ensoleillement (h) | 80 | 103,9 | 153,3 | 184,5 | 204,9 | 239,6 | 276,4 | 248,3 | 199,4 | 159 | 96,8 | 78,8 | 2 024,9 |
Précipitations (mm) | 80,4 | 67,3 | 65,9 | 68,3 | 71,6 | 46,6 | 45,1 | 50,2 | 59,2 | 68,6 | 79,8 | 80,0 | 783,6 |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) |
---|---|---|
Moyenne nationale | 1 973 | 770 |
Angoulême | 2 025 | 784 |
Paris | 1 630 | 642 |
Nice | 2 668 | 767 |
Strasbourg | 1 633 | 610 |
Brest | 1 492 | 1 109 |
Le Port-l'Houmeau, l'ancien port sur la Charente situé dans le quartier de l'Houmeau, est en zone inondable et lors des crues le boulevard Besson Bey est coupé de façon assez habituelle.
Depuis l'Antiquité, le nom de la ville est attesté sous de nombreuses formes Iculisma [10] et Eculisna au IVe siècle[11], civitas Engolismensium vers 400[12],[13], Ecolisima (monnaie mérovingienne)[14], Ecolisina et Aquilisima en 511[15], Ecolisna au VIe siècle[16], Egolisma[17], Egolisina au Xe siècle, Equalisma, Engolma, Egolesma, Engolisma[18],[19], Engolesme fin XIIe siècle[15].
L'absence d'explication convaincante de l'origine du nom de la cité a permis d'assoir quelques tentatives d'explications étymologiques, sans rapport avec les formes anciennes bien attestées, et peu probables phonétiquement :
Quelques hypothèses mieux fondées ont été proposées :
Angoulesme est l'ancienne graphie du nom porté par la ville.
À l'époque de la Révolution française, la ville est connue sous l'appellation transitoire de Montagne-Charente[20].
L’histoire de la ville est très mal connue avant la période romaine : on sait simplement que le plateau était occupée par un oppidum, dont des traces ont été trouvées lors des fouilles du cimetière Saint-Martial[25] sous le nom d’Iculisma. Sa monnaie était Lemovice.
La ville qui n'était pas sur les grands axes routiers était considérée par le poète Ausone comme une petite bourgade. Aucun monument romain n'est retrouvé, mais elle bénéficie de la pax romana et commerce par le fleuve. Elle connaît une période prospère à la fin de l’Empire romain. Le promontoire rocheux qui domine la Charente de 80 mètres et l'Anguienne de 60 mètres formant une position stratégique, elle est érigée au rang de capitale de civitas (fin IIIe ou IVe siècle), et la première forteresse date de la fin de l'Empire romain. Le rempart du Bas-Empire qui entourait 27 hectares a été entretenu jusqu'au XIIIe siècle. Le réseau de voies romaines est alors réorganisé en sa faveur avec les cités alentour (Bordeaux, Saintes, Poitiers, Limoges, Périgueux) [26].
La ville du Haut-Empire est restée longtemps inconnue. Les fouilles récentes ont apporté des détails sur l'alimentation de la ville romaine. La fouille d'un puits daté du début de l'ère montre que la nappe phréatique était très proche. Un vaste ensemble thermal a été trouvé sous le palais de justice, ce qui est habituellement en relation avec une amenée d'eau par un aqueduc[27].
Le premier évêque d'Angoulême est saint Ausone d'Angoulême au IIIe siècle. L’importance administrative de la ville se renforce par l’implantation d’un comte au VIe siècle Turpion (ou Turpin) (839-863), conseiller de Charles le Chauve. Cependant, elle est systématiquement rattachée aux différents royaumes aquitains, et la fin de l’Antiquité pour la ville est à situer en 768, quand Pépin le Bref vainc Hunald II et l’amarre au royaume franc[28].
La ville, tenue par les Wisigoths, adeptes de la version arianiste du christianisme est assiégée une première fois par Clovis en 507 après Vouillé, puis prise en 508[29], miraculeusement selon Grégoire de Tours et Adémar de Chabannes[30].
Au cours de la bataille, cependant Clovis aurait été gravement blessé à une jambe, sans doute une fracture. Le fait est rapporté par la tradition, et sur une tour de la 2e enceinte figure une jambe sculptée qui est dite « jambe de Clovis ».
Lors de son passage à Angoulême, après avoir fait passer la garnison au fil de l'épée, Clovis fit abattre l'ancienne cathédrale wisigothe dédiée à Saint-Saturnin pour en rebâtir une nouvelle, portant le nom de Saint-Pierre. Seuls subsistent de cet édifice primitif deux chapiteaux sculptés en marbre qui encadrent la baie d'axe dans l'abside de l'actuelle cathédrale.
Au VIIe siècle saint Cybard est resté reclus, dans une grotte située sous le rempart nord d'Angoulême, en prolongement du Jardin Vert, ce qui provoque la création de la première abbaye, l’abbaye Saint-Cybard, alors que la création de la première abbaye de femmes, l’abbaye Saint-Ausone se fait sur la tombe du premier évêque de la ville.
En 848, Angoulême est pillée par le chef viking Hasting[31]. En 896 ou 930[32] la ville subit une nouvelle attaque des envahisseurs vikings. Mais cette fois ils se heurtent à une résistance efficace. Guillaume Ier, troisième comte d'Angoulême, à la tête de ses troupes, leur livre un combat décisif. Au cours de cet engagement, il aurait fendu à mi-corps, d'un magistral coup de taille le chef normand Stonius, ainsi que son casque et sa cuirasse.
C'est cet exploit qui lui aurait valu le nom de Taillefer, que portent tous ses descendants jusqu'à Isabelle d'Angoulême, dite également Isabelle Taillefer, épouse de Jean Sans Terre.
Du Xe siècle au XIIIe siècle, les comtes d'Angoulême, les Taillefer puis les Lusignan, renforcèrent les défenses de la ville et les agrandirent en englobant le quartier Saint-Martial.
En 1110, l'évêque Girard II fait ordonner la construction de la cathédrale actuelle.
Le 18 mai 1204 une charte est signée par Jean Sans Terre, roi d'Angleterre pour rendre officielle la création de la commune d'Angoulême. Le roi « concède aux habitants d'Angoulême de garder les libertés et justes coutumes de leur cité et de défendre leurs possessions et leurs droits ». La ville célébra cet anniversaire toute l'année 2004[33].
En 1308 à la mort de Guy de Lusignan, le comté d'Angoulême revient à la couronne de France.
En 1360, suite au traité de Brétigny, la ville, comme tout l'Angoumois passe aux mains des Anglais. Du 16 au 22 octobre 1361, Jean Chandos, lieutenant du roi Edouard III d'Angleterre et connétable d'Aquitaine, chargé d'appliquer le traité en particulier en Angoumois, prend possession de la ville, de ses châteaux, du "mostier" (monastère) Saint Pierre. Il reçoit les serments de fidélité au roi d'Angleterre des principales personnalités de la ville[34].
Le comté d'Angoulême est donné à Louis d'Orléans frère du roi Charles VI en 1394 puis transmis à son fils Jean d'Orléans (1400-1467) grand-père de Marguerite d'Angoulême et de François Ier. Le Bon comte Jean d'Angoulême agrandit magnifiquement le château comtal lors de son retour de captivité anglaise au milieu du XVe siècle.
Angoulême, siège d'un comté, l’Angoumois, parvient avec lui à une branche de la famille de Valois dont est issu François Ier, roi de France de 1515 à 1547, né à Cognac en 1494. En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazzano revient des Indes. Il annonce à François Ier avoir découvert un nouveau territoire qu'il a nommé Nouvelle Angoulême en son honneur. Ce territoire devient par la suite la Nouvelle-Amsterdam, puis New York.
Jean Calvin, promoteur du protestantisme et ami de Jean du Tillet, archidiacre d'Angoulême, obligé de fuir Paris en 1533, se réfugie à Angoulême et dans les grottes de Rochecorail à Trois-Palis. Il y rédige une partie de l'Institution de la religion chrétienne dont la première édition est publiée en latin à Bâle en 1536[35].
Angoulême est touchée par la révolte des pitauds : en 1541, la gabelle est imposée à la Saintonge et à l’Angoumois. Ces provinces ne payaient cet impôt sur le sel. La révolte éclate autour d’Angoulême, et les paysans des campagnes environnantes prennent la ville en juillet 1548[36]
Lors de la première guerres de religion, la ville prend les armes : elle est reconquise en 1563 par Montpensier. En 1565, Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la cour[37]. En octobre 1568, la ville est prise par les protestants[38].
Henri III fut dans sa petite enfance duc d'Angoulême. Il en a laissé une description peu flatteuse « Les rues d'Engolesme sont tortes, les maisons sans ordre, les murailles bâties de diverses sortes de maçonneries qui montrent qu'elle a été faite en plusieurs fois et souvent prise et ruinée »[39]
En 1588, le maire d'Angoulême François Normand seigneur de Puygrelier reçoit l'ordre d’Henri III d'arrêter le duc d’Épernon, gouverneur d'Angoumois. Il mène l'assaut qui est repoussé et il meurt le 10 août 1588.
En 1619, Marie de Médicis en fuite y est reçue par le duc d’Épernon, gouverneur de l'Angoumois. Ensuite le château ne fut que la résidence des gouverneurs.
Pendant la Révolution française la ville fut appelée Montagne-Charente. Le premier arbre de la liberté est planté le 5 juillet 1792[40].
Le 24 juin 1940, la 2e division Verfügungstruppe (troupe spéciale d'intervention) Das Reich, appuyée par d'autres unités de la Wehrmacht, fait son entrée à Angoulême. Ces troupes neutralisent et font prisonniers les nombreux soldats français réfugiés dans la ville. On estime leur nombre entre 10 et 20 000. Ils sont libérés dans les jours suivants.
La division Das Reich, qui se rend tragiquement célèbre en 1944, continue sa « guerre éclair » en rejoignant au plus vite la frontière espagnole pour définir rapidement la ligne de démarcation qui va couper la France en deux[41]. Angoulême se trouve en zone occupée, sous autorité allemande et siège d'une "Feld Kommandantur". La frontière avec la zone libre, familièrement appelée zone nono (non occupée) passe à environ 20 kilomètres à l'est d'Angoulême, dans la forêt de la Braconne, scindant le département en deux.
Le 20 août 1940 part d'Angoulême un convoi de républicains espagnols : le convoi des 927. C’est le premier convoi de l'histoire de la Déportation en Europe[42][réf. incomplète]. Les hommes de plus de 13 ans sont dirigés vers le camp de Mauthausen où très peu survécurent, les femmes et les enfants sont rendus à Franco. Ces réfugiés avaient été rassemblés dans les camps de "la Combe aux Loups" à Ruelle-sur-Touvre et des "Alliers" à Angoulême. Ce dernier servit également de camp de concentration pour les nomades jusqu'en juin 1946.
Le 21 octobre 1941 le jeune Gontran Labrégère, qui avait tenté, avec son ami Jean Pierre Rivière d'incendier en gare d'Angoulême un train de paille et de munitions est fusillé par les occupants. C'est le premier d'une longue liste de 98 résistants ou otages originaires de Charente. En 1942, le maire Guillon est destitué, accusé d'appartenir à une organisation déclarée hors la loi par le régime de Vichy. Il sera remplacé par un notable, l'industriel Pallas.
Le 8 octobre 1942, 387 personnes d'origine juive sont arrêtées puis déportées à Auschwitz. Seuls huit d’entre en sont revenus. Le 19 mars 1944 un bombardement allié fait d'importants dégâts et une victime à la Poudrerie nationale. Le 15 juin et le 14 août 1944, la gare est la cible des forteresses volantes américaines qui déversent un tapis de bombes faisant peu de dégâts à l'ennemi mais causant la mort de 242 civils, détruisant 400 maisons et faisant 5 000 sinistrés, dans les quartiers de l'Éperon, l'Houmeau, la Madeleine et la Grand-Font. À la fin du mois d'août 1944 la colonne Elster qui réunit des débris de différentes unités allemandes et la légion hindoue traversent la ville sans incident notable en se repliant.
Différentes unités des FFI du département et des renforts venus de Dordogne commencent alors l'encerclement de la ville. Le soir du 31 août l'attaque est lancée, mettant en fuite les restes de la garnison allemande. Celle-ci n'a heureusement pas eu la possibilité d'organiser la défense de la ville en utilisant les nombreux et redoutables ouvrages fortifiés érigés dans ce but. Dans la nuit du 31 août au 1er septembre la ville est libérée, un comité de Libération et un nouveau préfet sont installés. Cette attaque fait cependant 51 victimes dans les rangs des différentes unités engagées : maquis de Bir Hacheim, Groupe Soleil, SSS (Section spéciale de sabotage), etc.
Après la guerre, la ville connaît une grande expansion de ses quartiers périphériques. D’abord la Grand-Font et Bel-Air, suite au programme de reconstruction du MRU après les dommages de guerre, le quartier de la gare ayant été bombardé en 1944. Puis dans les années 1960, ce sont les quartiers de Basseau (ZAC) et la Grande-Garenne, ainsi que la création de la ZUP de Ma Campagne dans les années 1970.
Peu à peu, les industries déménagent dans des zones industrielles plus spacieuses créées dans les communes périphériques, entre 1959 et 1975[8] :
L'urbanisation affecte aussi les communes périphériques, avec les ensembles de Soyaux et Ruelle-sur-Touvre et fait de l'agglomération une des principales cités du sud-ouest [43].
En 1972, la ville signe un contrat "ville-pilote" avec l'État (la DATAR, représentée par Albin Chalandon)[44],[8], ce qui permet de faire des grands travaux d'aménagement : petite rocade (pont et rue Saint-Antoine, boulevard de Bretagne, tunnel de la Gâtine), pénétrante de Ma Campagne appelée voie de l'Europe, ZUP de ma Campagne, centre Saint-Martial, parkings souterrains Bouillaud et St-Martial, piscines couvertes Montauzier et Ma Campagne, rue piétonne, plan de circulation (mise à sens uniques) et gestion informatisée des feux tricolores (Angoulême fait partie des premières villes de France avec Bordeaux où le système informatisé Gertrude est implanté, appelé Philibert à Angoulême[8], transports urbains STGA (une dizaine de lignes de bus radiales), aménagement de la place Bouillaud, conservatoire de musique[45].
En 1989, défait aux élection municipales, le député-maire PS, Jean-Michel Boucheron laisse un trou de 164 millions de francs dans les finances de la ville et une dette de 1,2 milliard de francs. Ce déficit a obéré les finances de la ville et longtemps servi de justificatif au non-engagement dans la réalisation de certains travaux.
La petite rocade (le quart sud-ouest, c'est-à-dire le boulevard d'Aquitaine, un deuxième pont sur la Charente et le raccordement à la voie de l'Europe) n’est terminée qu'en 1995.
Les trois piscines de la commune (Montauzier, Ma Campagne et la piscine d'été de Bourgines) ferment en juin 2001 (décision du maire Ph.Mottet) suite à l'ouverture d'un complexe aquatique Nautilis à Saint-Yrieix [46].
Blasonnement :
D'azur à la porte de ville flanquée de deux tours d'argent, maçonnée de sable, surmontée d'une fleur de lys d'or, surmontée elle-même d'une couronne royale fermée du même.
Commentaires : accompagné de la devise : « FORTITUDO MEA CIVIUM FIDES » (Ma force est dans la fidélité de mes citoyens) (Même devise que Périgueux).
Évolution du blason
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Liste des maires connus depuis l'établissement des privilèges royaux, établie par Anne-Marie Ferrier.
Les maires dont le nom figure en italique sont mentionnés uniquement par la liste présente sur le site Internet de la mairie, sans être confirmés par cette historienne. Les mentions incertain sont reprises d’Anne-Marie Ferrier.
Angoulême est divisée en trois cantons :
La Communauté d'agglomération du Grand Angoulême ou COMAGA regroupe les 15 communes du grand Angoulême : Angoulême, Fléac, Gond-Pontouvre, La Couronne, Linars, L'Isle-d'Espagnac, Magnac-sur-Touvre, Nersac, Puymoyen, Ruelle-sur-Touvre, Saint-Michel, Saint-Saturnin, Saint-Yrieix-sur-Charente, Soyaux, Touvre.
La population de l'agglomération est de 103 501 habitants en 2006[3] (102 368 en 1999[50]).
La fiscalité est d'un taux de 40,20 % sur le bâti, 71,94 % sur le non bâti, et 18,43 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).
La communauté d'agglomération prélève 19,20 % de taxe professionnelle.
Le Champ de Mars, place centrale de la ville, accueille depuis septembre 2007 une galerie marchande souterraine.
La rocade Est a été ouverte en 2004 (2010 pour la dernière tranche) ce qui a désenclavé plusieurs quartiers. La déviation de la N10 qui contourne la ville depuis 1973[51] assure en plus le rôle de rocade Ouest depuis 2004[réf. nécessaire], date à laquelle le projet initial par Fléac-Linars a été abandonné.
Des opérations de réhabilitation de logements collectifs sont en cours dans le cadre de l'Opération de Renouvellement Urbain gouvernementale [réf. nécessaire]. Les quartiers de la Grande Garenne, Basseau et Ma Campagne sont associés dans un programme de redynamisation urbaine.
Zones | Population | Surface (km²) |
Densité (/km²) |
croissance 1999-2007 |
Agglomération d'Angoulême | ||||
Angoulême | 42 669 | 22 | 1 940 | - 1,16 % |
Unité urbaine | 109 009 | 202 | 540 | + 2,39 % |
Aire urbaine | 161 282 | 1234 | 131 | + 4,90 % |
Démographie de la Charente | ||||
Charente | 349 535 | 5 956 | 59 | + 2,9 % |
Par sa population, la ville d'Angoulême est de loin la première ville de la Charente avec 42 242 habitants au 1er janvier 2009.
Avec une superficie communale de 2 185 hectares, la densité de population s'élève à 1 940 habitants par km², ce qui en fait la ville la plus densément peuplée de la Charente et la troisième ville par sa densité de population en Poitou-Charentes après La Rochelle et Poitiers.
En 2008, l’unité urbaine d'Angoulême qui comprend dix-huit communes[N 2] regroupe 109 553 habitants[52], et son aire urbaine, qui inclut 80 communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 174 482 habitants[53].
Elle rassemble près de 106 000 habitants au sein d'une conurbation urbaine qui s'étend sur une quinzaine de kilomètres du nord au sud[3], Angoulême est la commune la plus peuplée du département de la Charente et forme la troisième unité urbaine de la région Poitou-Charentes, se classant peu après Poitiers et La Rochelle et devant Niort.
Son aire urbaine, forte de 178 650 habitants, est formée de 108 communes[54].
Ces différentes données font d'Angoulême la plus grande agglomération urbaine de la Charente ainsi que la première aire urbaine du département.
Au niveau régional, elle est la quatrième ville de Poitou-Charentes et la troisième unité urbaine en 2007 ; elle occupe également le troisième rang des aires urbaines picto-charentaises[N 3].
En 2009, Angoulême comptait 42 242 habitants (soit une baisse de 2 % par rapport à 1999). La commune occupait le 160e rang au niveau national, alors qu'elle était au 145e en 1999, et le 1re au niveau départemental sur 404 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Angoulême depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[55], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006[N 4].
Le maximum de la population a été atteint en 1962 avec 48 190 habitants.
Angoulême est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême. Elle gère l'aéroport d'Angoulême - Brie - Champniers.
Angoulême et le pays Angoumois sont classés Ville et Pays d'Art et d'Histoire.
Dans son palmarès 2009, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France[61] a attribué quatre fleurs à la commune au concours des villes et villages fleuris.
Il y a de très nombreuses maisons anciennes :
Places du Vieil Angoulême[67] :
La vallée de la Charente en amont d'Angoulême est zone Natura 2000 avec des espèces remarquables présentes : il a été dénombré 64 espèces d'oiseaux remarquables[68]. Parmi eux se trouvent des espèces de marais et zones humides, et à Angoulême, il est fréquent de voir sur la Charente des oiseaux plongeurs et nageurs, des cygnes (cygne tuberculé), des grèbes (grèbe à cou noir, grèbe castagneux, grèbe esclavon, grèbe huppé), des oies (oie cendrée), des canards (canard chipeau, canard pilet, canard siffleur, canard souchet), des sarcelles (sarcelle d'été, sarcelle d'hiver), et des fuligules (fuligule milouin, fuligule morillon). Il est plus rare de voir des limicoles. Les sternes (sterne pierregarin), les mouettes (mouette rieuse), le grand cormoran, remontent par périodes de tempête très en amont sur le fleuve.
L'île Marquet et le bois de la Poudrerie, enfin dépollué, vont être rendus à la population.
Les sentiers de randonnée et l'ancienne voie de halage devenue en partie la coulée verte permettent des promenades au bord du fleuve.
(code AITA : ANG). Code OACI : LFBU . Cet aéroport a deux pistes, dont une revêtue de 1 860 m.
Ryanair, la compagnie à bas coût irlandaise, reliait Angoulême à Londres depuis le 1er avril 2008, ce qui desservait bien la forte population britannique vivant en Charente, 4e département de France en nombre de résidents de cette provenance, juste derrière Paris, la Dordogne et les Alpes-Maritimes[75]. Depuis 2010 cette compagnie ne dessert plus l'aéroport.
L'université est rattachée à l'université de Poitiers.
Toutes les spécialités médicales et paramédicales sont présentes.
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours possède un lieu de culte rue du Père Marquette [78]
Le marché des Halles, ou Marché couvert. Avec sa grande verrière et son architecture fin XIXe siècle, il est inscrit Monument historique depuis 1993[79].
Le marché Victor Hugo
Le marché de Saint-Cybard
Les quartiers de Basseau et Ma Campagne ont aussi leur marché.
Unités actuellement en garnison à Angoulême :
Unités militaires ayant été en garnison à Angoulême :
Nées à Angoulême :
Liées à Angoulême :
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