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Birmanie (n.prop.)
1.pays d'Asie du Sud-Est continentale ayant une frontière commune avec le Bangladesh, la Chine, l'Inde, le Laos et la Thaïlande, bordé par la mer d'Andaman au sud et par le golfe du Bengale au sud-ouest, avec environ 2 000 kilomètres de côtes au total.
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Birmanie (n.prop.)
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Birmanie (n.prop.)
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ပြည်ထောင်စုမြန်မာနိုင်ငံတော် (my) | |||||
Pyidaungzu Myanma Naingngandaw
(my) |
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République de l'Union du Myanmar (fr) | |||||
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Devise nationale : Le bonheur se trouve dans une vie harmonieusement disciplinée | |||||
Langues officielles | Birman | ||||
Capitale | Naypyidaw |
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Plus grande ville | Rangoun | ||||
Forme de l’État | République | ||||
- Président de la République | Thein Sein | ||||
Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 40e 678 500 km2 23 070 km² (3,41 %) |
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Population - Totale (2012) - Densité |
Classé 24e 54 584 650 hab. 79.5 hab./km2 |
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Indépendance - Date |
Du Royaume-Uni 4 janvier 1948 |
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Gentilé | birman, birmane ou plus rarement myanmarais, myanmaraise | ||||
Monnaie | Kyat (MMK ) |
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PIB (nominal) (2008) | $27 milliards[1] (86e) | ||||
IDH (2008) | 0,583 (moyen) (132e) | ||||
Fuseau horaire | UTC +6h30 | ||||
Hymne national | Gba Majay Bma (Nous aimerons la Birmanie) |
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Code ISO 3166-1 | MMR, MM | ||||
Domaine internet | .mm (anciennement .bu) |
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Indicatif téléphonique |
+95 |
La Birmanie[2] ou Myanmar, en birman ဗမာ et မြန်မာ, /mjænˈmɑ/, de son nom officiel République de l'Union du Myanmar[3] en birman Pyidaungzu Myanma Naingngandaw, anciennement Union de Birmanie[2], puis Union du Myanmar, est un pays d'Asie du Sud-Est continentale ayant une frontière commune avec le Bangladesh, l'Inde, la Chine, le Laos et la Thaïlande. Elle est bordée par la mer d'Andaman au sud et par le golfe du Bengale au sud-ouest, avec environ 2 000 kilomètres de côtes au total.
Le pays connaît depuis 1962 une succession de dictatures militaires[4]. De 1988 à 2011, la Birmanie a été officiellement dirigée par une junte militaire, considérée comme une des pires dictatures de la planète[5],[6]. La junte a officiellement laissé la place en 2011 à un pouvoir civil dirigé par l'un de ses anciens membres, mais le poids de la hiérarchie militaire reste prépondérant dans les faits[7]. Les États-Unis et l'Union européenne imposent encore des sanctions au pays pour punir les violations des droits de l'homme.
En français, « Birmans » qualifie tous les citoyens du pays (Burmese en anglais), qu'ils soient Birmans ethniquement issus de l'ancien royaume de Birmanie (Burman en anglais) ou des territoires rattachés à celui-ci par l’occupant britannique.
Sommaire |
Le pays est devenu indépendant du Royaume-Uni le 4 janvier 1948 avec pour nom officiel en anglais Burma, en forme longue Union of Burma. Le nom officiel en birman est Myanmar, Myanmah () ou Bama (), suivant le registre de langue utilisé : tous deux désignent historiquement l'ethnie birmane, mais Myanmar est littéraire, alors que Bama ou Bamar sont plus familiers. C'est de Bamar que viennent l'anglais Burma et le français Birmanie.
Le mot Myanmar, dont la première trace remonte au roi Kyanzittha[8] en 1102, fait référence aux anciens habitants mythiques du pays et non plus seulement au groupe ethnique birman[réf. nécessaire]. Plus exactement, Myan Ma signifie le pays merveilleux créé par ces « esprits-habitants mythiques » (Bya Ma). Avec cette dénomination et l'usage du mot « Union », le caractère multi-ethnique de l'État est souligné.
Le pays est devenu la République socialiste de l'Union de Birmanie le 4 janvier 1974, avant de redevenir l'Union de Birmanie le 23 septembre 1988. Le 18 juin 1989, le nom officiel en anglais a été changé en Union du Myanmar par le pouvoir dictatorial des généraux, mais ce changement controversé n'est pas reconnu par l'opposition politique[9] et plusieurs pays anglophones, ni par un voisin comme la Thaïlande.
Le 21 octobre 2010, la junte militaire a changé le nom en République de l'Union du Myanmar, ainsi que le drapeau et l'hymne national[3].
En français, l'usage oral du mot Birmanie reste majoritaire, et on utilise presque toujours les adjectifs dérivés de ce mot : birman, birmane. L'usage oral et écrit des adjectifs myanmarais et myanmaraise est rarissime. Le nom officiellement utilisé par l'Organisation des Nations unies ou la Suisse est Myanmar, tandis que la France et le Canada utilisent le nom Birmanie (néanmoins, les médias canadiens, belges et français utilisent indifféremment Birmanie et Myanmar)[10].
La Birmanie partage ses frontières terrestres avec la Chine (2185 km), avec la Thaïlande (1800 km), avec l'Inde (1463 km), avec le Laos (235 km), et enfin avec le Bangladesh (193 km) pour un total de 5876 km.
La Birmanie est le plus vaste État de l’Asie du Sud-Est continentale. Il comprend une longue plaine centrale, où vit la majeure partie de la population, et sa partie la plus large ne dépasse pas 960 km. Cette plaine est bordée d'espaces montagneux, ainsi à l’ouest, la chaîne de l’Arakan.
La région de l’intérieur, qui s’ordonne autour du bassin de Mandalay où convergent Irrawaddy et Chindwin et d’où sort le Sittang, est connue sous le nom de Haute Birmanie, cœur historique du pays. La région côtière (zone alluvionnaire du delta de l’Irrawaddy et plaine du Sittang), bordée de nombreuses îles, est connue sous le nom de Basse Birmanie. Dans les régions périphériques, montagneuses, la forêt domine.
Son point le plus haut est le Hkakabo Razi, qui culmine à 5881 m, et son point le plus bas la mer d'Andaman, avec 0 m.
La Birmanie est partagée en sept « régions[11] » (hunkhu ou ) et sept États (chiu ou ). Chaque État ou région se subdivise en communes, districts et villages. Les principales villes : Rangoun, Mandalay et Pagan sont divisées en communes.
Les sept régions forment ce que les Birmans appellent la « Birmanie proprement dite » (Burma proper en anglais), c'est-à-dire le pays des Birmans. Ce sont :
Les sept États correspondent chacun à un des autres grands groupes ethniques qui peuplent la Birmanie et sont :
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L'histoire de la Birmanie est ancienne et complexe. Elle se déroule à l'intérieur des frontières actuelles du pays, mais implique aussi les peuples des États voisins, sur les territoires actuels de la République populaire de Chine, de l'Inde et du Bangladesh, du Laos et de la Thaïlande, et plus tard les puissances coloniales : Portugal, France et surtout Royaume-Uni.
L'occupation humaine de la région remonte à au moins 11 000 ans. La première civilisation connue est celle des Môns, arrivés dans la région vers le IIIe millénaire av. J.-C. Mélangeant leur culture et celle de l'Inde, ils dominent le sud du pays du VIe jusque vers le milieu du IXe siècle (culture de Dvaravati). C'est de cette époque que datent les débuts du bouddhisme en Birmanie.
Les Môns sont refoulés vers le sud par les Pyus, descendus du nord vers le VIIe siècle, qui établissent plusieurs cités-états dans le centre du pays. Durant cette période, la Birmanie est sur la route commerciale entre la Chine et l'Inde. Le saccage de la capitale des Pyus par le royaume de Nanzhao au milieu du IXe siècle, marque la fin de leur domination.
Les Birmans commencent également à s'infiltrer dans la région. En 849, ils prennent le relais des Pyus en fondant un royaume puissant, centré autour de la ville de Pagan (ou Bagan). Un de leur rois, Anawrahta (1044-1077), unifie la Birmanie et fonde le premier Empire birman (royaume de Pagan) en 1057. Ses successeurs consolident le royaume : au milieu du XIIe siècle, l'essentiel de l'Asie du Sud-Est continentale est sous la domination du royaume de Pagan ou de l'empire khmer. Le royaume de Pagan s'affaiblit lentement : il est finalement détruit par les Mongols en 1287. L'unité de la Birmanie se défait alors rapidement.
Durant deux siècles, la Birmanie est divisée entre les birmans en Haute-Birmanie (Royaume d'Ava) et les Môns en Basse-Birmanie (Royaume de Pégou). C'est une période de relative stabilité et d'épanouissement intellectuel et religieux.
En 1535, le roi Tabinshwehti réunifie la Birmanie et fonde le deuxième Empire birman (dynastie Taungû, 1535-1752). Cet empire est presque constamment en guerre contre le royaume d'Ayutthaya, dans l'actuelle Thaïlande. C'est aussi le moment où les européens commencent à vouloir s'implanter dans la région. Face à des révoltes et des incursions portugaises, la dynastie Taungû se replie sur la Birmanie centrale. Elle réunifie à nouveau le pays en 1613 et repousse définitivement les tentatives de conquête portugaise. Mais la révolte des Môns du sud du pays, encouragée par les Français d'Inde, affaiblit le royaume qui s'effondre finalement en 1752.
Le troisième Empire birman est fondé presque immédiatement par le roi Alaungpaya. La dynastie Konbaung (1752-1885) mène une politique expansionniste, lançant des campagnes contre Manipur, l'Arakan, l'Assam et le Royaume d'Ayutthaya, auquel elle arrache le Tenasserim. Elle repousse aussi des incursions de la Dynastie Qing et affermit son contrôle sur les régions limitrophes avec la Chine. La Birmanie lui doit ses frontières actuelles.
Cependant la conquête de l'Assam en 1824 la met face aux intérêts britanniques en Inde. La première des Guerres anglo-birmanes (1824-1826) se termine par une victoire britannique et la Birmanie perd toutes ses conquêtes récentes par le traité de Yandabo. Les Britanniques, convoitant ses ressources naturelles et voulant s'assurer d'une route pour Singapour, provoquent ensuite une deuxième guerre anglo-birmane en 1852, qui leur permet d'annexer toute la Basse-Birmanie. En dépit des efforts du roi Mindon (1853-1878) pour moderniser le pays, celui-ci ne résiste pas à une troisième agression britannique : le 1er janvier 1886, la Reine Victoria reçoit la Birmanie comme cadeau de nouvel an.
Le pays entre dans le Raj britannique, puis constitue une colonie britannique distincte à partir de 1937. Envahie par l'Empire du Japon au début 1942, la Birmanie est jusqu'en 1945 le théâtre de combats entre Alliés et Japonais. L'homme politique indépendantiste Ba Maw dirige un gouvernement pro-japonais entre août 1943 et mars 1945.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la voie est tracée vers l'indépendance, sous la conduite du général Aung San. En dépit de l'assassinat de ce dernier le 19 juillet 1947, le pays devient indépendant et quitte le Commonwealth le 4 janvier 1948 ; le premier ministre U Nu instaure une démocratie parlementaire.
Des insurrections se déclarent rapidement, mais la situation reste à peu près sous contrôle jusqu'au coup d'État militaire du général Ne Win en 1962. Celui-ci dirige le pays d'une main de fer pendant vingt-six ans, introduisant des réformes socialistes brutales, tout en restant dans le camp des non-alignés.
En 1988, un important mouvement de protestation populaire permet à un groupe de généraux de renverser Ne Win en septembre et d'établir une nouvelle junte militaire, le Conseil d'État pour la restauration de la Loi et de l'Ordre. En 1990, ils organisent des élections libres, remportées à plus de 80 % par la Ligue Nationale pour la Démocratie d'Aung San Suu Kyi, fille d'Aung San et futur prix Nobel de la paix (1991). Les élections sont annulées et Aung San Suu Kyi, assignée à résidence ; elle n'a été libérée que le 13 novembre 2010.
En 1995, la Birmanie est devenue membre de l'Organisation mondiale du commerce et en 1997 de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN).
Le pouvoir est aujourd'hui partagé entre le président Than Shwe et Maung Aye, chef des armées, qui ont réussi en 2004 à évincer leur rival Khin Nyunt, chef des services de renseignement des armées.
Le 7 novembre 2005, la capitale a été transférée de Rangoun dans une nouvelle ville « plus sûre », Naypyidaw, dans le centre du pays.
En dépit des graves évènements de septembre 2007 (probablement plusieurs centaines de tués) et de la catastrophe provoquée par le cyclone Nargis en mai 2008 (plus de 130 000 morts et un million de sinistrés), la junte ne donne aucun signe de vouloir relâcher son emprise.
La Birmanie est membre de l'ASEAN (Association des nations du Sud-Est asiatique) et aurait dû en prendre la présidence en 2006 si la pression de la communauté internationale n'avait réussi à éviter cette embarrassante situation.
Régime autoritaire, la Birmanie a été dirigée par une dictature militaire marxiste après le coup d'État de 1962[4]. Le régime a été dominé de 1962 à 1988 par Ne Win, qui a occupé les postes de premier ministre, chef de l'État, et chef du parti unique de l'époque, le Parti du programme socialiste birman. La démission de Ne Win lors des évènements de 1988 a été suivie par la prise de pouvoir par une junte militaire, le Conseil d'État pour la restauration de la loi et de l'ordre, qui a pris en 1997 le nom de Conseil d'État pour la Paix et le Développement. Le travail forcé est une pratique courante. Les organisations internationales des droits de l'homme classent la Birmanie parmi les pires pays du monde en matière de libertés publiques : la liberté de la presse et les droits de l'homme n'existent pas, le pouvoir judiciaire n'est pas indépendant de l'exécutif et les partis d'opposition sont interdits.
Après l'indépendance avec l'Angleterre, la Tatmadaw (l'armée nationale) était la seule institution assez forte pour imposer son autorité sur un pays divisé.
Dotée d'un budget représentant environ 50 % du PNB, l'armée, forte de 400 000 hommes, n'a pourtant pas d'ennemi extérieur déclaré, malgré des tensions récurrentes avec la Thaïlande, qui conduisirent à des escarmouches à la frontière entre les deux pays. En plus de la protection extérieure, son rôle est de contrôler la population et elle participe à des missions de maintien de l'ordre et de répression au même titre que la police.
Le parti d'opposition mené par Aung San Suu Kyi (la Ligue nationale pour la démocratie ou NLD) a remporté les élections législatives en mai 1990 avec plus de 80 % de voix en sa faveur, à la surprise de la junte militaire, qui espérait légitimer ainsi son pouvoir. Celle-ci a alors invalidé les élections. Le NLD lutte pour le retour de la démocratie dans le pays.
En 1996, l'affaire Nichols marque une nouvelle étape dans la dégradation de la situation des droits de l'homme et des relations de la Birmanie avec la communauté international. James Leander Nichols, proche d'Aung San Suu Kyi, était consul honoraire du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de la Suisse. Malgré les protestations de ces quatre Etats et de l'Union européenne, son arrestation arbitraire, sa détention dans de mauvaises conditions et sa mort en prison n'ont pas donné lieu à des réactions birmanes ; les autorités birmanes ont également refusé qu'il soit procédé à une autopsie indépendante[12].
La junte a une position ambiguë envers l'opposante Aung San Suu Kyi, qui est très populaire dans le monde à la suite de son prix Nobel de la paix en 1991. Sa popularité et son statut de fille du héros national Aung San lui procurent une certaine protection, alors que la junte voudrait pouvoir se débarrasser de cette épine dans le pied. Face à ce dilemme, la junte l'a placée a plusieurs reprises en résidence surveillée. Le 4 mai 2009, un américain, John Yettaw, gagne sa résidence en traversant un lac à la nage. Il est hébergé pendant deux jours par Aung San Suu Kyi, entraînant leur arrestation et leur jugement. Aung San Suu Kyi est condamnée le 11 août 2009 à 18 mois d'assignation à résidence, à la suite d'un décret de Than Shwe réduisant la peine initiale de moitié. Ce jugement très controversé, la rendait inéligible pour les élections de 2010. Le 13 novembre, quelques jours après celles-ci, elle a été finalement libérée.
La politique mise en place par les généraux occasionne des migrations massives de certaines minorités, comme les Karens par exemple, vers la Thaïlande.
Le 18 octobre 2004, le Premier ministre, le général Khin Nyunt, a été "autorisé à prendre sa retraite pour raisons de santé" et assigné à résidence. Il a été remplacé par Soe Win, un « dur » tenu pour responsable de l’embuscade contre le convoi d’Aung San Suu Kyi en mai 2003. Khin Nyunt premier ministre depuis août 2003, supervisait les services secrets birmans depuis plus de vingt ans et était considéré comme un modéré. Son opposant au sein de la junte, le général Maung Aye, réputé très dur, qui occupait jusqu'alors les fonctions de vice-président du Conseil d'État pour la paix et le développement, est également chef d'état-major. Il est en concurrence pour le pouvoir avec le général Than Shwe, président de la junte et commandant en chef des forces armées.
Les sanctions économiques prises contre le régime militaire birman par la communauté internationale, dont les États-Unis, la Malaisie et les pays de l'Union européenne (la France y compris), n'ont eu que peu d'effet, ceci étant dû en grande partie à l'inventivité des collaborateurs de la Junte, comme à la volonté de nombreux pays asiatiques soucieux de continuer à promouvoir les échanges économiques avec la Birmanie et notamment en vue des profits générés par les investissements dans l'extraction des ressources naturelles du pays. On peut cependant dire que ces sanctions ont eu pour effet de mettre au chômage plus de 100 000 personnes, du jour au lendemain, qui travaillaient auparavant dans les usines textiles qui commençaient à émerger dans le pays. Beaucoup des jeunes filles qui travaillaient dans ce secteur sont allées grossir les rangs des prostituées de la capitale. Les sanctions semblent donc plus contribuer à un appauvrissement de la population qu'à une démocratisation du pays.
Dans la même logique que les sanctions, de nombreuses voix se sont élevées contre les sociétés comme Total investissant dans le pays et contre les voyageurs qui font fonctionner l'industrie du tourisme. Selon les démocrates, l'entrée de devises étrangères aiderait le gouvernement actuel et contribuerait à la généralisation du travail forcé.
La capitale a été déplacée en 2005 de Rangoun, située dans le delta de l'Irrawaddy, à Naypyidaw, 300 km à l'intérieur des terres. Les spéculations abondent quant aux raisons de ce déménagement brusque du gouvernement vers une ville pratiquement construite à partir de rien dans une région complètement isolée.
Selon les explications officielles, l'ancienne capitale de Rangoun était devenue trop étriquée ; de plus, la nouvelle capitale occupe un emplacement plus central, ce qui permettrait des liaisons plus faciles avec les différents endroits du pays. Certains observateurs ont fait le rapprochement avec l'ancienne coutume qu'avaient les nouveaux rois de construire une nouvelle capitale (la Birmanie en a compté une quinzaine au cours de son histoire). Le déplacement exprimerait une volonté de la junte d'asseoir sa légitimité par ce geste symbolique, d'où le nom de la nouvelle capitale, Nay Pyi Daw, qui signifie « Siège des Rois ».
D'autres estiment que le déplacement reflète la volonté du gouvernement de se protéger à la fois d'une invasion de l'extérieur et de mouvements populaires intérieurs, qui avaient ébranlé le pouvoir en 1988. En particulier, un journaliste indien, Siddharth Varadarajan (en), décrit après une visite de Nay Pyi Daw la nouvelle capitale comme « l'assurance ultime contre le changement de régime, un chef-d'œuvre d'urbanisme dessiné pour contrer toute tentative de révolution colorée — non par les tanks et les canons à eau, mais par la géométrie et la cartographie[13]. » Le gouvernement semble en effet vouloir s'isoler, au point de limiter les moyens de communication[14].
Enfin, des raisons ésotériques semblent rentrer en ligne de compte. Depuis toujours, l'astrologie et le pouvoir ont été liés en Birmanie. Le mécontentement de 1988 était notamment lié au fait que Ne Win, écoutant son astrologue, avait décidé de remplacer tous les billets de banque par d'autres dont les valeurs seraient des multiples de 9, son chiffre porte-bonheur. Le déménagement vers Nay Pyi Daw s'étant fait à une heure précise, déterminée par le calendrier lunaire, il est probable que la décision de changer de capitale a été influencée par les astrologues de la junte.
Un mouvement national de protestation a eu lieu en août et septembre 2007. Les manifestations ont commencé le 19 août 2007 à Rangoun pour dénoncer l'augmentation massive des prix des carburants et des transports en commun. Elles ont pris de l'ampleur à partir du 5 septembre 2007, où des moines bouddhistes ont été frappés par des miliciens de la junte, ce qui a suscité l'indignation générale. Des membres de la Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi, des étudiants et d'autres personnes ont rejoint les manifestations pacifiques des moines dans toutes les grandes villes du pays. Le mouvement a été brutalement réprimé à partir du 26 septembre 2007.
En février, les autorités militaires annoncent la tenue d'un référendum pour valider des réformes constitutionnelles[15].
D'après la Ligue nationale pour la démocratie, la nouvelle Constitution ne ferait que renforcer le pouvoir des autorités militaires[16]. Le gouvernement militaire affirme, pour sa part, que la nouvelle Constitution établirait « une démocratie où fleurit la discipline »[15].
Le 2 mai 2008, un cyclone de catégorie 4, Nargis, frappe très durement la Birmanie, en particulier la région de Rangoun. Le bilan officiel fait état de plus de 130 000 morts ou personnes portées disparues. Les ONG sur place parlent de 2,5 millions de sans abris. Dans le chaos le plus total, l'aide humanitaire peine à arriver sur place, les visas n'étant pas délivrés suffisamment vite par la junte au pouvoir, qui rechigne à accepter l'aide internationale. Quarante-huit heures avant le passage du cyclone, les services météo indiens ont informé les autorités de son arrivée mais l'information aurait été mal relayée dans le pays.
Le référendum a cependant eu lieu le 10 mai, avec un taux de participation officiellement supérieur à 98 %.
Le Conseil d'État pour la Paix et le Développement a été officiellement dissous le 30 mars 2011, lors de l'intronisation de Thein Sein comme président de la République[17].
Conformément à ce qu'avait annoncé la junte le 13 août 2010, des élections ont lieu le 7 novembre 2010 dans des conditions dénoncées comme une mascarade par les observateurs étrangers et l'opposition birmane[18]. Son principal représentant, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi, refuse d'y participer. C'est donc sans surprise que le Parti de la solidarité et du développement de l'Union (USDP), créé par la junte pour la représenter lors de ce scrutin, obtient 76,5 % des sièges sur l'ensemble des trois parlements[19]. Le 4 février 2011, Thein Sein est élu président de la République par un comité composé de parlementaires et de militaires nommés par la junte. Celle-ci est dissoute le 30 mars 2011 et le généralissime Than Shwe prend sa retraite[17],[20]. Thein Sein, contre toute attente, a recruté des conseillers parmi les civils, pour certains favorables au respect des droits de l'homme. Un geste d'ouverture suivi d'une avalanche de mesures : suppression du bureau de la censure, autorisation des antennes paraboliques permettant de capter des chaînes étrangères, ouverture des sites Internet, libération d'une partie des prisonniers politiques, retour au pays d'opposants, autorisation du droit de grève et des syndicats, suspension du très contesté projet de barrage sur le fleuve Irrawaddy financé par le voisin chinois[21].
Ce gouvernement civil, le premier depuis près de cinquante ans, mais qui comprend toujours des militaires, surprend par les signes d'ouverture et de libéralisation qu'il donne au long de l'année 2011[22]. Aung San Suu Kyi, libre de ses mouvements depuis le 13 novembre 2010, parcourt le pays en août ; son parti, la National League for Democracy ( NLD ), redevient légal le 13 décembre 2011. La censure de la presse et l'accès à Internet sont assouplis, le droit de faire grève et de se syndiquer sont votés (13 octobre 2011)[23] ; une Commission nationale sur les droits de l'homme est créée. En octobre, 6359 prisonniers sont amnistiés pour "raisons humanitaires" dont, il est vrai, seulement 220 politiques, sur un total estimé à 2000. Par ailleurs, le 18 août, le président invite les groupes combattants des minorités ethniques à engager des pourparlers [24]. À la suite de ces avancées, Hillary Clinton se rend en Birmanie, où elle rencontre successivement le Chef de l'Etat et Aung San Suu Kyi, sans pour autant annoncer une levée de l'embargo qui pèse sur le pays depuis 1997. C'est la première visite d'un haut dirigeant américain depuis 1955 [25]. Cette évolution de la politique extérieure s'est manifestée aussi par la suspension de la construction du barrage de Myitsone, financée principalement par la Chine. Le 12 janvier 2012 un accord de cessez-le-feu, le premier depuis l'ouverture des hostilités en 1948, est signé à Hpa-An, capitale de l'état Karen, entre une délégation gouvernementale et des représentants de l'Union Nationale Karen [26]. Le Shan State Progressive Party et la Shan State Army – South ont également signé fin janvier à Taunggyi des accords de paix impliquant la perpétuation de la souveraineté nationale dans l'esprit de la conférence de Panlong, le développement de l'État Shan et une coopération dans la lutte contre le commerce de la drogue. . Le 13 janvier 651 autres prisonniers d'opinion sont libérés [27]. Malgré ces progrès indéniables, les opposants n'en restent pas moins réticents tant que la censure continue à s'exercer[28],[29] [30] Les ethnies minoritaires , même si elles ont majoritairement déposé les armes, demeurent dans l'expectative [31].
Des élections législatives partielles ont lieu le 1er avril 2012 pour pourvoir 45 sièges sur 664. Il s'agit d'un événement politique mineur en soi, mais d'une forte portée symbolique. Aung San Suu Kyi s'y présente en effet après une campagne où elle a sillonné le pays et provoqué l'enthousiasme. Malgré des irrégularités sur les listes électorales et un contôle international insuffisant, le scrutin se déroule dans le calme. Aung San est élue ainsi que 40 (selon la commission officielle) ou 45 (selon le NLD) membres du NLD. Le Président Thein Sein a déclaré : " Le déroulement de ces élections est un franc succès " et Aung San : " Nous espérons que nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle " [8]. Le 23 avril 2012, l’Union européenne a par ailleurs levé toutes ses sanctions économiques, en place depuis 1996, sur le régime des anciens généraux.
Statistiques du CIA World Factbook, pour 2012 [32]:
Population : 54 584 650 habitants, 0-14 ans: 27,5 % ; 15-64 ans : 67,5 % ; + 65 ans : 5,0 %
Indice de développement humain : 0,585 - Classé 135ème (2006)
Taux de croissance de la population : 1,07 % (en 2012)
Taux de natalité : 19,11 ‰
Taux de mortalité : 8,1 ‰
Taux de fécondité : 2,23 enfants/femme (en 2012)
Taux de migration : - 0,3 ‰ (en 2012)
La Birmanie regroupe, en sus de la majorité birmane de souche, plus de 130 minorités ethniques avec leurs langues et leurs cultures propres. Elles forment près d'un tiers de la population et occupent plus de la moitié du territoire. Sept « races nationales » sont reconnues par le gouvernement : Shans, Môns, Karens, Karenni, Chins, Kachin (Jingpo), Rakhine (Arakan). L’hétérogénéité de cette population est à l’origine des nombreux problèmes intercommunautaires qu’a connus le pays.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
4 janvier | Fête de l'Indépendance | Lut Lat Yae Naih | L'indépendance a été proclamée le 4 janvier 1948. |
12 février | Fête de l'Union | Pyi Daung Su Naih | Fête en l'honneur d'Aung San, père de l'indépendance birmane. Durant les deux semaines précédentes, le drapeau birman va de ville en ville. |
2 mars | Jour des Paysans | Taung thu lai tha mah Naih | En honneur à la ressource humaine majeure |
27 mars | Jour des Forces Armées et de la Résistance | Taw Hlan Yae Naih | Célébré avec des défilés et des feux d'artifice. |
13 -18 avril* | Nouvel An Bouddhique | Thingyan | Songkran birman. Fête de l'eau. |
1er mai | Fête du Travail | A lote tha mah Naih | |
Mai* | Vesak | Ka-sone Larh Pyae Naih | Vesak - Anniversaire de Bouddha. |
Juin-Juillet* | Fête du Commencement de Vassa | Waso Lar Pyae Naih | Vassa - Célébration du début du Carême bouddhique. |
19 juillet | Jour des Martyrs | Ar Zar Ni Naih | Souvenir des sept martyrs : Aung San et ses 6 collègues assassinés le 19 juillet 1947. |
Octobre-Novembre* | Fête de la fin de Vassa ou Pleine Lune de Thadingyut | Thadingyut Larh-Pyae Naih | Célébration de la fin du Carême bouddhique. On allume des bougies et on lâche des ballons lumineux. |
Octobre-Novembre* | Pleine Lune de Tazaungmone | Tazaungmone Larh-Pyae Naih | Kathina |
14 novembre* | Fête nationale | A-Myo-Thar Naih | Dix jours après Kathina. En souvenir de l'exil du dernier roi, et des protestations estudiantines contre les Britanniques en 1928. |
23 décembre | Nouvel An Karen | Kayin Hnit-Thit-Koo | |
25 décembre | Noël | Kha-Rit-Sa-Mut Naih |
(*) - pas de date fixe.
La plupart des universités fermées et/ou déplacées en banlieue en décembre 1996 pour des raisons de sécurité ont rouvert leurs portes. Mais la qualité de l'enseignement reste médiocre, notamment du fait de la corruption endémique. Selon l'UNICEF, seulement 28 % des enfants du primaire terminent leur scolarité.
Les manuscrits laqués et enluminés produits par les moines entre les XVIIe et XIXe siècles sont un des plus beaux témoignages de la culture birmane. Une trentaine d’entre eux, conservés par le musée des arts asiatiques Guimet, ont donné lieu à une exposition du 19 octobre 2011 au 23 janvier 2012[33].
La musique traditionnelle birmane est un métissage entre la musique chinoise, indienne et thaïlandaise étant donnée la situation enclavée de la Birmanie.
Dans ces dernières années, la musique moderne s'est très fortement rapprochée des styles occidentaux.
La littérature birmane commence à se développer au XIIe siècle, au contact des cultures Pāli, Môn et Thaï, puis occidentale après le rattachement du pays à l'Empire britannique.
Le bouddhisme en Birmanie est d'une manière prédominante de la tradition Theravada mêlé avec les convictions locales. Selon le gouvernement militaire, il est pratiqué par 89 % de la population, surtout parmi les Bamar, Rakhine, Shan, Mon, et Chinois. Le bouddhisme Theravada fut introduit en Birmanie par des envoyés du roi Ashoka, au IIIe siècle avant notre ère. Le Mahayana, lui, n'apparut que dix siècles plus tard, dans les régions proches de la frontière chinoise, bientôt suivi par le Vajrayana. Les trois écoles coexistèrent jusque sous le règne du roi Anawrahta (XIe siècle), qui opta pour le Theravada et essaya de la restaurer dans sa pureté originelle. Il voulut, par exemple, interdire le culte des nats mais se rendant compte que les Birmans n'étaient pas prêts à abandonner cette croyance et risquaient dès lors de se détourner du bouddhisme, il autorisa la présence des nats dans les sanctuaires - pour autant que la prééminence du Bouddha soit maintenue. L'originalité du bouddhisme birman réside justement dans la manière dont il a assimilé les croyances populaires relatives aux esprits. Aujourd'hui, 85 % de la population pratiquent un bouddhisme theravada dans lequel les influences animiste, tantrique, hindouiste et mahayaniste se font toujours fortement sentir.
Le christianisme est pratiqué par 4 % de la population[34], principalement parmi les Kachin, Menton et Kayin, et Eurasiens grâce au travail des missionnaires dans leurs secteurs respectifs. Environ quatre cinquièmes des chrétiens du pays sont protestants, en particulier les adeptes de l'Église baptiste de la Convention Baptiste du Myanmar ; les catholiques romains forment le reste.
L’islam, principalement sunnite, est pratiqué par 4 % de la population selon le recensement du gouvernement. Cependant, selon le rapport des libertés religieuses internationales de 2006 du Secrétariat d'État des États-Unis, les populations non-bouddhistes dans le recensement ont été sous-estimées[35]. Les dirigeants musulmans estiment que 20 % de la population peut être musulmane[36]. Les musulmans sont divisés en Indiens, Indo-Birmans, Persans, Arabes, Panthays[37] et Rohingyas.
L’hindouisme est principalement pratiqué par les Indiens birmans.
Les populations musulmanes et chrétiennes font face à la persécution religieuse. Le gouvernement militaire a révoqué la citoyenneté des musulmans Rohingya de Rakhine Septentrional et des populations de minorité ethniques chrétiennes ont été attaquées. De telles persécutions ciblant des civils est particulièrement notable en Birmanie de l’est, où plus de 3 000 villages ont été détruits ces dix dernières années[38],[39].
Depuis le 5 septembre 2007, où des moines bouddhistes ont été frappés par des miliciens de la junte birmane lors d'une manifestation à Pakokku, à 500 kilomètres au nord de Rangoun, un mouvement de protestation des bonzes s’est développé à travers toute la Birmanie. Ce mouvement fait suite à des manifestations organisées depuis le 19 août 2007 à Rangoun pour protester contre l'augmentation massive des prix des carburants et des transports en commun. Lancé par des membres de l'opposition de la Ligue Nationale pour la Démocratie, il est dirigé par Aung San Suu Kyi [40],[41].
Le pays est très peu industrialisé, la population est essentiellement rurale. L'Organisation internationale du travail (OIT), dans son rapport de juillet 1998, décrit l'utilisation systématique par les militaires du travail forcé de la population civile. Depuis 2009, de nombreux Birmans ont été forcés à construire les pipelines qui transportent le pétrole et le gaz étrangers jusqu'en Chine.
La production d'opium est abondante et favorisée par le régime. Le pavot rapporte au pays davantage de devises que toutes les autres exportations réunies. Madeleine Allbright, secrétaire d'État américaine sous le mandat Clinton, déclarait, en 1997, que « L'argent de la drogue pollue toute l'activité économique de la Birmanie ». Le pays est considéré comme un des plus corrompus du monde (176e sur 178 dans l'indice de perceptions de la corruption 2010 de Transparency International[42]).
La Birmanie a une petite production pétrolière à terre. C'est un vieux pays pétrolier. La Burmah Oil Company a été créée en 1896 pour l'exploration et la production pétrolières en Inde britannique. Principal actionnaire de la British Petroleum, qui n'avait pas d'activité aux Indes, la Burmah a limité ses activités à ce territoire. En mer, Total exploite le champ gazier de Yadana, dont la production alimente une centrale électrique à Rangoun, mais surtout va à la Thaïlande. Le marché birman étant limité, un accord de vente de gaz à la Thaïlande a été signé en 1995 : 80 % de la production sont acheminés vers le centrale électrique de Ratchaburi, située à l'ouest de Bangkok et les 20 % restants servent à la consommation intérieure birmane. Le gisement de gaz de Yadana (plus de 140 milliards de m³) est situé dans le golfe de Martaban, en mer d'Andaman, à plus de 300 km au large des côtes birmanes.
Malgré la persistance de violations répétées des droits de l'homme par la junte au pouvoir, la Birmanie reste une destination touristique appréciée. Le nombre annuel de touristes ne dépasse cependant jamais 200 000, en majorité des Chinois et des Japonais.
L'opposition désapprouve le tourisme (et l'aide humanitaire) sous le prétexte qu'il représente un soutien financier très important de la dictature (ce qui est discutable comme cela est expliqué plus haut). Les grandes structures de ce secteur, tout comme le secteur bancaire, sont détenues par la junte et ses sympathisants. Mais il reste toujours possible pour les visiteurs de voyager de manière éthique et de faire en sorte que leur argent parvienne à la population locale (petits taxis, guesthouses, restaurants locaux, petits magasins, guides locaux, trajets en voiture, etc).
La Birmanie vend gaz, électricté, bois et minerais à la Chine, la Thaïlande et la Corée du Sud, entre autres. La Chine, la Thaïlande et d'autres puissances asiatiques concurrentes y ont toutefois investi en masse pour exploiter ses ressources - pétrole, gaz, bois, minerais, pierres précieuses et hydroélectricité. Les investissements étrangers - plusieurs milliards d'euros par an - ont amoindri l'impact des sanctions économiques mais attisé les tensions dans les régions ethniques les plus abondantes en ressources. Le pays finance de vastes projets d'infrastructures, tandis que la population parvient tout juste à survivre. Pour écraser la résistance ethnique, l'armée a déplacé des milliers de villages - surtout là où se trouvent des ressources.
Myanmar est également un pavillon de complaisance.
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