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blasonnement (n.)
1.ensemble des signes et des emblèmes identifiant une famille, une ville, etc.
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⇨ definición de Blasonnement (Littré)
⇨ definición de Blasonnement (Wikipedia)
blasonnement (n.)
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Ver también
blasonnement (n.)
blasonnement (n.)
signe héraldique[ClasseHyper.]
allégorie[Classe]
signe relatif au chevalier médiéval[Classe]
objet gravé imprimant une marque[Classe]
marque apposée avec un cachet[Classe]
généalogie[termes liés]
seigneur féodal[termes liés]
tournoi (de chevaliers féodaux)[termes liés]
emblème[Hyper.]
blasonnement (n. m.) [technique]
description[Classe]
blason[termes liés]
Le Littré (1880)
Action de déchiffrer les armes d'un écu.
ÉTYMOLOGIE
Blasonner.
Wikipedia
En héraldique, le blasonnement, dans son sens le plus fréquent, est l'action de décrire, ou encore de lire ou déchiffrer des armoiries. Il s'agit d'un langage technique propre pour décrire d'abord le dessin précis d'un blason, que rien ne peut décrire autrement, hormis une variante syntaxique, puis les ornements qui lui sont ajoutés.
Cette description s'exécute à l'aide d'un vocabulaire et d'une syntaxe spécifique selon un ordre rigoureux de lecture des éléments composant les armoiries.
En principe, pour des armes données devrait correspondre un texte unique. Pour des armes dont le dessin est simple, la pratique confirme ce principe. Toutefois, pour des armes complexes (soit en raison du blason lui-même, soit en raison de la richesse des ornements), on peut trouver d'assez nombreuses versions synonymes.
Dans son sens plus étendu, le blasonnement décrit l'ensemble des armoiries. Dans ce cas, hormis l'écu, qui est obligatoirement premier décrit, l'ordre de citation des autres éléments est plus flou et peut varier selon les lieux et les époques. Par ailleurs, la description contenue dans le blasonnement laisse l'héraldiste (au sens d'auteur du dessin), tout à fait libre d'interprétation quant à la forme de chacune des parties du blasonnement, la forme de l'écu, pour autant qu'il respecte l'adéquation entre la pièce, meuble ou ornement reconnus et son dessin.
En d'autres termes, si l'écu accompagné de ses ornements extérieurs est la représentation graphique des armoiries, le blasonnement en est sa représentation verbale.
Sommaire |
Né à l'époque du Moyen Âge de la pratique des tournois, des hérauts (qui donnent leur nom à l'héraldique), et partant de la nécessité de constituer de véritables catalogues (armoriaux), le blasonnement s'est développé en un véritable langage, avec ses vocabulaire et syntaxe, étonnant de rigueur et de précision, permettant de décrire rapidement et souvent sans ambiguïté les blasons les plus complexes (voir ci-dessous "Langue du blason"). Ces armoriaux étaient constitués à double fonction de recueil d'identités et de dépôt d'exclusivité, à une époque où l'illustration, surtout en couleur était une entreprise de longue haleine. Le devoir des hérauts et poursuivants était aussi de reconnaître, par leurs couleurs, les chevaliers tombés au champ de bataille.
L'identité spécifique, s'étant longtemps limitée aux éléments portés par l'écu, le blasonnement se contente souvent de ne décrire que celui-ci. Les ornements n'ont pris de l'importance que tardivement, et le blasonnement complet se doit de les intégrer quand ils existent.
La constitution est le fait de créer un blason particulier, avec toutes ses caractéristiques.
Des blasons bien constituées doivent à la fois être facile à blasonner (c’est-à-dire à décrire) et à composer (c’est-à-dire à représenter). Elles doivent aussi être conformes à l'esthétique générale héraldique. Un blason peut être plus ou moins bien constitué. Les trois critères ne conduisent pas à des jugements absolus et tranchés, mais à identifier ce en quoi pèche une composition, et ses voies d'amélioration.
Des descriptions logiquement correctes peuvent aboutir à des représentations illisibles, principalement quand les détails deviennent trop petits. On peut ainsi imaginer un blason « de vair treillissé d'hermine et clouté du champ », tout à fait compréhensible mais impossible à représenter correctement. Les détails doivent toujours rester suffisamment larges pour que leur émail puisse être représenté par des hachures dans les représentations gravées.
Des compositions qu'il n'est pas possible (ou facile, ou évident) de blasonner sont aussi mal constituées. C'est le cas de nombreuses "armes modernes" de pays ou de communes, qui intègrent dans leurs écus des images, même quand elles sont très stylisées, qui ne sont pas construites suivant la logique du blason, mais plus selon une logique de dépliant publicitaire (voir les "armes" de Manaus au Brésil, par exemple). Il va de soi que les compositions qui peuvent de près ou de loin présenter une analogie avec les blasons (logos, drapeaux, panneaux routiers, timbres postaux, etc.) sont rarement lisibles en termes héraldiques (Pourquoi le seraient-ils ?).
Enfin, la constitution ne doit pas s'éloigner trop de l'usage héraldique courant, et éviter par exemple d'inscrire des devises sur l'écu lui-même, ou de composer des tableaux trop riches.
Ainsi, les armes de Liège sont assez typiques d'une héraldique tardive, qui tend à être mal constituée. On peut cependant encore les blasonner sans trop de difficultés : « De gueules au perron haussé, supporté par trois lions sur trois degrés, monté d'une pomme de pin, sommé d'une croix pattée, le tout d'or, accosté d'un L et G majuscules du même ». La mauvaise constitution de ces armes porte sur deux types de défauts :
L'héraldiste ne décrit pas au même niveau de détail, suivant qu'il s'agit de blasonner des armes, ou de spécifier ou décrire une représentation particulière d'armoiries.
Dans la composition d'un blason, il est normal de suivre les pratiques stylistiques de telle ou telle région, voire de satisfaire les indications particulières du titulaire. En revanche, quand il s'agit de décrire le blason correspondant, l'héraldiste doit exercer une censure ferme, et écarter de sa description tout ce qui s'attache non pas à la nature essentielle des armes, mais à leur représentation particulière. Est-il significatif qu'un lion soit représenté sans poils aux pattes, la queue en dehors plutôt qu'en dedans, levée ou entre les jambes, la tête tournée à droite ou à la gauche, la patte levée ou non ? Dans le doute, il est préférable de mentionner cette originalité quand il s'agit de décrire la représentation, mais il faut refuser de la considérer comme un signe significatif, suffisant pour distinguer des armes de celles du voisin.
Le blasonnement utilise un langage technique, conventionnel et précis qui relève de la discipline héraldique. Initialement faite par les hérauts en langage courant de l'époque, la description héraldique s'est trouvée figée dans sa syntaxe et son vocabulaire.
Le blasonnement lui-même, même d'élaboration contemporaine, n'est pas soumis à proprement parler au droit de propriété intellectuelle, au sens de l'article L112-2 du Code de la propriété intellectuelle :
Il s'agit d'un langage technique propre. Pour être protégés par le droit d'auteur, les dessins et les descriptions techniques doivent faire l'objet d'un dépôt à l'INPI, sous réserve d'originalité ; et ceci sans préjudice des droits de protection légale d'utilisation des blasons eux-mêmes par leurs détenteurs, comme associés à un patronyme légal (considérés comme partie du nom de famille) ou à une collectivité territoriale.
En revanche, tout dessin d'un blason (d'après un blasonnement ou non) est assimilable à une œuvre de l’esprit à caractère graphique, et son auteur bénéficie du droit de propriété intellectuelle qui protège toute œuvre de l’esprit, qu’elle soit littéraire, musicale, graphique, plastique, et qui naît de la production même de l’œuvre et qui sera protégée jusqu’à 70 ans après la mort de l’auteur (art. L111-1 et suivants du CPI).
À la différence du blasonnement, le dessin d'un blason revêt un caractère d'œuvre artistique originale, au sens où elle contient « l'empreinte personnelle de son auteur » [1].
Seul porteur des éléments proprement identitaires des armoiries (comme partie du nom patronymique ou d'un territoire), l'écu est le premier décrit dans le blasonnement, lequel se limite parfois à cette seule description, soit par absence d'ornements extérieurs, soit parce que ceux-ci n’apportent rien de significatif.
Le premier composant de l'écu à décrire est le champ. Celui-ci peut être simple ou composé.
Champ simple : l’écu est entièrement recouvert d’un émail, d’un métal ou d’une fourrure, qui peut recevoir ou non des charges (ou figures), pièces et/ou meubles. On énonce la couleur du champ puis on décrit les charges : De gueules au chevron d'or (Les Essarts). |
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Champ composé : le blason est constitué de plusieurs champs simples accolés selon une figure de partition plus ou moins simple, chaque zone – souvent nommée « quartier » par extension du terme – étant décrite à tour de rôle, comme un champ simple, la priorité étant : chef avant pointe et dextre avant senestre. Chaque élément de la composition peut recevoir un champ différent, sans être contraint par la règle d'alternance des couleurs. On énonce la partition, puis chaque "quartier" avec si besoin son ordre d'apparition : au premier, au second…etc : écartelé en sautoir : au premier d'azur au donjon d'argent, au deuxième de gueules à la grappe de raisin, tigée et feuillée d'argent, au troisième de gueules au dextrochère d'argent à l'index pointé, vêtu d'azur semé de fleurs de lys d'or, duquel tombent deux gouttes aussi d'argent, au quatrième d'azur aux trois fleurs de lys d'or mal ordonnées (à gauche, Ecrouves). |
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Cas particulier de champ composé : la partition choisie partage le champ en nombreux petits éléments réguliers, utilisant le plus souvent deux couleurs alternées (certains nomment ce type de champ « champ alterné » pour cette raison). Chaque élément étant trop petit pour constituer un élément autonome, le champ entier est souvent décrit comme un champ simple avec un nom spécifique selon le type de partition: losangé d'argent et de gueules (à gauche, Saint-Tropez)
Toutefois, s'il est chargé, les charges se blasonnent comme "brochant" sur ce champ composé : Burelé d’argent et de sable aux deux cierges d’or allumés de gueules passés en sautoir brochant sur le tout. (à droite Ognéville) |
Après l'énoncé du champ, on énumère les charges, qui peuvent être des pièces ou des meubles, en commençant, s'il y en a plusieurs différentes, par celle qui paraît principale, parce que plus centrale, de taille plus importante ou simplement plus significative.
La charge est une pièce : celle-ci a une place assignée, et dans le cas le plus simple, il suffit de préciser sa couleur. Une pièce est introduite avec l'article défini : D'argent à la fasce de gueules (à gauche, Rosny-sur-Seine). Si la pièce présente des particularités de forme, celles-ci sont décrites avant la couleur. Si la pièce est elle-même chargée, cela se blasonne à la suite. |
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La charge principale est un meuble : comme son nom l'indique, il n'a pas de place spécifique. Toutefois, par défaut, on le considèrera comme placé au centre du champ. Si de plus il s'agit d'un meuble connu et répertorié, et qu'il se présente sous son aspect le plus usuel, il suffit alors d'indiquer sa couleur (laquelle peut parfois aussi être définie par défaut, mais ce, rarement) Un meuble est introduit avec un article indéfini (ce n'est pas une pièce de l'écu) : d'argent à une rose de gueules (à gauche, Pacy-sur-Eure). Si le meuble présente des particularités (de forme, de posture, etc), cela doit être blasonné avec les termes spécifiques (le plus souvent des participes de verbes). Les meubles peuvent aussi être chargés, bien que ce soit assez rare. |
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Exceptions.
Notons toutefois que les rares pièces concernées changent de nom en devenant meuble : la croix devient croisette, le sautoir devient flanchis, etc. L'écusson garde son nom. Mais il est la seule pièce qui, par défaut, ne touche pas les bords de l'écu, ce qui fait qu'il est considéré comme "meuble" par certains auteurs.
Remarque générale : la règle de l'usage de l'article est peu suivie, ce qui ne pose aucun problème. |
Après l'énoncé de la charge principale et sa description complète, y compris de tout ce qui la charge elle-même, on procède à la description des charges secondaires qui éventuellement l'accompagnent sur le même champ.
On blasonne les ornements extérieurs à la suite de l'écu, en allant du premier plan vers l'arrière, et de l'écu vers l'extérieur, mais cet ordre n'est pas rigoureusement fixé.
Les ornements extérieurs (coiffures, collier et cordelières, tenants et terrasse, manteaux, drapeaux, armes, bâtons, sceptres et mains de justice, clefs, crosses, devise, etc.) entourent l'écu pour former les armoiries complètes, et précisent parfois les attributs du titulaire (son rang, sa fonction… - surtout dans l'héraldique d'Empire).
Ces ornements extérieurs peuvent être très variés, et ils se décrivent normalement avec le même langage que pour l'écu. Toutefois, la rigueur est bien moindre à l'extérieur de l'écu qu'à l'intérieur, il en va de même pour la langue employée, qui doit s'adapter à toutes les fantaisies, licites dans cette partie des armoiries.
Comme pour l'écu, les raccourcis sont de mise : ainsi pour des armoiries comportant des drapeaux, il est théoriquement possible de décrire chacun d'eux, mais il est beaucoup plus clair et plus simple d'indiquer la présence des drapeaux « de France », « d'Allemagne » et « de Pologne », plutôt que d'en faire la description individuelle.
Certaines figures sont spécifiques des ornements extérieurs (drapeaux, manteaux), mais en principe, tout autre ornement extérieur peut figurer dans les armoiries.
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