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⇨ definición de Bonobo (Wikipedia)
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Bonobo (n.) (Cismef)
Chimpanzé bonobo (Cismef), Chimpanzé pygmée (Cismef), Pan paniscus (Cismef)
⇨ Bonobo (artiste) • Bonobo (enseigne) • Bonobo (homonymie) • Bonobo (informatique) • Espèce de bonobo • Lola ya bonobo
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Wikipedia
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Bonobo | ||
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Pan paniscus | ||
Classification | ||
Règne | Animalia | |
Embranchement | Chordata | |
Sous-embr. | Vertebrata | |
Classe | Mammalia | |
Sous-classe | Theria | |
Infra-classe | Eutheria | |
Ordre | Primates | |
Sous-ordre | Haplorrhini | |
Infra-ordre | Simiiformes | |
Super-famille | Hominoidea | |
Famille | Hominidae | |
Sous-famille | Homininae | |
Genre | Pan | |
Nom binominal | ||
Pan paniscus Schwarz, 1929 |
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Répartition géographique | ||
Statut de conservation UICN : |
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Statut CITES : | Annexe I , Révision du 01/07/75 |
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Classification phylogénétique | ||
Position : |
Le bonobo[1] (Pan paniscus), mot découlant de la déformation du nom de la ville de Bolobo (République démocratique du Congo), est une espèce de paninés (genre Pan), membres de la famille des hominidés et de l'ordre des primates. On l'appelle aussi chimpanzé nain ou Lawrencus Primatus. Il se distingue notamment du chimpanzé commun par une face foncée plutôt que claire.
Sommaire |
Les bonobos vivent en groupes qui peuvent compter jusqu'à une centaine d'individus dans les forêts équatoriales de la République démocratique du Congo entre le fleuve Congo et la rivière Kasaï.
Essentiellement végétarien, le bonobo se nourrit de fruits mûrs, de plantes ; il consomme aussi, tout comme le chimpanzé, des petits mammifères (écureuil). Certaines observations rapportent également la consommation d'autres primates, en particulier le mangabey noir (Lophocebus aterrimus)[2].
Sa bipédie plus fréquente lui donne une apparence plus proche de l'être humain que le chimpanzé commun. En pratique, le bonobo se tient deux fois plus souvent sur ses jambes que le chimpanzé. [réf. nécessaire]
Le potentiel intellectuel des bonobos ne laisse pas indifférent :
Une psychologue américaine[3] a fait apprendre, à un bonobo mâle de 26 ans dans l'Iowa, l'utilisation de 348 symboles d'un clavier. Les symboles se réfèrent aux objets familiers (le yaourt, la clé, le ventre, la boule...), des activités favorites (la poursuite, les chatouilles...) et même quelques concepts considérés assez abstraits (le présent, ce qui est mal...). Le bonobo, nommé Kanzi, a appris à combiner ces symboles dans ce que les linguistes appellent une « proto-grammaire ». Une fois, lors d'une sortie dans une forêt-laboratoire où il a été élevé, Kanzi a touché les symboles pour "la guimauve" et "le feu". Quand on lui a donné des allumettes et des guimauves, Kanzi a cassé des brindilles pour préparer un feu, les a allumées avec les allumettes et a grillé les guimauves sur un bâton.
La psychologue affirme qu'en plus des symboles que Kanzi utilise, il sait la signification de jusqu'à 3 000 mots anglais parlés. Elle teste sa compréhension en partie en ayant dans une autre pièce quelqu'un qui prononce des mots que Kanzi entend dans des écouteurs. Kanzi indique alors le symbole approprié sur son clavier. Mais la psychologue assure que Kanzi comprend aussi les mots qui ne font pas partie du vocabulaire de son clavier; Elle ajoute qu'il peut répondre convenablement aux commandes comme « mets le savon dans l'eau » ou « porte tel objet dehors » (en anglais bien sûr).
La psychologue et ses collègues ont évalué la capacité des bonobos à exprimer leurs pensées vocalement, plutôt qu'en poussant des boutons. Dans une expérience, elle a placé Kanzi et Panbanisha, sa sœur, dans des pièces séparées d'où ils pourraient s'entendre, mais pas se voir. Par symboles, la psychologue a expliqué à Kanzi qu'on lui donnerait un yaourt. On lui a alors demandé de communiquer ces informations à Panbanisha. Kanzi les a vocalisées, et Panbanisha les a vocalisées en retour, et a choisi 'le yaourt' sur le clavier devant elle.
Chez les bonobos, les relations sexuelles, feintes ou réelles, sont plus souvent utilisées comme mode de résolution des conflits, à côté des mécanismes de domination. Les études suggèrent que les 3/4 des rapports sexuels entre bonobos n'ont pas des fins reproductives, mais sociales, et que presque tous les bonobos sont bisexuels. Des scientifiques ont appelé cette méthode d'accouplement le « sexe convivial » [4].
Par exemple, il est courant qu'un membre du groupe pratique des actes sexuels dans le but de plaire à un autre membre ou pour réduire les tensions sociales (par exemple, un individu subordonné peut utiliser des actes sexuels pour calmer un autre individu plus fort ou plus agressif). Mais si la fréquence des rapports est exceptionnelle dans le règne animal, et supérieure à celle de tous les primates, les accouplements sont rapides et furtifs, sans aucun geste préparatoire, et ne durent en moyenne qu'une quinzaine de secondes. Leur seul tabou sexuel serait l'inceste, bien que les relations sexuelles incluent également les juvéniles[réf. nécessaire].
À côté des pratiques sexuelles variées dont la sexualité orale, le baiser avec la langue ou les rapports homosexuels (le primatologue Frans de Waal préfère d'ailleurs parler de « pansexualité » et non pas d'homosexualité ou de bisexualité, pour insister sur le fait que la sexualité du bonobo est totalement ouverte à toutes les relations, et n'est pas orientée vers un seul sexe, un seul genre ; il a même découvert chez les Bonobos une pratique absente du répertoire humain, l'« escrime au pénis »[4]), le bonobo serait l'un des seuls à pratiquer, comme l'homme, le coït ventro-ventral (face à face). La femelle met un petit au monde environ tous les cinq ans, comme chez les chimpanzés.
Par ailleurs, l'organisation sociale des bonobos en captivité présente une autre particularité. La paix du groupe est également maintenue par l'existence d'un bouc émissaire (ou pharmakos) [citation nécessaire]. Lorsqu'un groupe de chercheurs [citation nécessaire] a retiré un bonobo blessé et frappé par les autres membres du groupe, une accentuation de la violence et une baisse de la sexualité ont pu être remarquées. A contrario, lorsque ce dernier fut ré-intégré au groupe, la paix du groupe fut ré-instaurée.
Takayoshi Kano[5], de l'Institut de primatologie de Kyoto, a commencé, en 1973, à étudier les bonobos dans leur milieu. Dans son livre, The Last Ape (Le Dernier Grand Singe), il oppose sans cesse le chimpanzé brutal et jaloux au bonobo pacifique et libertin. Selon lui, la société humaine serait née d'une liberté sexuelle comparable, et non de l'agression, comme le soutient Konrad Lorenz. De même, de Waal parle d'une espèce qui « fait l'amour, pas la guerre »[4].
En milieu naturel, les mâles et les femelles cherchent la nourriture ensemble, mais ce sont les femelles qui décident de la répartition. Par ailleurs, des orphelins peuvent se faire adopter par des adultes.
Lors des affrontements de mâles, les gestes les plus démonstratifs sont les jets de branches.
Le primatologue allemand Gottfried Hohmann a souhaité mettre en évidence, par un exemple, que le pacifisme n'était pas une conduite immuable à laquelle le bonobo se conformait sans faille. Le bonobo est selon lui un cousin un peu plus pacifique de l'homme, mais cette théorie reste à vérifier[6].
Les femelles et les mâles arrivent à maturité sexuelle vers l'âge de 13 à 15 ans.
Ils peuvent se reproduire toute l'année et la période de gestation dure de 230 à 240 jours. Chaque femelle donne naissance à un seul petit à la fois qui pèse aux alentours de 1,3 kg à la naissance. Le rythme des naissances, de 4 à 5 ans, est surtout limité par l'infécondité des femelles pendant l'allaitement qui dure 3 à 4 ans.
Le bonobo est sur la liste rouge de l'UICN des espèces menacées, classé dans la catégorie en danger.
L'espèce est aujourd'hui menacée de disparition à brève échéance à cause de la dégradation de son habitat naturel (déforestation). Depuis la guerre civile de 1996 au Congo, les bonobos sont, en outre, victimes de braconnage de la part des populations locales.
Jusqu'à récemment, la seule aire protégée habitée par les bonobos était le parc national de Salonga de 33 346 km². Bien que le bonobo soit légalement protégé, la mise en œuvre de la loi n'est pas parfaite, et les efforts de conservation sont entravés par la corruption, l'isolement, aussi bien que par une instabilité politique. La seule présence active et permanente sur le terrain est assurée par des ONG et des projets de recherche. Des ONG travaillent pour renforcer la capacité d'intervention de l'Institut congolais pour la conservation de la nature dans le parc national de Salonga. Ailleurs, des ONG ont recours à des approches participatives pour amener les autochtones à une utilisation durable des ressources naturelles pour une conservation à long terme.
Pour aider à sauver ce primate singulier et menacé, qui vit exclusivement dans les forêts pluviales de la République démocratique du Congo, le gouvernement congolais et l'Initiative de conservation du Bonobo, basée aux États-Unis, ont créé un vaste sanctuaire. La réserve naturelle de Sankuru, avec ses 30 570 km², abrite sans doute plusieurs milliers d'individus, sur une population estimée à 50 000 (les chiffres sont imprécis, une décennie de guerre civile ayant empêché les chercheurs d'accéder à la zone). Afin que cette réserve joue pleinement son rôle, les communautés locales se sont engagées à ne plus chasser les bonobos pour consommer leur viande – c'est la principale menace qui pèse sur l'espèce –, en échange d'une aide au développement. Sankuru constitue le premier maillon d'un futur réseau de réserves baptisé « Forêt de la paix des bonobos »[7].
Le bonobo a été décrit pour la première fois comme sous-espèce (Pan satyrus paniscus) par l'anatomiste et zoologiste berlinois Ernst Schwarz (1889-1962) en 1929, grâce à une série de crânes conservés au musée royal du Congo belge (actuellement musée royal de l'Afrique centrale), à Tervuren (Belgique). La parution officielle est une description scientifique publiée en allemand : Das Vorkommen des Schimpansen auf den linken Kongo-Ufer, qui ne compte qu’une quarantaine de lignes, dans la Revue de zoologie et de botanique africaine du 1er avril 1929. Elle fournit les mesures d’un seul spécimen.
Après la publication de Schwarz, l’Américain Harold Jefferson Coolidge (1904-1985) réalise des études dans les collections de différents musées, ainsi que la dissection complète d’un spécimen[8]. À l’issue de ce travail minutieux, il publie en 1933 un article de cinquante-sept pages[9], dans lequel il préconise d'envisager le « chimpanzé pygmée » comme une espèce à part entière, Pan paniscus[10].
Les méthodes phylogénétiques ont permis d'établir que Pan paniscus et Pan troglodytes sont, tout autant l'un que l'autre, les primates les plus proches de l'homme, car nos génotypes sont semblables à près de 99 %[11] (98,7 % pour le bonobo[12]). Les ancêtres de l'homme et des chimpanzés auraient divergé il y a environ 6 millions d'années, le bonobo et le chimpanzé commun il y a environ deux millions d'années[13]. L'homme est également plus proche des deux espèces de chimpanzé que ne l'est tout autre primate, comme le gorille dont la divergence remonte à environ 8 millions d'années. Notamment à cause de cette ressemblance extrême, certains auteurs, minoritaires, proposent même de classer chimpanzés et bonobos dans le genre Homo (cf. Wildman et al., 2003), qu'ils appellent ainsi respectivement Homo troglodytes et Homo paniscus.
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