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Brest (n.prop.)
1.chef-lieu d'arrondissement du Finistère; port militaire sur la rade de Brest (153200 habitants; instituts océanographiques). - Université. - La ville fut détruite en 1944.
2.ville de Biélorussie (C.É.I.); 259000 habitants. - La ville fut polonaise (Brzesc Litowski) de 1919 à 1939. - En 1918, le traité de Brest-Litovsk mit fin à la guerre russo-allemande.
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⇨ definición de Brest (Wikipedia)
Brest (n.prop.)
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Ver también
Brest (n.prop.)
↘ brestois
⇨ Aire urbaine de Brest • Ancien tramway de Brest • Ancien trolleybus de Brest • Armée des côtes de Brest • Arrondissement de Brest • Arsenal de Brest • Aéroport Brest Bretagne • Bagne de Brest • Base sous-marine de Brest • Bataille de Brest • Bellevue (Brest) • Bilan saison par saison de l'Étendard de Brest • Brest (Biélorussie) • Brest (Lanišće) • Brest (Merošina) • Brest (homonymie) • Brest Albatros Hockey • Brest Iroise Cyclisme 2000 • Brest métropole océane • Brest of (Tout ça pour ça) • Canal de Nantes à Brest • Canton de Brest-Bellevue • Canton de Brest-Cavale-Blanche-Bohars-Guilers • Canton de Brest-Centre • Canton de Brest-Kerichen • Canton de Brest-L'Hermitage-Gouesnou • Canton de Brest-Lambézellec • Canton de Brest-Plouzané • Canton de Brest-Recouvrance • Canton de Brest-Saint-Marc • Canton de Brest-Saint-Pierre • Centre d'instruction navale de Brest • Chambre de commerce et d'industrie de Brest • Chronologie de Brest • Château de Brest • Composition de la flotte partie de Brest du corps expéditionnaire français de 1780 • Congrès de Brest • Conservatoire botanique national de Brest • Cours Dajot (Brest) • Direction régionale du service d'infrastructure de la Défense de Brest • District de Brest • Esboz-Brest • Espace urbain de Brest • FK Dynamo Brest • Fabius Brest • Fêtes maritimes de Brest • Gare de Brest • Goulet de Brest • Groupement de soutien de la base de défense de Brest • HK Brest • Histoire de Brest • Institut universitaire de technologie de Brest • La Carène (Brest) • La Dépêche de Brest et de l'Ouest • Le Télégramme de Brest • Ligne Paris - Brest • Liste des joueurs de l'Étendard de Brest • Liste des maires de Brest • Liste des préfets maritimes de Brest • Liste des souverains de Brest • Lycée naval de Brest • Martin Brest • Paris-Brest-Paris • Paris-Brest-Paris Audax • Paris-Brest-Paris Randonneur • Paris-brest • Pays de Brest • Place de la Liberté (Brest) • Pont National (Brest) • Port de Brest • Querelle de Brest • Rade de Brest • Recouvrance (Brest) • Rock à Brest • Rue Jean-Jaurès (Brest) • Rue Saint-Malo (Brest) • Rue de Brest • Saison 1993-1994 de l'Étendard de Brest • Saison 1994-1995 de l'Étendard de Brest • Saison 1995-1996 de l'Étendard de Brest • Saison 1996-1997 de l'Étendard de Brest • Saison 1997-1998 de l'Étendard de Brest • Saison 1998-1999 de l'Étendard de Brest • Saison 1999-2000 de l'Étendard de Brest • Saison 2000-2001 de l'Étendard de Brest • Saison 2001-2002 de l'Étendard de Brest • Saison 2002-2003 de l'Étendard de Brest • Saison 2003-2004 de l'Étendard de Brest • Saison 2004-2005 de l'Étendard de Brest • Saison 2005-2006 de l'Étendard de Brest • Saison 2006-2007 de l'Étendard de Brest • Saison 2007-2008 de l'Étendard de Brest • Société académique de Brest • Tempête sur Brest • Tonnerre de Brest • Tonnerre de Brest (Football américain) • Tonnerre de Brest (brasserie) • Traité de Brest-Litovsk • Tramway de Brest • Tramway de Brest au Conquet • Union de Brest • Voblast de Brest • École nationale d'ingénieurs de Brest • École supérieure de microbiologie et de sécurité alimentaire de Brest • Étendard de Brest • Île Ronde (rade de Brest)
Brest (n. pr.)
Ville de : Brest (arrondissement)[Classe...]
port et ville côtière de France[Classe...]
Ville de : Finistère (département)[ClasseParExt.]
Brest (n. pr.)
ville frontalière[ClasseParExt.]
ville de Biélorussie[Classe...]
Wikipedia
Brest | |||
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[1] le pont de Recouvrance, [2] le clocher de l'église Saint-Louis, [3] la rue Saint-Malo, [4] l'Abeille Bourbon, [5] le mémorial américain sur le cours Dajot, [6] panorama du pont de Recouvrance avec le château de Brest et la tour Tanguy, [7] l'église Saint-Sauveur de Recouvrance, [8] la librairie Dialogues et [9] la place de la Liberté. |
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Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Bretagne | ||
Département | Finistère (sous-préfecture) | ||
Arrondissement | Brest (chef-lieu) | ||
Canton | Chef-lieu de 10 cantons | ||
Code commune | 29019 | ||
Code postal | 29200 | ||
Maire Mandat en cours |
François Cuillandre 2008-2014 |
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Intercommunalité | Brest métropole océane | ||
Site web | http://www.brest.fr/ | ||
Démographie | |||
Population | 141 315 hab. (2009[1]) | ||
Densité | 2 854 hab./km2 | ||
Aire urbaine | 311 735 hab. () | ||
Gentilé | Brestois, Brestoise | ||
Géographie | |||
Coordonnées | |||
Altitudes | mini. 0 m — maxi. 103 m | ||
Superficie | 49,51 km2 | ||
Brest est une commune française, chef-lieu d’arrondissement du département du Finistère dans la région Bretagne. C'est un port important, deuxième port militaire en France après Toulon, à l'extrémité ouest de la Bretagne. Avec ses 141 315 habitants, les Brestois et les Brestoises, et une communauté urbaine comptant 221 600 habitants, Brest est la première agglomération de l'ouest breton rayonnant sur un bassin de plus d'un million d'habitants[2], deuxième de région Bretagne derrière Rennes et la 22e commune la plus peuplée de France. Bien que Brest soit la ville la plus peuplée du Finistère, la préfecture du département est Quimper qui est une ville de taille plus modeste.
Au Moyen Âge, l'histoire de Brest se confond avec l'histoire de son château. Puis Richelieu en fait un port militaire. Brest se développera autour de son arsenal, jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle. Fortement marquée par des bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale, Brest a vu son centre historique presque entièrement renouvelé pendant la Reconstruction. À la fin du XXe et au début du XXIe siècle, la désindustrialisation de la ville s'accompagne du développement du secteur tertiaire. Aujourd'hui, Brest est une ville universitaire importante, forte de 23 000 étudiants[3]. En plus d'une université pluridisciplinaire, Université de Bretagne occidentale, Brest et son pays compte plusieurs grandes écoles françaises dont l'École navale, Télécom Bretagne et l'École nationale supérieure de techniques avancées Bretagne (ENSTA Bretagne, ex-ENSIETA). Brest est aussi un pôle de recherche important, axé sur la mer, avec notamment le plus grand des centres Ifremer, le Centre de documentation de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (le Cedre) ainsi que l'Institut universitaire européen de la mer et l'Institut polaire français - Paul Émile Victor.
Brest a toujours été très marquée par son passé maritime : l'Académie de marine y fut fondée en 1752, le porte-avions Charles-de-Gaulle y fut construit, et tous les quatre ans, en juillet, Brest accueille la grande fête internationale de la mer, des bateaux et des marins ; il s'agit un rassemblement de gréements traditionnels venant du monde entier.
Sommaire
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Brest est située à l’ouest de la Bretagne, dans le nord du Finistère, département dont elle est une sous-préfecture ; mais Brest est préfecture maritime de l'Atlantique.
Brest se trouve à la pointe nord-ouest de la péninsule armoricaine, en bordure de la rade de Brest et fait partie historiquement du pays de Léon. Un dicton populaire affirme que « l’on ne passe jamais par Brest, il faut y avoir une raison d’y aller »,[réf. souhaitée] ce dicton s'explique aisément par sa situation excentrée dans l'espace français et européen. Brest est par exemple un terminus ferroviaire, une seule voie ferrée y aboutissant (Ligne Paris-Montparnasse - Brest), un terminus routier (deux voies express, les route nationale 12 et route nationale 165, venant de Paris et Nantes-Quimper s'y achèvent) et même aérien (absence de liaisons internationales long-courrier). Brest est éloigné en espace-temps de Paris et du centre de gravité économique de l'Union européenne, bénéficiant certes désormais d'une desserte par trains TGV Atlantique mais sans ligne à grande vitesse au-delà du Mans, bientôt au-delà de Rennes.
Installée sur une péninsule, le Léon, Brest est quasiment dépourvue d’arrière-pays : au sud, elle donne directement sur une vaste rade, au-delà de laquelle la presqu’île de Crozon regarde vers Quimper, tandis qu’à l'ouest et au nord la mer n’est qu’à une vingtaine de kilomètres, et à l’est Landerneau et Morlaix ont longtemps limité son influence. Au sud, l'estuaire de l'Élorn a joué longtemps le même rôle (d'ailleurs historiquement cet estuaire séparait le Léon de la Cornouaille) car, avant la construction du pont Albert Louppe, mis en service en 1930, seul un bac permettait de le franchir, ou il fallait faire le détour par Landerneau. Désormais ce pont a été doublé par le pont de l'Iroise qui a mis fin aux embouteillages en direction du sud.
Le désenclavement par la voie maritime n'a pas eu le succès escompté : si Brest est le port de France métropolitaine le plus proche du continent américain, la tentative d'y créer un port transatlantique pour passagers ne fut que fugitive sous le Second Empire ; Brest n'a même aucune liaison maritime directe régulière par ferries avec les îles Britanniques (c'est Roscoff qui l'a obtenue avec la Brittany Ferries), ni avec la péninsule Ibérique (c'est Saint-Nazaire qui a obtenu cette liaison maritime).
La ville de Brest, constituée majoritairement sur les "orthogneiss de Brest", datés du Cambrien, s'est développée sur un plateau situé à une centaine de mètres d'altitude, paradoxalement pour un port en « tournant le dos à la mer » : l'axe urbain principal (place de Strasbourg - rue Jean-Jaurès - place de la Liberté - rue de Siam - rue de la Porte - rue Anatole-France - rue Victor-Eusen) étant certes en gros parallèle mais éloigné du trait de côte, les espaces proches de la mer n'ayant été urbanisés que tardivement à l'exception de la Penfeld et de ses abords (château de Brest, Recouvrance).
La présence de falaises élevées presque rectilignes qui matérialisent une des failles majeures du Massif armoricain et qui limitent au sud le plateau du Léon et dominent la rade de Brest explique ce paradoxe, que les entraves à l'urbanisation littorale liées aux servitudes militaires du port de guerre ont accentué.
La topographie brestoise se caractérise aussi par un relief en creux lié à la reprise de l'érosion après la pénéplanation survenue à l'ère secondaire. Le resoulèvement du Massif armoricain à l'ère tertiaire a provoqué la destruction de la pénéplaine armoricaine réduite à l'état de lambeaux de plateaux séparés les uns des autres par des ravins encaissés (de l'ouest vers l'est, vallons de Maison-Blanche, des Quatre-Pompes, de la Penfeld et de ses affluents comme le ravin du Moulin-à-Poudre, de la rue Pierre-Sémard, du Vieux Bourg de Saint-Marc, du Stang-Alar) difficiles à franchir sauf à construire des ponts (pont Robert-Schumann sur le ravin du Moulin-à-Poudre, ponts de l'Harteloire et de Villeneuve sur la Penfeld, pont du Forestou enjambant la rue Pierre-Sémard). L'étroitesse et la profondeur de ces vallons encaissés provoque parfois des inondations comme celles qui surviennent périodiquement dans le quartier de Kérinou.
C'est l'aber encaissé de la Penfeld, vestige du lit de l’Aulne avant qu’elle ne creuse le passage du Goulet[4] qui a constitué un havre, seul lieu propice à l'établissement d'un port avant les extensions portuaires survenues depuis le Second Empire. À son embouchure un éperon rocheux fournissait un site défensif qui porte le château de Brest et qui est le site originel de la « cité du Ponant ».
Par le jeu de la tectonique des plaques et de la déformation isostatique, Brest se soulève (subsidence) de 0,7 mm/an +/- 0,25 ; donnée ne pouvant être « ni régionalisée, ni ni extrapolées dans le temps »[5], qui permet de corriger en les contextualisant les mesures directes faites par le marégraphe de Brest qui de 1889 à 1962 a enregistré une « élévation relative du niveau marin » de 1,8 mm/an, ce qui portes la variation absolue à 2,5 mm/an si l'on tient compte de la surrection de la croûte terrestre (de 0,7 mm/an) dans cette régions (selon les mesures de nivellements)[5].
En raison de sa situation sur le littoral de l'océan Atlantique, le climat de Brest est tempéré océanique. La ville est soumise aux influences maritimes toute l'année.
Les records de température maximale et minimale à Brest (aéroport de Guipavas[6]) entre 1945 et 2001 sont respectivement de 35,2 °C le 12 juillet 1949 et -14 °C le 28 janvier 1947[7]. La température moyenne est de 10,9 °C. Les précipitations sont supérieures à 2,5 mm 112 jours par an[8].
Mois | jan. | fév. | mar. | avr. | mai | jui. | jui. | aoû. | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,2 | 4,2 | 5,1 | 5,8 | 8,5 | 10,8 | 12,8 | 13 | 11,4 | 9,3 | 6,5 | 5,2 | 8,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,1 | 9,4 | 11 | 12,5 | 15,6 | 18,1 | 20,4 | 20,6 | 18,7 | 15,3 | 11,9 | 10 | 14,4 |
Ensoleillement (h) | 107 | 114 | 180 | 177 | 222 | 225 | 243 | 243 | 183 | 134 | 91 | 72 | 1 992 |
Précipitations (mm) | 138,4 | 115,8 | 97,5 | 81,8 | 72,6 | 56,4 | 50,9 | 60,4 | 89,2 | 119,1 | 121 | 141,6 | 1 144,7 |
Nombre de jours avec pluie | 17,6 | 14,6 | 14,6 | 11,9 | 11,3 | 8,9 | 8,7 | 9,3 | 10,9 | 14,5 | 16,2 | 17,3 | 156 |
Record de froid (°C) (année du record) |
-14,0 (28/01/1947) |
-13,4 (21/02/1948) |
-4,9 (07/03/1971) |
-2,3 (11/04/1978) |
0,0 (07/05/1979) |
3,8 (02/06/1962) |
6,0 (18/07/1965) |
6,6 (31/08/1956) |
3,5 (26/09/1972) |
-1,5 (28/10/2003) |
-6,6 (07/11/1980) |
-10,1 (28/12/1970) |
-14,0 |
Record de chaleur (°C) (année du record) |
16,5 (21/01/1969) |
19,3 (28/02/1960) |
23,9 (19/03/2005) |
26,7 (22/04/1984) |
28,6 (16/05/2002) |
33,3 (27/06/1976) |
35,2 (12/07/1949) |
35,1 (09/08/2003) |
32,6 (01/09/1961) |
28,1 (02/10/2011) |
20,7 (13/11/1989) |
18,3 (02/12/1985) |
35,2 |
Le 24 octobre 2011, un épisode pluvieux particulièrement important touche la ville. Sur une période de 24 heures, il est relevé un cumul de 105 mm de pluie, record de précipitation depuis 1945[9],[10],[11]. Le précédent record sur 24 heures était de 72 mm le 7 juillet 2004[12]. Il faut remonter à 1883 pour retrouver de telles précipitations sur Brest[13].
L'automobile reste le moyen de transport individuel privilégié par les Brestois, le vélo n’étant que peu utilisé, pour partie en raison du relief de la ville et pour partie par insuffisance d'aménagements adaptés. Les travaux actuels de construction du tramway provoquant des embouteillages que les vélos peuvent éviter, et l'apparition de nombreux VAE, semblent indiquer que cette tendance est en train de basculer en faveur du vélo. De plus ces travaux s'accompagnent de la mise aux normes de nombreuses voies (notamment par la création de bandes cyclables, principalement dans le sens montant, sens dans lequel la différence de vitesse entre les vélos et les autres véhicules est la plus dangereuse).
Deux voies express de type autoroutier et gratuites relient Brest à Rennes (RN 12) et à Nantes (RN 165). Une troisième route nationale, la RN 265, permet de les relier à l'est. Un tronçon de cette voie fait partie de la rocade qui contourne partiellement la ville.
La gare de Brest fut construite entre 1936 et 1937, dans un style Art déco (architecte Urbain Cassan).
Elle est desservie quotidiennement par plusieurs TGV la reliant directement à la gare de Paris-Montparnasse à Paris. Les trains les plus rapides relient Paris à Brest en 3 h 59. Le projet Bretagne à Grande Vitesse a comme ambition de réduire ce temps de trajet à 3 h 10 d'ici à 2020.
Desservie par une gare ferroviaire et routière qui surplombe le port de commerce, Brest et son agglomération sont également dotées d’un réseau de bus appelé Bibus (CTCUB jusqu'en 1986) composé de 22 lignes dont 3 à la demande. Une ligne de tramway a été en travaux de l'été 2009 (maître d'ouvrage : SemTram) au mois de juin 2012 ; le fer étant le mode retenu. Il est entré en service le 23 juin 2012 et traverse la ville d’est en ouest en reliant la porte de Plouzané (Technopôle) à la porte de Gouesnou (Kergaradec) et à la porte de Guipavas (Froutven) en passant par Recouvrance, Siam et Jean-Jaurès[14]. Une seconde ligne de transport en commun en site propre est envisagée entre la Cavale Blanche et le port en passant par Bellevue, les facultés, Albert 1er, Liberté, et la gare SNCF.
L’aéroport de Brest Bretagne, situé sur la commune de Guipavas, est le 1er aéroport breton pour le trafic passagers, représentant 45 % de ce trafic dans la région. Une nouvelle aérogare, d'une forme évoquant une raie manta, est en service depuis le 12 décembre 2007, et porte la capacité de l’aéroport à 1,8 million de passagers par an[15].
Le port de Brest, surtout dédié au transport de vracs agroalimentaires,de marchandises diverses, d'hydrocarbures et de conteneurs, est aussi utilisé pour le petit transport de passagers, à destination de la presqu'île de Crozon et des îles de la mer d’Iroise.
Un véhicule du réseau Bibus
L'aéroport Brest Bretagne, premier aéroport de région Bretagne
Si Brest est connue pour son pont de Recouvrance, son arsenal militaire et sa rue de Siam, elle l’est aussi par son urbanisme décrié. D’abord louée comme la ville la plus moderne de Bretagne dans les années 1950-1960, surnommée « Brest la blanche », du fait de l’utilisation massive des enduits blancs qui étaient les seuls hydrofuges efficaces bon marché[16], et par référence à son surnom de « Brest la rouge »[17], l’image de la ville ne tarda pas à se ternir dans les années 1970. les dernières années ont vu l’ébauche de coloration des façades dont beaucoup étaient devenues grises avec le temps.
Brest s'est toujours construite autour de son arsenal le long de l'embouchure de la rivière de Penfeld : la rive gauche, francophone et bourgeoise, s'est développée autour de son château alors que la rive droite, connue pour son quartier de Recouvrance, s'est constituée autour d'une tour médiévale et a toujours été plus populaire et est restée bretonnante jusqu'au début du XXe siècle. À ce titre, le château et la tour Tanguy sont les deux monuments les plus anciens. Le bâti du centre-ville, rive gauche, a été quasiment entièrement renouvelé dans sa partie historique après-guerre. En revanche, à Recouvrance, rive droite, plusieurs rues ont échappé aux destructions de la guerre et de la Reconstruction, et constituent aujourd'hui des promenades qui rappellent la ville d’avant-guerre.
Le quartier des Sept-Saints[18], construit autour de l'église éponyme des Sept-Saints fut le noyau historique du centre-ville de Brest, Brest même (rive gauche), au bord de la Penfeld avant de monter sur le plateau plus haut. Tout le vieux Brest était ceinturé dans des remparts construits par Vauban, et s’organisait rive gauche autour de deux rues principales qui partaient de la porte Landerneau : La Grand-rue (renommée rue Louis-Pasteur en 1907), l’artère principale de la ville qui descendait jusqu’à l’arsenal, et la rue de Siam. Sur la rive droite autrement appelée Recouvrance, la rue principale était la rue de la Porte débouchant sur la porte du Conquet. Brest fut petit à petit chassé de son cœur historique qu'est la Penfeld, par les militaires qui se l’approprieront complétement à la fin du XIXe siècle ce qui se traduira en autre par la destruction des quartiers en bordure de la Penfeld comme celui des Sept-Saints.
Les bâtiments officiels et militaires étaient marqués par une architecture rigoureuse, sobre et classique. Le cours Dajot, à partir de sa construction à la fin du XVIIIe siècle était alors habité par la bourgeoisie et les officiers de marine et était le lieu de promenade privilégié des Brestois, tandis que la rive droite était beaucoup plus populaire et déshéritée. À noter que Brest d'avant-guerre était connue comme l'une des villes les plus insalubres de France.
La Reconstruction eut raison de la majorité du peu que la guerre avait épargné sur la rive gauche : le bagne (1750) et les corderies qui n'avaient subis relativement que peu de dégâts, furent rasés pour faire place au boulevard Jean-Moulin à la fin des années 1940 ; la façade du théâtre (1766) ne subira le même sort qu’en 1960[19]. Néanmoins, de cette époque, il reste le bâtiment des subsistances dans l’arsenal, l'église Saint-Sauveur, une partie du tissu urbain de Recouvrance, ainsi que quelques ruines ici ou là dans le centre-ville reconstruit (comme la porte de la caserne Guépin ou le péristyle de la caserne Fautras).
Le théâtre, place du Champ de Bataille (architecte : Gabriel Pierre Martin Dumont)
Le port et l'arsenal en Penfeld vus depuis le Grand Pont (à gauche le côté Recouvrance, en arrière-plan le bagne).
Le triomphe d'Amphitrite d'Antoine Coysevox, donné à la ville de Brest en 1801[20] (après avoir été évacuée pendant la guerre, la statue ne fut jamais ramenée à Brest mais transférée au musée du Louvre à la Libération ainsi que les autres statues de Coysevox données à Brest en 1801)[21]
Neptune d'Antoine Coysevox sur le cours Dajot (transféré au musée du Louvre à la Libération)[22]
La Marne d'Antoine Coysevox sur le cours Dajot (transférée au musée du Louvre à la Libération)[23]
Vue de l'ancienne église Saint-Louis, des halles du même nom, de la place Étienne Dolet et la rue Keravel.
Vue de Recouvrance et de ses fortifications au niveau de la Porte du Conquet
Porte de l'ancien séminaire de Brest (XVIIIe siècle) devenu école des mécaniciens puis caserne Guépin, remontée dans le square L'Herminier près de la rue de Siam
Sous le Second Empire, Brest commence à changer de visage avec l'arrivée d'une architecture industrielle qu’illustrent les ateliers du plateau des Capucins, ainsi que d’autres bâtiments de l’arsenal et évidemment le pont National (aujourd’hui disparu et remplacé par l’actuel pont de Recouvrance depuis la Reconstruction), qui permit de relier Brest même et Recouvrance. Le XIX siècle vit aussi la ville se développer hors de ses murs, notamment avec l’Annexion, futurs quartiers Saint-Martin et Saint-Michel qui furent peu touchés par la Seconde Guerre mondiale.
La ville est relié au réseau des chemins de fer dès 1865, avec la création de la gare de Brest. Elle se dote d'un premier réseau de tramway en 1898, qui circulera jusqu'en 1944, après avoir été également desservie par des chemins de fer secondaires à voie métrique la reliant à Saint-Pol-de-Léon, les Chemins de fer départementaux du Finistère, dès 1893.
L’Art déco tient une place importante dans le style architectural privilégié dans l’entre-deux-guerres, avec ses immeubles à bow-windows ; la présence américaine a poussé Brest à se moderniser et l’on y construit notamment le Palais du Commerce dit maison Esders (immeuble Art déco de 1926, architecte : Aimé Freyssinet), l’hôpital Augustin-Morvan (architectes : Raymond Lopez, Raymond Gravereaux), l'hôtel Continental[24] et une nouvelle gare[25] (architecte : Urbain Cassan). On trouve aussi des lotissements mêlant style Art déco et régionalisme bon marché censés répondre aux besoins des ouvriers et des employés[26].
Les faubourgs de la ville n’ayant subi que peu de dégâts, les constructions de ces époques sont toujours bien visibles aujourd’hui dans le tissu urbain de Brest, par opposition à la vieille ville malheureusement disparue ; certains de ces immeubles donnent lieu localement à des opérations de rénovation[27].
Le pont National remplacé par l’actuel pont de Recouvrance depuis la Reconstruction
La nouvelle gare de Brest, construite entre 1936 et 1937 en style Art déco
Le centre-ville est reconstruit suivant le plan de l’urbaniste en chef Jean-Baptiste Mathon, secondé par Maurice Piquemal[28] ; très conservateur et hygiéniste, ce plan puise ses influences dans le plan de Georges Milineau élaboré en 1929 et dans le mouvement moderne, tout en respectant les formes géométriques dessinées par Vauban. Le centre-ville est débarrassé de ses remparts et voit le plateau sur lequel il se trouve aplani, ce qui coupe la ville des rives de la Penfeld (le vallon de la rue Louis Pasteur, ex-Grand-rue, est remblayé) ; par endroits, le plancher originel du centre-ville se situe à plusieurs dizaines de mètres au-dessous de l'actuel. Il s’organise autour deux lignes fortes : un axe majeur nord-sud, la rue de Siam, avec pour extrémité la place de la Liberté avec l’hôtel de ville (architecte : Maurice-Léon Génin) d’un côté et le pont de Recouvrance de l’autre ; et un axe mineur est-ouest bordé par nombre d’administrations publiques se terminant par le le palais de Justice de Brest sur le cours Dajot en passant par l’immeuble de la banque de France et la place Wilson (ancien champ de bataille). En leurs intersections devait se trouver un forum que la librairie Dialogues occupe depuis quelques années[29]. La place de la Liberté construite sur les anciens glacis a pour rôle de relier le cœur historique reconstruit de la ville avec ses faubourgs Saint-Martin ou l’Annexion en une espèce d’agora ; la place ne jouera ce rôle qu’après son réaménagement en 1996 par l’architecte Bernard Huet[30]. Le tissu urbain est aussi dédensifié par rapport à ce lui de l'avant-guerre.
La monotonie admise du style de la ville reconstruite contraste avec la diversité relative des façades (aucune n’est identique). Cette diversité architecturale de la ville vient du fait que les chefs d’îlot censés harmoniser la reconstruction étaient parfois propriétaires d’autres parcelles et ainsi s’arrangeaient entre eux[31]. La rigueur, le monumental et l’impression de répétition règne dans la ville où les corniches jouent un rôle unifiant à l’échelle des groupes d’immeubles d’angle. Loin des rues étroites l’ex-intra-muros, elles sont maintenant aérées et rectilignes.
Venant casser ce style haussmannien simplifié et miniature, il n’y a guère que les bâtiments d’État qui ont le droit à un pavement en granite ainsi que les immeubles monumentaux de la place de la Liberté et de l’avenue Georges-Clemenceau (architectes : Jean de Jeagher, Y. Francès et M. Philippe[32]), la nouvelle église Saint-Louis avec son parement de pierre de Logonna et l’immeuble Comœdia (architecte : M. Ouchacoff, sculpteur Jean-René Debarre[33]). De l’avant-guerre dans l’ex-intra-muros de la rive gauche, ne subsistent que quelques immeubles longeant le cours Dajot, un immeuble dans le bas de la rue du Château et l’ex-palais du commerce dans la rue d’Aiguillon.
La rive droite, aussi débarrassé de ses remparts, voit fusionner Recouvrance et la désormais ex-commune de Saint-Pierre-Quilbignon. Bien que la rive droite fût aussi lourdement touchée par la guerre et la Reconstruction, le tissu urbain ne fut pas entièrement renouvelé comme ce fut le cas pour le centre-ville rive gauche, où immeubles anciens, souvent insalubres au sortir de la guerre, jouxtent immeubles de la Reconstruction.
Perspective monumentale de la place de la Liberté, ouvrant sur la rue de Siam, avec la rade en arrière-plan, et sur la droite, le clocher de l'église Saint-Louis dépassant du centre reconstruit
Le clocher de l'église Saint-Louis
L'auditorium de l'École de musique, accolé à l'École des Beaux-Arts de Brest
Vue de l’hôtel de ville de Brest et du monument aux morts fermant la nouvelle rue de Siam (cliché de 2005)
Dans les années 1980, les différentes équipes municipales brestoises tentèrent d'embellir la ville en faisant appel à des artistes contemporains de premier plan : les fontaines de Marta Pan (1988) en plein centre de la rue de Siam sont emblématiques de cette volonté. Ces fontaines en granit noir d'Afrique du Sud - dont le coût et le résultat avaient défrayé la chronique à l'époque -, Marta Pan les nommait Lacs ; elles devaient être le prélude à une tentative - finalement avortée - de remodeler l'ensemble de la rue de Siam en une sorte de parcours d'eau : il devait prendre sa « source » place de la Liberté, se continuer dans la partie existante, et se terminer en delta, dans la partie basse de la rue. Un changement de majorité municipale eut raison de ce projet. À noter que Bernard Huet reprit en partie l'idée du parcours d'eau, ainsi que celle de fosse, lorsqu'il rénova l'ensemble place de la Liberté et Square Mathon(1999).
En ce qui concerne les nouvelles constructions, on peut citer le bâtiment très ajouré de la librairie Dialogues (architectes : R. Le Berre, Y. Hénaff, Ch. Olphe-Gaillard[34]), la salle de spectacle Quartz située dans ce qui devait être la « zone verte » du plan Mathon (remanié par Pierre Henri Argouarch en 2008[35]), La faculté des Lettres et Sciences sociales (1994, architecte : Massimiliano Fuksas), et plus récemment, la salle des musiques actuelles la Carène (architecte : Jacques Ripault) rappelant le Style international sur le port de commerce, et le cinéma multiplexe Liberté (architecte : Pierre Chican) reconnaissable par son placage rouille.
Le centre ville de Brest connaît son plus profond remaniement depuis la reconstruction de la ville et la rénovation de la place de la Liberté, avec l'arrivée du tramway, en service depuis juin 2012 : la rue de Siam est devenue piétonne ce qui profite aussi aux rues adjacentes ; c'est surtout la partie basse de la rue de Siam qui voit son aspect le plus transformé avec le réaménagement de la place des Français Libres. La rue Jean-Jaurès est désormais à sens unique, ce qui a notablement réduit le trafic. Le pont de Recouvrance a reçu un nouveau tablier aux formes plus arrondies ; enfin, la rue commerçante de Recouvrance, la rue de la Porte, est en cours de rénovation. Les travaux ont débuté en août 2009, et devraient se terminer d'ici fin 2012.
Autres projets[36] :
Les Lacs de Marta Pan au milieu de la rue de Siam
Ensemble place de la Liberté/square Mathon redessiné par Bernard Huet
La salle de musique contemporaine La Carène sur le port
le pont de Recouvrance avec son nouveau tablier
Le tram de Brest en essais
Le nombre total de logements dans la commune est de 76 941[38]. Parmi ces logements, 91,7 % sont des résidences principales, 1,4 % sont des résidences secondaires et 6,9 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 25,1 % des maisons individuelles, 72,1 % sont des appartements et enfin seulement 2,8 % sont des logements d'un autre type. Le nombre d'habitants propriétaires de leur logement est de 43,2 %[38]. Ce qui est inférieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. Le nombre de locataires est de 54,1 % sur l'ensemble des logements qui est supérieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[38]. On peut noter également que 2,7 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 10,7 % sont des studios, 16,3 % sont des logements de deux pièces, 24,1 % en ont trois, 24,7 % des logements disposent de quatre pièces, et 24,2 % des logements ont cinq pièces ou plus[38].
Au XIe siècle, elle s'appelait en latin Bresta super Caprellam, c'est-à-dire en français Brest-sur-Chevrette ; la Chevrette désignant la Penfeld[47] [réf. à confirmer]. Plusieurs hypothèses prévalent quant à l'origine de son nom. Pour certains[Qui ?], son nom en français proviendrait du nom breton qui serait une forme abrégée de Beg ar Rest (la pointe du château). Pour d'autres[Qui ?], dans son nom, qui n'est pas directement traduisible en français, on retrouverait l'élément /bre/, fréquent en toponymie bretonne sous les formes /bran/, /bre/, /brec’h/, /bren/, /bri/, qui signifie « mamelon, colline, mont »[48]. Il trouve également ses racines en gaulois dans le mot brista signifiant combat en français et dit brezel en breton, signifiant guerre.
Une étymologie populaire fait dériver Brest du nom d'un roi Bristok ou Bristocus du Ve siècle[49] mentionné dans la vie de saint Rioc, à moins que ce nom ne dérive d'une forme archaïque du nom de la ville[50].
En français, Brest se prononce [bʁɛst], en breton [brest] et en gallo [Brèsst].
Blasonnement :
Parti d’azur à trois fleurs de lis d’or et d’hermine plain ou Parti de France et de Bretagne
Commentaires : Ceci signifie que l’écu est divisé en deux dans le sens de la hauteur, et que figurent sur la moitié gauche les armes de France (trois fleurs de lis dorées sur fond bleu) et sur la moitié droite les armes de Bretagne (hermine plain : un semis de mouchetures noires sur fond blanc). C’est dans un registre de délibérations du conseil municipal que figure, à la date du 15 juillet 1683, la première mention de ces armoiries brestoises[51].
Elles sont identiques à celles de la ville de Bourg-la-Reine. |
Premier port du duché, la ville de Brest a arboré, durant les temps qu'elle n'était plus anglaise, plusieurs brisures de l'enseigne navale de celui ci, la Croazuff, avant d'adopter, dans les suites de l'Union de la Bretagne et de la France, l'actuel drapeau:
Dès l’âge du bronze, la pointe de Bretagne se trouve sur la route de l’étain.
Le site de Brest faisait partie du territoire du peuple gaulois armoricain des Osismes ou Osismii. Ils occupaient à peu près l’espace du Finistère actuel.
La naissance de Brest correspond à la construction d’un camp fortifié romain nommé Gesocribate[52], à la fin du IIIe siècle. Ce castrum est contemporain des murailles de Vannes, Nantes, Rennes et Alet érigées à chaque fois avec le matériau prélevé sur les monuments publics de ces villes démolies pour cette occasion, indice d’une grande urgence : il fallait d’une part se protéger des assauts répétés de pirates dits « Saxons » ou « Frisons », des bagaudes, qui pillaient les campagnes et attaquaient même les villes non défendues, et d’éventuelles troupes barbares dont on craignait l’arrivée. D’autre part, le gouvernement impérial mettait en place une organisation militaire qui s’appellera au siècle suivant le Tractus armoricanus et nervicanus avec constitution d’une flotte, la Classis armoricana pour le contrôle des côtes.
Il a été proposé que la capitale des Osismes aurait été transférée de Vorgium (Carhaix) à Brest, pour des raisons de défense et de contrôle maritime, et qu’elle aurait vu emménager à l’abri de ses murs, les élites carhaisiennes. Mais il a été établi récemment que si Brest a reçu le cantonnement d’une légion romaine dans ses murailles, Carhaix est demeurée chef-lieu jusqu’à la dissolution des structures administratives gallo-romaines due à l’immigration bretonne.
Les Coriosolites ont été dans le même cas, doublant leur capitale (dans les terres) de Corseul par le port nouvellement fortifié d’Alet (l’actuelle ville de Saint-Servan, entre Manche et Rance). L’absence d’évêché attesté à Carhaix et Corseul, mais aussi à Brest et Alet (avant le VIIIe siècle pour cette dernière ville) est aussi à rechercher dans l’organisation religieuse des premiers Bretons continentaux, basée sur des abbayes-évêchés (Landévennec, Saint-Pol, Tréguier, Dol…). La dépopulation de Brest au IXe siècle lui fera préférer naturellement Saint-Pol-de-Léon et Quimper pour sièges d’un diocèse divisé désormais entre Léon et Cornouaille : le souvenir des Osismes s’était évanoui.
Le castrum romain du IIIe siècle endommagé et en partie ruiné fut renforcé d’une nouvelle construction, le Castellum, bâti à l’intérieur du vieux Castrum par le comte Morvan de Léon pour se protéger des Normands qui ravageaient la région. Cette ville fortifiée deviendra château au XVIe siècle quand la population civile l’évacuera pour peupler les faubourgs. Le château sera modifié jusqu’au XXe siècle.
La ville de Brest formait initialement une paroisse unique dénommée Sept-Saints car elle honorait la mémoire de sept enfants abandonnés en Rade de Brest[53]), l'église paroissiale se trouvant au pied du château de Brest. subdivisée en deux paroisses à l'époque d'Henri II, Saint-Louis et Saint-Sauveur, et faisait partie de l'archidiaconé d'Ac'h relevant de l'évêché de Léon.
Au Moyen Âge, la configuration de la côte et des dangers du large obligent la totalité du trafic maritime entre le Nord et le Sud de l’Europe à passer au pied des falaises et de l’abbaye Saint-Mathieu, dont dépend alors Brest, un des ports les plus importants de tout l’Occident.
En effet, la Penfeld a longtemps constitué par elle-même un excellent port naturel. Elle est abritée et presque dissimulée derrière un rocher d’environ 200 mètres dans sa plus grande longueur qui plongeait dans l’eau sur deux côtés et était isolé de la terre par un ravin sur son troisième côté.
Brest est tour à tour sous la domination du duc de Bretagne et du royaume d’Angleterre.
Pendant la guerre de Succession de Bretagne de 1341, Monfort confie aux Anglais la garde de la ville. Devenu duc de Bretagne, il essaie en vain de chasser les intrus. Le roi de France échoue également. En 1397, Charles VI obtient du roi d'Angleterre, qui vient d'épouser sa fille aînée, que Brest soit restituée au duc.
En 1593, Henri IV donne à Brest le titre de ville et en 1631, Richelieu fait de Brest un port militaire. Il crée alors le port et les arsenaux, sur les rives de la Penfeld. Ces constructions nécessitèrent une main-d’œuvre abondante qu’il fallut loger. Brest est avec Toulon, le seul port capable d'accueillir des grands vaisseaux de guerre au XVIIe siècle. Ces derniers, qui sont de plus en plus lourds à cause du poids de plus en plus élevé de leur artillerie, nécessitent des tirants d'eau de plus en plus importants, soit 7 m après 1680-1680. Le site est cependant sous dominante de vents d'ouest, ce qui rend difficile la sortie des escadres, problème qui ne sera résolu qu'avec l'apparition de la vapeur, au XIXe siècle.
La population passe de 2 000 habitants en 1661, à 6 000 habitants en 1683, en seulement vingt ans, sous l'action de Colbert[54]. En vingt ans aussi, la flotte royale passe de 36 à 276 bâtiments, Brest étant capable de fabriquer une frégate en 22 heures contre 30 heures à Rochefort[55]. En 1683, Vauban fortifia la ville, qui compte environ quinze mille habitants en 1715.
En 1686, venus par la mer à bord de l’Oiseau et de la Maligne, débarquent à Brest, trois ambassadeurs du roi de Siam accompagnés de six mandarins, trois interprètes, deux secrétaires et une vingtaine de domestiques, chargés de nombreux présents, ils venaient rendre visite au roi Louis XIV à Versailles. Empruntant à pied la rue Saint-Pierre, ils émerveillèrent les Brestois qui rebaptisèrent la rue en rue de Siam.
Au XVIIIe siècle, l’ingénieur brestois Antoine Choquet de Lindu dirigea les travaux du port et, en 1750, bâtit le bagne de Brest qui ne sera désaffecté qu’au milieu du XIXe siècle. Vidocq, fils d’un boulanger d’Arras et le plus célèbre forçat brestois, parviendra à s’en évader.
Parmi les amiraux de l’Ancien Régime qui ont commandé la Marine royale, le port et la ville de Brest, mention spéciale doit être faite de la dynastie des amiraux de Roquefeuil dont le père Jacques Aymar de Roquefeuil et du Bousquet puis le fils Aymar Joseph de Roquefeuil et du Bousquet ont occupé cette fonction pendant vingt-huit ans à eux deux (1728-1740 puis 1761-1777). Une rue du quartier de Recouvrance porte encore leur nom.
Pendant le règne de Louis XVI, en raison de la crainte d'un débarquement anglais lié à la guerre d'indépendance américaine, une ceinture de forts est construite pour protéger Brest, y compris côté terre : le fort Montbarey est édifié en 1784, le fort de Keranroux[56], le fort du Questel[57], le fort de Penfeld[58].
Sous la Révolution, Brest prend une nouvelle importance. Ce grand port militaire doit à tout prix rester acquis à la France. En 1789, la ville s’engage majoritairement pour la Révolution. Plus grande ville de l’ouest de la Bretagne, on lui préféra pourtant Quimper comme chef-lieu de département du Finistère lors de sa création sous l’Assemblée constituante en 1791. En 1792, ce sont même les fédérés brestois qui, avec les fédérés marseillais, prennent les Tuileries, lors de la journée du 10 août, afin d’emprisonner le roi. Cependant, après la radicalisation révolutionnaire, notamment le coup d’État des Montagnards contre les Girondins en juin 1793, la commune de Brest, majoritairement girondine, se détache de la nouvelle orientation. Elle prend part à ce qu’on appelle alors le « fédéralisme ».
Après l’échec de ce mouvement, la répression est activée : le 5 février 1794, les représentants du peuple en mission, Tréhouart et Laignelot installent le Tribunal révolutionnaire de Brest, qui juge cent soixante-quinze personnes et condamne soixante-dix accusés à la guillotine. Parallèlement, la marine est redressée par Jeanbon Saint André. Après la mort de Robespierre, la nouvelle arrive à Brest tardivement et n’engendre dans un premier temps aucun changement : la guillotine poursuit son travail. Toutefois, dès septembre, des prisonniers de la Terreur sont libérés : ceux-ci lancent un vaste mouvement d’opinion contre les Jacobins qu’ils appellent rapidement « terroristes ». Ils les accusent notamment d’avoir été sanguinaires et même d’avoir bu le sang des victimes (sans qu’il n’y ait aucune trace dans les sources). La surenchère amène finalement l’arrestation de la plupart de ceux qui ont été liés à la Terreur.
Les anciens notables de la ville, ceux qui avaient été au pouvoir lors des débuts de la Révolution, retrouvent leur influence et leur place au sein des organes de la ville. Ainsi, lors des élections de 1795 pour les nouvelles assemblées directoriales, trois Girondins sont élus. En 1800, Joseph Caffarelli est nommé préfet maritime.
La ville perd cependant beaucoup d’influence : en raison du blocus anglais permanent, la Marine est quasi paralysée et ne peut plus jouer le rôle d’avant-poste de la République. Ainsi, la ville connaît une phase d’accalmie. Le témoignage de Jules Michelet décrit bien l'ambiance de ce port en 1833 lors de sa visite, mais aussi les difficultés qu'y rencontre la Marine :
« À l'autre bout, c'est Brest, le grand port militaire, la pensée de Richelieu, la main de Louis XIV ; fort, arsenal et bagne, canons et vaisseaux, armées et millions, la force de la France entassée au bout de la France : tout cela dans un port serré, où l'on étouffe entre deux montagnes chargées d'immenses constructions. Quand vous parcourez ce port, c'est comme si vous passiez dans une petite barque entre deux vaisseaux de haut bord ; il semble que ces lourdes masses vont venir à vous et que vous allez être pris entre elles. L'impression générale est grande, mais pénible. C'est un prodigieux tour de force, un défi porté à l'Angleterre et à la nature. J'y sens partout l'effort, et l'air du bagne et la chaîne du forçat. C'est justement à cette pointe où la mer, échappée du détroit de la Manche, vient briser avec tant de fureur que nous avons placé le grand dépôt de notre marine. Certes, il est bien gardé. J'y ai vu mille canons[59]. L'on n'y entrera pas ; mais l'on n'en sort pas comme on veut. Plus d'un vaisseau a péri à la passe de Brest[60]. Toute cette côte est un cimetière. Il s'y perd soixante embarcations chaque hiver. La mer est anglaise d'inclination ; elle n'aime pas la France ; elle brise nos vaisseaux ; elle ensable nos ports[61]. »
— Jules Michelet, Histoire de France, 1861, Chamerot, Paris. (tome II, pages 9-10)
Après un siècle de marasme, le développement de Brest reprit sous le Second Empire. En 1856, Napoléon III permit à la ville de jeter un pont sur la Penfeld, un pont tournant[62] dénommé d'abord « pont Impérial », puis « pont National ». L’empereur et l’impératrice furent reçus magnifiquement quand ils séjournèrent à Brest du 9 août au 12 août 1858. En reconnaissance de cet accueil, Napoléon III fit agrandir l’arsenal et prolonger deux lignes de chemin de fer jusqu’à Brest et créa le port de commerce.
Le rail parvient jusqu'à Brest en 1865 avec l'ouverture de la ligne venant de Paris-Montparnasse jusqu'à Brest. Certains tronçons de cette ligne sont restés à une seule voie pendant plusieurs décennies : c'est encore le cas par exemple en 1892 pour les tronçons Rennes - Saint-Brieuc et Guingamp - Kerhuon, c'est-à-dire presque jusqu'à Brest[63].
Enserrée dans ses fortifications, la ville de Brest parvient à s'agrandir : par la loi du 25 avril 1847, Brest annexe le territoire du fort Penfeld ainsi que d'autres situés à l'est de la Penfeld[64] comme les villages de l'Harteloire et de Lannoc-ar-Pape, la grève de Porstrein et le village du même nom.
Par la loi du 4 mai 1861, Brest annexe 172 hectares de la commune de Lambézellec, la justification étant la suivante : « Considérant que le territoire de la ville de Brest est trop peu spacieux pour sa population, aujourd'hui de 629 habitants par ha, [...] contre 309 à Paris, que ce territoire est entièrement occupé par des maisons et que l'augmentation annuelle de la population oblige à exhausser toutes les constructions habitables, ce qui prive les voies publiques d'espace, d'air et de soleil, et place par conséquent la ville dans de mauvaises conditions d'hygiène et de salubrité »[65] (dénommés pendant un temps « l’extension » ou « l'annexion » : son axe principal était l'ancien « Grand Chemin » qui prit le nom de « rue de Paris », actuelle « rue Jean-Jaurès » de Brest)[66] et comprenant par exemple l'actuelle place de la Liberté[67], l’Octroi, les cimetières Saint-Martin et de Kerfautras, l'église Saint-Martin, l'actuel port de commerce, le quartier de la gare, le ravin du Moulin à poudre, etc., pour s’étendre hors les murs et englober son nouveau port de commerce. En contrepartie, la commune de Brest doit participer au financement de la reconstruction de l'église de Lambézellec[68].
Le port de Brest en 1864, par Jules Noël (Brest, musée des Beaux-Arts)
Le monument La Consulaire sur les quais de la Penfeld : prise de guerre de la conquête de l’Algérie
La Penfeld en 1901, avec le pont National tournant.
La présence de la Royale explique que très tôt, Brest a été un îlot de francophonie dans un monde bretonnant, comme en témoigne par exemple une enquête de 1902 : Brest est alors l'une des trois seules communes du Finistère, avec ses voisines Saint-Pierre-Quilbignon et Le Relecq-Kerhuon où l'enseignement du catéchisme est donné exclusivement en français, alors que dans 169 communes du département il est donné en breton et en français, que dans 123 autres communes le catéchisme est donné en breton alors que les élèves savent le français et que dans une seule commune (Guengat) les instituteurs déclarent que les élèves sont incapables de comprendre le français[69].
En 1914 des troupes composées de soldats bretons ont combattu sur le sol belge et notamment dans la commune de Maissin en province du Luxembourg et depuis lors deux voiries communales commémorent ce lien. Elle s'appellent rue de Brest et rue du 19e régiment d'infanterie de Brest. Au cimetière franco-allemand de Maissin figure un calvaire breton du XVIe siècle transféré depuis au Tréhou.
En 1917, alors que la Première Guerre mondiale touche à sa fin, Brest devient port de débarquement des Américains à destination des tranchées de la Première Guerre mondiale.
« Brest vit débarquer sur ses quais tour à tour les troupes russes, portugaises, américaines. De mai à octobre 1918, des centaines de milliers de soldats américains débarquèrent à Brest. Le plus grand steamer du monde, le Léviathan, desservait uniquement Brest, et il amenait à chaque voyage 10 000 hommes. Des camps étaient établis un peu partout autour de Brest pour loger tous ces soldats en attendant leur transfert vers le front. Le camp de Pontanézen contenait à lui seul 110 000 hommes : c'était une véritable ville à côté de la ville. [...]. Depuis l'entrée en guerre des États-Unis jusqu'à l'armistice, la rade de Brest reçut 105 transports de troupes et 784 110 hommes. [...] Le chiffre des ouvriers de l'arsenal restait toujours voisin de 6 000[70]. »
L'activité du port fut grande aussi en 1919-1920 au moment du réembarquement des troupes américaines. La vente des stocks américains fin 1919 et courant 1920 attira à Brest une foule de spéculateurs guettant l'aubaine d'achats à bas prix.
Brest est aussi à l'époque une forteresse ouvrière et syndicale : les manifestations et grèves y sont nombreuses et parfois même de véritables émeutes éclatent, par exemple celles du 7 août 1935[71] provoquent le décès d'un ouvrier de l'arsenal et une vingtaine de blessés[72].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes entrent à Brest le 19 juin 1940. À l'annonce de l'arrivée des Allemands, les marines de guerre et de commerce françaises évacuent rapidement le port, détruisent les installations et mettent hors de service les ponts et plusieurs bâtiments dont quatre sous-marins en réparation. Les Allemands construisent alors, à Laninon, une base sous-marine. C'est à Brest qu'eut lieu, de la part d'un groupe de jeunes militants trotskistes, une des rares tentatives de recruter et d'organiser des soldats allemands antinazis[73]. Les premiers bombardements des Alliés sur la ville commencent en 1941 et dureront jusqu’à l'occupation de la ville le 18 septembre 1944 par les troupes américaines après un siège de quarante-trois jours, la bataille de Brest. Les dégâts sont immenses.
Barbara, un poème de Jacques Prévert rappelle la dramatique destruction de Brest dans ces quelques vers :
«»(…)
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.
Entre 1940 et 1944, Brest est la cible de 165 bombardements et 480 alertes, qui firent 965 morts et 740 blessés graves. Une soixantaine de Brestois furent fusillés par les Allemands et 146 furent déportés. L'abri Sadi-Carnot, creusé en plein centre-ville de Brest en 1941-1942 servait de refuge aux 2 000 Brestois restés dans la cité, ainsi qu'aux troupes allemandes d'occupation. L'explosion accidentelle survenue dans la nuit su 8 au 9 septembre 1944 provoqua la mort de 371 Français (dont celle de Victor Eusen, président de la délégation spéciale chargée d'administrer Brest entre 1942 et 1944) et de 500 à 600 soldats allemands.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Brest est assiégée par les 2e, 8e et 29e divisions d’infanterie US[74], membres du 8e corps d'armée commandé par le général Troy Middleton de la IIIe armée américaine ; la ville est est libérée le 18 septembre 1944 après 45 jours de siège du 7 août 1944 au 18 septembre 1944. Pendant le siège, la ville reçut 30 000 bombes et 100 000 obus ; environ 10 000 militaires alliés ou allemands y laissèrent leur vie. Sur les 16 500 immeubles existant avant-guerre, seuls 200 étaient encore debout, dont quatre seulement dans le centre-ville. L'hebdomadaire Le Courrier du Finistère a publié des témoignages de Brestois ayant subi ces bombardements[75].
Brest s'était agrandie une première fois en 1681 (annexion de Recouvrance au détriment de la paroisse de Saint-Pierre-Quilbignon) et à nouveau en 1861 au détriment de la commune de Lambézellec (annexion du quartier dénommé ensuite l'Annexion allant de l'actuelle place de la Liberté à l'Octroi, incluant entre autres le quartier de Saint-Martin). L'expression locale Brest même, utilisée par les anciens Brestois, désigne Brest dans ses limites traditionnelles d'avant ces annexions, par opposition aux quartiers certes désormais brestois depuis ces annexions, mais qui faisaient partie antérieurement des communes précitées.
Mais c'est en 1944 (arrêté du 3 octobre 1944 pris par Victor Le Gorgeu, alors commissaire régional de la République), que la commune de Brest s'agrandit de façon importante, quand commença sa reconstruction, en absorbant trois communes voisines : Lambézellec, Saint-Marc et Saint-Pierre-Quilbignon. Les habitants réfugiés pour beaucoup dans d’autres régions (la Sarthe notamment) rentrent alors reconstruire sur les décombres du vieux Brest une ville nouvelle (1946-1961) selon les plans de Jean-Baptiste Mathon. Brest est devenue une ville enfin hygiénique, qui s'oppose au Brest d'avant-guerre qui était connue comme l'une des villes les plus insalubres de France. D'autre part, la ville est débarrassée de ses remparts ainsi qu'aplanie, alors que la ville était très vallonnée jusque-là. Le centre-ville du nouveau Brest se présente donc sur plateau qui est par endroits à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du plancher originel de Brest. À l'inverse de celui de villes reconstruites dans l'esprit d'avant-guerre comme Saint-Malo, il n'a pas été visé la conservation de l’esthétique et du patrimoine historique de la ville d'avant-guerre, tant l'insalubrité était dans les mémoires. Le plan Mathon, bien vite adopté, est fondamentalement conservateur d'un point de vue organisation et n'eut pas la complexité qu’eut celui d'Auguste Perret au Havre[29]. Du vieux Brest, seuls le château, la tour Tanguy, des parties de Recouvrance ainsi que les faubourgs, ont résisté aux bombes et à la Reconstruction.
L'explosion le 28 juillet 1947 de l'Ocean Liberty[76], un Liberty ship chargé de 3 000 tonnes d'ammonitrates (un engrais très explosif), échoué sur le banc de Saint-Marc, provoque 26 morts, une centaine de blessés graves et des dégâts considérables dans toute la ville car l'effet de souffle est très important. « La baraque-hôtel située en bordure de l'avenue Amiral Réveillère a été entièrement brûlée [...] L'hôpital Ponchelet a été entièrement dévasté [...]. Le plafond du cinéma Eden s'est effondré. [...] Les rues sont jonchées de débris de verre » écrit le journal Ouest-France[77]. Pendant cette période de Reconstruction, on construisit des baraques en bois pour ceux qui n’avaient nulle part où aller. Une prise de guerre, un trois-mâts école allemand, rebaptisé Duchesse Anne, sert de logement militaire à partir de 1949[78].
En mars 1950, débutent les grèves ouvrières des dockers et des ouvriers de la Reconstruction, pour une augmentation de salaire. Suite à une manifestation agitée le 16 avril 1950, réunissant 1 000 à 2 000 ouvriers, des responsables du parti communiste et de la CGT sont arrêtés. Le lendemain, 2 500 grévistes dénoncent ces arrestations et affrontent violemment les forces de l’ordre. La répression fait quarante-neuf blessés et un mort, Édouard Mazé, ouvrier de vingt-six ans tué par les CRS d’une balle dans la tête. Les syndicats lancent alors une grève générale en signe de deuil. Son enterrement réunit près de 20 000 personnes, tandis que l’Assemblée nationale décide de ne blâmer officiellement que la violence des grévistes[79].
Orientée de longue date vers l’industrie d’armement, Brest y puise sa prospérité d’après-guerre. Mais le déclin de cette industrie impose, à la fin du XXe siècle, la reconversion des activités économiques vers les services, la recherche et les nouvelles technologies.
La sous-préfecture, occupe rue Parmentier l'aile gauche du bâtiment départemental dominant le cours Dajot, construit après la dernière guerre par l'entreprise Marc, l'aile droite hébergeant à l'origine la chambre de commerce et d'industrie de Brest, transférée dans les années 1980 à proximité de la gare SNCF, sur l'ancien parking de la gare routière. Désormais cette aile droite de l'ensemble immobilier sous-préfecture-CCI a été récupérée par les services du conseil général. La sous-préfecture a été agrandie dans les années 1990 par un appendice de style résolument moderne, dédié à l'accueil du public.
La préfecture maritime de l'Atlantique se trouve dans le château de Brest.
La ville possède un tribunal de grande instance dont les bâtiments se situent rue Saint-Yves. Dans le cadre de la réforme des tribunaux, le TGI de Brest se voit doté d'un pôle d'instruction chargé de cette fonction pour l'ensemble du département. Le conseil de prud'hommes ainsi que la Banque de France se situe rue du Château.
Par exception à la règle d'implantation des services départementaux de l'État dans la ville chef-lieu, la trésorerie générale du Finistère a son siège à Brest, square Marc-Sangnier.
La mairie principale de Brest se situe à l'hôtel de ville, place de la Liberté.
Depuis 1973, Brest forme avec sept communes voisines une communauté urbaine, la Communauté Urbaine de Brest (CUB), rebaptisée Brest métropole océane le 8 novembre 2005.
Le conseil municipal est composé de 55 conseillers, dont le maire et les 21 adjoints. Quarante-quatre des conseillers appartiennent à la majorité municipale PS et 11 représentent l’opposition dont 8 UMP, 1 MPF et 3 indépendants.
Liste des maires successifs
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | en cours | François Cuillandre | PS | Maire, député du Finistère, président de Brest Métropole Océane |
1989 | 2001 | Pierre Maille | PS | professeur, maire, conseiller général du Finistère |
1985 | 1989 | Georges Kerbrat | RPR | médecin hospitalier, maire |
1983 | 1985 | Jacques Berthelot | RPR | professeur, maire |
1982 | 1983 | Pierre Maille | PS | professeur, maire, conseiller général du Finistère |
1977 | 1982 | Francis Le Blé | PS | chef de travaux de la Marine, maire, conseiller général, président de la Communauté urbaine de Brest |
1973 | 1977 | Eugène Berest | UDF | professeur de Lettres au lycée de Brest, député, maire |
1959 | 1973 | Georges Lombard | IPAS | avocat, maire, député du Finistère, sénateur, conseiller régional |
Source : les archives municipales - Voir la liste complète des maires de Brest |
La ville de Brest est divisée en sept grands quartiers possédant chacun une mairie et un maire délégué[80] :
Brest est divisée en dix cantons[81] (voir aussi cantons du Finistère) :
Canton | Conseiller général | Code cantonal | Population |
---|---|---|---|
canton de Brest-Plouzané | Chantal Simon Guillou | 29 03 | 16 170 |
canton de Brest-Recouvrance | Marie Gueye | 29 04 | 16 521 |
canton de Brest-Centre | Réza Salami | 29 05 | 21 285 |
canton de Brest-Cavale-Blanche-Bohars-Guilers | Pascale Mahé | 29 44 | 16 780 |
canton de Brest-Bellevue | Jean-Luc Polard | 29 45 | 20 287 |
canton de Brest-L'Hermitage-Gouesnou | Dominique Jaffrédou | 29 46 | 15 478 |
canton de Brest-Lambézellec | Franck Respriget | 29 47 | 17 928 |
canton de Brest-Kerichen | Rébecca Fagot-Oukkache | 29 50 | 18 921 |
canton de Brest-Saint-Marc | Marc Labbey | 29 53 | 22 383 |
canton de Brest-Saint-Pierre | Pierre Maille | 29 54 | 14 909 |
Depuis mars 2008, tous les cantons brestois ont un conseiller général PS ou divers gauche.
La ville de Brest est jumelée avec dix villes[82] :
Protocole d'amitié :
Brest est la plus grande ville de l’ouest breton, avec une population de 156 217 habitants en 1999, ce qui place Brest au 17e rang des villes françaises à cette date.
Le chiffre de 1936 inclut les communes voisines de Lambézellec (19 227 habitants), Saint-Pierre-Quilbignon (5 898 habitants) et Saint-Marc (14 233 habitants) qui seront intégrées dans le Grand Brest en 1945.
Voici ci-dessous, l'évolution démographique de la ville de Brest classés par date de recensement de 1793 à 2009.
Voici ci-dessous, un tableau démographique du XXe siècle sur la ville de Brest classé par date de recensement.
Évolution de la pyramide des âges de la ville de Brest, comparaison entre l'année 1999 et 1982[84] :
Le nombre total de ménages brestois est de 70 552. Ces ménages ne sont pas tous égaux en nombre d'individus. Certains de ces ménages comportent une personne, d'autres deux, trois, quatre, cinq voire plus de six personnes. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.
Les ménages
Ménages de : | 1 personne | 2 pers. | 3 pers. | 4 pers. | 5 pers. | 6 pers. ou + |
---|---|---|---|---|---|---|
Brest | 45,2 % | 26,8 % | 12,4 % | 9,9 % | 4,2 % | 1,5 % |
Moyenne nationale | 31 % | 31,1 % | 16,2 % | 13,8 % | 5,5 % | 2,4 % |
Sources des données : INSEE[85] |
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 16 juin 2006.
À la rentrée 2007, 2,1 % des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue, 77 % d'entre eux étant accueillis par les écoles Diwan et 23 % par l'école publique [86].
Contrairement à Recouvrance, Brest même a longtemps été une île francophone dans un océan bretonnant. Le français parlé à Brest jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, et même quelques décennies plus tard, a donc acquis des caractéristiques originales qui rendaient les Brestois facilement reconnaissables quand ils se déplaçaient.
Parmi ces caractéristiques on peut relever :
Parmi les « brestismes », il faut retenir ti-zef qui désigne un habitant natif de « Brest même » (intra-muros, rive gauche) et Yannick qui désigne un habitant de Recouvrance (Brest intra-muros, rive droite).
Brest relève de l'académie de Rennes. Celle-ci évolue sous la supervision de l'inspection départementale de l'Éducation nationale.
À l’unanimité de ses élus, le conseil municipal de Brest s’est engagé, le 5 octobre 2007, à proposer une initiation à la langue et la culture bretonnes dans toutes les écoles primaires publiques[87].
Voici ci-dessous la liste des principaux établissements scolaires de la commune :
Listes des écoles (les quartiers derrière la barre oblique)
Écoles maternelles publiques :
Écoles maternelles privées : École Saint-Louis de Brest - enseignement (maternelle et primaire) privé sous contrat. ... Écoles primaires publiques :
Écoles primaires privées : École Saint Louis de Brest - enseignement (maternelle et primaire) privé sous contrat. ... Collèges publics :
Collèges privés :
Lycées publics :
Lycées privés :
Enseignement polyvalent (Lycée professionnel) :
Formations post-bac : ... |
Principal pôle économique de la pointe Bretagne, Brest et son pays dispose de nombreux établissements supérieurs et de recherche :
Tous les quatre ans, depuis 1992, en juillet, Brest accueille la grande fête internationale de la mer, des bateaux et des marins. Le clou de la fête est la grande régate pendant laquelle l'ensemble de la flotte navigue de Brest à Douarnenez où se prolonge la fête, en longeant la côte rocheuse et découpée de la pointe bretonne, et passant pour beaucoup entre les Tas de Pois.
Tous les jeudis soirs d'été depuis 1988, la ville organise les Jeudis du Port, soirées de concerts gratuits et d'arts de la rue sur les quais du port de commerce, qui font rimer qualité artistique et succès populaire.
Tous les ans au mois d'avril, la Kevrenn Brest Sant-Mark lance le Printemps des sonneurs, qui permet à dix à vingt bagadoù de présenter au public leur répertoire de la saison à venir, après un défilé des différents bagadoù. Il se termine par un « triomphe » où les quelques centaines de musiciens jouent ensemble sur les marches de la mairie, place de la Liberté. Cette fête a pour origine le cinquantième anniversaire de la Kevrenn Brest Sant-Mark qui avait été créée pour récolter des fonds pour aider les victimes de l'explosion de l'Ocean Liberty en 1947. Brest avait déjà organisé de 1953 à 1970 le Festival des cornemuses, qui a inspiré en 1972 le Festival interceltique de Lorient.
Le Festival Européen du film court a lieu en novembre. Il est organisé par l’association Côte Ouest.
Le festival de musique électronique Astropolis, se déroule à Brest et au Manoir de Keroual, à Guilers, au début du mois d'août.
Le festival des Beaux dimanches de la rue Saint-Malo à Recouvrance, organisé par l'association Vivre la rue, mêle, tous les dimanches après-midi du printemps à l'automne, spectacles gratuits pour tous les âges et tous les genres dans des domaines artistiques et culturels variés : musique, arts de la rue, danse, théâtre, expositions, films et débats, etc.
D'autres festivals ont également vu le jour dans la ville comme celui du conte (en novembre), le festival de la radio et de l'écoute à Brest (en décembre, organisé par l’association Longueur d’onde) et enfin le Festival intergalactique de l’image alternative (en octobre, organisé par Canal Ti Zef).
Le programme Nidcap consacré à la prise en charge des prématurés a été mis en place à l'hôpital Morvan par le docteur Jacques Sizun en 1994. Ce programme a été développé par Als Heidelise à la Harvard Medical School
La ville de Brest s'est vu confier le grand départ du Tour de France cycliste en 1952, 1974 et 2008, lequel fit le tour de la Bretagne en trois étapes.
À noter que Brest Métropole a prévu la construction d'une grande salle de spectacles sportifs située sur la rive droite. Les activités nautiques sont regroupées sous le label Station nautique, qui regroupe quatre centres nautiques dont le centre nautique brestois, ouvert toute l’année. Le port de plaisance de Brest, 1er port de plaisance de Bretagne comporte 1 460 places et 120 places visiteurs.
La ville de Brest dispose de :
et des associations thématiques telles que le GPAS, le CAP/CSF, le Bureau Information Jeunesse, l'Office des Retraités Brestois, Brest à pied et à vélo (Bapav), etc.
Ces associations sont animées et gérées par des bénévoles. Elles sont souvent affiliées à une fédération d'éducation populaire.
Note : Certains personnages correspondent à plusieurs catégories. Ils sont listés uniquement sous la première catégorie leur correspondant.
Malgré son image de ville industrielle dont l'activité dépend en grande partie des commandes militaires, le tertiaire représente 75 % de l'activité dans le bassin de Brest[96]. Cette tendance à la tertiarisation se poursuit encore, ce qui permet le maintien des effectifs salariés, malgré le déclin industriel[97]. Brest accueille ainsi le siège et de nombreuses filiales du groupe bancaire Arkéa, des hôtels B&B, du groupe Eurodif, de la marque de surfwear Kanabeach… Neuvième port de commerce français en comptant la réparation navale civile, la ville évolue vers les métiers de recherche et de conception, mais reste résolument attachée à la mer. Elle revendique ainsi la place de premier pôle européen pour les sciences et techniques liées à la mer : 60 % de la recherche française dans le domaine maritime est basée à Brest[98].
Liste des principaux employeurs sur le territoire de Brest métropole océane, par secteur d'activité, en 2005, source Insee[99].
Brest est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Brest, qui gère des infrastructures de réparation navale civile, l'aéroport de Brest Bretagne, ainsi que le port de commerce de Brest, le port de pêche de Brest, le port de Camaret, le port de Landerneau, le port de Lanildut, le port de l'Aber-Wrac'h.
Brest est représentée dans trois pôles de compétitivité labellisés par l'État en 2005[100] :
Le Technopôle Brest Iroise[104] regroupe 4 600 personnes et fédère les mondes de l’entreprise, de l’enseignement supérieur et de la recherche, plus particulièrement dans les domaines suivants :
Lieu de promenade ou de détente, le vallon du Stang-Alar abrite l'un des plus prestigieux conservatoires botaniques au monde. Son rôle est non seulement d'assurer la conservation des plantes menacées d'extinction, mais aussi, après étude et culture, de tenter une réintroduction en milieu naturel. Le jardin de 22 ha est un très beau parc paysager où alternent les plantes ornementales courantes (magnifiques magnolias et nombreux camélias) et des espèces menacées. Les serres de 1 000 mètres carrés, dans lesquelles 95 % des espèces présentées sont des plantes menacées de disparition dans la nature, se répartissent en milieux exotiques très différents : l'étage montagnard tropical, les îles subtropicales (à remarquer le géranium de Madère dont la floraison est spectaculaire), les zones tropicales sèches (le ruizia cordata, petit arbre endémique de l'île de La Réunion) et les forêts tropicales humides.
Situé à l'est du port de commerce, en bordure du port de plaisance du Moulin Blanc, Océanopolis se présente comme un vaste bâtiment aux allures de crabe géant. Centre de culture scientifique et technique de la mer, vitrine de toutes les activités liées à l'océanographie, Océanopolis se veut être un « lieu vivant », point de rencontre entre les chercheurs, les professionnels, les industriels et le grand public. Devant la richesse et la diversité des sujets ayant trait à la mer, Océanopolis améliore et renouvelle souvent ses expositions.
Destiné à remplacer l’hôpital vétuste du centre-ville, l’hôpital Augustin-Morvan (architectes Raymond Lopez, Raymond Gravereaux) fut construit entre 1932 et 1939 sous l’impulsion du maire Victor Le Gorgeu. Il était situé aux limites d’alors de la ville, à l’emplacement du fort des Fédérés, à l’extérieur des murs. Le travail du crépi et des toits en cuivre y est particulièrement intéressant, le tout dans un pur Style « paquebot ».
Il a été inscrit monument historique par arrêté du 12 juin 1997[105],[106].
L'église Saint-Louis est un monument de style moderne érigé pendant la reconstruction de Brest entre 1953 et 1958, après la Seconde Guerre mondiale sur les ruines de l'ancienne église Saint-Louis, construite entre 1686 et 1785. Bien que l’édifice reste controversé, la nouvelle église Saint-Louis est un bâtiment dont la conception fit preuve de volonté architecturale et de novation.
L'église Saint-Sauveur de Recouvrance, dessinée par Frézier, est la plus vieille église paroissiale de Brest, datant du 1750[107].
L’église Saint-Martin fut construite entre 1865 et 1877 dans un style néoroman et néogothique. Le quartier l’Annexion prendra le nom de Saint-Martin par la suite[108].
La ville a été récompensée par quatre fleurs et la distinction Grand prix au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[109].
Le réseau des bibliothèques municipales de Brest[110] est constitué de dix succursales réparties dans les différents quartiers de Brest. La bibliothèque centrale (ou bibliothèque d’étude), située au 22 rue Traverse, abrite d’importantes collections encyclopédiques de niveau universitaire (200 000 ouvrages) ainsi que 40 000 volumes patrimoniaux : ouvrages anciens, manuscrits, cartes et plans, fonds spéciaux (1 500 ouvrages et périodiques du XVe siècle à nos jours sur les échecs, fonds mer, fonds breton, fonds nobiliaire). Depuis 1968, la bibliothèque municipale de Brest est inscrite sur la liste des bibliothèques classées. La bibliothèque municipale est par ailleurs membre du pôle associé mer à la Bibliothèque nationale de France, qui réunit le Service historique de la Défense, Ifremer et l'Université de Bretagne occidentale.
Le musée de la Marine de Brest, établissement du Musée national de la Marine, abrite une très belle collection de maquettes de navires, tableaux, sculptures. Il se trouve dans le château.
Le musée de la tour Tanguy est un musée municipal gratuit présentant divers documents historiques et maquettes reconstituant le vieux Brest d’avant 1939.
Le musée des beaux-arts se veut un point d’ancrage dans la ville nouvelle : un lieu où retrouver, à travers l’expression artistique, une mémoire ailleurs effacée. C’est pourquoi on privilégia d’emblée l’acquisition de peinture européenne depuis la fin du XVIe siècle jusqu’à nos jours.
Le musée mémorial fort Montbarey raconte l’histoire du Finistère pendant la Seconde Guerre mondiale et sa libération.
Le centre d'art Passerelle se donne pour objectif de promouvoir la création plastique contemporaine en favorisant les échanges avec d’autres formes d’expression artistique (manifestations à caractère événementiel, impromptus poétiques, chorégraphiques et musicaux).
Océanopolis est un parc de découverte des océans. Il comporte trois pavillons : tempéré, polaire et tropical ; et associe à un contenu scientifique des mises en scène impressionnantes, ses 42 aquariums contenant outre quelque 3 700 m3 d’eau de mer, 10 000 animaux de 1 000 espèces différentes. Océanopolis possède la plus grande manchotière d'Europe
Le conservatoire botanique national, niché au cœur du vallon du Stang-Alar, est un espace unique de 40 hectares de réputation internationale. Il recueille, conserve et cultive les espèces rares en voie de disparition des îles du monde entier.
La tour Tanguy abrite un musée sur l'histoire de Brest
Le château arbitrant le Musée national de la Marine
Océanopolis, parc de découverte des océans possédant la plus grande manchotière d'Europe
Le conservatoire botanique national, vallon du Stang-Alar
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