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⇨ definición de Chabbat (Wikipedia)
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Le chabbat ou shabbat (hébreu : שבת - cessation) ou shabbes en yiddish est le jour de repos assigné au septième jour de la semaine juive qui commence le samedi, ou plus exactement le vendredi soir.
Il est observé par beaucoup de juifs, indépendamment de leur degré de pratique. Il commence le vendredi, 18 minutes avant le coucher du soleil et se termine le samedi après l'apparition des 3 premières étoiles, soit une durée variant entre 25 heures et 25 heures 30 selon les saisons. La période supplémentaire ("Tosefet Shabbat") avant le coucher du soleil n'est pas partout de 18 minutes, pour certains, elle est de 22 ou 24 minutes, à Jérusalem et Petach Tikvah, elle est de 40 minutes. Il existe des tableaux (lou'hot) des heures dites distribuées dans la plupart des communautés.
« Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. »
Exode 20:8-11 »
Le chabbat est également jour chômé officiel en Israël, et outre les magasins, les transports publics ne fonctionnent pas.
Le mot a donné « sabbat » en français, « sabbath » en anglais, « sabt » (السبت) en arabe, « chabat » (Շաբաթ) en arménien, « sábado » en espagnol et en portugais, "sobota" en polonais, et « ŝabato » en espéranto.
De façon plus indirecte, « samedi » en est dérivé à partir de « sambe-di » en vieux français, ainsi que « Samstag », « samedi » en allemand, à travers le gothique, sambaz-tac puis samez-tac.
Le concept d'« année sabbatique » y est également associé, bien que le concept dérive aussi du concept juif de l'année de jachère chemitta.
Sommaire |
La racine bilitère[1] de chabbat est shev (שב), d'où lashevet (לשבת), s'asseoir. Shabbat, bien que couramment rendu par « repos », signifie « abstention (du travail) », « cessation », qui comporte une nuance de repos, mais pas nécessairement, comme dans shevita, qui signifie « (faire la) grève » -- c'est une abstention active et voulue. En revanche, il n'y a pas de rapport (immédiat) entre chabbat (שָׁבַת) et cheva (שְּבַע).
Yom chabbat ne signifie donc pas « le septième jour », qui se dit yom hachevii (יוֹם הַשְּׁבִיעִי), mais « le jour d'abstention », même s'il tombe le septième jour de chaque semaine.
Ceci répond par ailleurs à la question théologique pourquoi Dieu, pourtant considéré comme omnipotent, se serait reposé. Selon la religion, l'abstention des activités quotidiennes humaines est pour l'homme l'occasion de se reposer, et de régénérer son âme.
Le chabbat trouve son origine dans la création du monde, début du livre référence du judaïsme.
Et Dieu bénit le septième jour, et Il le sanctifia, car en ce jour, Il S'abstint de toute Son œuvre qu'il avait créée en la faisant. L'observance du chabbat est mentionnée en de nombreuses occurrences dans la Torah, les plus notables étant Exode 20:8-11 et Deutéronome 5:12-15.
Exode 20:8-11
Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes.
Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et Il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.
Le Shabbat est présenté ici comme un trait d'union entre l'humain et le divin, créature et Créateur, marquant les deux rythmes, les synchronisant, chacun à son échelle. « Soyez saints comme je suis Saint »
Deutéronome 5:12-15
Observe le jour du repos, pour le sanctifier, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi.Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Égypte, et que l'Éternel, ton Dieu, t'en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c'est pourquoi l'Éternel, ton Dieu, t'a ordonné d'observer le jour du repos.
Le chabbat n'est pas seulement le tribut à « Dieu le créateur » (Elohim), il est aussi celui à « Dieu le Sauveur » (YHWH), qui exige l'abolition des barrières non seulement professionnelles mais aussi sociales en ce jour. Toutefois, ainsi que le rappelle le Shema Israël, YHWH est Elohim, il est unique.
Il existe d'autres occurrences importantes à Ex. 31:12-37, Ex. 35:2-3,Lev. 19:3,Lev. 19:30,Lev. 23:3, et Nu. 28:9-10.
D'autres citations directes dans le Tanakh incluent Is. 56:4-6, Ezéchiel (ch. 20, 22, 23) et Neh. 9:14, sans compter les nombreuses allusions et citations dont le shabbat n'est pas le sujet central.
Le chabbat est le principe fondamental du judaïsme. Observer le chabbat, cesser tout travail à l’approche de la nuit de vendredi soir, c’est faire publiquement la profession de foi que Dieu a créé l’Univers en partant de rien, que Son Esprit domine la matière, qu’Il Est le Maître de notre force de travail, de notre vie.
- Source : Choulhan Aroukh abrégé du Grand Rabbin Ernest Weill, cité par Joseph-Elie Charbit, in Siddour Pata’h Eliyahou
Le Tanakh et le Siddour (livre de prières juives) décrivent trois rôles au chabbat :
Bien que la plupart des autres cultures et religions ne considèrent pas le chabbat comme un jour saint (exception faite des Sabbatarianistes), le judaïsme lui accorde au contraire un statut prééminent, quasiment inégalé, au sein des célébrations religieuses :
Le chabbat est un jour de célébration autant que de prière. Trois repas meilleurs que l'ordinaire, les shalosh seoudot, sont offerts à la fin de chaque office :
Melave Malka représente le dernier repas à la sortie de shabbat destiné à retarder le départ de ce jour saint: seuls les plus pratiquants ajoutent ce dernier repas. L'affluence des fidèles est également plus importante le shabbat qu'en semaine (même si elle n'égale pas Yom Kippour). Elle est pour certains le seul jour de pratique religieuse.
Le chabbat étant un jour de fête et de réjouissance, tout jeûne est interdit. Tout autre jeûne que celui de Yom Kippour (qui n'est pas un jour de deuil malgré les signes extérieurs de mortification) tombant un chabbat doit être reporté au jeudi précédent, en règle générale. De même, les endeuillés en période de chiv'ah doivent se conduire « normalement » le chabbat, sans exprimer ouvertement les signes extérieurs de deuil (comme la Qeri'ah). Ils restent toutefois astreints au deuil en privé, ne se lavant pas et se réfrénant de toute activité joyeuse ou sexuelle.
Les rabbins interprètent Shamor vezakhor (Garde et souviens-toi) par une série de prohibitions d'activités (shamor) et d'activités spécifiques à ce jour (zakhor)., chamor et zakhor étant symbolisées par l'allumage de deux bougies avant l'entrée du chabbat (pas plus tard que 18 minutes avant l'heure prévue de coucher de soleil). Il s'agit d'une mitzvah spécifiquement réservée aux femmes (l'épouse ou la mère). Si l'épouse ne peut allumer les lumières (certaines utilisent de l'huile et non des bougies), c'est à l'homme de les allumer. De même, un homme vivant seul a le même devoir d'allumer ces lumières.
Bien que la plupart des lois chabbatiques soient restrictives (cf. infra), le Talmud enseigne que le quatrième des Dix commandements contient les allusions aux prescriptions positives du chabbat, à savoir :
La loi juive interdit toute forme de melakha (au pluriel melakhot) à chabbat. Cette occurrence, qu'on traduit généralement par « travail » ne correspond ni à la définition usuelle, ni à la définition physique du travail. Elle provient de Gen. 2:2-3
Gen 2:2:
וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה
Vayichbot bayom hachevyi mikol-melakhto acher assa
(Et Il S'abstint au septième jour de toute sa 'melakha' qu'Il avait faite)
Gen 2:3 : כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת
Ki bo Shabbat mikol melakhto asher bara Elokim la'assot
(car en ce jour Il S'abstint de toute la 'melakha' qu'Elohim avait créée pour la faire)
Les Sages ont enseigné qu'il y a trois degrés de création :
Sur base de juxtapositions de passages bibliques correspondants, ils ont interdit toutes les activités qui avaient été nécessaires à la construction du Tabernacle, en d'autres termes, les activités « de finition », ou qui, selon une autre interprétation, permettent d'exercer un contrôle sur l'environnement.
Chaque melakha entraîne des prohibitions dérivées. Par exemple, « produire un feu » s'étend à toute forme de courant ; « découdre » entraîne « déchirer », etc. En conséquence, la plupart des activités quotidiennes sont interdites. Réaliser une toledah (engendrement, c'est-à-dire activité directement dérivée) fait encourir une peine aussi sévère que l'accomplissement d'une melakha. Des activités plus indirectement dérivées, instituées par les Sages sous le nom de chevout, sont passibles de peines plus légères.
Par ailleurs, les melakhot ne sont pas tant des activités que des « catégories d'activités ». Par exemple, le « tri » pour « séparer grains et déchets », qui devrait se rapporter aux travaux des champs, est à comprendre au sens talmudique, c'est-à-dire « séparation entre comestible et incomestible » : filtrer l'eau pour la rendre potable, ôter le noyau des pêches, les arêtes des poissons, etc. Le gefilte fisch, la traditionnelle « carpe farcie » a été inventée par les Ashkénazes pour pallier cette situation.
Autre exemple, utiliser un interrupteur tombe sous l'activité de « construire » ou « démolir » (le mot hébreu pour définir cela peut être interprété comme « détruire en vue de reconstruire »). La solution classique est l'emploi de minuteries pré-réglées, encore que celle-ci ne fait pas l'unanimité parmi les Posqim.
En clair, le Talmud interdit pratiquement toute activité de travail et recense trente-neuf activités prohibées qui sont adaptées au monde moderne par les Sages (cuisiner, saler les aliments, écrire, éteindre un feu, transporter un objet hors la ville, utiliser l'électricité—si une lumière est allumée, on ne l'éteint pas, etc.)
Dans toute situation où sa vie est en danger (pikoua'h nefech), un Juif a le devoir de transgresser toute règle religieuse pouvant compromettre le sauvetage de cette vie. Bien que non réservée au chabbat, cette règle fut instituée après la mort de Hassidim qui avaient refusé de se défendre un chabbat lors de la révolte des Maccabées. Les règles de chevout peuvent être transgressées dans des situations moindres (ex : un patient grippé). Il importe de préciser qu'il ne s'agit pas d'une entorse aux règles tolérée, mais d'un devoir humain et religieux.
D'autres principes légaux déterminent avec exactitude quelle activité constitue une désécration du chabbat.
Ce principe s'applique toutefois en post-facto (bedi avad) uniquement et dans des circonstances très spécifiques.
Si les franges orthodoxes et « traditionalistes » du judaïsme adhèrent à ces prohibitions de façon littérale, les mouvements progressistes pensent que, s'il faut étudier ces prohibitions, comme part de la Loi juive, c'est en dernier ressort à chacun de choisir lesquelles suivre, ou s'il faut les suivre. Ils tolèrent par exemple l'écriture à des fins de loisir, puisque ça contribue à l'Oneg chabbat.
Lorsqu'un besoin humain ou médical se présente, sans être une situation d'urgence, il est possible de réaliser des actes interdits à première vue en modifiant la technologie qui les réalise de façon à ne pas enfreindre la loi :
Bien que dialectiquement et techniquement irréprochables, ces artifices ne sont pas toujours dans l'« esprit du jour », et beaucoup d'autorités rabbiniques tendent à les restreindre aux personnes faibles ou malades, ou aux situations pratiques (comme les clés)…
Les activités suivantes sont au contraire encouragées à chabbat :
Tout comme les Juifs rabbanites, les Karaïtes se consacrent tout entiers à la prière dans les synagogues. Toutefois, leurs prières sont différentes, quasi-exclusivement constituées de passages bibliques. Ils pratiquent également la prosternation totale, ce que les autres Juifs ne font normalement qu'à Roch Hachana et Yom Kippour.
À la différence des Juifs rabbanites, les Karaïtes n'accueillent pas le chabbat à la lumière des chandeliers. Au contraire, estimant qu'il s'agit d'une contravention à l'interdiction de faire un feu à chabbat, telle qu'énoncée dans la Torah, certains appliquent celle-ci à la lettre, et éteignent tout feu domestique, naturel ou artificiel. Cependant, comme d'autres lectures de ce passage existent, il ne s'agit pas là d'une coutume universelle parmi les Karaïtes.
Par ailleurs, les Karaïtes s'abstiennent de relations sexuelles avec leur partenaire durant le chabbat.
Marc 2:27-28:
Puis il leur dit : Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat, de sorte que le fils de l'homme est maître même du sabbat.
Le pape Jean-Paul II explique dans la lettre apostolique, Le jour du Seigneur ou Dies Domini publiée le 31 mai 1998[3], l'importance de rentrer dans une théologie du chabbat pour mieux appréhender le mystère pascal. Le pape Jean-Paul II invite les chrétiens à redécouvrir le précepte du chabbat. La volonté de l'Église catholique de redécouvrir ses racines juives trouve sa source dans la reprise de dialogue entre juifs et catholiques initiée et voulue par le Concile Vatican II.
Sourate 2: 65. Vous avez réellement connaissance de ceux des vôtres qui avaient enfreint le Sabbat. Nous leur dîmes alors : « Soyez des singes chassés (de la miséricorde divine) ! » 66. Nous en fîmes une dure leçon pour leurs contemporains et pour les générations à venir et un avertissement utile aux gens pieux.
Sourate 16: 123. Puis Nous t'avons inspiré : « Suis la religion d'Abraham, pur monothéiste,et ce n'était guère un Associateurs ». 124. Le Sabbat n'a été imposé qu'à ceux qui divergeaient à son sujet. Ton Seigneur arbitrera sûrement entre eux le jour de la Résurrection dans ce qui était l'objet de leur discorde.
Selon Roger Caratini, « Dieu n'a pas éprouvé de « fatigue » le septième jour – conception qui invalide le sabbat juif ou le dimanche chrétien : » [4]
« Oui. Nous avons créé les Cieux et la terre et leur entre-deux en six jours, sans que Nous effleurât la moindre fatigue. »
— Sourate I
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources.
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article)
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Le principe d'un jour saint, consacré à Dieu au détriment des occupations quotidiennes, a été adopté dans toutes les religions abrahamiques. D'ailleurs tous les textes sont d'accord quant au terme sabbat et à sa signification liée à la création des cieux et de la Terre.
Toutefois, dans la deuxième partie du IIe siècle cela provoque encore une violente polémique, au cours de laquelle l'évêque de Rome Victor Ier (appelé Pape de façon anachronique), tentera d'excommunier les églises d'Asie qui continuaient à célébrer Pâques, le même jour que les juifs[6]. Irénée de Lyon interviendra pour empêcher cette excommunication massive.
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