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chah (n.m.)
1.titre des souverains d'Iran.
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⇨ definición de Chah (Wikipedia)
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chah (n. m.)
Le Littré (1880)
Titre des rois de Perse.
ÉTYMOLOGIE
Persan, schâ, roi.
Wikipedia
Chah, shah ou schah est un terme iranien et indien, en persan et en ourdou (شاه) utilisé pour désigner un monarque (roi ou empereur), qui a été adopté par d'autres langues. Il apparaît aussi dans d'autres titres dérivés.
Sommaire |
Chāh, en persan moderne et en moyen-persan šāh (شاه), descend du vieux-persan xšāyaθiya, « roi », qui a des racines communes avec le sanskrit क्षत्रिय (kšatriya) signifiant « roi, roi guerrier » et le grec κτᾶσθαι (ktasthai), « acquérir », ou plutôt avec la racine indo-européenne segh (grec ἔχω, « avoir, posséder », qu'on trouve aussi dans padichah, étymologiquement « celui qui possède le pouvoir » - padi appartient à la même famille que le latin potens, posse, et le grec *dems-potês = δεσπότης, « le maître du domaine »).
C'était le titre des monarques iraniens, dont ceux de la dynastie achéménide, qui a unifié la Perse et conquis un vaste empire intercontinental qui a été battu par Alexandre le Grand.
Le titre complet des rois achéménides était کسایطیا کشیطیامان (xšāyaθiya xšāyaθiyānām), « roi des rois », correspondant au moyen-persan šāhān šāh, littéralement « roi des rois » et au persan moderne chāhanchāh (شاهنشاه). En grec, ce terme était traduit βασιλεύς τῶν βασιλήων (basileús tōn basilēōn, « roi des rois »), avec un rang qui correspondait à celui d'empereur. Les deux termes étaient souvent réduit à leur racine, chah ou basileus.
Du mot kshathra (« province », « territoire ») qui y est lié descend kshathrapavan, signifiant littéralement « gardien du territoire », qui est devenu pour les occidentaux le satrape (« gouverneur ») via le grec et le latin satrapes.
C'est via une forme arabe de ce mot (as-sāh, où as- est un article défini) que serait originaire en Occident le mot échec (as-sāh māt(a) : « le roi est mort », d'où « échec et mat »)[1].
Plusieurs monarchies iraniennes, et d'autres suivant cet exemple, ont utilisé le titre royal « chah ».
Ce fut le cas en Afghanistan, mais le titre prêtait souvent à confusion - le titre était utilisé par les souverains locaux, à Herat par exemple, ou par le roi national, utilisant aussi d'autres titres de manière alternative dont « Malik » qui est l'équivalent arabe pour « roi », et « padichah », un titre impérial de langue persane.
Shah-i-bangalah, adopté par le sultan Shamsuddin Ilyas shah (1342-1357), le sultan du Bengale qui a unifié l'État (l'utilisation de chah dans le nom lui-même, comme ici, n'est pas titulaire et rarement significative).
Même les dynasties non-musulmanes ont adopté le titre royal. « Chah » (ou « chaha ») est un titre porté par le maharajadhiraja (signifie « roi des rois ») hindou du Népal et ses descendants mâles, titre qui fut donné à l'origine par le sultan musulman de Delhi à Kulananda Khan, après que celui-ci fut devenu souverain de Kaski. Le titre est aussi porté par plusieurs familles descendant des souverains de certaines principautés vassales népalies.
Les suivants sont des titres composés, qui peuvent désigner un rang plus haut que celui de chah:
Dans les langues occidentales, le terme chah est souvent utilisé pour rendre de manière imprécise le terme « chāhanchāh » (signifiant « roi des rois »), habituellement raccourci en « chāh », est le terme pour désigner un monarque iranien et a été utilisé par la plupart des souverains de l'empire iranien mais aussi par d'autres nationalités ou régions sous influence culturelle.
Le terme chah ou chahanchah correspond à la Perse depuis l'empire perse achéménide (qui avait réussi à absorber l'État Mède). Après la conquête de cet empire par Alexandre le Grand, le terme a été transposé en grec en « basileus toon basiloon », lui aussi souvent raccourci en « basileus ».
Le titre est à peu près équivalent au terme occidental désignant un empereur et est souvent traduit comme tel. Le monarque de Perse (qui a toujours été appelé Iran de manière interne) était techniquement l'empereur de l'Empire perse (plus tard l'« empire d'Iran », puisque l'Iran fut connu ainsi officiellement à partir de 1935).
Cependant, jusqu'à l'époque napoléonienne, quand la Perse était un allié enviable pour les puissances occidentales voulant faire relâcher la pression du grand sultan ottoman sur certains parties chrétiennes et européennes de l'empire turc, les empires européens ont réussi à faire reconnaître par l'empire ottoman que leurs titres seraient rendus en turc par « padichah », car la pratique européenne était de considérer « roi des rois » comme un titre royal particulier.
Dans la tradition moghole, l'ajout de « bahadur » élève n'importe quel titre d'un rang, « chah bahadur » signifie donc un titre intraduisible qu'on pourrait nommer « roi de première classe ». Ce titre fut adopté dans la dénomination complète de l'ancien nawab (gouverneur vassal) de Awadh (la province la plus riche restante dans l'empire moghol, et géographiquement proche de sa capitale Delhi) et aussi par le régent plénipotentiaire moghol (vice-roi de fait) quand il a suivi le conseil britannique de se déclarer indépendant de la cour moghole complètement affaiblie - devenant ainsi le jouet politique de la puissance colonisatrice). Cependant, l'élément crucial dans son appellation complète, « Hazrat Khalid, chah bahadur, padichah-i-oudh », est le titre impérial padichah, qui n'aurait pas pu être raisonnablement porté par un vassal.
Dans la maison d'un chah, un prince de sang était appelé « chahzadeh », terme dérivé de chah utilisant le suffixe patronymique « -zadeh », signifiant « fils », « descendant ». Cependant, les titres complets précis peuvent différer dans les traditions de la cour du « royaume » de chaque chah.
À Oudh par exemple, seuls les fils du souverain chah bahadur (voir ci-dessus) étaient appelés, de par leur naissance, « chahzadeh (titre personnel) », « Mirza (nom personnel) bahadur », bien que ce titre puisse aussi être étendu à des petits-fils et même à d'autres personnes de la famille ; les autres descendants mâles du souverain, étaient appelés « Mirza (nom personnel) ».
De plus, le titre était aussi utilisé pour les princes de sang d'un souverain qui utilisait un titre royal alternatif, comme pour le malik d'Afghanistan.
Pour la dynastie ottomane de la Turquie impériale, chahzadeh faisait partie de deux styles :
Cela pouvait aussi s'appliquer aux dynasties non-musulmanes, par exemple les plus jeunes fils du maharadjah sikh du Pendjab (un maharajadhiraja à Lahore) : « chahzada (nom personnel) singh bahadur », alors que l'héritier était appelé « tika sahib bahadur ».
La déformation en « chahajada », « fils du chah », dérivant du titre moghol « chazadeh », est le titre princier usuel porté par les petits-fils d'un souverain népalais en ligne mâle.
Pour l'héritier d'un trône royal de style persan, des titres plus spécifiques étaient utilisés, contenant l'élément clé vali ahad, habituellement en addition à chahzadeh que tous les descendants portaient.
Le titre de chah-i-buland iqbal et un siège sur un trône doré aux côtés du trône de l'empereur fut donné le 3 février 1655 à Chahzadeh Dara Shikuh, fils aîné du padichah Khurram Shah Jehan I (mort le 22 octobre 1666), qui fut à divers moments subahdar (gouverneur) de Allâhâbâd, Panjâb, Gujarat, Multan et Kaboul.
Durant la dynastie Pahlavi en Iran, le titre de « chahbanou » (« la dame du chah ») a été créé pour l'impératrice Farah.
Comme de nombreux titres, le mot « chah » est aussi souvent utilisé dans les noms, sans signification politique ou aristocratique.
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