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⇨ definición de Deutschlandlied (Wikipedia)
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Wikipedia
Deutschlandlied (de) | |
Chant d'Allemagne |
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Reproduction du manuscrit des paroles de Fallersleben. L'original se trouve à Cracovie en Pologne dans la collection Berlinka[1]. | |
Hymne national de | Allemagne |
---|---|
Autre(s) nom(s) | Das Lied der Deutschen (de) Le Chant des Allemands |
Paroles | August Heinrich Hoffmann von Fallersleben 1841 |
Musique | Joseph Haydn 1797 |
Adopté en | 1922 |
Fichiers audio | |
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Deutschlandlied (Chant d'Allemagne) ou Das Lied der Deutschen (Le Chant des Allemands) est un chant dont le troisième couplet est l'hymne national de l'Allemagne. Les paroles, écrites par August Heinrich Hoffmann von Fallersleben (Fallersleben) en 1841 sur l'île de Heligoland, furent mises sur une musique de Joseph Haydn qui était à sa création en 1797 une partition pour un quatuor à cordes.
Sommaire |
D'abord cette mélodie, d'origine croate et adaptée par Joseph Haydn, en 1797, comme chant d'anniversaire pour l'Empereur François II du Saint-Empire - qui deviendra en 1804 l'empereur d'Autriche François Ier -, avec les mots « Gott erhalte Franz den Kaiser » (« Dieu sauve l'Empereur Franz », basé sur le modèle de Dieu sauve la Reine et God save the Queen), était l'hymne impérial de l'Empire autrichien avec les paroles « Gott erhalte, Gott beschütze/ Unsern Kaiser, unser Land ... » (« Dieu conserve, Dieu protège/ Notre Empereur, notre pays... »).
Comme Chant des Allemands, il est le plus souvent connu pour la première ligne de son premier couplet, « Deutschland, Deutschland über alles », même si ce couplet n'est aujourd'hui plus chanté voire très mal perçu, pour les raisons expliquées ci-dessous.
Fallersleben avait écrit ces paroles pendant son exil, à une époque où l'Allemagne n'était encore formée que de royaumes et principautés qui bataillaient les uns contre les autres. Il voulait exprimer son désir d'une Allemagne forte et unie. La ligne « Deutschland, Deutschland über alles, über alles in der Welt » doit dans ce contexte être comprise comme un appel aux souverains allemands à mettre de côté leurs querelles et à concentrer leurs efforts pour créer une Allemagne unie. En bon allemand, « über alles » signifie « au-dessus de tout » (dans le sens donc de priorité et non de primauté ou supériorité, ce qui serait « über allem »). À l'époque de Fallersleben, ce texte avait aussi une connotation révolutionnaire et libérale, car l'aspiration à une Allemagne unie allait souvent de pair avec la réclamation de la liberté de la presse, de la liberté d'expression et d'autres droits de l'homme. Ainsi, les frontières de la « patrie allemande » que décrivent le premier couplet ne sont nullement considérées comme frontières politiques, mais décrivent les limites de la langue et de la civilisation allemandes à l'époque.
Après que ces droits eurent été accordés suite à la Première Guerre mondiale, les trois couplets devinrent l'hymne national allemand en 1922. Dans les années suivantes, cependant, le premier couplet fut de plus en plus utilisé par des partis nationalistes tel que le NSDAP et réinterprété pour s'accorder avec leurs idéologies.
Ainsi « Deutschland, Deutschland über alles » fut interprété comme « L'Allemagne doit dominer le monde », et l'idée du poète d'une patrie unifiée pour tous les Allemands fut pervertie en une initiative Heim ins Reich (Retour [de territoires] au Reich), qui allait entraîner la Seconde Guerre mondiale. Dans l'Allemagne nazie, le chant de « Deutschland, Deutschland » précédait dans les occasions officielles le Horst-Wessel-Lied, le chant de la SA.
En 1949, alors que l'Allemagne de l'Ouest se reconstruisait comme une nouvelle nation démocratique, toutes ces connotations interdirent de continuer à utiliser tous les couplets. Le chant ne fut pas totalement coupé de l'état d'esprit démocratique dans lequel elle trouvait sa source : il resta l'hymne national, mais pour les occasions officielles, il fut réduit à son troisième couplet. Sur ce sujet, il y eut une dispute entre le chancelier Konrad Adenauer et le président Theodor Heuss qui préférait un nouvel hymne. En RDA, on choisit comme hymne national Auferstanden aus Ruinen de Johannes R. Becher et Hanns Eisler.
Après la réunification allemande en 1991, seul le troisième couplet fut adopté comme hymne national de toute l'Allemagne. Les deux premiers ne sont pas interdits, mais ils ne sont jamais chantés lors des occasions officielles. Chanter ou utiliser le premier couplet est généralement perçu comme l'expression de vues politiques très à droite, voire ouvertement néo-nazies. Quant à la deuxième partie du premier couplet, elle est caduque en raison des frontières actuelles de l'Allemagne.
Seul le troisième couplet du chant fait partie de l'hymne national allemand.
Paroles en allemand | Traduction en français |
---|---|
Premier couplet (Couplet interdit par la loi allemande depuis 1945) | |
Deutschland, Deutschland über alles, |
|
Deuxième couplet | |
Deutsche Frauen, Deutsche Treue, |
Femmes allemandes, fidélité allemande, |
Troisième couplet Paroles officielles de l'hymne national allemand |
|
Einigkeit und Recht und Freiheit |
Unité, justice et liberté |
Paroles en allemand | Traduction en français |
---|---|
Premier couplet | |
Gott erhalte, Gott beschütze |
Dieu conserve, Dieu protège |
Lors de l'Euro 2008, la chaîne suisse SRG a diffusé par erreur en sous-titrage les paroles de l'hymne traditionnel (1er, 2e et 3e couplet) pendant l'hymne allemand (3e couplet uniquement), lors du match Autriche-Allemagne lundi 16 juin 2008. « L'erreur est impardonnable » assure SRG[2].
Le 7 novembre 2009, les services du palais de l'Élysée ont communiqué le programme officiel des cérémonies du 11 novembre à Paris, dont l'invitée d'honneur est Angela Merkel, précisant que le chœur de l’armée française interprètera, sous l’Arc de Triomphe, « l’hymne allemand : « Deutschland über alles » ». Le ministère de la Défense a reconnu (le 10 novembre) être responsable de l'erreur, corrigée dans le programme final[3].
Le 29 novembre 2009, lors d'un concert organisé à Munich par la radio publique bavaroise et retransmis en direct, le chanteur Pete Doherty a provoqué un scandale en entonnant « Deutschland, Deutschland über alles ». Hué par le public, il s'est fait expulser de la scène[4], il s'est alors excusé le jour même[5].
Lors de sa visite officielle à la République allemande en octobre 2010, le président chilien en exercice Sebastian Piñera, a écrit dans le livre d’or de la présidence allemande un texte en anglais puis la phrase en allemand « Deutschland über alles » sous les yeux du président allemand Christian Wulff. Par la suite il s’est excusé, tout en déclarant ne pas être au courant de la signification historique que relevait cette phrase en Allemagne.
Le 18 août 2011, lors des championnats du Monde de Canoë-Kayak en Hongrie, cette fâcheuse erreur s'est reproduite : l'hymne diffusé après la remise des médailles des deux Allemandes Anne Knorr et Debora Niche reprenait les premiers couplets normalement supprimés[6].
Dans un épisode de la série télévisée Pan Am diffusé pour la première fois en 2011, une hôtesse de l'air française chante le premier couplet lors d'une réception à Berlin-Ouest en 1963 sans provoquer de scandale. Le réalisme de la scène a été contesté.
La chanteuse Nico, qui fit partie du Velvet Underground en 1966-1967, reprit l'hymne national allemand (Das Lied Der Deutschen) sur son album The End, paru en 1974.
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