definición y significado de Doute | sensagent.com


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Definición y significado de Doute

doute

  • 1ère personne du singulier (je) du présent de l'indicatif du verbe douter
  • 3e personne du singulier (il, elle) du présent de l'indicatif du verbe douter
  • 1ère personne du singulier (je) du présent du subjonctif du verbe douter
  • 3e personne du singulier (il, elle) du présent du subjonctif du verbe douter
  • 2e personne du singulier (tu) du présent de l'impératif du verbe douter

douté

  • participe passé masculin singulier du verbe douter

Definición

doute (n.m.)

1.état d'une personne indécise; perplexité, indétermination.

2.incertitude, hésitation quant à la conduite à suivre.

3.jugement qui exprime un doute.

4.attitude du sceptique.

doute (n.)

1.conviction irrationnelle de ce qui risque de se produire; pressentiment.

douter (v. trans.)

1.manquer de confiance à propos (de qqch) ou avoir des doutes sur (qqch)
"Je doute de ces informations" "Je doute de ses véritables motivations" "elle se méfie de sa belle-mère"

2.douter, être dans l'incertitude en face d'un choix.

douter (v. pron.)

1.prévoir vaguement, deviner à l'avance, avoir un pressentiment.

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Definición (más)

definición de Doute (Littré)

definición de Doute (Wikipedia)

Sinónimos

douter (v. pron.)

avoir le pressentiment  (V+de+comp), pressentir  (V+comp, V+que+[Gindic|Gsubj]), subodorer  (V+comp)

douter (v. trans.)

être indécis, être sur le balan, méfier, barguigner  (V, vieux), hésiter  (V), tâter  (se+V, figuré)

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Ver también

Frases

Diccionario analógico

Le Littré (1880)

DOUTE (s. m.)[dou-t']

1. Incertitude où l'on est sur la réalité d'un fait, la vérité d'une assertion. Avoir du doute. Lever tous les doutes.

Est-ce qu'il peut y avoir du doute à cela ? ....Ote-moi d'un doute ; Connais-tu bien don Diègue ? (CORN. Cid, II, 2)

Otez moi donc de doute Et montrez-moi la main qu'il faut que je redoute (CORN. Rodog. V, 4)

Mille et mille témoins te mettront hors de doute (CORN. Nicom. III, 5)

Rendez sans différer mes doutes éclaircis (GOMBAUD Danaïdes, I, 2)

Des témoins de sa mort viennent à tous moments Condamner votre doute et vos retardements (RAC. Mithr. I, 3)

Un moment quelquefois éclaircit plus d'un doute (RAC. Iphig. II, 5)

Délivrez mon esprit de ce funeste doute (RAC. Phèd. I, 3)

Être en doute, douter.

Vous êtes en doute Ce qu'elle a plus parfait, ou l'esprit, ou le corps (MALH. V, 23)

Il vous a obligé de vous expliquer une chose dont je n'étais point en doute (BALZ. liv. VI, lett. 3)

En êtes-vous en doute ? (CORN. Nicom. I, 2)

.... tu ne meurs point de honte Qu'il faille que de lui je fasse plus de compte, Et que ton père même, en doute de ta foi, Donne plus de croyance à ton valet qu'à toi ! (CORN. Ment. V, 3)

Laisser une chose en doute, ne pas l'éclaircir.

Laissez la chose en doute, et du moins hésitez Tant qu'on ait par leur bouche appris leurs volontés (CORN. Oed. III, 2)

Laisser quelqu'un en doute, ne pas dissiper son incertitude.

Il m'a laissé plus en doute que je n'étais (FÉN. Tél. IX.)

Mettre en doute, révoquer en doute, contester la vérité d'un fait.

Jusques ici, madame, aucun ne met en doute Les longs et grands travaux que votre amour vous coûte (CORN. Rodog. II, 3)

Je n'ai jamais mis en doute que vous ne m'ayez écrit (SÉV. 390)

Il ne révoque pas les miracles en doute (BOSSUET Hist. II, 12)

Dans le même sens.

On n'en fait aucun doute (CORN. Suréna, I, 2)

Mettre en doute signifie aussi contester l'obligation de quelque devoir.

L'obéissance est mise en doute (BOSSUET Hist. II, 1)

2. Terme de rhétorique. Figure par laquelle l'orateur paraît douter de ce qu'il doit énoncer. On dit plutôt dubitation.

3. Scepticisme. Une philosophie qui n'aboutit qu'au doute.

Un doute éclairé peut quelquefois servir de flambeau (D'OLIVET Hist. Acad. t. II, p. 140, dans POUGENS)

Le doute est bien plus le résultat des lumières vagues que de l'ignorance (MIRABEAU Collection, t. IV, p. 110)

Doute méthodique de Descartes, méthode qui consiste à rejeter provisoirement toutes les idées qu'on a reçues.

Défaut de croyance à. une religion révélée.

Le doute est un blasphème (VOLT. Fanat. IV, 3)

Il serait à souhaiter qu'un doute universel se répandît sur la surface de la terre, et que tous les peuples voulussent bien mettre en question la vérité de leurs religions (DIDER. Pensées philos. n° 36)

4. Difficulté, scrupule.

J'ai encore un doute à vous proposer (PASC. Prov. 5)

Mlle de Duras ayant quelque doute sur la religion (BOSSUET Conf.)

Conjecture, soupçon. J'en ai quelques doutes.

Appréhension, crainte. Dans le doute d'un accident fâcheux, il faut prendre ses précautions.

Que si j'avais le moindre doute d'avoir failli et de mériter vos menaces (VOIT. Lett. 58)

Dans le doute mortel dont je suis agité (RAC. Phèd. I, 1)

5. Sans doute, loc. adv. Assurément, certes. Viendrez-vous demain ? sans doute.

Ironiquement. Me prêterez-vous encore de l'argent ? - Sans doute ; je contribuerai à toutes vos folies.

Selon toutes les apparences.

Sans doute à nos malheurs ton coeur n'a pu survivre (RAC. Alex. IV, 1)

Il est sans doute que, avec l'indicatif, on ne peut douter.

Il est sans doute qu'il suffit d'avoir appris une fois.... (PASC. Prov. 3)

Il est sans doute qu'il ne se servit pas des termes d'acheter ne de vendre (PASC. ib. 12)

Il est sans doute que je suis un hérétique (PASC. ib. 15)

Sans doute que s'emploie aussi pour probablement, tout en tête de la phrase. Sans doute qu'il n'y a plus pensé.

6. Hors de doute, incontestable, certain. Cela est hors de doute. Il est hors de doute qu'il réussira. Son acquittement est hors de doute.

Jusqu'à ce qu'elle ait vu votre hymen hors de doute (CORN. Perthar. II, 3)

Dans le doute abstiens-toi, c'est-à-dire quand une action est douteuse, il est plus prudent, plus sage, plus honnête de s'en abstenir.

Le doute est le commencement de la sagesse.

REMARQUE

1.Mettre en doute, dans une phrase négative ou interrogative, suivi de que, demande la particule ne : Lorsqu'on me trouvera morte, il n'y aura personne qui mette en doute que ce ne soit vous qui m'aurez tuée (MOL. G. Dand. III, 8) Cependant le ne peut se supprimer : Je ne mets pas en doute que cela soit.

2. Doute a été longtemps féminin ; il l'est encore dans Malherbe : Nos doutes seront éclaircies, Et mentiront les prophéties.... III, 1. La seule chose Qui m'empêche la mort, c'est la doute que j'ai, V, 13. Rotrou aussi le fait féminin : Son mépris paraît trop, ma doute n'est point vaine, Bélis. I, 6.

HISTORIQUE

XIIe s.Sans doute [crainte] de perir (Couci, XVIII)

XIIIe s.Là s'aresterent-il à grant doute, car il douterent [craignirent] ceus de fors, et autant doutoient-il ceus dedens (VILLEH. CXXXVII)Et pour chou [ce] qu'il ot paour et doute que ses chevaus ne feust mors ou meshaignés, il s'en tourna le petit pas (H. DE VALENC. IV)Car donc, quel part la pointe [de l'aiguille aimantée] vise, La tresmontaigne [le nord] est là sans doute (Lais inédits, p. IV)Et li autre [larrecins] sont en doute, à savoir se c'est larrecins ou non (BEAUMANOIR XXXI, 1)

XIVe s.Eustrace fait ici une doubte.... (ORESME Eth. 51)Une doubte semble apparoir en ce qu'il dient (ORESME ib. VI, 11)

XVe s.Pour la doute [crainte] des rebellions (FROISS. II, II, 27)Sans doute, si ce n'eust esté.... le roy n'eust jamais souffert.... (COMM. VI, 2)Et y mettoient grans doubtes aucuns, veu que à leurs dos n'avoyent nulles places pour eux retirer (COMM. I, 2)Le duc [de Bourgongne] lui fist faire [à Louis XI] son logis [à Péronne], et l'asseura fort de n'avoir nulle doubte (le roy estoit entré en grant paour apprenant l'arrivée de ses malvueillans auprès du duc de Bourgongne) (COMM. II, 5)

XVIe s.N'en faictes doubte aucune (J. MAROT V, 21)Cela ne se peut revoquer en doute (CALV. Instit. 784)Il n'y a nulle doute que c'est une exhortation que Dieu lui fait (CALV. ib. 266)Vous m'en avés escript si honnestement que jamais je n'en ay faict une seule doubte (MARG. Lett. 101)Puisqu'on est en doubte du plus court chemin, il fault tenir le droict (MONT. I, 132)Il n'y a point de doubte qu'il ne soit plus beau de pardonner.... (MONT. I, 132)Qui y peult faire doubte [qui peut en douter] ? (MONT. I, 174)La chose est de soy tant notoire, que la doute en seroit trop plus deraisonnable, que la preuve necessaire (AMYOT Préf. XVIII, 47)Non seulement le commun peuple flottoit et branloit en ce doubte, mais aussi les senateurs (AMYOT Numa, 4)Les reformez, eslevez de leur droict, estimoient toutes doutes effacées (D'AUB. Hist. I, 129)On l'empeschoit, tant sur la reverence du traitté, comme sur le doute de l'execution (D'AUB. ib. I, 185)

ÉTYMOLOGIE

Substantif abstrait de douter ; bourguig. d"te ; proven). dopte, dubte, s. m. ; catal. dubte ; espagn. duda ; portug. duida ; ital. dotta. Doute a été d'abord féminin dans la langue ; c'est vers la fin du XVIe siècle que le genre en commence à devenir incertain, et que quelques-uns le font tantôt féminin, tantôt masculin. Palsgrave, p. 26, remarque qu'on écrit doubte, et qu'on prononce doute. Ce mot, dans l'ancienne langue, à côté du sens de doute, a aussi celui de crainte.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DOUTE. - REM. Ajoutez :

3. J. J. Rousseau a employé doute au sens de crainte ; c'est un archaïsme. Je suis ainsi toujours dans le doute de manquer à vous ou à moi, d'être familier ou rampant, Lettre au maréchal de Luxembourg, 30 avril 1759.

4. On trouve aussi dans des textes anciens : doute que, pour : de peur que. Mais doute qu'autres le voulussent faire imprimer.... Privilége en 1636, dans BAYLE, article Neufgermain, note A.

DOUTER (v. n.)[dou-té]

1. Ne savoir si l'on doit croire ou ne pas croire quelque chose. Je doute qu'il vienne. Je ne doute pas qu'il ne vienne.

Doutez-vous que je sois malade ? S'il y a quelque justice dans le ciel, comme personne n'en doute.... (BALZ. liv. I, lett. 3)

Ils n'osent plus douter de nous avoir surpris (CORN. Cid, IV, 3)

Et je doute comment vous portez cette mort (CORN. Hor. V, 2)

Je doute quel rival s'en fait mieux écouter (CORN. Suréna, II, 3)

Il ne faut point douter qu'il fera ce qu'il peut (MOL. l'Étour. II, 8)

Et je ne doute point, quoi qu'il n'en ait rien dit, Que tu ne sois de tout le complice maudit (MOL. ib. IV, 7)

A vous dire vrai, je doute fort que vous puissiez réussir (MOL. Princ. d'Él. III, 2)

Je ne doute point que la vraie dévotion ne soit la source du repos (LA BRUY. XIV)

Ne doutez point, seigneur, que ce coup ne la frappe, Qu'en reproches bientôt sa douleur ne s'échappe (RAC. Brit. III, 1)

Doutez-vous que l'Euxin ne me porte en deux jours Aux lieux où le Danube y vient finir son cours ? (RAC. Mithr. III, 1)

Thésée est mort, madame, et vous seule en doutez (RAC. Phèd. II, 1)

Je doute que le ris excessif convienne aux hommes qui sont mortels (LA BRUY. XI)

Je doute que ce fût toi qui serais en reste (J. J. ROUSS. Hél. VI, 5)

Douter si. Je doute si je serai en mesure d'accomplir ma promesse.

Dorante : Et quel est ce portrait ? - Lise : Le faut-il demander, Et doutez-vous si c'est ma maîtresse elle-même ? (CORN. Suite du Ment. II, 6)

Ingrat, je doute encor si je ne t'aime point (RAC. Andr. IV, 5)

Livrer Psyché aux désirs d'un monstre ? y avait-il de la justice à cela ? aussi les parents de la belle doutèrent longtemps s'ils obéiraient (LA FONT. Psyché, I, p. 30)

Douter qui, quels, ne pas savoir qui.... quels....

Ce sage inébranlable [Caton], avant que de Pompée Il eût vu la vaillance injustement trompée, Doutant à qui l'État devait être soumis, Dans l'un et l'autre chef voyait ses ennemis (BRÉBEUF Phars. IX.)

Ainsi, de tous côtés lorsque souffle l'orage, La mer doute à quels vents doit obéir sa rage (DELILLE Trois règnes, V)

Douter où, ne pas savoir en quel lieu.

Que les Romains, pressés de l'un à l'autre bout, Doutent où vous serez et vous trouvent partout (RAC. Mithr. III, 1)

2. Douter de quelqu'un, n'avoir pas confiance en lui. Cet homme est suspect ; on doute de lui dans son parti. On doutait de sa probité.

Et l'on doute d'un coeur qui n'a point combattu (CORN. Poly. I, 3)

Je me fais de sa peine une image charmante, Et je l'ai vu douter du coeur de son amante (RAC. Brit. II, 8)

Il doute de sa fille et de ses sentiments (VOLT. Zaïre, II, 4)

Par la fortune Athènes détrônée Maudit Philippe et douta de ses dieux (BÉRANG. Waterl.)

3. Être dans le scepticisme soit à l'égard des dogmes de la révélation, soit à l'égard des propositions de la philosophie. Il n'a jamais douté des mystères de la religion.

Absolument. C'est avoir beaucoup avancé que d'avoir seulement appris à douter.

Non que j'imitasse pour cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter, et affectent d'être toujours irrésolus (DESC. Méth. III, 6)

C'est une partie de bien juger que de douter quand il faut (BOSSUET Connaiss. I, 16)

Et qu'aux derniers moments les beaux esprits qui doutent Ne sont pas assurés que les dieux les écoutent (BOURSAULT Ésope à la cour, III, 3)

Leibnitz ne savait pas douter assez (BONNET Oeuvres mêlées, t. XVIII, p. 93, note 7, dans POUGENS.)

4. Hésiter. Il ne douta pas un seul instant. Il doutait de recevoir un tel présent.

Que ferez-vous ? - J'en doute (CORN. Suréna, II, 1)

Pourriez-vous un moment douter de l'accepter ? (RAC. Athal. III, 4)

Et vous doutez encor d'asservir ses fureurs (VOLT. Orphel. V, 1)

Ne douter de rien, trancher les questions qu'on ne connaît pas bien, se jeter sans réflexion dans des entreprises hasardeuses.

Les grands, une fois corrompus, ne doutent de rien (DIDER. Règne de Claude et Néron, I, § 29)

Ne douter de rien signifie aussi se faire illusion, voir tout du beau côté.

Il ne doute jamais, il ne suspend jamais son jugement, sa décision.

5. N'être pas sûr de conserver.

Elle s'était trouvée malade jusqu'à faire douter de sa vie (SCARR. Rom. com. ch. XIII)

6. Se douter, v. réfl. Conjecturer, soupçonner. Je ne me doutais pas qu'il vînt. Pouvais-je me douter qu'il dût venir si tôt ? Je me doutais qu'il viendrait. Elle s'est doutée de ce qui se faisait. Je me doute qu'il viendra me voir.

Je me doute à peu près quel est le gouverneur (TRISTAN Panthée, I, 4)

....Je m'en doutais, seigneur, que ma couronne Vous charmait bien du moins autant que ma personne (CORN. Nicom. I, 2)

Je me doutais bien aussi que les prophéties auraient été entièrement fausses à l'égard de Vardes (SÉV. Lett. 27 mars 1671)

Ne pas se douter, ignorer, ne pas soupçonner.

Moi qui.... Pour mourir, d'aucun mal ne me fusse douté (RÉGNIER Sat. XIII)

Il y voit des choses qui lui sont nouvelles dont il ne se doutait pas (LA BRUY. XI)

REMARQUE

1. Douter suivi de que veut toujours le subjonctif : Je doute que cela soit vrai.

2. Lorsque la phrase est négative, le verbe au subjonctif prend ne.Oui, je ne doute point que l'hymen ne vous plaise (MOL. Éc. des F. II, 6)Je ne crois pas qu'on puisse douter que Ninus ne se soit attaché à l'Orient (BOSSUET Hist. III, 4)Tous eurent le courage de lui être fidèles ; et lui, de ne pas douter qu'ils ne le fussent (D'ALEMB. Éloges, milord Maréchal) Cependant on peut supprimer le ne : Je ne doute pas que cela soit vrai.

3. Si la phrase est interrogative, en met ordinairement ne : Doutez-vous que cela ne soit vrai ? cependant ne peut être supprimé : Doutez-vous que cela soit vrai ?

4. En cet emploi, douter peut se tourner par révoquer en doute ; et alors on peut, s'il s'agit d'une action qui n'est pas encore faite, mettre le futur de l'indicatif : Je ne doute pas qu'il fera tout ce qu'il pourra.

5. Corneille a dit : Outre que le succès est encore à douter, Héracl. III, 1. Là-dessus Voltaire remarque : (r) Le succès est à douter est un solécisme. On ne doute pas une chose, elle n'est pas doutée. Le verbe douter exige toujours la préposition de. " Cela est incontestable dans l'usage actuel. Mais dans l'usage ancien il en était autrement ; et Corneille a seulement usé d'un archaïsme : douter, dans l'ancien français, est actif et signifie craindre, tenir pour suspect. Cet archaïsme se trouve aussi dans Molière : Sous couleur de changer de l'or que l'on doutait, l'Étour. II, 7.

6. Douter dans l'ancienne langue signifiait redouter ; se douter signifia d'abord avoir peur, puis, par une extension facile, imaginer, soupçonner. Se douter rentre donc dans la catégorie des verbes se connaître, s'apercevoir, s'entendre, voy. S'APERCEVOIR, Remarque 2.

HISTORIQUE

XIe s.Et Sarazin nes [ne les] ont mie dutez [craints] (Ch. de Rol. XC)Et l'amiralz ne le craint ne nel dute (ib. CCLXI)

XIIe s.De ce ne vous dotez [n'en doutez pas] (ib. p. 31)S'en serez plus doté [ainsi vous en serez plus redouté] (ib. p. 35)Que m'amor ne soit doubtée [mise en doute] (Couci, I)De vous prier [je] me dout et fais hardi [je crains et ose] (ib. VII)Ainçois me doute [je crains] qu'en trestout mon aage [je] Ne puisse assez li [elle] et s'amor servir (ib. XIX)Ah ! gentis rois, quand Dieux vous fist croiser, Toute Egypte doutoit vostre renom (QUESNES Romancero, p. 100)Seignor, par tel maniere, jà nuls n'en soit dotans, Fu meüe la guerre entre Saisnes et Francs (Sax. V)

XIIIe s.Et ne fu mie merveille se il s'en doubta [en eut peur] (VILLEH. CLXII)Bien ferai la besoigne, de ce n'estuet [il ne faut] douter (Berte, XVII)Car mout [elle] doutoit la bise, qui ert [était] tranchans et fiere (ib. XL)Tant doute [elle craint] à couroucer Dieu et sainte Marie (ib. CXIX)Et s'ele l'a [ce voeu] voué, jà mar en douterez, [elle] Ne le briseroit mie pour l'or de dix citez (ib. CXXI)Il ne doutent pluie ne vent Ne nule autre chose grevant (la Rose, 2743)Lor demandes doivent estre mises en escrit ; et celes dont li executeur se doutent qu'eles ne sont pas vraies, il les convient prouver as demandeurs (BEAUMANOIR XII, 31)

XIVe s.S'il n'i avoit que moi avec ma bonne gent, Si ne doubté-je mie qu'assez prochainement De Henri et des siens n'ayez le vengement (Guesclin. 15974)Le suppliant doubtant rigueur de justice (DU CANGE absentandus.)

XVe s.Je feray volontiers et de bon coeur ce que vous me commandez, à mon loyal pouvoir, jamais n'en doutez (FROISS. I, I, 47)Or vous dis que le sire de Beaujeu, qui estoit dedans, capitaine de Mortaigne et moult sage guerroyeur, s'estoit bien douté de ces assauts (FROISS. I, I, 135)Le clerc se douta du chevalier, car il estoit crueux (FROISS. III, 22)Les bourgeois de la ville, qui douterent le leur à perdre, leurs femmes et leurs enfants, regarderent que, au long aller, ils ne se pourroient tenir (FROISS. I, I, 224)Très noble et douté seigneur monseigneur Jean de Hainaut (FROISS. Prol.)Pour povoir parler au roy en bonne seureté [le connestable], car il doubtoit de sa personne comme celluy qui sçavoit toute la conclusion qui avoit esté prinse [contrelui] à Bouvines (COMM. III, 11)Doubtant qu'ils ne feissent ouverture à luy et à son frere (COMM. I, 2)Il ne fault doubter que nul jour sans perte et gaigne ne se passa tant d'ung coté que d'autre, mais de choses grosses il n'y avoit riens (COMM. I, 9)Je ne sçay s'ils disoient ainsi à part ; je me doubte que non (COMM. II, 9)Et ne fault point doubter à ce que ceulx qui estoient avec le roy n'eussent.... (COMM. III, 3)

XVIe s.Quand nous voyons des volleurs, qui ont commis quelque meurtre ou larrecin, nous ne doutons point de leur imputer la faute et de les condamner (CALV. Instit. 224)Je me doubte que ne croyez asseurement ceste estrange nativeté (RAB. Garg. I, 6)Aultre chose ne me ameine, sinon le desir de sçavoir ce dont j'ay doubté toute ma vie (RAB. ib. II, 18)Adoncques le roy argenté change de place, doubtant la furye de la royne aurée (RAB. ib. II, 25)Je me doubte que, en Portugal, y ayt quelque sedition (RAB. Épil. 9)Pour quoy je me doubte que il y a de la fourbe en son cas (RAB. ib. 10)Haulsent l'espaule à mode de Lombars, Doubtans [ne croyant pas] qu'on eust dessus Genes victoire (J. MAROT V, 26)Nos Allemans quelque petit doubterent, Voyans ce roch quasi inaccessible (J. MAROT V, 27)Je croy que vous ne doubtés pas que mille occasions ne nous oustent de ce monde, suivant la voulenté de celuy qui nous y mit (MARG. Lett. 55)Je me doubte d'estre au septiesme mois [de ma grossesse], qui y est, après l'huitiesme, le plus dangereux (MARG. ib. 77)Je pensoys aller digner à Amiens, mais me doubtant que j'y trouverois une poure maison bien desolée, je digneray icy (MARG. ib. 133)Vous advertir non seulement de ce que je say, mais de ce que je doubte, pour nous en conduire par vostre advis (MARG. ib. 121)La maladie du cardinal d'Armaignac est une fievre tierce, mais tant aigue, que ceux qui ne le congnoissent doubtent sa vie (MARG. ib. 140)C'est une science de laquelle ils doubtent que l'homme soit capable (MONT. II, 230)La profession des pyrrhoniens est de doubter et enquerir (MONT. II, 230)Nous doubtons sur Ulpian, et redoubtons encore sur Bartolus (MONT. IV, 235)Il commencea à se doubter de la verité (AMYOT Rom. 8)Je ne m'en fierois pas à ma propre mere, doubtant que par mesgarde elle ne meist la febve noire en cuidant mettre la blanche (AMYOT Alc. 40)Il cria à haulte voix à ses gens de pied qu'ilz le suyvissent hardiment, et qu'ilz ne doubtassent de rien (AMYOT Timol. 37)Il n'y en avoit pas un seul de qui il se doubtast, ne de qui il se deffiast tout comme il faisoit de Metellus (AMYOT Marius, 49)Et si doubtoit aussi d'un autre costé de prendre son chemin par la montagne, pour autant qu'il estoit long (AMYOT Lucull. 28)

ÉTYMOLOGIE

Bourguig. d"ttai ; provenç. duptar, doptar ; catal. dubtar ; espagn. dudar ; portug. duvidar ; ital. dottare ; du latin dubitare, d'un radical dub, qui se trouve dans dubius et qui signifie double ; le grec se traduit par, double.

Wikipedia - ver también

Wikipedia

Doute

                   
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Doute (film, 2008).

Le doute est une interrogation. Il peut être le pressentiment, l’impression d’une réalité différente. Il s’oppose à la certitude, notion de ce qui est sûr et qui n’est pas discutable.

Sommaire

  Apparition du doute scientifique

Le doute scientifique fit son apparition avec ce qu'on appelle les « philosophes », il convient de mettre des guillemets. Au XVIIème siècle, le terme de philosophe recouvre ce qu'aujourd'hui on nommerait savant, scientifique, mathématicien ou physicien.La rupture provient du développement de l'observation et des appareils de mesure (de temps, d'angle, de distance, de poids...), par des précurseurs tels que Copernic (religieux), Tycho Brahé, Kepler, Giordano Bruno (religieux), Galilée (religieux également), dont les observations, notamment astronomiques, scrupuleusement notées et mesurées, entraient en contradiction avec les enseignements de l’Église romaine.

Or, à l'époque, les sciences n'existaient pas en tant que telles, elles faisaient partie du corpus des études religieuses. Donc, au départ, en se démarquant de ce qu'ils avaient appris, ces grands esprits précurseurs se démarquèrent, malgré eux, des positions de l'église en se contentant de tirer des conclusions logiques de leurs observations. Le doute scientifique émergera peu à peu de cette attitude de mise en doute : les vérités de l'église, par définition, sont des vérités révélées, donc admises. Or, au XVIIème siècle, il fallut tout un travail de grands esprits issus de l'humanisme pour faire sortir du corpus religieux certaines vérités qui n'avaient pas de rapport ontologique à la religion. Au centre de multiples débats, les querelles tournant autour de l'astronomie et de la question de savoir si la Terre ou le Soleil était au centre de l'univers sont les plus connues et médiatisées.

La science nait donc de cette confrontation entre observations par des hommes de science, publication de ces mesures (comme les tablettes périodiques des planètes), et, au départ, des vérités que l'église avaient intégrées dans son enseignement depuis presque mille ans, mais que, de procès en procès, puis en querelles, disputes, polémiques, qui vont amener à séparer ce qui relève du religieux et ce que les hommes de l'époque nommaient la philosophie naturelle et que nous nommons sciences.

Descartes rendit compte des erreurs que les certitudes engendrent dans les esprits. Contrairement aux sceptiques, il n’utilisa pas le doute pour douter mais mit en place une méthode, dans le but de se dégager du doute, et de le faire évoluer. C’est l’apparition du doute cartésien, ou doute méthodologique. Ce doute scientifique s’applique donc aux choses démontrables, auxquelles on peut trouver une réponse plus ou moins vérifiable. L'idée étant de partir de vérités admises par tous (le fameux Cogito, sum, on dit axiome en langage moderne) et, en s'appuyant sur la raison (la chose la mieux distribuée parmi les hommes) de démontrer par la seule force de la raison les vérités de la science. Donc la science se bâtit sur des vérités que, en théorie du moins, n'importe qui peut redémontrer à tout instant. Néanmoins, une vérité d'aujourd'hui peut être contredite par une expérience de demain et donc être mise en doute à son tour... et la science progresse de manière historique entre doute méthodologique, raisonnement, expérience, observation et intuition de la vérité à imaginer.

Doute cartésien et raison - capacité de raisonner - sont donc les concepts inséparables de la science naissante : capacité à démontrer une proposition donnée, ou mise en évidence d'une contraction au sein d'une vérité donnée.

Il y a également une catégorie de doutes totalement différents qui regroupe des questions d’ordre existentiel, tout ce que l’on va nommer métaphysique ("au-delà de la physique"). Ils concernent des sujets auxquels l’homme ne peut pas prétendre apporter une réponse qui soit certaine et démontrable.

  En droit

En droit anglo-saxon, le juge fonde sa décision sur les preuves d'une culpabilité hors de tout doute raisonnable. Cette notion de « doute raisonnable » n'est pas reconnue en droit français, sous lequel le juge est autorisé à statuer selon son « intime conviction ».

  Intime / psychique

Le doute premier, c'est le doute sur soi. Sentiment de se fourvoyer, dont on ne peut ni donner la preuve ni la cause, et qui échappe à l'analyse. Le doute est une intuition déstabilisante, une série de questions sur les fondements, série qui s'alimente d'elle-même. Le doute personnel, bien antérieur au doute scientifique, est douloureux en ce qu'il est réflexif : le doute scientifique s'exerce sur des idées émises par d'autres, le doute intime sape obligatoirement la confiance, il influe sur le quotidien, sur la justesse des gestes, d'un travail ou d'un mot. En général, les humains le détestent car il fait entrer l'être dans un cycle instable, et dangereux. En même temps, dans la mesure où un être est capable d'évoluer, le doute est le compagnon obligatoire de cette évolution : sans question sur les certitudes de l'être, il ne peut y avoir aucune motivation, aucune critique digne... Le doute est alors le lieu même de l'épreuve qu'est une évolution personnelle.

  Liens internes

  Lien externe

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Benjamin Ball, De la folie du doute, Leçons sur les maladies mentales (31ème leçon), Éd. Asselin et Houzeau, Paris, 1890.
   
               

 

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