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Dunkerque (n.prop.)
1.chef-lieu d'arrondissement du Nord (71150 habitants; important port; complexe sidérurgique). - Nombreux bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale.
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⇨ definición de Dunkerque (Littré)
⇨ definición de Dunkerque (Wikipedia)
Ver también
Dunkerque (n.prop.)
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⇨ Aire urbaine de Dunkerque • Arrondissement de Dunkerque • Ateliers et Chantiers de France-Dunkerque • Aérodrome de Dunkerque - Les Moëres • Aéroport de Calais - Dunkerque • Basket Club Maritime Gravelines Dunkerque Grand Littoral • Bataille de Dunkerque • Canal Dunkerque-Escaut • Canal Nieuport-Dunkerque • Canton de Dunkerque-Est • Canton de Dunkerque-Ouest • Carnaval de Dunkerque • Chambre de commerce et d'industrie de Dunkerque • Combat de Dunkerque • Communauté urbaine de Dunkerque • Dunkerque (croiseur) • Dunkerque (film, 1958) • Dunkerque (homonymie) • Dunkerque Grand Littoral Volley-Ball • Dunkerque Handball Grand Littoral • Dunkerque-Centre • Dunkerque-Malo grand littoral basket club • Escadron électronique aéroporté 1/54 Dunkerque • Feu de Saint-Pol (Dunkerque) • Fonds Régional d'Art Contemporain de Dunkerque • Gare de Dunkerque • Grand port maritime de Dunkerque • Historique du blason de Dunkerque • Hockey sur Glace Dunkerque • Hôtel de ville de Dunkerque • Korvers de Dunkerque • Lieu d'action et d'animation culturelle de Dunkerque • Ligne Arras - Dunkerque • Marathon de Dunkerque • Musée des Beaux-Arts de Dunkerque • Musée portuaire de Dunkerque • Phare de Dunkerque • Place Flandres-Dunkerque (Montpellier) • Quatre jours de Dunkerque • Quatre jours de Dunkerque 2006 • Quatre jours de Dunkerque 2007 • Quatre jours de Dunkerque 2008 • Quatre jours de Dunkerque 2009 • Raffinerie de Dunkerque • Service de remorquage du port de Dunkerque • Siège de Dunkerque • Siège de Dunkerque (1646) • Sport à Dunkerque • Traité de Dunkerque • Transports en commun de Dunkerque • Union sportive du littoral de Dunkerque • École nationale d'application des cadres territoriaux de Dunkerque
Dunkerque (n. pr.)
Ville de : Dunkerque (arrondissement)[Classe...]
Ville de : Nord (département)[ClasseParExt.]
port et ville côtière de France[ClasseParExt...]
Le Littré (1880)
Nom donné aux cabinets, étagères, collections de curiosités.
• Depuis un an, c'est à qui se séparera de ses petits dunkerques ; les chinoiseries émaillent les faubourgs (PH. AUDEBRAND l'Illustration, p. 83, 1re col.)
ÉTYMOLOGIE
À Dunkerque il y avait un quartier affecté à la vente des objets en ivoire et autres curiosités. à Paris existait, à l'angle des rues Menars et Richelieu, une boutique de bibelots à l'enseigne du Petit Dunkerque.
Wikipedia
Dunkerque | |||
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Le drapeau de ville de Dunkerque : « fascé de 6 pièces d'argent et d'azur » |
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Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Nord-Pas-de-Calais | ||
Département | Nord | ||
Arrondissement | Dunkerque | ||
Canton | chef-lieu des cantons de Dunkerque-Est et Dunkerque-Ouest canton de Coudekerque-Branche canton de Grande-Synthe |
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Code commune | 59183 | ||
Code postal | 59140 - 59240 - 59279- 59640 | ||
Maire Mandat en cours |
Michel Delebarre 2008-2014 |
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Intercommunalité | Dunkerque grand littoral | ||
Site web | www.ville-dunkerque.fr | ||
Démographie | |||
Population | 92 923 hab. (2009) | ||
Densité | 2 117 hab./km2 | ||
Aire urbaine | 265 974 hab. () | ||
Gentilé | Dunkerquois(es) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | |||
Altitudes | mini. 0 m — maxi. 17 m | ||
Superficie | 43,89 km2 | ||
Dunkerque (prononciationDuinkerke/Duunkerke en flamand occidental, Dünkirchen en allemand, Dunkirk en anglais) est une commune française de 92 923 habitants (2009), sous-préfecture du département du Nord et de la région Nord-Pas-de-Calais. La ville est baignée par la mer du Nord et plusieurs canaux. Ses habitants sont appelés les Dunkerquois et les Dunkerquoises. La ville et ses alentours ont appartenu au comté de Flandre et ils relèvent de la zone linguistique flamande. L'histoire de la « cité de Jean Bart » est liée à la mer : à l'origine, Dunkerque était un village de pêcheurs construit à l'extrémité ouest d'une île longue et étroite « à la frisonne » comprenant l'abbaye des Dunes de Coxyde (d'où le nom : en ouest-flamand duun-kerke = église des dunes) et allant jusqu'à Oostduinkerke qui était à l'époque au bord d'une anse de l'Yser. Des siècles plus tard, la ville abrita des corsaires dont le célèbre Jean Bart, héros entre autres de la bataille du Texel. De par sa position sur la mer du Nord, Dunkerque a souvent suscité les convoitises, elle fut le théâtre de nombreuses opérations militaires. Demeurée aux mains des alliés durant la Première Guerre mondiale, elle fut sévèrement bombardée par les Allemands conscient du rôle primordial du port. Au cours de la Seconde Guerre mondiale elle fut le théâtre de l'opération Dynamo. Sortie anéantie de cette guerre, la ville doit son salut à l'installation dans son port de l'usine sidérurgique Usinor qui accéléra sa reconstruction et son développement.
De nos jours, Dunkerque est le cœur d'une agglomération de 200 000 habitants. C'est la première plate-forme énergétique du Nord-Pas-de-Calais et l'un des pôles économiques de la région notamment grâce à son port, le troisième de France : trafic minéralier et pétrolier, porte-conteneurs, production d'acier.
Elle est aussi connue pour son carnaval, festivités s'étalant sur une période comprise entre janvier et mars, où les habitants se réunissent dans les rues aux rythmes de la fanfare guidée par le « tambour-major ».
Sommaire
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Dunkerque est la sous-préfecture la plus septentrionale de France, située dans le département du Nord à 70 km au nord-ouest de Lille et à 295 km au nord de Paris. De plus Dunkerque est à moins de 300 km de quatre autres capitales européennes: Amsterdam, Bruxelles, Londres et Luxembourg. La ville est également sur le Méridien de Paris, et depuis 2000 sur la Méridienne Verte. Enfin, Dunkerque est baignée par la mer du Nord, c'est le troisième port de France en matière de tonnage.
Dunkerque appartient à la région naturelle du Blootland, caractérisée par un paysage plat et la présence de nombreux canaux contrôlés (notamment le canal exutoire).
La superficie de la ville est de 43,89 km2, ce qui fait de Dunkerque la ville de plus de 20 000 habitants la plus étendue du Nord-Pas-de-Calais, devant notamment Lille et Calais[1].
Dunkerque se trouve au centre de « wateringues », polders créés par la fermeture au cours du temps du golfe formé par l'Aa. Peu à peu, le sable s'est accumulé dans le golfe et des îles se sont formées. Ce sable vert, très fin, imbibé d'eau, est connu sous le nom de sable pissart[note 1]. Cette couche de sable épaisse de 20 m est recouverte d'un à trois mètres de terre. L'eau qui se trouve dans cette couche de sable a deux provenances distinctes : dans la partie supérieure de la couche se trouve de l'eau douce qui provient de la pluie et de l'eau des canaux, par contre dans sa partie inférieure, il contient de l'eau saumâtre qui résulte de l'infiltration de l'eau de mer.
Dunkerque est situé sur un promontoire de sable et de terre plus élevé que les autres villes du Blootland, par exemple il y a un dénivelé de 1,80 m entre Dunkerque et Bergues. Ceci est dû au fait que la ville est installée en bord de mer, sur les dunes qui empêchent l'eau de mer de rentrer irrémédiablement dans les terres situées sous le niveau de la pleine mer.
Le sol dunkerquois empêche l'érection de bâtiments de grande taille par des procédés standards, mais il permet la culture de nombreuses plantes, fruits et légumes, comme en témoigne l'activité maraîchère de Rosendaël - étymologiquement la « vallée des roses » - au cours de son histoire.
L'espace urbain est extrêmement plat. Hormis les buttes que se trouvent dans le quartier du « Grand Large » et dont la plus orientale est le point culminant de Dunkerque avec 17 mètres, quelques pentes dans le quartier de Malo à proximité de la plage et les dunes, le paysage dunkerquois est nivelé à environ 4 mètres. Ainsi le point culminant des quartiers habités de Dunkerque est situé en plein centre ville à mi-distance entre l'hôtel de ville et la place Jean-Bart.
Le point le plus bas de Dunkerque est situé au niveau de la mer sur la plage. Cependant au moment de la marée haute, le fond du « canal Exutoire » se trouve sous le niveau de la mer, l'écluse Tixier faisant alors barrage à l'eau de mer.
Malo-les-bains est baignée par la Mer du nord, tout comme la « digue du Break » protégeant le port industriel. La géographie du reste de la ville est presque entièrement délimitée par des cours d'eau.
Le canal de Bergues est le canal de plus ancien du Dunkerquois, il a été creusé au XVIe siècle et mis en service en 1634[2], afin de relier la ville de Bergues à l'arrière-port de Dunkerque. Son lit suit un axe globalement sud-nord. Il reçoit les eaux du canal de la Haute-Colme. À son arrivée à Dunkerque, le canal se divise en deux embranchements. La partie ouest du canal de Bergues séparant le « Jeu de Mail » sur sa rive gauche de la Basse-ville sur sa rive droite aboutit dans la partie ouest du « canal de jonction ». La partie est[note 2] sépare la Basse-ville de Coudekerque-Branche sur sa rive droite et aboutit à l'extrémité est du « canal de jonction » au niveau de la zone des « 4 écluses », qui est un « carrefour hydraulique » de Dunkerque.
La construction du canal de Bourbourg a débuté en 1679 et il a été mis en service en 1846[3], sa réalisation est due à la volonté de relier l'Aa au port de Dunkerque. Le lit du canal suit globalement un axe sud-ouest - nord-est avant de se diviser en deux parties au niveau de la ville de Spycker au sud-ouest de Dunkerque. La partie ouest du canal, qui prend la direction du nord, est appelée « dérivation du canal de Bourbourg ». Elle sépare Mardyck sur sa rive gauche de Grande-Synthe et se jette dans le bassin du Port autonome de Dunkerque. La partie est du canal conserve le nom de canal de Bourbourg, elle suit une direction globalement ouest-est avant de bifurquer vers le nord au niveau de Coudekerque-Branche. Elle sépare Petite-Synthe sur sa rive gauche de Armbouts-Cappel, Cappelle-la-Grande et Coudekerque-Branche, elle sépare également sur ses cent derniers mètres le « Jeu de Mail » sur sa rive droite du « Carré de la vieille ». Le canal de Bourbourg se jette à l'extrémité ouest du « canal de jonction ».
Les canaux de Bergues et de Bourbourg accueillant une partie des eaux de l'Aa, Dunkerque constitue l'embouchure orientale du fleuve. De plus le canal de Bourbourg et sa dérivation forment une partie de la liaison Dunkerque-Escaut[4].
Le canal de Furnes a été construit au XVIIe siècle. Il débute au niveau des « 4 écluses » et prend une direction quasiment parallèle à la côte en direction de la Belgique, où, sous le nom de canal Nieuport-Dunkerque, il se jette dans la mer du Nord[5]. Le canal de Furnes accueille une partie des eaux des canaux de Bergues et du « canal de jonction ». Il sépare Rosendaël sur sa rive gauche de Coudekerque-Branche puis Téteghem.
Le canal des Moëres communiquait autrefois avec les canaux de Bergues et de jonction au niveau des « quatre écluses ». Le premier continuait vers le nord afin de se déverser dans la mer du nord via une cunette, le second venant du sud communiquait vers l'est avec le canal de Furnes et le troisième venant de l'ouest communiquait également avec le canal de Furnes. Le carrefour comportait donc quatre écluses, ce qui donna son nom à la zone. Aujourd'hui le canal des Moëres sépare le cimetière sur sa rive droite de Coudekerque-Branche avant de passer sous le canal de Furnes puis de se jeter après pompage dans le « canal exutoire ». L'exutoire a été construit durant l'entre-deux-guerres. Outre les eaux du canal des Moëres, il accueille une grande partie des eaux provenant de la zone des « 4 écluses », c'est-à-dire celles du canal de Bergues et du « canal de jonction ». Il se jette à marée basse dans la mer du Nord au niveau de l'écluse Tixier. À marée haute, l'écluse est fermée et le canal sert de bassin collecteur. En cas de fortes pluies ou de grandes marées, l'évacuation de l'eau est assurée partiellement par des pompes. L'exutoire sépare Dunkerque-Centre sur sa rive gauche, de Rosendaël, les « Glacis » et Malo-les-Bains.
Le canal de Mardyck a été mis en service en 1715, un an après le début des travaux. Il était destiné à fournir un accès à la mer supplémentaire aux eaux du canal de jonction tout en desservant Fort-Mardyck[6]. Il est relié à l'extrémité est de celui-là. Son usage fut cependant très bref puisqu'il ne fut utilisé comme tel que pendant cinq ans. Aujourd'hui, il sépare Petite-Synthe sur sa rive gauche de Saint-Pol-sur-Mer, il est recouvert par la voie express tout le long de cette délimitation, puis serpente sous forme de petits cours d'eau avant de se jeter dans le bassin du port autonome.
Le « canal de jonction » a été construit au début du XVIIIe siècle afin de relier le canal de Bourbourg aux « 4 écluses ». Son lit suit un axe est-ouest. Il sépare la Basse-ville au sud de Dunkerque-Centre au nord.
Le canal de l'île Jeanty, séparant le quartier du même nom de Dunkerque-Centre, permet de relier l'extrémité ouest du canal de jonction au port est. Il fut construit aux environs de 1850[7].
La ville dispose également d'un grand bassin dans le port est. Il est relié à la mer par trois écluses permettant le passage de divers bateaux. Ce bassin est divisé en trois parties. La partie occidentale est le bassin du port autonome de Dunkerque, elle est globalement comprise entre la digue du Braek et Arcelor-Dunkerque et sert à la navigation et à l'amarrage de gros navires. La partie centrale est appelée « Bassin de Freycinet », elle contient six darses pour autant de môles ainsi que des cales sèches. Enfin la partie orientale est destinée à la plaisance, elle contient le bassin de commerce et le bassin de la marine. Le premier sépare la citadelle du centre-ville, le second sépare la citadelle du quartier de la gare.
Enfin le bassin du Grand-Large est directement relié à la mer du Nord, il contient le port de plaisance du Grand-Large et le port de pêche. Il sépare la citadelle des quartiers de la Victoire et du Grand-Large.
Les principaux risques qui pèsent sur Dunkerque sont de deux types.
Le premier risque est le risque industriel. En effet, la ville de Dunkerque compte sur son territoire quatre établissements classés SEVESO II auxquels s'ajoutent neuf autres établissements répartis dans les autres villes de la communauté urbaine. Il y a, entre autres, des raffineries, une aciérie (ArcelorMittal-Dunkerque), une usine de fabrication d'aluminium (Alcan-Aluminium Dunkerque) et des fabricants de polymères plus particulièrement de polyéthylène (Polimeri Europa France). Les risques engendrés par un incident dans l'un de ces établissements sont l'effet de souffle dû à une explosion, la déflagration due à cette même explosion (ainsi que les incendies qu'elle causerait) et le rejet de produits chimiques dans l'environnement (eau ou air)[8]. De plus, compte tenu du fait que ces établissements sont pour la plupart voisins, une explosion dans l'un d'entre eux pourrait entraîner un effet domino.
La ville de Dunkerque est également soumise au risque nucléaire en raison de la centrale nucléaire de Gravelines, qui est située à environ 20 km du centre-ville. Selon l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), un accident ne nécessiterait pas l'évacuation immédiate de la population puisque la totalité de la ville se trouve à plus de 10 km de la centrale[9].
Le climat de la ville est tempéré océanique. Le total des précipitations est beaucoup moins élevé qu'à Brest et il y a en moyenne 118,5 jours avec 1 mm ou plus de pluie[10]. La variation de température entre hiver et été est faible, avec 13,1 °C.
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) |
Neige (j/an) |
Orage (j/an) |
Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Moyenne nationale | 1 973 | 770 | 14 | 22 | 40 |
Dunkerque[11],[12] | 1 900 | 650 | 11 | 11 | 34 |
Paris | 1 630 | 642 | 15 | 19 | 13 |
Nice | 2 668 | 767 | 1 | 31 | 1 |
Strasbourg | 1 633 | 610 | 30 | 29 | 65 |
Brest | 1 492 | 1 109 | 9 | 11 | 74 |
La température minimale à Dunkerque a été atteinte en février 1928, avec -18,0 °C[12], et la température maximale de 38,2 °C le 19 juillet 2006[13].
Mois | jan. | fév. | mar. | avr. | mai | jui. | jui. | aoû. | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,2 | 2,2 | 3,8 | 6,0 | 9,1 | 12,1 | 14,3 | 14,6 | 12,8 | 9,7 | 5,7 | 3,3 | 8,0 |
Température moyenne (°C) | 4,3 | 4,4 | 6,4 | 8,6 | 12,0 | 14,8 | 17,0 | 17,4 | 15,7 | 12,5 | 8,0 | 5,4 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,4 | 6,6 | 8,9 | 11,2 | 14,9 | 17,6 | 19,8 | 20,3 | 18,6 | 15,2 | 10,3 | 7,5 | 13,1 |
Précipitations (mm) | 57,4 | 42,1 | 52,1 | 47,6 | 46,3 | 52,4 | 53,3 | 48,1 | 61,6 | 72,6 | 81,5 | 60,6 | 675,7 |
Nombre de jours d'orage | 0,2 | 0,3 | 0,1 | 0,7 | 1,6 | 1,5 | 1,9 | 1,5 | 1,1 | 0,8 | 0,4 | 0,3 | 10,5 |
Nombre de jours avec grêle | 0,4 | 0,4 | 0,4 | 0,4 | 0,3 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,3 | 0,3 | 0,5 | 3,0 |
Nombre de jours avec neige | 2,9 | 2,7 | 1,8 | 0,8 | 0,1 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,8 | 1,9 | 10,9 |
Nombre de jours avec gel | 7,9 | 7,8 | 3,4 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 4,0 | 12,0 | 28,7 |
Nombre de jours avec brouillard | 4,2 | 3,5 | 3,3 | 2,8 | 2,1 | 2,1 | 1,9 | 1,6 | 2,1 | 2,8 | 3,4 | 4,1 | 33,9 |
Record de froid (°C) (année du record) |
-13,4 (1985) |
-18,0 (1929) |
-7,0 (1929) |
-2,0 (1919) |
-1,0 (1929) |
4,0 (1955) |
6,6 (1954) |
4,0 (1927) |
4,0 (1954) |
-2,4 (1946) |
-8,0 (1921) |
-10,6 (1946) |
-18,0 |
Record de chaleur (°C) (année du record) |
15,0 (1998) |
19,0 (1959) |
24,0 (1923) |
28,4 (1955) |
34,0 (1922) |
33,4 (1917) |
38,2 (2006) |
36,2 (1932) |
33,5 (1926) |
30,0 (1921) |
19,5 (1927) |
16,6 (1977) |
38,3 |
Record de vent (km/h) | 155 | 133 | 133 | 94 | 112 | 86 | 86 | 90 | 94 | 122 | 148 | 122 | 155 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6.4
2.2
57.4
|
6.6
2.2
42.1
|
8.9
3.8
52.1
|
11.2
6.0
47.6
|
14.9
9.1
46.3
|
17.6
12.1
52.4
|
19.8
14.3
53.3
|
20.3
14.6
48.1
|
18.6
12.8
61.6
|
15.2
9.7
72.6
|
10.3
5.7
81.5
|
7.5
3.3
60.6
|
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) |
Le 30 mai 1981, il est tombé 55 mm de pluie, et le 25 janvier 1990, le vent a soufflé à 155 km/h[15].
La ville est composée de plusieurs quartiers : Dunkerque-Centre, Dunkerque-Sud, Malo-les-Bains, Petite-Synthe, Rosendaël, Glacis-Victoire et des communes associées : Fort-Mardyck, Mardyck et Saint-Pol-sur-Mer.
C'est le quartier central de Dunkerque, il contient l'hôtel de ville, la gare, les principaux pôles commerciaux (Pôle et Centre Marine) et plusieurs établissements scolaires. Il abrite également les ports de plaisances. Historiquement, c'est le berceau de la ville.
En janvier 2009, Glacis-Victoire a été détaché de Dunkerque-Centre afin de constituer un quartier à lui tout seul.
Le quartier est situé au sud-ouest du centre-ville. Il en majorité composé d'habitations à loyer modéré. Historiquement, il correspond aux limites des fortifications qui entouraient la ville. Sa superficie est de 1,1 km2 et il abrite 6 724 habitants en 1999.
Le quartier est une station balnéaire depuis plus de 100 ans. Il est réputé pour sa plage « la reine des plages du Nord » longue de 4 kilomètres ainsi que son casino et son palais des congrès : le Kursaal. Le quartier appartient à Dunkerque depuis le 17 décembre 1969, date à laquelle les deux villes ont fusionné. La superficie du quartier est de 3,76 km2 et, en 1999, 16 182 Dunkerquois y vivaient[16].
La « vallée des roses » a fêté ses 150 ans en 2010, ce quartier contient le centre hospitalier et le complexe sportif Stades de Flandres/Stade Tribut. À l'instar de Malo, Rosendaël a fusionné avec Dunkerque le 8 octobre 1971. En 1999, Rosendaël comptait 18 272 habitants, vivant sur une superficie de 3,97 km2[17]
Le quartier le plus étendu de Dunkerque, il contient une zone commerciale et une zone industrielle. La ville a fusionné le même jour que Rosendaël avec Dunkerque. En 1999, les Dunkerquois étaient 16 700 à vivre à Petite-Synthe, répartis sur une superficie de 11,45 km2[18].
La ville de Mardyck est située presque totalement à l'intérieur du Grand port maritime de Dunkerque. Elle est séparée de Dunkerque par la ville de Grande-Synthe. La ville accueille plusieurs établissements industriels (Polimeri Europe, Arcelor Mardyck, etc.). En 1980, la ville de Mardyck s'associe avec Dunkerque. En 2009, la commune compte environ 331 habitants[19].
La commune fut créée en 1877 par détachement de la commune de Petite-Synthe. Elle doit son nom à l'estaminet qui se trouvait à l'entrée de la ville : « le Saint Pol » ainsi baptisé en mémoire du Chevalier de Saint-Pol-Hécourt, compagnon du fameux corsaire dunkerquois Jean Bart. En 1889 on ajouta « sur Mer », cela avant que Dunkerque n'achète en 1912 les terrains situés en bord de mer pour agrandir son port. Le 8 décembre 2010, Saint-Pol-sur-Mer s'associe avec Dunkerque. En 2009, la ville comptait 21 860 habitants[19].
La commune tire son nom du fort construit en 1622 sous la domination espagnole, pour protéger la passe ouest de Dunkerque. En 1662, après la victoire de Turenne lors de la Bataille des Dunes, Louis XIV rachète Dunkerque et le fort de Mardyck aux Anglais. Colbert, ministre de la marine, installe une colonie de marins sur l'emplacement du fort. Le 8 décembre 2010, Fort-Mardyck s'associe avec Dunkerque. En 2009, la ville comptait 3 605 habitants[19].
Dunkerque est à proximité de deux autoroutes, l'A25 de Bergues à Lille, reliée à Dunkerque par la N225, et l'A16/E40 qui relie L'Isle-Adam dans le Val-d'Oise à la frontière avec la Belgique à la hauteur de Bray-Dunes, via Calais, Boulogne-sur-Mer, Abbeville, Amiens et Beauvais. Plusieurs sorties de l'A16 desservent Dunkerque : la sortie 53 dessert Mardyck, la sortie 54 dessert Mardyck et Fort-Mardyck, la sortie 57b dessert Fort-Mardyck, Saint-Pol-sur-Mer et Petite-Synthe, la sortie 58 dessert Petite-Synthe et Saint-Pol-sur-Mer, la sortie 59 dessert Dunkerque-Sud, la sortie 60 dessert Dunkerque-Sud et Dunkerque-Centre, la sortie 62 dessert Dunkerque-Centre, Glacis-Victoire, Rosendaël et Malo-les-Bains enfin, les sorties 63 et 64 desservent Malo-les-Bains et Rosendaël.
L'A25 a été achevée en 1972[20]. Il s'agissait à l'époque de relier Lille au port de Dunkerque alors en plein essor. Quant à l'A16/E40, elle a été mise en service le 15 juin 1993, afin de relier les trois ports du Nord-Pas-de-Calais (Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque) ainsi que le Tunnel sous la Manche[21].
Dunkerque est également sur le trajet de plusieurs routes nationales : l'ex-N1 relie Paris à Bray-Dunes via Amiens, Montreuil-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer et Calais (La N1 est rebaptisée, en 2005, D601 dans le département du Nord et cela depuis que sa gestion a été rétrocédée par l'État au département), la N225 joint l'A16 à l'A25 et l'ex-N353 relie Fort-Mardyck à Dunkerque (la N353 a été absorbée par la N225 puis nommée, en 2005, D625 suite au transfert de la gestion d'une partie de la N225, dont l'ex-N353, au département du Nord).
Des liaisons ferroviaires directes sont assurées au départ du centre-ville à destination de Paris (à 1 h 35 min ou 2 h en TGV, selon les liaisons), Lille (à 35 minutes en TERGV), Arras et Calais (trois liaisons par jour, sauf les dimanches et fêtes).
La gare de Dunkerque est la première gare de marchandises de France avec un trafic annuel d'environ 12 millions de tonnes[22].
Bien que le potentiel existe, la liaison ferroviaire Dunkerque-La Panne-Gand n'est aujourd'hui plus utilisée. Les lignes de bus numéros 2 et 3 de DK'Bus Marine assurent cependant encore le transport de passagers entre Dunkerque et la Belgique.
Au cours de la décennie 1990, il existait une liaison maritime entre Dunkerque-Centre et Douvres, mais celle-ci n'étant pas assez rentable elle a été arrêtée. Il existe, cependant, encore une liaison maritime avec Douvres, mais celle-ci se trouve dans le Port-Est à Loon-Plage. Elle est confiée à la société NorfolkLine.
Le canal Dunkerque-Escaut, qui est à grand gabarit, relie Dunkerque à Valenciennes et prochainement au futur canal Seine-Nord Europe.
Les aéroports les plus proches de Dunkerque sont l'aéroport de Lille - Lesquin (situé à 89 km de la ville) qui assure des liaisons avec des villes françaises, d'Europe et d'Afrique francophone et l'aéroport de Bruxelles à 155 km pour les liaisons internationales.
L'aéroport de Calais-Dunkerque, situé à Marck, dessert à la fois Dunkerque et Calais. L'aérodrome des Moëres dessert également Dunkerque, tous deux sont des aérodromes de tourisme.
La ville de Dunkerque et son agglomération (Dunkerque grand littoral), sont desservies par la société Société des Transports de Dunkerque et Extensions (STDE) qui exploite neuf lignes régulières et des lignes de service à la demande. Elle transporte un peu plus de 15 millions de voyageurs annuels, parcourant un peu moins de sept millions de kilomètres annuels[23]. Le trajet des lignes dépend de l'heure et de la période (scolaire ou vacances/férié). Toutes les lignes hormis le 9, passent par la gare de Dunkerque. Une ligne 10 (navette plage) existe également pendant les mois de juillet et août qui fait le trajet de la ligne 3 entre la gare et l'arrêt Malo plage.
Un projet d'une ligne de TCSP Est/Ouest est à l'étude, un BHNS ou un tramway métrique version économique sur 13 km reliant de Grande Synthe à Leffrinckoucke en passant par le centre sur une ligne de bus entièrement en site propre (protégé de la circulation routière)[24]. Résultat de l'étude connu avant fin 2012, début des travaux courant 2013-2014
Les armes actuelles de la ville se blasonnent ainsi :
Le drapeau de Dunkerque est argent fascé d'azur, c'est-à-dire sur un fond blanc se trouvent trois bandes bleues, la bande la plus basse étant bleue. L'histoire de ce drapeau est peu connue : sous la domination espagnole, la marine dunkerquoise a un pavillon qui lui est propre. En 1662, alors que Dunkerque devient définitivement française, le roi Louis XIV flatte les corsaires dunkerquois en leur offrant un pavillon particulier afin de favoriser la course sur mer. Délivré le 24 juin 1684, il est alors blanc chargé d'une croix bleue en son centre[note 5]. Durant le siècle suivant, les Dunkerquois conservent deux pavillons : le premier bleu et blanc, et le second qui est une croix rouge sur fond blanc. Le 8 décembre 1817, le drapeau de Dunkerque est remplacé par décret officiel par le pavillon de Cherbourg, qui est blanc orné de deux bandes bleues. Au fil des temps, le drapeau porte une bande en plus et devient celui que l'on connaît aujourd'hui[26].
Drapeau offert par Louis XIV en 1684 aux corsaires dunkerquois.
drapeau de la Ville de Dunkerque en 1817.
La citation « Dunkerque a bien mérité de la Patrie » récompense l'héroïsme des habitants de la ville lors du siège de Dunkerque en 1793. Quant aux médailles, elles sont de gauche à droite sur le blason :
L'histoire de Dunkerque commence il y a plus d'un millénaire lorsque des pêcheurs décident de s'installer sur des bancs de sable. La future ville est alors un bourg sans nom. Quelques décennies avant l'an 1000, on installe une église afin d'évangéliser le hameau de pêcheurs, dès lors le hameau est appelé Duinkerk ( « L'église des dunes » en flamand occidental[28]) qui devient Dunkerque en français au fil des siècles. En 960, Baudoin III construit une première muraille autour du hameau devenu une « bourgade » car la ville connaît les premières invasions de son histoire. Au cours du XIIe siècle, la ville obtient le statut de « ville nouvelle ».
Le 20 août 1297, Dunkerque devient française pour la première fois de son histoire. Cinq ans plus tard, elle redevient flamande. À cette époque, la ville dispose déjà d'un « corps échevinal » (l'ancêtre du conseil municipal), composé d'un mayeur et de neuf échevins.
Le 13 juillet 1338 éclate la guerre de Cent Ans, Louis de Nevers reste fidèle au trône de France, et décrète donc l'arrêt du commerce avec l'Angleterre[a 1]. Les villes flamandes, y compris Dunkerque, vivant du commerce avec les Anglais, se soulèvent alors contre le comte de Flandre[a 2]. La Flandre ralliée à l'Angleterre, les bateaux accostent à Dunkerque, le port prend l'importance jour après jour.
En 1395, Robert de Bar autorise la construction d'une nouvelle muraille autour de Dunkerque. La seule trace qui nous reste aujourd'hui est le Leughenaer[a 3]. Au milieu du XVe siècle, les Dunkerquois construisent un amer, c'est la naissance de l'actuel Beffroi[a 4]. Dix ans après, l'église Saint-Éloi l'utilise comme clocher[a 4]. La ville de Dunkerque est, à cette époque, entièrement tournée vers la mer et le commerce, la ville hérite des traditions festives des gens de la mer et des Flamands, c'est d'ailleurs à cette époque que nait l'ancêtre du carnaval de Dunkerque.
En 1520, Charles Quint est reçu triomphalement dans la ville en tant que trente-et-unième comte de Flandre[a 5]. Dunkerque est impliquée dans la guerre que le Habsbourg mène contre le roi de France, François Ier. En représailles, les pêcheurs dunkerquois sont attaqués par les corsaires français[a 6]. Le magistrat de Dunkerque prend la décision d'armer des bateaux en course[29] afin de protéger ses bateaux de pêche[a 7].
Dunkerque connut également des chambres de rhétorique, abolies en mai 1584 par le duc de Parme ; de celles-ci, celle des Carsonniers fut reconstituée plus tard et donna naissance à, du moins, un illustre représentant : Michel de Swaen[30].
Le 25 mai 1658, le maréchal Turenne fait le siège de la ville. Dix-neuf jours plus tard, le 14 juin 1658, une coalition franco-anglaise menée par Turenne et Lockhart attaque la ville, c'est la bataille des Dunes[a 8]. Le 25 juin 1658 est une date symbolique de l'histoire de la ville, soumise à de multiples convoitises. Au cours de la « folle journée », la ville est espagnole le matin, française au cours de la journée et enfin anglaise le soir.
Le 27 octobre 1662, Dunkerque devient définitivement française. Le 2 décembre, le Roi Soleil fait une entrée triomphale dans Dunkerque. Vauban entreprend alors de fortifier la ville et développe son port, qui devient le plus grand port de guerre du royaume[a 9].
Dès 1670, Louis XIV encourage la course à Dunkerque. C'est à cette époque que Dunkerque va connaître le plus célèbre de ses corsaires : Jean Bart. Le 29 juin 1694, celui-ci sauve la France de la famine lors de la bataille du Texel[a 10].
En 1700 apparaît à Dunkerque la chambre de commerce qui fait prospérer les commerçants, la ville est alors une puissante place commerciale. Grâce aux fortifications de Vauban et à ses corsaires, la ville est imprenable par la mer.
Au XVIIIe siècle, le port de Dunkerque est une des plaques tournantes de la fraude avec les Anglais (smogglage), associé à Boulogne-sur-mer. Les contrebandiers viennent alors, par centaines, chercher des alcools et des produits de luxe. Le smogglage perdure jusqu'à la Révolution française, pour être ensuite mis en veille avec la guerre maritime contre l'Angleterre[31].
À la fin de la guerre de Sept Ans, la ville et son port furent le lieu de garnison d'une unité de soldats de marine, l'éphémère Régiment des Étrangers de Dunkerque.
Au cours de l'hiver 1788-1789, l'hiver est rude, les bateaux ne peuvent débarquer dans le port, la ville est alors affamée et la révolte monte. La ville se prépare à la guerre après la déclaration de guerre de l'Autriche. Le 23 août 1793, Frederick, duc d'York et Albany assiège la ville. Le 8 septembre, le général Jean Nicolas Houchard arrive à Dunkerque et libère la ville après la victoire lors de la bataille d'Hondschoote, Dunkerque reste française[a 11].
Le 4 frimaire de l'an II (soit le 24 novembre 1793), Dunkerque adopte l'abolition de tous les cultes, Dunkerque signifiant « église des dunes » est renommée Dune libre[a 12].
En 1838, on construit le phare à l'entrée ouest du port, et des bateaux-feux balisent les bancs de sable[a 13].
Au cours du XIXe siècle, plusieurs personnages marquent l'histoire de la ville : Jean-Baptiste Trystram[a 14] contribue à l'essor du port qui est tant un port de marchandise qu'un port de pêche, à la morue notamment, Gaspard Malo achète des terrains à l'est de Dunkerque, il y construit une station balnéaire qui deviendra Malo-les-Bains, cette station balnéaire attire permet l'essor commercial de Dunkerque.
La voie ferrée arrive à Dunkerque en 1838, ce qui contribue très fortement au développement du port de Dunkerque, ainsi qu'à celle de la ville et de ses voisines, qui forme rapidement une agglomération[32].
Dans le cadre du Plan Freycinet, on construit à Dunkerque des darses. Quelques années avant 1900, on fait construire l'hôtel de ville actuel, sur son fronton figure Louis XIV entouré des Dunkerquois célèbres[a 15].
La ville se dote en 1896 d'un réseau de tramway, dont la dernière ligne fermera en 1952
Le 1er août 1914 à 18h00, les cloches du beffroi sonnent le tocsin, la France vient de rentrer en guerre. Le 2 août 1914, Dunkerque est déclarée en état de siège suite à l'invasion de la Belgique par l'Allemagne. Le général Bidon, commandant du camp retranché ordonne l'inondation des polders[a 16]. Grâce à la victoire alliée lors de la bataille de l'Yser, la ville reste française. Les Allemands ne réussissant pas à prendre la ville, Dunkerque est bombardée plusieurs fois par des zeppelins. La ville joue son rôle à l'arrière du front : son port sert de poste de ravitaillement, les chantiers navals lancent des cargos[a 17], les établissements encore debout accueillent les blessés. La ville reçoit plusieurs distinctions à la fin de la guerre pour le comportement de ses habitants au cours de la Grande guerre.
En mai 1940, les forces franco-britanniques, prises en étau, sont obligées de battre en retraite vers Dunkerque. Commence alors la bataille de Dunkerque, les alliés tentent de tenir la « poche de Dunkerque » le temps nécessaire à l'évacuation des forces alliées par la mer au cours de l'opération Dynamo. Cette évacuation permet de soustraire 400 000 soldats aux mains nazies. La ville fut bombardée par l'aviation allemande pendant cette bataille. Quelques années plus tard, elle sera à nouveau bombardée, cette fois par la Royal Air Force, lors de la libération. La garnison allemande, commandée par l'amiral Frisius, a transformé la ville en « place forte ». Malgré le siège de la ville par le général Liska, les unités allemandes capitulent le 9 mai 1945, le lendemain de la Victoire.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la ville est détruite à plus de 70 %. Le port est totalement détruit, les habitants restant habitent dans des chalets. Théodore Leveau et Jean Niermans entreprennent la reconstruction de la ville.
En 1957, l'installation dans le port reconstruit de l'usine Usinor accélère la reconstruction de la ville. Suite à son ouverture en 1963, l'agglomération passe très rapidement de 70 000 à 200 000 habitants.
Le 21 octobre 1968, la création de la communauté urbaine de Dunkerque (CUD) peu après celle du Grand port maritime de Dunkerque, permet à l'agglomération et particulièrement à Dunkerque d'acquérir un poids économique important.
En 1970, la commune fusionne avec la station balnéaire de Malo-les-Bains, afin de profiter de l'attrait économique de celle-ci. De son côté, la station balnéaire souhaite profiter des infrastructures (transport en commun, gestion des déchets,...) de la ville voisine. Dunkerque fera de même en 1972 avec Petite-Synthe et Rosendaël. En 1980, la ville s'associe avec Mardyck afin d'agrandir son port. Elle perd la même année le quartier petit-synthois de l'Albeck qui intègre la ville de Grande-Synthe suite à un référendum local.
En 1989, à la suite de la fermeture des chantiers navals, la ville et le CUD décident de retourner la ville sur son port et d'urbaniser les friches industrielles : c'est le projet Neptune.
La première phase de ce projet consiste en la rénovation des places de la ville et des axes de communications, en l'installation de l'université du Littoral et en l'augmentation de l'offre commerciale par la construction de complexes commerciaux (notamment le Pôle marine et le Centre Marine).
En 2003, un projet de fusion avec Saint-Pol-sur-Mer est discuté entre les administrations des deux villes. Le 19 décembre 2003, les conseils municipaux de Dunkerque et de Saint-Pol-sur-Mer ont délibéré en faveur d'une fusion-association qui créerait une nouvelle entité de94 187 habitants. Le préfet a exigé un référendum auprès de la population, bien que cette procédure ne soit pas encore obligatoire (elle l'est devenue depuis le 1er janvier 2005). La consultation a eu lieu le 5 décembre 2004, cette fois dans trois communes, Dunkerque, Saint-Pol-sur-Mer et Fort-Mardyck. Bien que le oui ait recueilli 54 % des suffrages exprimés, il n'a pas obtenu 25 % des inscrits comme la loi le demande, et le préfet a donc refusé la fusion[33].
Commencée en 2005, la seconde phase se concentre sur la friche des chantiers navals. Elle consiste en son urbanisation afin de créer le quartier du « Grand Large ». On y construit des logements (1000 logements à terme), une patinoire, une maison de quartiers, un gymnase et le Fonds régional d'art contemporain. 235 logements sont construits en janvier 2011. Le projet a reçu une mention spéciale des équerres d'argent - prix d'architecture du Moniteur 2010[34].
Le projet Cœur d'Agglo vise lui à créer 30 000 m2 de surface commerciale et 1 500 logements. Ce projet a pour but de densifier l'offre commerciale et de logements du centre ville. Le tout doit être fini pour 2020-25.
En 2010, suite à la décision du Conseil d'État d'annuler l'arrêté du préfet, le projet de fusion est de nouveau à l'ordre du jour[35]. Le 7 décembre 2010, le préfet ayant autorisé les conseils municipaux à de nouveau statuer sur le sort du projet, les 3 conseils municipaux votent une nouvelle fois en faveur de la fusion-association. Le lendemain, le préfet ayant pris acte de la volonté des conseils municipaux, il accepte la fusion qui prend effet le 9 décembre 2010[36].
Dunkerque est l'une des sous-préfectures du Nord, le sous-préfet Jérôme Gutton[37] administre l'arrondissement de Dunkerque qui compte 379 439 personnes pour une superficie de 1 443 km2. L'arrondissement de Dunkerque regroupe notamment les villes de Bergues, Bailleul et Hazebrouck. Dunkerque est une sous-préfecture depuis 1803, date à laquelle elle a été déplacée de Bergues. L'actuel arrondissement est la réunion de l'arrondissement de Dunkerque et de celui d'Hazebrouck, ce dernier fusionne en 1926 avec l'arrondissement de Dunkerque pour donner l'arrondissement que l'on connaît aujourd'hui. Le territoire administré par Dunkerque correspond à l'ancien Westhoek français.
Dunkerque est également le centre de la Communauté urbaine de Dunkerque appelée Dunkerque Grand Littoral. Celle-ci fut créée par décret ministériel, le 21 janvier 1968, ce fut la première communauté urbaine volontaire de France. La CUD regroupe 198 748 habitants (55 % de la population de l'arrondissement) repartis sur une surface de 264 km2.
La communauté urbaine se compose de 17 communes allant de la frontière belge (Bray-Dunes) au Pas-de-Calais (Gravelines, Bourbourg, Saint-Georges-sur-l'Aa et Grand-Fort-Philippe). La CUD a connu seulement deux président depuis sa création, Albert Denvers jusqu'en 1995 puis Michel Delebarre jusqu'à aujourd'hui.
À noter que la CUD ayant été créée en 1968, elle n'est pas concernée par la loi Chevènement qui fixe le seuil de population minimal pour une communauté urbaine à 500 000 habitants.
Dunkerque est divisée en quatre cantons, mais n'est le chef-lieu que de deux d'entre eux :
Dunkerque est une ville « fidèle » à son maire, à titre d'exemple, elle n'a connu que neuf premiers magistrats au XXe siècle, ce qui fait une moyenne d'un maire tous les onze ans. Claude Prouvoyeur étant resté à la tête de la ville presque vingt-quatre ans.
Lors des dernières élections municipales, Dunkerque a élu son maire dès le premier tour, en effet Michel Delebarre a recueilli 57,54 % des suffrages, devant Jacqueline Gabant (UMP) avec 18,63 %, Philippe Eymery (extrême droite) avec 11,01 %, Pierre Yana (MoDem) avec 7,72 % et Jacques Volant (LO) avec 5,10 %. L'abstention était de 39,46 %[40].
Cependant, la fusion avec les villes de Saint-Pol-sur-Mer et Fort-Mardyck entraîne une modification du conseil municipal. En effet à partir du 1er janvier 2011, le conseil municipal du « Grand Dunkerque » est composé des 3 conseils municipaux, soit un total de 74 conseillers municipaux.
Le conseil municipal est donc :
Groupe | Tête de liste | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|
Parti socialiste et MRC | Michel Delebarre | 65 | majorité | ||
Union pour un mouvement populaire | Jacqueline Gabant | 4 | opposition | ||
extrême droite | Philippe Eymery | 2 | opposition | ||
MoDem | Pierre Yana | 2 | opposition | ||
Lutte ouvrière | Jacques Volant | 1 | opposition |
La ville a suivi la moyenne nationale en donnant 52,30 % (53,06 % au niveau national) des voix à Nicolas Sarkozy contre 47,70 % (46,94 %) pour Ségolène Royal, l'abstention étant de 16,73 % (16,03 %)[41].
Dunkerque à l'image de la France, a massivement voté pour Jacques Chirac en lui attribuant 79,16 % (82,21 %) de ses voix, et donc 20,84 % (17,79 %) pour Jean-Marie Le Pen, l'abstention ayant été de 22,93 % (20,29 %)[42]. À noter que Lionel Jospin recueille au premier tour 17,54 %, Jean-Marie Le Pen obtient 19,49 % et Jacques Chirac est accrédité de 18,12 % des voix. L'abstention étant de 29,22 %[43].
Au cours du 1er tour du 14 mars, les électeurs dunkerquois ont privilégié la liste socialiste de Daniel Percheron à hauteur de 34,29 %, suivie par celle de la majorité présidentielle de Valérie Létard qui a obtenu 19.44 % des suffrages, puis celle de la frontiste Marine Le Pen soutenue par 17,74 % des électeurs, enfin Jean-François Caron d'Europe Écologie est la dernière tête de liste à obtenir plus de 10 %, sa liste obtient 12,51 % des voix.
Au soir du deuxième tour, le président sortant Daniel Percheron est réélu président de la région, sa liste-fusion des listes socialiste, écologique et de celle du « Front de gauche » a obtenu 53,58 %, Valérie Létard recueille 25,82 % enfin Marine Le Pen est soutenue par 20,59 % des électeurs[44].
La partie « solidarité » concerne le CCAS et l'ADUGES[note 6], les « services fonctionnels » concernent la gestion du personnel, les assurances et l'informatique, la section « proximité » les quartiers et la police municipale, enfin la section « service à la population » regroupe l'éducation, la culture, le sport et les animations.
En 2008, sur les 40 614 foyers fiscaux dunkerquois, 19 578 ont payé l'impôt sur le revenu, soit 48,2 % des foyers[46]. À Saint-Pol-sur-Mer, ce taux descendait à 37 1 % avec 4 453 foyers fiscaux imposables sur les 12 016 foyers fiscaux[47]. Enfin à Fort-Mardyck, les 919 foyers fiscaux imposables représentaient 49 2 % des 1 868 foyers fiscaux de l'ancienne ville[48]. Au cumulé, la ville de Dunkerque et ses communes associées comptaient en 2008, 24 950 foyers fiscaux imposables sur les 54 498 foyers fiscaux qu'elles comptent, soit 45 8 %. Dans le Nord-Pas-de-Calais, sur les 2 133 125 foyers fiscaux, 988 830 le payaient soit 46,5 %. On peut donc en conclure que le nombre de Dunkerquois imposables est dans les mêmes proportions qu'au niveau régional.
Les taux d'imposition de Dunkerque varient peu au cours des années, notamment en raison du fait que cela pourrait créer un déséquilibre au niveau de la communauté urbaine.
Les impôts directs dunkerquois | ||||||
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Taxe d'habitation | Taxe foncier bati | Taxe foncier non bati | ||||
Dunkerque | 29,46 % | 28,06 % | 82,98 % | |||
Nord | 9,49 % | 9,52 % | 28,61 % | |||
Nord-Pas-de-Calais | - | 3,83 % | 13,00 % | |||
Sources des données : Dunkerque en chiffre 2008[49] |
Dunkerque dispose d'un palais de justice, sa construction a débuté en 1858 et il a été inauguré en 1864. Il abritait alors les tribunaux civils, de commerce et de paix. Aujourd'hui il fait fonction de tribunal de commerce, d'instance et de grande instance[50].
En février 1997 le tribunal reçut les plaintes de quatre victimes de l'amiante[51], sept ans plus tard la Cour de cassation conclut à un non-lieu. Mais les « veuves de l'amiante » n'abandonnèrent pas pour autant : toutes les semaines, une centaine de veuves défilèrent devant le palais de Justice. Leur acharnement porta ses fruits : en 2008, deux anciens patrons des chantiers navals[note 7] ont été condamnés pour « homicide, blessure involontaire et non-assistance à personne en danger[52] ».
Le tribunal de Dunkerque n'est pas remis en cause par la réforme de la carte judiciaire de l'ex-garde des sceaux Rachida Dati[53], donc la ville gardera quoi qu'il arrive son tribunal d'instance, de grande instance et de commerce. Celui-ci sert également de tribunal pour enfants.
La ville dispose également d'un conseil de prud'hommes situé dans le quartier de Soubise à Dunkerque-Centre, non loin du palais de justice.
Les autres juridictions dont dépend la ville ne sont pas basées sur place mais dans d'autres villes du département. Ainsi Dunkerque dépend du tribunal administratif de Lille, de la Cour d'appel de Douai et de la Cour administrative d'appel de cette même ville.
Le taux de violence à Dunkerque est de 3,88 faits pour 1000 habitants, ce qui est inférieur à la moyenne nationale, qui se monte à 5,93 faits pour 1000 habitants[54].
La collecte des déchets à Dunkerque est confiée à la communauté urbaine de Dunkerque. Celle-ci a été la première collectivité (en 1989) à instaurer le tri collectif[55] à l'aide d'une poubelle bleue destinée à recueillir les déchets recyclables. Elle construit également un centre de tri des déchets « TriSelec » dans la zone industrielle de Petite-Synthe et quatre déchèteries sur le territoire de la communauté. 29 % des déchets sont alors valorisés par le recyclage[55]. En 2000, la CUD installe des poubelles vertes destinées aux déchets fermentescibles (déchets de jardins et d'alimentation). Cinq ans plus tard, ces déchets sont valorisés par le Centre de Valorisation Organique (CVO) qui les recycle en engrais. De 29 % on passe à 36 % de déchets valorisés[55], ici par fermentation. Enfin en 2008 est ouvert le Centre de Valorisation Énergétique (CVE), qui gère les déchets issus de la poubelle marron (contenant tout ce qui ne peut pas aller dans les autres poubelles) ainsi que les refus de TriSelec et du CVO[55]. Les ordures sont chauffées et transformées par exemple en mâchefer, quant aux fumées, elles servent à faire fonctionner un alternateur qui fournit de l'électricité, puis elles sont traitées pour éviter la pollution[55].
Le centre de tri gère 26 000 tonnes de déchets par an, le CVO en gère 14 000 tonnes et le CVE 79 000 tonnes, soit au total 89 % des déchets valorisés[55].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Dunkerque depuis 1793. D’après le recensement Insee publié en 2011 pour les populations de 2009, Dunkerque compte 92 923 habitants (soit une augmentation de 31 % par rapport à 1999). Cela s'explique par la fusion en décembre 2010 avec les communes de Saint-Pol-sur-Mer et Fort-Mardyck.
La commune occupe le 43e rang au niveau national, alors qu'elle était au 62e en 1999.
Dunkerque est au centre d'une aire urbaine, qui regroupe 56 communes (4 dans le Pas-de-Calais, le reste dans le Nord) abritant 265 974 habitants, ce qui fait de l'aire urbaine de Dunkerque la 34e aire urbaine de France.
Sur la courbe de démographie, on peut constater que Dunkerque a payé un lourd tribut lors de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) divisant le nombre de Dunkerquois par deux, outre les départs des habitants désireux de se réfugier plus au sud, ce nombre est lié aux nombreux morts lors de l'Opération Dynamo où la ville fut bombardée par la Luftwaffe, puis dans les années qui suivirent par les avions de la Royal Air Force.
Le premier creux correspond à la Révolution, on note cependant que la Terreur fut relativement peu sanglante.
Hormis un creux au milieu de la Monarchie de Juillet (1830-1848), la population dunkerquoise croit linéairement jusqu'au début du XXe siècle, passant de 23 000 habitants environ à un peu moins de 40 000.
La Première Guerre mondiale fut beaucoup moins mortelle pour la population dunkerquoise que la Seconde, malgré les bombardements de la ville par l'armée allemande. Durant l'entre-deux-guerres, le nombre de Dunkerquois continue de baisser, la ville étant en partie détruite, la population a peine à y habiter.
La première grande augmentation de l'après Seconde Guerre mondiale, du sortir de la guerre jusqu'au milieu des années 1960, est due au phénomène du baby boom. Il convient d'ajouter également le nombre d'habitants de retour à Dunkerque après la guerre. Le nombre de Dunkerquois triple presque passant de 10 000 à 27 000. On constate que le nombre de morts dus à la guerre et celui des naissances dues au baby boom et des retours dans la ville sont à peu près équivalents.
La seconde augmentation, qui est de loin la plus importante puisque la ville passe de 27 500 âmes à 74 000 (soit 2,5 fois plus), est due à l'absorption de plusieurs communes voisines : Malo-les-Bains en 1970, puis Petite-Synthe et Rosendaël en 1972 (respectivement 15 223, 12 044 et 19 591 habitants en 1968, soit près de 47 000 au total), villes ayant profité de l'installation d'Usinor pour se développer.
Enfin, la dernière augmentation est due à l'association avec Saint-Pol-sur-Mer et Fort-Mardyck, le 1er janvier 2011.
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (18,2 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
Données des foyers dunkerquois | ||||||
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Ménages de : | 1 personne | 2 personnes | 3 personnes | 4 personnes | 5 personnes | 6 personnes ou + |
Dunkerque | 33,6 % | 30,9 % | 14,8 % | 12,1 % | 5,8 % | 2,8 % |
France | 31 % | 31,1 % | 16,2 % | 13,8 % | 5,5 % | 2,4 % |
Nombres de voitures par ménage : |
aucune | une | deux ou plus | |||
Dunkerque | 26,4 % | 53,3 % | 20,3 % | |||
France | 20,9 % | 48,8 % | 30,3 % | |||
Sources des données : INSEE[63][64] |
L'économie de Dunkerque profite de la position de la ville. Elle est en effet située à moins de 300 kilomètres de cinq capitales : Londres, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Luxembourg.
L'agglomération dunkerquoise fait partie de la Chambre de commerce et d'industrie Côte d'Opale.
Elle accueille également le siège d'une des quatre délégations de l'Institut National Spécialisé d'Etudes Territoriales (INSET) qui assure la formation de cadres territoriaux dans le cadre des missions du CNFPT.
nom | nombre d'employés | nom | nombre d'employés | |||
---|---|---|---|---|---|---|
1 | ArcelorMittal Dunkerque | 3 920 | 15 | DK'Bus Marine | 292 | |
2 | Centrale nucléaire (Gravelines) | 1 635 | 16 | Cegelec Nord et Est | 272 | |
3 | ArcelorMittal Mardyck | 845 | 17 | Tarlin (Gravelines) | 268 | |
4 | Ascometal (Leffrinckoucke) | 788 | 18 | Carrefour | 266 | |
5 | Auchan (Grande-Synthe) | 678 | 19 | SRD | 254 | |
6 | Aluminium Dunkerque Alcan6 | 646 | 20 | AMEC SPIE | 250 | |
7 | AstraZeneca | 642 | 21 | Adecco | 250 | |
8 | GTS Industries (Grande-Synthe) | 630 | 22 | Ball Packaging Europe (Bierne) | 242 | |
9 | TIM SA (Quaedypre) | 600 | 23 | Lesieur (Cappelle-la-Grande) | 234 | |
10 | POLIMERI Europa | 470 | 24 | Valdunes (Leffrinckoucke) | 230 | |
11 | Total raffinerie des Flandres | 350 | 25 | Multiserv (Grande-Synthe) | 219 | |
12 | Cora (Coudekerque-Branche) | 349 | 26 | Clinique Villette | 204 | |
13 | Coca-Cola production (Socx) | 311 | 27 | Europipe (Grande-Synthe) | 200 | |
14 | Adecco Tertiaire | 309 | 28 | Gleser | 200 | |
Sources des données : Dunkerque en chiffre 2008[65] |
Tertiaire | Industrie | Construction | Agriculture | |
---|---|---|---|---|
Dunkerque | 77,8 % | 16,5 % | 5,2 % | 0,5 % |
% de Femme | 54,1 % | 18,4 % | 8,6 % | 30,2 % |
Moyenne nationale | 71,5 % | 18,3 % | 6,1 % | 4,1 % |
Agriculteurs exploitant |
Artisans, commerçants et chefs d'entreprise |
Cadres, professions intellectuelles |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Répartition | 0,2 % | 4,6 % | 14,7 % | 28,4 % | 28,5 % | 23,6 % |
Part des moins de 25 ans |
évolution entre 2006 et 2007 |
Part de femmes | évolution entre 2006 et 2007 |
Part de chômeur longue durée |
évolution entre 2006 et 2007 |
Total demandeur d'emploi |
évolution entre 2006 et 2007 |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Dunkerque | 27,2 % | -6,8 % | 46,6 % | -2,7 % | 31,0 % | -10,4 % | 10 896 10,6 % | -5,7 % |
Nord-Pas-de-Calais | 26,4 % | -9,8 % | 43,7 % | -7,2 % | 31,9 % | -17,5 % | 171 067 10,6 % | -8,0 % |
France | 16,6 % | -11,6 % | 48,4 % | -9,1 % | 25,9 % | -20,7 % | 1 947 987 7,5 % | -9,4 % |
Le Grand port maritime de Dunkerque (GPMD) est un établissement public de l'État financièrement autonome et ayant la personnalité civile, l'établissement est dirigé par un directoire de 3 personnes[69]. Le port de Dunkerque présente un des revirements de tendance les plus remarqués du monde portuaire français. Transformé dans les années 1960-70 (extension vers l’ouest de 17 km) et plus récemment socialement et économiquement, le grand port maritime a vécu des années 1990 difficiles. Il a réussi un repositionnement vers des marchandises à plus forte valeur ajoutée (conteneurs, rouliers, produits frais) notamment en gagnant la confiance de grands opérateurs. De longue date port industriel, Dunkerque cherche aujourd’hui à cultiver sa place dans les réseaux logistiques internationaux et européens.
Depuis plusieurs années, le port autonome de Dunkerque fait preuve d’initiative dans ses secteurs d’activités : partenariat public/privé dans certains terminaux, engagement dans le trafic d'apport et le trafic fluvial. Comme les autres ports européens, le port de Dunkerque se doit de conforter ses trafics, extrêmement industriels, et simultanément de développer des marchés stratégiques et porteurs. La conteneurisation, la logistique, l’automobile, le roulier transmanche, et peut être demain les autoroutes de la mer représentent autant de marchés potentiels pour le GPMD.
La ville compte au total 45 écoles maternelles, 36 écoles primaires, 11 collèges et 13 lycées. Sur l'ensemble de ces établissements, il y a 6 maternelles, 6 primaires, 2 collèges et 4 lycées qui sont privés. Ces établissements sont intégrés à l'académie de Lille.
Parmi les lycées dunkerquois, deux possèdent des classes préparatoires : le lycée Jean Bart (PC*, MP, PSI, PCSI, MPSI et HEC ) et le lycée de l'Europe ( PTSI, PT)
Dunkerque est le siège principal et, avec Calais, Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer, l'un des sites de l'Université du Littoral-Côte d'Opale (ULCO) regroupant plus de 11 000 étudiants.
L'Université du Littoral est établie sur plusieurs sites à Dunkerque-Centre, elle accueille à elle seule près de 5 000 étudiants :
Niveau | Sans diplôme ou CEP |
Brevet BEPC |
CAP ou BEP |
Bac | Bac+2 | Supérieur |
---|---|---|---|---|---|---|
Dunkerque[76] | 31.8 % | 7,1 % | 23,3 % | 15,5 % | 11,1 % |
11,2 % |
Moyenne nationale[77] | 30,7 % | 6,4 % | 23,8 % | 15,6 % | 11,3 % | 12,2 % |
Le centre hospitalier de Dunkerque ou CHD a été créé dans les années 1970 sous le mandat de Claude Prouvoyeur à Rosendaël. Le CHD a une capacité de 1 036 lits dont 307 en médecine, 135 en chirurgie, 114 en gynéco-obstétrique, 240 pour les longs séjours, 240 pour l'hébergement[78]. Les accouchements ne se déroulent pas au CHD mais depuis le 1er juin 2009 à la polyclinique de Grande-Synthe[79] ou à la clinique Villette non loin du CHD. Les urgences ne se trouvent plus, depuis 2006, dans le bâtiment en lui-même, mais juste à côté. Le centre compte 8 étages, le premier étage comporte l'accueil et l'administration, le second la cardiologie et la chirurgie, le quatrième la gastroentérologie, le huitième la néonatalogie, les 8 étages regroupent en tout 34 services[80]. À partir du 3 juin 2009, le CHD accueille également le pôle de chirurgie précédemment à la polyclinique de Grande-Synthe. Pour les cas les plus graves, le CHD dispose d'un héliport sur le toit des urgences permettant à un hélicoptère d'emporter les malades au CHRU de Lille.
Indice de la qualité de l'air | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | Moy |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
nombre de jours à Dunkerque | 0 | 17 | 177 | 117 | 32 | 17 | 1 | 3 | 0 | 0 | 3.64 |
nombre de jours à Lille | 0 | 11 | 149 | 106 | 43 | 36 | 14 | 4 | 2 | 0 | 4.42 |
nombre de jours à Paris | 0 | 12 | 151 | 118 | 50 | 23 | 7 | 2 | 1 | 1 | 3.89 |
nombre de jours à Brest | 0 | 5 | 172 | 143 | 32 | 12 | 1 | 0 | 0 | 0 | 3.66 |
nombre de jours à Perpignan | 0 | 3 | 74 | 144 | 108 | 30 | 6 | 0 | 0 | 0 | 4.29 |
La qualité de l'air passe de « très bonne qualité » (indice 1) à « très mauvaise » (10), elle est fonction de l'indice ATMO qui dépend des taux d'ozone (O3), dioxyde d'azote (NO2), dioxyde de soufre (SO2) et des particules en suspension (PM 10)[82]. Ces relevés indiquent que la qualité de l'air à Dunkerque est globalement bonne, cependant ils ne prennent pas en compte toutes les émissions polluantes (le nickel par exemple).
En 2002, Dunkerque, qui compte 27 000 sportifs licenciés, a été classée ville la plus sportive de France par le magazine L’Équipe[83] .
La ville dispose de nombreuses infrastructures sportives[84]. On compte cinq piscines dont une olympique la piscine Paul-Asseman (où officia Philippe Lucas en 2009[85]), neuf terrains de foot en herbe ou synthétique, un centre de formation national de handball, un centre régional de voile, une base de voile (bassin de la Marine) pour laquelle le Princess Elizabeth, un bateau vétéran de l'opération Dynamo, sert désormais de centre d'accueil[86], trois salles multi activités (Les « stades de Flandres »,le Gymnase du Grand Large et le complexe de la Licorne), une patinoire, trente gymnases, deux centres équestres, treize boulodromes, vingt-quatre courts de tennis(terre battue et indoor principalement), deux terrains de hockey sur gazon (obtenus en modifiant les terrain de foot), un skate-park, un stade de baseball et un terrain de rugby. Il y a aussi deux complexes en projet ou en construction[84]:
La ville dépend de l'archidiocèse de Lille et comprend plusieurs paroisses pour ce qui est du catholicisme. La communauté juive répond au grand rabbin de France Gilles Bernheim. La ville dispose également de plusieurs établissements destinés à la pratique et l'enseignement de l'islam.
À Dunkerque-Centre et Sud, on trouve les églises Saint-Éloi, Saint-Jean Baptiste et Saint-Martin, il y a également la chapelle Saint-Joseph et la « Petite Chapelle » Notre-Dame-des-Dunes. Les protestants disposent d'un temple et de la chapelle Saint-Luc. Concernant le culte musulman, on trouve la mosquée Masjid bdou Dhar Al Ghifari.
Pour ce qui est de Petite-Synthe, s'y trouve l'église du Saint-Antoine, l'église Saint-Nicolas ainsi qu'une mosquée. Quant à Malo-les-Bains, on y trouve l'église du Sacré-Cœur et l'église Sainte-Anne, les évangéliques disposent de l'église de l'Espérance. Enfin Rosendaël compte les églises Sainte-Bernadette, Notre-Dame-de-l'Assomption et Saint-Zéphyrin.
Le parc de la Marine est situé au centre-ville, entre le Centre et le Pôle Marine, il contient entre autres une aire de jeu pour enfant et un kiosque à musique. Le parc du Château Coquelle est situé à Rosendaël autour du Château du même nom, il abrite une mare et également une aire de jeu. Tous les ans, la « fête du Château Coquelle » accueille des chanteurs célèbres (Emmanuel Moire, Amel Bent…). Le parc de Malo abrite un aquarium et une aire de jeu. Le Fort de Petite-Synthe est un parc entourant le fort, il contient des terrains de sport (football, rouli-roulant, musculation…) et est traversé par le méridien de Paris, un monument le rappelant. Le Jardin des Sculptures quant à lui entoure le LAAC, il contient des œuvres d'art (sculpture faite d'ancre, de pierre, un poisson géant d'acier et un troupeau de moutons) et un lac, on y trouve également un ancien bunker. Le parc Ziegler est situé à Malo, il abrite la maison de l'environnement et une mare. Enfin le parc du Vent se trouve à Malo Terminus, il est composé notamment de Dunes.
Les lieux de promenade sont :
La Tour du Leughenaer (XVe siècle)[note 8] est à l'origine une tour ronde faisant partie des fortifications bourguignonnes de 1406. Sa forme actuelle, octogonale, est probablement due à son rattachement en 1548 à un petit château, elle sert alors de « tour à feu ». La tour est cédée par le roi à la société de pilote en 1754. La tour devenue trop vieille, elle doit être reconstruite en 1759, on ne conserve que le rez-de-chaussée de l'ancienne tour. Elle est isolée en 1793 lors de la destruction du petit château. À l'aube du XVIIIe siècle, en 1798, elle accueille le télégraphe de Chappe. En 1824, la tour devient un phare, le premier de Dunkerque, et on la rehausse pour cela d'un étage. En 1766, l'ouvrage est acquis par la ville, et en 1993 il est classé monument historique[96]
La chapelle Notre-Dame-des-Dunes (XVe siècle) ou « Petite Chapelle » : au IXe siècle, le duc de Bourgogne décide l'érection d'une enceinte autour de Dunkerque alors ravagée par de multiples guerres. Lors de la construction de ces défenses, on trouve une statue de la Vierge près d'une source inconnue d'eau douce. Les villageois y voient alors une marque de protection céleste. On construit un oratoire appelé d'abord Notre-Dame de la Fontaine puis Notre-Dame-des-Dunes, qui résista aux sévices des guerres et invasions. En 1794, alors que la « Petite Chapelle » a été transformée en cartoucherie, elle est détruite par une explosion, la statuette de la Vierge ayant été préservée. En 1816, elle est reconstruite mais la source a disparu. En 1917, une promesse d'agrandissement est faite à la Vierge si la ville est épargnée par l'invasion imminente de la région, ce qui fut le cas. La promesse a été relevée en 1953[97].
L'église Saint-Éloi, église-halle (hallekerke) à cinq nefs (XVIe siècle, façade néogothique du XIXe siècle). Lieu de culte catholique situé au centre ville de Dunkerque. L'église fut ravagée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, qui laissèrent debout la façade et les murs porteurs. Toute l'église fut restaurée de 2001 à 2006, et il fut décidé de laisser les impacts de balles comme part entière de l'histoire de cet édifice. Comme de nombreuses églises de Flandre, ce monument ne possède pas de clocher. À l'origine, l'église Saint-Éloi était accolée au beffroi qui constituait le clocher ou le campanile de l'édifice. À l'intérieur les ex-voto et autres inscriptions funéraires permettent de reconstituer la nationalité des maîtres de Dunkerque. Le néerlandais (comté de Flandre), l'espagnol (Pays-Bas espagnols) puis le français (Royaume de France) sont tous trois présents dans les inscriptions de l'église.
Le Beffroi (XVe siècle) classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Il est construit aux alentours de 1440 en lieu et place d'une ancienne tour de guet[98]. Il est à l'origine rattaché à l'église Saint-Éloi et lui sert de clocher. La tour est haute de 58 mètres et est construite en brique dans le style gothique. En 1782, le beffroi est définitivement séparé de l'église. En 1835, on modifie son couronnement. Après la Première Guerre mondiale, le 15 avril 1923, on modifie la base afin qu'elle reçoive un cénotaphe à la mémoire des morts de la Grande Guerre, réalisé par Pierre Fritel. Le Beffroi sert toujours de clocher et abrite actuellement un carillon de 48 cloches datant de 1962 : le bourdon Jean Bart pèse 7 tonnes.
L'Hôtel de Ville (début du XXe siècle) classé au patrimoine mondial de l'Unesco, réalisé par Louis-Marie Cordonnier. Le vitrail en haut de la première volée de marches intérieure représente Jean Bart parmi son équipage sur le port au retour de la Bataille du Texel[99]. Dans son arrière-cour réside, ignorée de la plupart des Dunkerquois, la Porte monumentale datant du XVIIe siècle, du même style que la Porte de la Marine (reste des fortifications de Vauban) à l'entrée d'un des pôles commerciaux (CentreMarine)[100]
Jean Bart meurt le 27 avril 1702 à environ 15h30, à la veille de partir en course. Un siècle et demi plus tard, les 7 et 8 septembre 1845, Dunkerque rend hommage à son héros en inaugurant une statue à son image créée par David d'Angers, représentant le corsaire épée à la main, la pointe de l'arme en direction de l'Angleterre. En 1903, on agrandit et surélève le socle de la statue. Enfin, au cours de l'année 1983, la municipalité fait placer autour de la statue, les armes de la ville de Dunkerque et le nom des 16 navires que commanda Jean Bart[101].
L'Hôtel de la CUD.
Le Phare de Risban.
La Victoire, érigée en 1893 pour le centenaire de la levée du siège de Dunkerque en 1793 lors de la Bataille de Hondschoote.
Le Feu de Saint-Pol.
Le carnaval de Dunkerque est l'événement annuel majeur de la ville. C'est un ensemble de festivités qui ont lieu dans l'agglomération dunkerquoise de fin janvier à début avril. On distingue :
Le carnaval de Dunkerque n'est pas une manifestation récente : en janvier 1676, des masques parcouraient déjà Dunkerque. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les armateurs offraient à leurs marins un festin, une fête à la veille de leurs départs pour les mers périlleuses d'Islande, où ils y péchaient la morue. Ces fêtes furent à l'origine de la Visschersbende qui signifie bande des pêcheurs en flamand, cependant cette bande était différente du carnaval masqué des Jours Gras. Une année, la bande et le carnaval tombèrent le même jour, les pêcheurs mirent alors masques et déguisements, de ce mélange naquit le carnaval de Dunkerque. Le carnaval est un des meilleurs indicateurs de la santé économique de la ville, fêtes fastes en temps de prospérité ou au contraire fêtes restreintes en temps de récession[105]. Le Carnaval a survécu à une Révolution et deux Guerres Mondiales (bien qu'il n'ait pas été organisé pendant ces périodes), en 1946, la bande de Dunkerque slalome entre les ruines de la ville. Une autre preuve s'il en est besoin de la place qu'occupe le carnaval dans la tradition dunkerquoise, est le fait qu'en 1991, malgré l'interdiction du carnaval pour cause de guerre du Golfe, une bande dite bande annulée est improvisée à Saint-Pol puis à Dunkerque[106]. Jadis événement connu uniquement de l'agglomération, le carnaval a aujourd'hui un rayonnement national, en témoignent les reportages parus dans les différents journaux télévisés français.
La gastronomie dunkerquoise tire ses influences principalement de la cuisine flamande. Ainsi, les plats traditionnaux de la ville sont :
Le welsh, d'origine galloise est également un des plats servi dans les brasseries dunkerquoises, c'est une tranche de pain grillé recouverte de jambon, l'ensemble est noyé dans du cheddar fondu dans de la bière.
La pomme de terre est l'accompagnement principal des plats cuisinés dans le Nord-Pas-de-Calais. La bintje, cultivée dans la région, se décline sous forme de purée, pomme au four mais surtout sous forme de frites. Celles-ci deviennent même l'ingrédient principal dans les plats servis dans les baraques à frites où elles vendues seules ou accompagnées de fricadelle ou de cervelas. Les baraques à frites mobiles ou fixes réalisent la majorité de leur chiffre d'affaires lors des événements tels que les bandes du carnaval et les braderies du 14 juillet et du 15 août.
Au niveau des pâtisseries, la ville dispose de deux spécialités. La première est la gaufre dunkerquoise, c'est une gaufre ronde et dure, composée de vergeoise et parfumée au rhum ou au genièvre. La seconde est le « Doigt de Jean Bart », un gâteau aux amandes avec une crème au café, enrobé de chocolat.
La bière est incontestablement la boisson alcoolisée la plus bue à Dunkerque. Les bières principalement consommées sont les bières belges et les bières de la région telles que la 3 Monts et la Goudale. Dans les bars dunkerquois, on retrouve majoritairement la Stella, la 33 et la Leffe. Le genièvre est également utilisé dans la région comme composant du « diabolo flamand », mélangeant cet alcool avec de la limonade et parfois du sirop de violette.
Le dunkerquois est un dialecte très différent du ch'ti, qui se parle à Dunkerque et dans son agglomération (y compris à Bergues). Ce dialecte est du français parsemé de flamand. Une de ses caractéristiques est l'affaiblissement des « R » à la fin de chaque mot. À l'image des autres accents, il passe inaperçu à Dunkerque, mais est caractéristique dans d'autres régions. Lors du carnaval, il est coutume de dialoguer en renforçant les tonalités du dialecte.
La ville possède plusieurs géants :
On raconte qu'un guerrier scandinave nommé Allowyn voulut conquérir Dunkerque. Or, en descendant de son drakkar, le guerrier se blesse gravement avec son épée. Saint Éloi, chargé d'évangéliser la ville, le recueille, le soigne puis le convertit. Allowyn s'installe alors dans la cité, il se marie et se met au service de la ville. À sa mort, la ville pleure Allowyn et décide de lui rendre hommage en l'immortalisant au travers d'un géant. La légende du Reuze est née.
Le géant a eu au cours de l'histoire plusieurs parures. Il fut d'abord lancier espagnol avant de revêtir son habit actuel de romain : cuirasse, casque romain et lance. En 1887, Reuze n'est plus porté mais monté sur un char tiré par 4 chevaux. Un premier mariage lui donne trois garçons : Piet'je, Bout'je et Meis'je et une fille Miet'je. On explique que par la suite il aurait épousé cette dernière.
Aujourd'hui, le Reuze, sa famille et ses 6 gardes : Allowyn, Samson, Dagobert, Gélon, Roland et Goliath sont présents à bon nombre de manifestations dunkerquoises (notamment les bandes de carnaval de la ville).
Violette est très jeune puisqu'elle est née qu'en 2007 à l'occasion des fêtes du centenaire de la mairie de Malo-les-Bains. Contrairement à d'autres géants comme le Reuze par exemple, elle ne représente pas une légende mais elle symbolise l'esprit de la commune : la « reine des plages du Nord ». Violette représente les baigneuses du début du siècle qui se baignaient en costume de bain : pantalon, blouse et charlotte sur la tête. La géante malouine, qui est mariée à Hilaire Patate, mesure 3,35 m pour 60 kg[108].
Le géant de Rosendaël a été créé en 2006. Il rend hommage au jardinier Hilaire Duquenne qui s'est illustré dans la ville au cours du XXe siècle. Le mari de Violette, est habillé d'une chemise à carreau bleue, d'une veste bleue foncée, d'un tablier où figure son nom. Il porte un chapeau et une bêche. Le géant mesure 3,46 m pour 47 kg[109].
Le géant de Petite-Synthe a été créé par les Snustreraer afin de leur servir de mascotte. Tout comme Violette, Snustre ne représente rien, il est la personnification du terme flamand snustre : le « fouineur ». D'ailleurs, Snustre à sa naissance était un buste muni d'un grand nez, afin de symboliser la volonté de l'association philanthropique de mettre son nez partout où la misère se trouve. Snustre porte un maillot bleu foncé, ainsi qu'un foulard rouge à pois blancs, des lunettes et un chapeau. Sa taille est de 3,50 m, et il pèse 45 kg[110].
Dunkerque possède de nombreux lieux culturels. Le Bateau-feu est une scène nationale située à Dunkerque-Centre, qui met en scène des pièces de théâtre contemporaines et classiques. Les 4 Écluses, café musical situé à proximité des écluses du canal exutoire et de Furnes, est l'endroit le plus réputé du Dunkerquois en ce qui concerne la musique alternative et les jeunes talents.
Le Kursaal est, à l'heure actuelle, la plus grande salle de l'agglomération. Ce palais des congrès dispose de plusieurs salles de tailles modifiables selon l'évènement, le bâtiment maloin offrant au total 15 000 m2. Le Kursaal possèdait également un bateau à aubes, le Princess Elizabeth, voué à l'évènementiel, avant qu'il soit cédé à la C.U.D. en 2010 pour sa base de voile (supra).
Le musée des Beaux-Arts possède des collections regroupées sous deux thèmes : l'art européen du XVIe siècle à notre époque et l'histoire de Dunkerque. Il possède également une galerie d'histoire naturelle[111].
Le Lieu d'action et d'animation culturelle de Dunkerque ou « LAAC[note 9] » est un espace destiné principalement à l'art contemporain. Il est entouré du jardin des sculptures, comportant plusieurs œuvres d'art.
Le Fonds régional d'art contemporain ou FRAC du Nord-Pas-de-Calais, situé à Rosendaël, rassemble plus de 1 500 d'œuvres d'art contemporain. Ce « quartier général » est un centre de convergence de l'art contemporain du Nord-Pas-de-Calais.
Le musée portuaire de Dunkerque est destiné à éclairer les visiteurs sur les métiers de la mer et sur l'histoire du port de Dunkerque. Le musée est installé dans un ancien entrepôt à tabac de la Citadelle, mais il dispose également de six bateaux-musée : le bateau-feu Sandettié, le trois-mâts carré Duchesse Anne, le remorqueur l' Entreprenant, la péniche La Guilde, le bateau pilote Pilotine no 1[note 10] et une vedette de balisage l' Esquina[note 11].
Le Mémorial du souvenir de Dunkerque, installé dans des anciennes fortifications datant de 1874, est un musée consacré à l'opération Dynamo.
Le cinéma Amc marine 20 est l'un des plus grands de la région avec ses 14 salles. Il est installé au premier étage du pôle marine. Le Studio 43 est un cinéma d'art et essai, également situé au pôle marine.
La ville compte également une école municipale de musique et d'art dramatique agréée (EMMADA), une école régionale des beaux arts ou ERBA, un lieu dédié au jazz, Le Jazz Club, une Maison des jeunes et de la culture, la MJC Rosendaël, et un atelier d'artistes, La Plate Forme.
La ville, a servi d'arrière-plan dans plusieurs films ou feuilletons:
Dunkerque dispose de sa propre chaîne de télévision ID7[note 12] diffusant une émission paraissant le lundi, elle comprend des reportages sur la ville, un agenda des sorties du week-end et les résultats sportifs[117].
Outre la presse quotidienne nationale, la ville lit le quotidien La Voix du Nord et ses déclinaisons (La Voix des Sports, etc.) dont une édition est consacrée au Dunkerquois. Elle lit également Le Phare Dunkerquois un hebdomadaire paraissant le mercredi, et à moindre mesure Le journal des Flandres.
La ville publie également des magazines[118]: Dunkerque Magazine qui se consacre tous les mois à l'histoire et à l'actualité de Dunkerque, Dunkerque Quartier qui est le supplément de Dunkerque Magazine, qui se focalise sur les quartiers de Dunkerque[119] et enfin Bouge2là fournissant tous les 15 du mois des informations pour les jeunes (sorties, loisirs, etc.)[120].
Plusieurs stations de radio émettent en FM à Dunkerque : France Musique (89,3 MHz), Radio Classique (90,2 MHz), La Radio de la Mer (90,7 MHz), Skyrock (91,1 MHz), Europe 1 (91,6 MHz), Fun Radio (92,2 MHz), France Bleu Nord (92,6 MHz), RTL (95,2 MHz), Virgin Radio (96,2 MHz), France Culture (96,8 MHz), RMC (98,4 MHz), Radio 6 (99,0 MHz), Delta FM (100,7 MHz), France Inter (103,3 MHz) et France Info (106,5 MHz)[121].
Deux timbres postaux représentant la ville ont été émis.
La ville de Dunkerque a donné son nom à une des chansons du groupe Indochine, dans l'album Paradize.
Le clip Un petit peu d'air du groupe Felipecha a été tourné dans les rues de Dunkerque[124]
La ville occupe sur le plateau du « Monopoly France » la place la plus prestigieuse, celle correspondant à la rue de la Paix du monopoly français classique, néanmoins sur le « Monopoly Nord-Pas-de-Calais », elle occupe la place correspondant à l'avenue de Neuilly sur le classique français. La ville dispose également d'un Monopoly à son nom : « Monopoly Dunkerque »
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Unités militaires ayant été en garnison à Dunkerque :
: Ouvrage ou article utilisé comme source pour la rédaction de cet article
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Dunkerque » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
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