Publicitad R▼
déisme (n.m.)
1.position philosophique de ceux qui admettent l'existence de Dieu, sans pour autant souscrire à un dogme ou une religion.
Publicidad ▼
⇨ definición de Déisme (Littré)
⇨ definición de Déisme (Wikipedia)
Publicidad ▼
Ver también
déisme (n.m.)
↘ déiste
déisme (n. m.)
doctrine philosophique spiritualiste[Classe]
dieu et divinité[termes liés]
rationalisme[Hyper.]
Le Littré (1880)
Système religieux de ceux qui, croyant en Dieu, rejettent toute révélation. Le culte des théophilanthropes était un déisme.
• L'Écriture directement combattue, la voie ouverte au déisme, c'est-à-dire à un athéisme déguisé (BOSSUET Var. V, § 31)
ÉTYMOLOGIE
Lat. Deus, Dieu, et le suffixe isme.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
DÉISME. Ajoutez :— Le déisme, presque aussi éloigné de la religion chrétienne que l'athéisme, qui y est tout à fait contraire (PASC. Pens. part. II, art. 4)
Wikipedia
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2010).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article)
|
Le déisme, du latin deus (dieu), est une croyance ou une doctrine qui affirme l'existence d'un dieu[note 1] et son influence dans la création de l'Univers, sans pour autant s'appuyer sur des textes sacrés ou dépendre d'une religion révélée. Pour la pensée déiste, certaines caractéristiques de Dieu peuvent être comprises par les facultés intellectuelles de l'homme.
Le déisme prône une « religion naturelle » qui se vit par l'expérience individuelle et qui ne repose pas sur une tradition écrite. Pour certains déistes, on peut avoir une relation avec Dieu mais elle est directe (notamment par la prière spontanée ou la réflexion). Il s'agit par conséquent d'une croyance individuelle et irréligieuse.
Les déistes rejettent la plupart des événements surnaturels (prophétie, miracles) et affirment en général que Dieu (ou « l'Architecte suprême ») a un plan pour l'Univers que Dieu n'altère ni en intervenant dans les affaires humaines, ni en suspendant les lois naturelles qui régissent l'Univers. Le déisme n'est donc pas un théisme. Ce que les religions structurées voient comme révélation divine et livres saints, la plupart des déistes le voient comme des interprétations faites par l'homme, plutôt que par une source faisant autorité.
Sommaire |
Le déisme — forgé sur le terme latin deus — désigne l'affirmation rationnelle de l'existence de Dieu, proposant une forme religieuse conforme à la raison, exclusive des religions révélées[1], proposant d'arriver à Dieu par des voies exclusivement humaines[2], sans pour autant pouvoir en déterminer les attributs[3]. C'est un Dieu du raisonnement plutôt qu'un Dieu de foi ou de culte, bien que Kant ait proposé « culte de Dieu » ramené à la pratique morale « en esprit et en vérité »[4]. Le concept se développe essentiellement en Angleterre et en France à partir du XVIIe siècle mais est difficile d'accès et ambigu car il réfère à plusieurs systèmes distincts[1]. On ne l'utilise plus guère en dehors de ses applications historiques[3].
À l'instar du terme « théisme » dont il est assez proche, le mot apparaît en France dans les violentes luttes théologique et religieuses du XVIe siècle dans un usage péjoratif cherchant à discréditer l'adversaire. Il apparait en relation avec les antitrinitaires sociniens[5] et est attesté pour la première fois sous la plume du pasteur Pierre Viret en 1534 qui y voit des blasphémateurs, des « athéistes » qui s'ignorent. À partir du XVIIe siècle, lorsque, sous l'influence de la science nouvelle et de l'émergence de nouvelles manières de penser, la perception du concept de nature — fondamentale en théologie et en philosophie — se modifie, le déisme évolue vers une forme de religion naturelle[1] dont font écho les premières Constitutions d'Anderson qui fondent la franc-maçonnerie moderne en 1723.
Pour leurs critiques apologètes chrétiens, les déistes, prétendant arriver à Dieu sans l'aide de Dieu, en se passant de la Révélation, sont impies et pêcheurs. Les déistes ne forment cependant pas un groupe homogène et il existe un grande variété de positions, suivant les auteurs déistes, par rapport à ce qui à trait tant à la nature de Dieu, qu'à la providence ou encore à l'immortalité de l'âme. John Locke développe ainsi un « christianisme raisonnable », tandis que Spinoza est classé ou non, selon les époques, dans leurs rangs. La question centrale est, plutôt que celle de l'existence de Dieu, celle de sa Révélation que les déistes rejettent avec l'immortalité de l'âme, à la différence des théistes[1].
Le XVIIIe siècle voit l'apparition d'une nouvelle logique des questions philosophiques qui amène à l'effacement de Dieu comme le personnage central autour duquel s'articule la métaphysique : la question de son existence et de sa nature est désormais disputée, passant du stade de vérité première à celui d'hypothèse bientôt dispensable[6]. Rousseau, suivant lequel la nature est plus éloquente sur Dieu que les subtilités scolastiques, propose le Dieu de la foi déiste comme volontaire et intelligent, mouvant l'univers et animant la nature, tandis que l'homme est libre dans ses actions et doté d'une âme immatérielle. À la différence de Kant, il associe la nature à l'ordre divin tandis que ce dernier établit une différence ontologique entre les deux. Pour Kant, le déisme envisage Dieu comme la « cause du monde », un principe régulateur qui ne peut satisfaire complètement les attentes de l'homme ; pour le philosophe, le déisme « recourt à Dieu pour penser la science en tant qu'elle progresse »[7]. Plus tôt, Voltaire se déclarait déiste, notamment dans son article intitulé « Prière à Dieu ». Le Dieu déiste est universel, il n'y a pas d'intermédiaire entre les êtres et Dieu, ce Dieu est bien supérieur à la « petitesse humaine » (il assimilera d'ailleurs les hommes à des « atomes » : on ne peut plus petit que l'homme), et ne s'occupe donc pas de ses affaires, ses cultes, ses rites et autres superstitions. Cette conception d'un Dieu distant se résume dans ces deux alexandrins du Français : « L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer /Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger ». Il tourne le concept de Providence en dérision[8].
Le déisme inspira de nombreuses déclarations d'hommes politiques américains à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle (Thomas Jefferson, Benjamin Franklin et Thomas Paine). La notion de créateur apparaît dans la Déclaration d'indépendance américaine de 1776.
La difficulté de donner des contours clairs au concept de Dieu et la fragilité et l’ambiguïté de celui-ci dans le déisme ont empêché ce dernier d'avoir une postérité réellement significative en tant que courant religieux. « Effort pour penser sans préjuger et sans dogmatisme le concept de Dieu », des éléments du déisme peuvent cependant être reconnus dans le cadre du renouveau de la théologie naturelle depuis la fin du XXe siècle[8]. Certaines enquêtes montrent d'ailleurs qu'en France, la religion naturelle est une option philosophique — souvent inconsciente — de certains croyants non pratiquants qui envisagent Dieu comme le créateur et le gouverneur du monde, jugeant les individus sur leur conduite morale et rétribuant les mérites, dans une attitude assez proche du déisme[1].
Le déisme affirme que :
Voltaire[note 3] et Jean-Jacques Rousseau se sont affirmés comme déistes. La plupart des philosophes du siècle des Lumières étaient déistes, ils ont été qualifiés d'athées pour des raisons polémiques.
C'est dès le XVIe siècle qu'est reconnue cette notion intermédiaire entre le théisme chrétien et l'athéisme. Il ne s'agit plus ici de transcendance divine mais d'immanence. Dans une optique chrétienne, l'authenticité historique de la Révélation et des Écritures est contestée : l'Être suprême devient directement perceptible aux facultés de l'Homme.
Depuis Kant (XVIIIe siècle), il est d'usage de distinguer déisme et théisme. En effet, ce dernier entend se conformer à "la volonté de Dieu", alors que le déisme estime que tout se déroule déjà en accord avec la volonté de Dieu, puisque rien n'échappe aux lois divines de la création.
L'Abbé Mallet dans l’article « déistes » de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers cite longuement M. l’abbé de la Chambre, docteur de Sorbonne, qui, dans un traité de la véritable religion imprimé à Paris en 1737 distingue deux types de déistes[note 4] :
Contenido de sensagent
computado en 0,032s