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échelon (n.m.)
1.chacun des barreaux transversaux d'une échelle.
2.chaque degré d'une hiérarchie.
3.grade qui détermine la fonction, dans les emplois administratifs.
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⇨ definición de Echelon (Littré)
⇨ definición de Echelon (Wikipedia)
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échelon (n. m.)
barre : pièce longue et rigide[ClasseParExt.]
pièce horizontale (ébénisterie, charpente)[Classe]
degré, marche surélevée[Classe]
échelle[DomainDescrip.]
échelon (n. m.)
organisation et subdivision d'une armée[Classe]
partie[Classe...]
échelon (n. m.) [figuré]
échelon (n. m.)
gradation, pas[Hyper.]
Le Littré (1880)
1. Chacune des petites pièces de bois qui forment les degrés de l'échelle. D'échelon en échelon on arrive au haut de l'échelle.
Terme de marine. Marche, coche ou taquet servant à poser les pieds pour monter.
2. Fig. Ce qui sert de degré d'intervalle en intervalle.
• Nous pouvons supposer dans l'échelle de notre globe autant d'échelons que nous connaissons d'espèces ; les dix-huit à vingt mille espèces de plantes qui composent nos herbiers sont donc dix-huit à vingt mille échelons de l'échelle terrestre (BONNET Contempl. nat. 2e part. ch. 10)
3. Fig. Ce qui sert à l'élévation, à l'avancement.
• Je vous supplie de ne pas souffrir que je tombe dès le premier échelon de ma fortune (BALZ. liv. VII, lett. 51)
Le dernier échelon, l'échelon le plus élevé, le point le plus élevé.
• Tous les hommes étaient montés au dernier échelon de la folie (VOLT. Dial. 10)
En un sens contraire, le dernier échelon, le premier échelon, le point le plus bas.
• Quand l'homme atteint au plus haut degré de civilisation, il est au dernier échelon de la morale (CHATEAUB. Génie, I, III, 3)
Descendre d'un échelon, descendre un échelon, descendre de son rang, de son grade, au rang, au grade inférieur.
4. Terme d'art militaire. Disposer des troupes par échelons, les disposer sur divers plans, de manière qu'elles puissent se soutenir et se remplacer.
Il se dit aussi de postes disposés d'espace en espace.
• Quelques postes militaires placés dans quatre villes en cendre ne suffisaient pas pour garder une route de quatre-vingt-treize lieues ; car on n'avait pu établir que quelques échelons, toujours trop espacés sur une si longue échelle (SÉGUR Hist. de Napol. VIII, 9)
HISTORIQUE
XIIIe s.— De l'eschiele les eschilons Ainsinc copons, et l'essillons De ses amis, qu'il n'en saura Jà mot, que perdus les aura (la Rose, 11855)— Puis a les escaillons moult bien amesurés, De l'un deus piés à l'autre à tant les a esmés [estimés] (Ch. d'Ant. VI, 363)
XVIe s.— Les pretendans à la couronne trouvent tous les eschelons jusques au marchepied du throsne, et petits et aisez, mais.... (D'AUB. Hist. III, 288)— Le premier eschelon pour parvenir à ce grand bien de paix est la trefve (CARL. IX, 49)
ÉTYMOLOGIE
Échelle ; picard, écaillon ; provenç. escalo, scalo.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ÉCHELON. Ajoutez :
5. Échelon de charrette, même sens que hayon (voy. ce mot au Supplément).
• Le voleur, après avoir escaladé la fenêtre, élevée de 3 mètres au-dessus du sol en se servant d'un échelon de charrette adossé au mur, avait enlevé une vitre (Gaz. des Trib. 19 janv. 1877, p. 62, 3e col.)
Wikipedia
Echelon est un nom de code utilisé pendant de nombreuses années par les services de renseignements des États-Unis pour désigner une base d'interception des satellites commerciaux. Par extension, le Réseau Echelon désigne le système mondial d'interception des communications privées et publiques (SIGINT), élaboré par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande dans le cadre du traité UKUSA.
Le réseau Echelon est géré conjointement par les services de renseignements des États membres du UKUSA :
C’est un réseau global, appuyé par des satellites artificiels, de vastes bases d’écoutes situées aux États-Unis, au Canada (à Leitrim), au Royaume-Uni (à Morwenstow), en Australie (à Pine Gap) et en Nouvelle-Zélande (à Waihopai), des petites stations d'interception dans les ambassades, et le sous-marin de classe Seawolf USS Jimmy Carter, entré en service en 2005 pour écouter les câbles sous-marins de télécommunications.
Il intercepte les télécopies, les communications téléphoniques, les courriels et, grâce à un puissant réseau d’ordinateurs, est capable de trier en fonction de certains termes les communications écrites et, à partir de l’intonation de la voix, les communications orales.
Bien que plusieurs autres pays aient mis en place des systèmes similaires, comme Frenchelon en France, il reste aujourd’hui le plus puissant au monde.
Ces réseaux peuvent être utilisés pour des actions militaires ou politiques.
2 000 personnes, dont 1 500 Américains, travaillent sur la base du Yorkshire au Royaume-Uni, la plus grosse hors des États-Unis. Les militantes du Women Peace Camp sont entrées plusieurs fois dans cette base, ont volé des documents et ont diffusé des informations au sujet d'Echelon.
Toutes les informations récoltées par le réseau Echelon sont analysées au quartier général de la NSA à Fort George G. Meade (Maryland, États-Unis).
Sommaire |
En 1943, les États-Unis et le Royaume-Uni, alors engagés dans la Seconde Guerre mondiale, signent un accord de coopération dans l’interception des communications, l'accord Brusa. La machine Enigma, fleuron de la cryptographie nazie, ne résiste pas à cette alliance. Pour pérenniser cette entente au sortir de la guerre, ces deux pays signent en 1947 le traité UKUSA (United-Kingdom – United States of America). Ils sont rapidement rejoints par le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Des pays tiers (l'Allemagne de l'Ouest, la Norvège, la Turquie) signent ensuite des traités SIGINT avec les États-Unis, bénéficiant ainsi d'un accès restreint au réseau UKUSA[1].
Pendant les premières années, les pays membres de l'UKUSA se sont cantonnés à l’interception des messages entrant et sortant de leurs territoires respectifs et à l’écoute de certains pays limitrophes. Mais dans le cadre de la guerre froide, ils développent rapidement des outils plus performants, et à plus grand rayon d’action. Au milieu des années 1970, la première base Echelon voit le jour aux États-Unis. Elle sera la première d’un vaste réseau qui couvre aujourd’hui la Terre entière. Son nom est P415, mais il est plus connu sous le nom de Réseau Echelon.
Plusieurs pays tiers rejoindront cette alliance – tels que l’Allemagne[1], la Norvège[1], la Turquie[1] ou la Corée du Sud [réf. nécessaire]. Ils n’auront toutefois qu’une importance secondaire, les cinq principaux pays de cette coalition se partageant les informations recueillies, sélectionnant celles auxquelles peuvent accéder les autres États membres et décidant quelles personnes, entreprises, ou États doivent être la cible du réseau.
Ce réseau est resté totalement inconnu du grand public pendant plus de 40 ans. C’est en 1988 qu’un journaliste écossais, Duncan Campbell, dévoile le projet Echelon, dans un article intitulé « Somebody's listening »[2]. À l'époque, celui-ci ne fait pas grand bruit et les médias s'y intéressent peu.
En 1995, le gouvernement canadien reconnaît l'existence d'une collaboration internationale dans l'échange de renseignements extérieurs, suivi en mars 1999 par l'Australie qui affirme que son gouvernement « coopère effectivement avec des organisations équivalentes d'espionnage des signaux outre-mer sous l'égide de l'alliance UKUSA »[1].
En 1996, le journaliste néo-zélandais Nicky Hager publie son livre Secret Power, détaillant la participation néo-zélandaise au réseau. Parallèlement, les affaires d’espionnage économique se multiplient (Thomson-CSF, Airbus, AT&T, etc.).
Trois ans plus tard, les premières preuves écrites sont découvertes par des chercheurs de l’université George Washington (Washington). Deux documents déclassifiés par la NSA ont été découverts, l’un datant du 3 septembre 1991 qui précise la mission du centre de surveillance électronique de Sugar Grove en Virginie, l’autre du 15 juin 1995 relatant l’activation de certains centres d’interception sur les bases aériennes américaines. La NSA a toujours nié cette alliance.
Le Parlement européen demande ensuite au STOA plusieurs rapports sur l'existence d'Echelon et les moyens techniques et juridiques de protection contre cette forme d'espionnage électronique, qui seront notamment rédigés par Duncan Campbell, Franck Leprevost et Chris Elliot.
À partir de 1945, la NSA a obtenu systématiquement des bureaux des principales entreprises américaines de télégraphie (RCA Global, ITT World Communications, Western Union) l’accès aux messages câblés[3]. C’est le début du Project SHAMROCK qui dura près de 30 ans. De 1966 à 1973, la circulation totale de télégrammes aux États-Unis était d’environ 72 millions de messages par an. Selon la commission Church du Sénat américain, les analystes de la NSA en sélectionnaient environ 1,8 million, soit 1 sur 40, pour les exploiter avec l’aide des autres agences américaines[3].
Les diverses agences américaines établissent des listes de noms, qu'elles transmettent à la NSA afin que leurs communications soient surveillées. Ces listes incluaient le nom de 450 Américains et 3 000 étrangers, considérés par le Bureau des Narcotiques et des Drogues Dures comme des trafiquants de drogue; de 1 000 Américains et de 1 700 étrangers, classés par le FBI comme « agitateurs publics » ou terroristes; et de 30 organisations américaines et 700 étrangers désignés comme extrémistes par la CIA[4].
À partir de 1967, l’opération MINARET débute. Les pacifistes (contre la guerre du Viêt Nam), les militants pour l’égalité des droits civiques (Martin Luther King, Malcolm X, Jane Fonda…) sont mis systématiquement sur écoute. Pour légitimer leurs actions les différentes agences américaines ont volontairement porté des accusations à leur encontre.
Le 8 août 1975, le lieutenant-général Lew Allen directeur de la NSA, reconnaît devant la commission Pike de la chambre des Représentants que : « La NSA intercepte systématiquement les communications internationales, les appels téléphoniques comme les messages câblés »[4]. Il reconnaissait également que des messages adressés à des citoyens américains ou émanant d’eux avaient été illégalement interceptés dans le processus destiné à rassembler des renseignements concernant l’étranger[4].
En août 1977, Abdeen M. Jabara, avocat de Détroit, intenta un procès au FBI[5]. Il devint le premier et le seul Américain à provoquer la révélation de l’étendue de la surveillance exercée sur lui par la NSA. Entre 1967 et 1973, la NSA avait procuré au FBI le contenu de six appels téléphoniques et télégrammes passés à l’étranger par cet homme. Celui-ci apprit également que la NSA avait transmis des renseignements le concernant à treize agences fédérales américaines et à trois gouvernements étrangers. Il obtint temporairement qu’il soit interdit à la NSA d’écouter ses communications, et la destruction du matériel et des dossiers le concernant[5]. Quelques années plus tard le dossier fut classé sans suite.
En 1999, un groupe d’« hacktivists » lance une campagne de mobilisation contre le système ECHELON en tirant parti de son prétendu point faible : son dictionnaire de mots-clés. Le 21 octobre 1999 est déclaré comme étant le « Jam Echelon Day », la journée d’engorgement du réseau ECHELON. Les internautes sont invités à ajouter à tous leurs messages électroniques une liste de mots-clés propres à faire réagir le système de tri. Selon les militants, le système d’écoutes pourrait alors être submergé par la masse de messages à traiter. Mais bien vite cette affirmation est mise en doute. William Knowlse qui fut le premier à préparer une liste de mots-clés dès 1998 déclare « J’ai amassé ces mots-clés au fil de mes lectures, sans vraiment penser à déstabiliser les services secrets […] Je doute qu’une liste vieille de plus de deux ans puisse créer des ennuis à la NSA ». Duncan Campbell, spécialiste du réseau ECHELON, ajoutera même « Il suffit aux employés de la NSA de demander à leurs ordinateurs d’ignorer les messages contenant plus d’une dizaine de mots-clés. Le réseau ECHELON serait alors protégé et ne subirait aucun engorgement ».
En 2001, l’action est relancée avec un but plus informatif. Son principal objectif est de faire comprendre aux citoyens que la liberté de pensée et d’expression est menacée. Le second objectif est de fournir des avis, des logiciels pour sécuriser les communications des entreprises et des particuliers. Cependant le message passe mal, et a des difficultés à sortir d’un cocon d’internautes spécialisés.
Menwith Hill, dans le Yorkshire, au Royaume-Uni, est la plus grande base (F83) du réseau Echelon[1]. Près de 2 000 personnes y travaillent dont plus de 1 200 Américains[8]. La base F83 a pour fonction principale la collecte et le traitement des données des satellites SIGINT; sa seconde fonction majeure (Moonpenny) consiste à intercepter les données des satellites civils ou militaires d'autres pays[1]. Gérée en collaboration avec le GCHQ britannique, elle est sous l'autorité de la NSA[1].
Depuis au moins 1975, la Post Office Telecom britannique (devenu British Telecom, BT) branchait des câbles par lesquels pouvaient transiter les appels téléphoniques internationaux émis depuis le Royaume-Uni vers Menwith Hill[8]. En 1992, un nouveau câble optique par lequel transitaient plus de 100 000 appels téléphoniques fut dévié vers Menwith Hill par BT[8].
Un groupe de femmes, la Women Peace Camp, âgées en moyenne de plus de 60 ans, s'oppose à cette présence. Dès 1994, elles installent des caravanes en face de la base : évacuées sans ménagement, elles alertent l’opinion publique. Pendant plus de 2 ans, elles se sont introduites plusieurs fois dans la base et ont fait ses poubelles sans éveiller les soupçons. Grâce à des photocopies ratées des fax elles réussissent à mettre au jour près de 250 systèmes fonctionnant à Menwith Hill et l'existence de plusieurs bases implantées sur le sol britannique inconnues jusqu’à présent.
Suite à leurs multiples actions, elles multiplient les procès et les périodes d’incarcération. Ainsi Ann Lee a été condamnée en 2007 à deux mois de prison ferme pour avoir découpé une grille de sécurité. Helen John, âgée de plus de 60 ans, a été condamnée 34 fois et a purgé 18 mois de prison.
Voici les listes des stations connues ou supposées participer au réseau Echelon :
Station (Désignation) |
Localisation | Opérateur | Autres informations |
---|---|---|---|
Yakima Research Station (YRS) (USD-110)[9] | Yakima, État de Washington | Civils[1] Detachment 4, 544th Intelligence Group |
première station ECHELON |
Sugar Grove | Virginie-Occidentale | Naval Security Group Activity Sugar Grove Detachment 3, 544th Intelligence Group |
|
Sabana Seca | Porto Rico | Naval Security Group Activity Sabana Seca Detachment 2, 544th Intelligence Group |
|
Leitrim | Ontario, Canada | CSTC | |
Menwith Hill (USD-1000)[9] | Yorkshire, Royaume-Uni | NSA et le GCHQ[1] | |
Morwenstow | Cornouailles, Royaume-Uni | Composite Signals Organisation (branche civile du GCHQ) | c'est, avec Menwith Hill, l'une des plus grandes bases d'interception SIGINT[1] |
Guam | océan Pacifique | US Navy[1] | |
Australian Defence Satellite Communications Station (ADSCS) | Kojarena près de Geraldton, Australie-Occidentale | DSD | |
Waihopai (NZC-333[9]) | Nouvelle-Zélande | GCSB | fonctionnant depuis fin 1991[10] |
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