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⇨ definición de Engis (Wikipedia)
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Wikipedia
Engis | |
---|---|
Géographie | |
Pays | Belgique |
Région | Région wallonne |
Communauté | Communauté française |
Province | Province de Liège |
Arrondissement | Huy |
Coordonnées | |
Superficie – Surface agricole – Bois – Terrains bâtis – Divers |
27,74 km² (2005) 36,66 % 34,96 % 20,87 % 7,52 % |
Données sociologiques | |
Population – Hommes – Femmes Densité |
5 811 (1er janvier 2012) 48,49 % 51,51 % 209 hab./km² |
Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
(1er janvier 2008) 23,87 % 60,96 % 15,17 % |
Étrangers | 6,74 % (1er janvier 2008) |
Économie | |
Taux de chômage | 19,28 % (janvier 2009) |
Revenu annuel moyen | 11 666 €/hab. (2005) |
Politique | |
Bourgmestre | Serge Manzato (PS) |
Majorité | PS |
Sièges PS ENSEMBLE |
17 13 4 |
Sections de commune | |
Section | Code postal |
Engis Clermont-sous-Huy Hermalle-sous-Huy |
4480 4480 4480 |
Autres informations | |
Gentilé | Engissois(e) |
Zone téléphonique | 04, 085 |
Code INS | 61080 |
Site officiel | engis.be |
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Engis (en wallon Indji) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Liège (arrondissement administratif de Huy).
Elle regroupe depuis 1977 les sections d'Engis, Clermont-sous-Huy, Hermalle-sous-Huy, Éhein-bas et une partie d'Ombret-Rawsa.
Elle comptait une population de 5 792 habitants au 7 décembre 2009.
Sommaire |
En 1034 Ingeyes , 1050 Engeit et Ingeis , 1100 Engy , 1232 Engeih , 1476 Engys-sur-Moeze ; signifie « aux prairies » (du germanique angjo) ou « alluvions » (de l’ancien françaix engier = augmenter).
Engis occupe une situation rare par son contact avec les deux structures géologiques majeures de Belgique : les synclinoriums de Dinant et de Namur. Le sous-sol, datant principalement du carbonifère, a été exploité dès le XVIIIe siècle pour ses gisements d'alun, charbon et surtout pierres calcaires et dolomies.
Le front vertical d’une ancienne carrière de calcaire, situé actuellement dans le parc des Tchafornis et aménagé en géosite, présente par ses bancs obliques la coupe exceptionnelle d’un récif corallien à stromatopores d’il y a un peu plus de 370 Ma.
Les grottes Lyell et de Rosée, situées à Engihoul (dans l’ancienne commune de Éhein) sont classées patrimoine exceptionnel de Wallonie depuis le 8 juillet 1977 et contiennent un important gisement paléontologique avec des fossiles de la fin du pléistocène.
Les premières traces connues d'occupation humaine de la région remontent à l'Homme de Néandertal. Celui-ci aurait d'ailleurs pu s'appeler l'« Homme d'Engis » puisque la découverte de Philippe-Charles Schmerling date de 1829, celle de l'Homme de Néandertal datant de 1856, et celle de l'Homme de Spy de 1886 : Schmerling découvrit dans les grottes qui portent désormais son nom, des silex et des ossements humains dont certains étaient vieux de 70 000 ans. Un crâne d'enfant dit Engis 2 a été identifié comme celui d'un jeune Homo neanderthalensis. Des vestiges de squelettes d'animaux et des outils ont également été découverts dans ce site.
Des ossements humains et animaux ont aussi été trouvés à Engihoul à la Grotte Lyell.
À Hermalle-sous-Huy même, des fouilles ont révélé la présence de l'homme au lieu-dit "Thier d'Olne" depuis le Paléolithique moyen ; des haches et des silex taillés y furent retrouvés.
Vers 300-600 av. J.-C., la campagne de Gerée devait être occupée par des Celtes - ce que laissent supposer les fragments de céramique trouvés en 2003 lors de sondages préventifs réalisés par la Région wallonne dans le parc d'activités industrielles.
Dans la seconde moitié du IIe siècle et au début du IIIe siècle, on y trouve un établissement de tuiliers gallo-romains.
L'occupation romaine (traces d'un vicus belgo-romain à Ombret) précède l'établissement des Mérovingiens avec une famille aristocratique au Thiers d'Olne, colline isolée qui domine la Meuse à proximité du gué et du pont romain. Position idéale par l'exploitation de la plaine alluviale en aval, la récolte des produits de la forêt bordant le plateau condrusien et le contrôle de la navigation sur la Meuse avec possibilité d'en percevoir un tonlieu (taxe).
L'habitat est modeste, en pierres, bois, torchis, chaume, entouré d'un enclos au centre duquel se trouve le mausolée où l'on a trouvé deux sarcophages, les seuls sur une trentaine de tombes. La présence de motifs chrétiens sur l'un des sarcophages laisse penser qu'une partie au moins de la population était christianisée - pour mémoire, le VIIe s. est nommé le "siècle des saints". D'autres sépultures ont été mises en évidence en dehors de l'enceinte palissadée.
Dans la seconde moitié du VIIIe siècle, le mausolée est remplacé par une chapelle chrétienne construite avec un soin particulier : murs de pierre recouverts d'enduits peints et vitrail. L'habitat s'étend.
Ce complexe aristocratique est l'objet d'une transformation importante dans le courant du IXe siècle. Il comprend alors une église et un vaste édifice seigneurial carolingien avec domus, camerae, porches, cellier, étable ou écurie, etc., implanté à une vingtaine de mètres de distance de l'église, relié à elle par un mur limitant une cour intérieure.
Ce centre domanial dut être abandonné - sans traces de destruction violente - aux environs de l'an mil au profit d'un autre site de hauteur, le rocher d'Engihoul (à Clermont-sous-Huy).
Hermalle-sous-Huy fut le siège de l'une des plus anciennes seigneuries de la vallée de la Meuse relevant d'une cour féodale et censale dès le Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle ; l'histoire du bourg se confond donc avec celle de son château et de ses seigneurs.
La configuration actuelle du village se dessine au XVIIe siècle avec des bâtiments couverts d'ardoises, dont les encadrements (baies), les chaînages et les soubassements sont souvent en calcaire de Meuse, les murs extérieurs étant réalisés en briques à partir de l’argile et du limon régionaux, les murs intérieurs en colombage et briques.
Depuis le 1er janvier 1977, le territoire d'Engis a été modifié par la fusion des communes décidée par le gouvernement belge : il englobe ainsi la plus grande partie de l'ancienne commune de Hermalle-sous-Huy (la partie située sur la rive gauche de la Meuse est passée à la commune de Saint-Georges-sur-Meuse), l'ancienne commune de Clermont-sous-Huy et une partie de celle de Ehein. La partie de la nouvelle entité située sur la rive droite de la Meuse constitue une zone rurale et semi-rurale d'intérêt patrimonial et paysager.
Du 1er au 5 décembre 1930, alors que le brouillard recouvre une grande partie de la Belgique, une inversion de température à 70-80 m se produit dans la vallée de la Meuse, entre Huy et Jemeppe-sur-Meuse. Cette section du val mosan, au milieu de laquelle se trouve Engis, constitue un bassin industriel fort important et abrite de nombreuses usines utilisant la combustion du charbon.
La vallée connaît alors des conditions anticycloniques, une température de 1 à 2°C, un très faible vent (1 à 3 km/h), une accumulation de gaz et de particules de suie. Le brouillard persistant maintient au niveau du biotope humain les particules fines en suspension dans l'air et les particules de dioxyde de soufre (SO2) produites par les industries ; hommes et animaux ne peuvent que les respirer.
Les dégâts sont quasiment immédiats : dès le troisième jour, des milliers de personnes sont atteintes de troubles respiratoires (irritation de la gorge, douleurs dans la poitrine, quintes de toux, respiration difficile, augmentation de l'adrénaline, nausées, vomissements). Plus de soixante personnes, âgées de 20 à 80 ans, souffrant d'affections cardiaques ou pulmonaires, décèdent en deux jours[1] soit une augmentation de 10,5 % par rapport à la mortalité habituelle.
Ce drame suscite immédiatement une violente émotion au niveau local, national et international ; les journaux parlent de « mort noire »[2], de « Vallée de la Mort »[3], de « brouillard homicide »[4].
Dès le 6 décembre, une enquête judiciaire est ouverte et un comité d'experts nommé pour déterminer les mécanismes des accidents[5]. Les dix autopsies pratiquées révèlent la présence de mucosités dans la trachée et les bronches, des œdèmes pulmonaires et des hémorragies mais pas de signe d'empoisonnement systémique. Les résultats de l’expertise sont publiées en 1931 dans le Bulletin de l’Académie Royale de Médecine de Belgique.
Ce rapport constitue un point de repère dans l'histoire de la pollution de l'air car c'est la première fois qu'est établie scientifiquement la démonstration de la mortalité et des maladies engendrées par la pollution de l'air. Il identifie les mécanismes du brouillard hivernal, l'inversion de température, les résultats de la combustion du charbon, les sujets à risques et il prédit de futurs désastres… « Si les mêmes conditions se trouvent réunies, les mêmes accidents se reproduiront. (…) Si un désastre survenait à Londres dans des conditions analogues on aurait à déplorer 3 179 morts immédiates » ; ces prédictions vont malheureusement être confirmées par les faits : en 1952, Londres va subir un épais brouillard du 5 au 9 décembre ; en trois mois, on va compter 12 000 décès supplémentaires à la mortalité normale.
Ce drame a eu une forte répercussion dans la littérature scientifique. Au plan local, Engis est devenue l'une des communes les plus surveillées quant à la pollution, mais les évènements de 1930 sont peu à peu tombés dans l'oubli. La commune d'Engis a cependant célébré le 70e anniversaire du drame, en décembre 2000, par l'installation devant la maison communale d'une sculpture de l'Engissois Paul Vandersleyen.
Depuis 1977, Engis est une commune mixte : rurale dans sa partie sud (Clermont-sous-Huy), semi-rurale au centre (Hermalle-sous-Huy) et traditionnellement très industrielle au nord, sur la rive gauche de la Meuse, où ont été exploités des gisements de plomb, alun, houille et calcaire.
En 1828 est créée la Société Métallurgique d’Engis pour l’exploitation du zinc. En 1845, elle devient la société de la Nouvelle Montagne qui, profitant de la découverte de gisement de phosphate en Hesbaye, va fabriquer aussi des engrais chimiques. En 1882, elle se transforme en Société Métallurgique de Prayon et concentre ses activités sur la chimie. Devenue Société Chimique Prayon-Rupel en 1982, elle est leader mondial dans le secteur des phosphates ; ses produits sont utilisés dans l’industrie, l’alimentation humaine et animale, l’horticulture, la médecine et la pharmacie[6].
Engis dispose aussi d’une centrale électrique sur la rive gauche.
Un parc d’activités économiques, créé par l’arrêté ministériel du 26 novembre 1968, s’est développé le long de la rive droite de la Meuse et bénéficie de voies de transport multimodales : route N90, chemin de fer (ligne Val Saint-Lambert-Hermalle-sous-Huy n° 285) et port fluvial de 50 a (longueur de rive de 192 m, 2 quais de déchargement et 2 dalles de stockage) géré par le Port autonome de Liège. Knauf (fabrication de plâtre) s’y est installé dès 1974[7].
Engis est aussi connue pour être une des villes les plus polluées de Belgique [8].
La Cupriavidus metallidurans, bactérie à Gram négatif, capable de survivre à des concentrations millimolaires de nombreux métaux lourds tels que le zinc (Zn2+), le cadmium (Cd2+), le cobalt (Co3+), le nickel (Ni2+), le cuivre (Cu2+), le chrome (ion CrO42-), le mercure (Hg2+) et le plomb (Pb2+), a été isolée en 1976 par Christian Houba dans les sédiments de l'usine métallurgique Prayon[9].
Ribécourt-Dreslincourt (France)
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