definición y significado de Espagnol | sensagent.com


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Definición y significado de Espagnol

Definición

espagnol (adj.)

1.relatif à l'Espagne.

2.relatif à l'espagne, caractéristique de l'Espagne ou du peuple espagnol "la musique espagnole"

espagnol (n.prop.)

1.habitant de l'Espagne.

espagnol (n.m.)

1.langue romane parlée dans la majeure partie de l'Espagne et dans les pays colonisés par l'Espagne

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Definición (más)

definición de Espagnol (Littré)

definición de Espagnol (Wikipedia)

Sinónimos

espagnol (adj.)

hispanique

espagnol (n.prop.)

les Espagnols

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Ver también

Frases

Agrégation d'espagnol • Boomerang (espagnol) • Box-office espagnol • CAPES d'espagnol • Capriccio espagnol • Cendrillon (film espagnol, 1950) • China central television Espagnol et Français • Cinéma espagnol • Classement alphabétique en espagnol • Club Deportivo Espagnol Bordeaux • Comité olympique espagnol • Crise du Moyen Âge espagnol • District judiciaire espagnol • Empire colonial espagnol • Espagnol (homonymie) • Espagnol (langue officielle) • Espagnol chilien • Front espagnol • Haïti espagnol • Histoire du réseau routier espagnol • Investiture du président du gouvernement espagnol • Jardin espagnol • José Díaz (espagnol) • Juan Fernández (navigateur espagnol) • Judéo-espagnol • L'Espagnol • L'Espagnol (roman) • La Familia (espagnol) • Le Chanteur espagnol • Le Fantôme espagnol • Le Faussaire espagnol • Le Jardinier espagnol • Le Jardinier espagnol (film, 1956) • Levant espagnol • Liste de sigles en espagnol • Liste des plus grands stades de football espagnol • Liste des présidents du gouvernement espagnol • Miracle économique espagnol • Moineau espagnol • Mâtin espagnol • Parti communiste espagnol (reconstitué) • Parti démocrate populaire espagnol • Parti politique espagnol • Parti socialiste ouvrier espagnol • Pas espagnol • Passeport espagnol • Pays basque espagnol • Phasme espagnol • Protectorat espagnol du Maroc • Président du Congrès des députés espagnol • Rock en espagnol • Rock espagnol • Réal espagnol • Référendum espagnol sur la constitution européenne • Siècle d'or espagnol • Théâtre espagnol • Traité germano-espagnol de 1899 • Wikipédia en espagnol

Diccionario analógico

Le Littré (1880)

ESPAGNOL (s. m.)[è-spa-gnol]

Langue parlée en Espagne, dite aussi castillan, et qui, dérivant du latin, est soeur de l'italien, du provençal et du français.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ESPAGNOL. Ajoutez :

Adj. Qui est relatif à l'Espagne. Chemins de fer espagnols. L'Amérique espagnole.

Wikipedia

Espagnol

                   
Page d'aide sur les redirections Cet article concerne la langue espagnole. Pour les autres significations du mot espagnol, voir Espagnol (homonymie).
Espagnol ou castillan
Español ou castellano
Parlée en Argentine
Bolivie
Chili
Colombie
Costa Rica
Cuba
Équateur
Espagne
États-Unis
Guinée équatoriale
Guatemala
Honduras
Mexique
Nicaragua
Panama
Paraguay
Pérou
Porto Rico
République arabe sahraouie démocratique
Maroc
République dominicaine
Salvador
Uruguay
Venezuela
Nombre de locuteurs 400 millions[1] (450[2],[3] - 500[4],[5],[6],[7],[8] millions si l'on compte les pratiquants secondaires)
Typologie SVO + VSO syllabique
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle de Amérique hispanique, Espagne, Guinée équatoriale.
Régi par Association des académies de la langue espagnole (Académie royale espagnole plus 21 autres académies de la langue espagnole existant dans le monde)
Codes de langue
ISO 639-1 es
ISO 639-2 spa
ISO 639-3 spa
Linguasphere 51-AAA-b
IETF es
Échantillon
début du Don Quichotte de Miguel de Cervantes :

Capítulo I En un lugar de la Mancha, de cuyo nombre no quiero acordarme, no ha mucho tiempo que vivía un hidalgo de los de lanza en astillero, adarga antigua, rocín flaco y galgo corredor.

L’espagnol ou castillan est une langue romane, parlée en Espagne et dans de nombreux pays d'Amérique, ainsi que d'autres territoires dans le monde associés à un moment de leur histoire à l'ancienne métropole.

La langue espagnole, issue du latin vulgaire parlé autour de la région cantabrique, au nord de la péninsule Ibérique, s'est diffusée en suivant l’extension du Royaume de Castille puis fut menée en Afrique, en Amérique et en Asie Pacifique avec l'expansion de l'empire espagnol entre le XVe et le XIXe siècle, circonstances historiques qui en font la langue romane la plus parlée dans le monde actuellement.

Aujourd'hui, environ 400 millions de personnes ont l'espagnol comme langue maternelle[9],[10],[1], ce qui la hisse au deuxième rang mondial en termes de locuteurs natifs[11],[12],[13],[14].

Sommaire

  Histoire

  Caractéristiques

L'espagnol est de façon générale resté nettement archaïsant et demeure ainsi relativement proche du latin classique et de l'italien moderne, avec lequel il maintient un certain degré d'intercompréhension. Appartenant à la sous-branche ibéro-romane comme le portugais, l’espagnol permet également une certaine intercompréhension écrite, et dans une moindre mesure orale, avec celui-ci[15]. L’espagnol est morphologiquement proche du français, du fait de leur origine latine commune, mais l'intercompréhension reste toutefois très limitée, bien que facilitée à l'écrit par le caractère archaïsant de l'orthographe française.

D'autre part, l'espagnol étant originaire de la région du Cantabrique, dans le nord de l'Espagne, il a reçu une forte influence du substrat formé par l'ancêtre du basque, en particulier au niveau morphologique, ainsi que, dans une moindre mesure, lexical.

  Morphosyntaxe

L'espagnol partage avec les autres langues romanes la plupart des évolution phonologiques et grammaticales caractéristiques du latin vulgaire, telles que l'abandon de la quantité vocalique, la perte des déclinaisons et la disparition des verbes déponents.

Les principales évolutions qui caractérisent l’espagnol sont :

  • diphtongaison spontanée des E (>ie) et O (>ue) brefs toniques (TEMPU(M)>tiempo ; PORTA(M)>puerta etc.)
  • palatalisation des groupes -LL- et -NN- latins en [ʎ] et [ɲ] (ANNU(M)>año etc.)
  • bêtacisme, c'est-à-dire disparition de l'opposition entre les phonèmes /v/ et /b/ (sauf dans certains contextes d'hypercorrection)[16].
  • sonorisation des consonnes occlusives sourdes intervocaliques (VITA>vida ; LACU(M)>lago etc.)
  • aspiration puis disparition du F- initial latin, conservé sous la forme d'un « h » muet dans la graphie usuelle (FILIUM>hijo ; FACERE>hacer, FABULARE>hablar ; FOLIA>hoja). Ce trait, que l'on retrouve également en gascon, est sans doute une conséquence de l'influence du substrat bascoïde (le système phonologique basque ne connaît pas de F- à l'initiale). Dans certaines régions le H- initial est encore prononcé aspiré.
  • adoption d'un système vocalique simplifié à 5 voyelles (a, e, i, o, u) lui aussi peut-être influencé par le basque.
  • dévoisement puis évolution singulière des fricatives de l'espagnol médiéval dans le sens d'une simplification, débouchant sur la mise en place de deux phonèmes particulier : la fricative vélaire sourde [x] et, dans différents dialectes péninsulaires, incluant notamment les parlers prestigieux de Tolède, Madrid etc., l'interdentale [θ] (proche du th anglais).
  • adoption d'une accentuation tonique basée sur l'intensité et non (comme en italien par exemple) sur la quantité.

En comparaison aux autres langues romanes, l'espagnol possède une typologie syntaxique particulièrement libre et avec des restrictions bien moindres concernant l'ordre des mots dans les phrases (typiquement : sujet-verbe-complément).

Un des traits syntaxiques caractéristiques de l'espagnol est l'ajout d'une préposition « a » devant les compléments d'objet renvoyant à une personne ou un être animé. Il peut être considéré comme une conséquence de la liberté syntaxique précédemment évoquée, le fait de pouvoir intervertir facilement les groupes syntaxiques dans une phrase entraînant possiblement une confusion entre sujet et objet, évitée grâce à l’emploi de la préposition[17]. Ce trait concourt à une confusion que l'on rencontre dans l'usage des pronoms compléments directs et indirects (phénomènes qualifiés de léisme, laïsme et loïsme, le premier étant considéré comme correct dans certains cas d'un point de vue académique).

L'espagnol fait fréquemment usage d'un pronom complément indirect redondant en cas de présence du groupe nominal référent : le digo a Carmen : « je dis à Carmen » (littéralement : « je lui dis à Carmen »).

Comme en latin et dans la plupart des autres langues romanes, et à la différence du français[18], l'usage des pronoms sujets est facultatif. Il n'est utilisé que pour lever une confusion dans certains cas de conjugaisons[19] ou pour insister sur le sujet[20].

  Système verbal

De façon générale, le système de conjugaison de l'espagnol est resté morphologiquement très proche du latin.

Les quatre conjugaisons latines sont réduites à trois en espagnol. Les infinitifs latins en -ĀRE, -ĒRE et -ĪRE deviennent respectivement en espagnol -ar, -er et -ir ; la troisième conjugaison latine, en -ĔRE, est redistribuée entre les deuxième et troisième conjugaisons de l'espagnol, -er et -ir (ex. : FACĔRE>hacer, DICĔRE>decir).

L'espagnol conserve certaines formes synthétiques issues du latin, qui tendent à être remplacées par des formes analytiques dans d'autres langues romanes[21].

La construction verbale en espagnol répond à une logique d’économie. Les verbes portent en effet à la fois le marqueur temporel et pronominal dans la déclinaison.

Cette particularité facilite aussi grandement l’apprentissage des temps et déclinaisons verbales, chaque temps se différenciant des autres, rares sont les formes communes (1ère personne du pluriel présent et passé simple, 2ème personne du singulier à l’impératif et la 3ème personne du singulier présent indicatif ou subjonctif pour certains verbes standards)

Les temps et modes répondent souvent à des formes identiques, ainsi le futur et le conditionnel présentent une construction similaire et les mêmes irrégularités. L’imparfait, le subjonctif imparfait et le passé simple aussi.

Il n’existe plus de subjonctif futur en espagnol, seul le domaine juridique et les expressions idiomatiques peuvent encore employer ce temps dont la construction sinon les formes et la prononciation se sont avérées trop difficiles, son emploi ne répond également pas à l’identique des modes équivalents dans d’autres langues (comme en portugais par exemple). Sa valeur comporte une forte hypothèse de l’énoncé, aussi son emploi était incompatible avec un énoncé prévisible ou dont l’accomplissement était garanti.

Cela permet aux locuteurs l’économie des pronoms personnels lors de la conjugaison, seul demeure parfois le vouvoiement dit de politesse marqué par l’emploie du « Usted(es) » mais également lors de confusions possibles entre deux temps/personnes.

Certains verbes s’accordent également avec le sujet réel de la phrase (qui sera souvent rendu par un complément d’objet dans les autres langues).

La concordance des temps dans les énoncés passés impose parfois une structure particulière, depuis l’existence de deux formes de subjonctifs imparfaits, la nouvelle forme (dite en ‘ARA’) tend à supplanter le conditionnel dans la principale, la conséquence étant que l’ancienne forme du subjonctif imparfait (dite en ‘ESE’) s’impose là où la forme nouvelle était employée dans la subordonnée.

L’absence d’emploi des pronoms et l’accord plus fréquent du verbe avec le sujet réel a eu tendance à créer en espagnol une structure syntaxique où le prédicat occupe souvent la tête de phrase, là où les autres langues positionnent le substantif sujet, le sujet se retrouve directement après le verbe dans cette structure puis les compléments d'objets direct et indirect (dans cet ordre) les compléments circonstanciels se placent en général selon l'importance que prend celui-ci dans l'énoncé.

L'enclise est aussi fortement prononcée en espagnol, le verbe porte alors la marque du temps, de la personne, du mode et du destinataire de l'énoncé, dans certains cas l'objet est également inclus dans l'enclise. Dans ces formes verbales, les mots soumis en l'enclise varient de l'ordre syntaxique standard, ainsi le verbe est lié à l'objet indirect lui même lié à l'objet direct, les verbes réfléchis ne peuvent pas porter l'enclise de l'objet. L'enclise est possible dans presque toutes les formes verbales, ainsi le passé composé et le plus-que-parfait peuvent voir le participe passé porter l'enclise même si cette construction reste rare.

Dans la graphie des verbes, les accents ne changent pas de place lorsque celui-ci est porté par le radical, de même les verbes finissant par une consonne maintiennent leur accentuation sur le radical. Seuls le conditionnel, le futur et certaines formes irrégulières peuvent porter un accent déplaçant dès lors la syllabe accentuée à la déclinaison. Lors de l'enclise, le radical du verbe prend un accent pour respecter l'accentuation originelle du verbe. Des temps portent des accents pour les distinguer (subjonctif imparfait et futur, présent et prétérit).

  Lexique

En raison de contacts prolongé avec d'autres langue, le lexique de l'espagnol contient un grand nombre de mots issus d'emprunts, notamment au basque, à l'arabe et à différentes langues amérindiennes.

  Mots d'origine basque

Par exemple, izquierda (gauche) vient du mot basque ezkerra; chatarra (ordures), etc.

  Mots d'origine arabe

Héritage de l'époque musulmane, l'arabe apporta un grand nombre de mots à l’espagnol (plus de 4 000[22]).

Noms communs d'origine arabe

Mot espagnol Traduction Mot arabe d'origine
aceite huile āz-zeit (أَلْزيت) (idem)
aceituna olive āz-zeitwn (الزيتون) (idem)
albaricoque abricot āl-barqwq (الْبَرْقُوق) (la prune)
alcachofa artichaut āl-ḫaršwf (الخرشوف) (l’épine de la terre)
alcalde maire āl-qāḍy (القاضي) (le juge)
aldea hameau ād-ḍay’ah (الضيعة) (le village)
alguacil employé municipal āl-ḡazil (الغزل) (l’archer)
almohada oreiller āl-muḫaḍa (المخدة) (idem)
alquiler loyer āl-kirā (الكراء) (idem)
alubia haricot āl-lwbiya (اللوبيا) (idem)
fulano untel/type/mec fwlān (فلان) (idem)
hasta jusque hatta (حتى) (idem)
he voici hā (ها) (idem)
majara fou maǧnwn (مجنون) (idem)
marfil ivoire ‘aẓam āl-fyl (عظم الفيل) (os d’éléphant)
marrano cochon mohharram (محرم) (interdit)
ojalá pourvu que law šá lláh (Si Dieu le veut)
rehén otage rahan (رهن) (idem)
zanahoria carotte safunnāryah (سفنارية) (idem)

Noms propres d'origine arabe[23]

  • Albacete, de l'arabe : البسيط , Al-Basit, la plaine ;
  • Alcázar, de l'arabe : القصر al-qṣar, al kasr ; château/forteresse, terme utilisé pour désigner cette architecture défensive en Andalousie ;
  • Alhambra de l'arabe : الْحَمْرَاء, Al-Ḥamrā', littéralement « la rouge », (la forme complète est Calat Alhambra الْقَلْعَةُ ٱلْحَمْرَاءُ, Al-Qal‘at al-Ḥamrā’ , « la forteresse rouge ») ;
  • Almería, de l'arabe : مرأى al-Miraya, tour de vigie, donjon, mirador ;
  • Almodovar, de l'arabe : المدور al-mudawwar, la ronde ;
  • Grenade de l'arabe : غرناطة , Gar-anat, Colline des pèlerin ;
  • Gibraltar, de l'arabe : جبل طارق , djebel Tarik montagne de Tarik ;
  • Guadalquivir, de l'arabe : الوادي الكبير wâd-al-kébir (la grande rivière ou la grande vallée) wâd (oued) signifiant plus la notion de vallée que rivière qui se dit nahr ;
  • Guadalajara, de l'arabe : وادي الحجارة wâd-al-ħijârä (la vallée des pierres ou la rivière des pierres).
  • Andalousie de l'arabe Al-Andalus (Voir : Étymologie d'al-Andalus et de l'Andalousie).

Nom propre d'origine européenne et arabisé

  • Alicante, de l'arabe : ألَقَنت Al-Laqant, de la cité romaine Leucante (Lucentum).

  Mots d'origine gitane

Le caló (dialecte espagnol du romaní, langue des Roms) a également notablement enrichi le vocabulaire espagnol, surtout au niveau de l’argot.

Quelques mots espagnols d’origine caló (Gitan)
Mot espagnol Traduction
canguelo peur
mangar voler
menda personne/type
gilipollas con/idiot
chalar séduire
chaval/a garçon/fille
cate/catear un coup/rater un examen
chungo difficile/malade/moche/pourri

  Écriture

Comme les autres langues romanes, l'espagnol a adopté l'alphabet latin et recourt à des diacritiques et des digrammes pour le compléter. Le tilde Les accents écrits, utilisés en espagnol moderne pour marquer la voyelle tonique dans certains cas, ou pour distinguer certains homonymes, ont été utilisés de façon spontannée jusqu'à la standardisation de leur usage à la création de l'Académie royale espagnole aux XVIIIe siècle. De plus, le u porte un tréma dans de rares occasions, à savoir dans les suites güe et güi pour indiquer que le u se prononce (par exemple : bilingüe, « bilingue »).

Le N tildé est peut-être le plus célèbre des diacritiques espagnols ; il donne naissance à un caractère considéré comme une lettre à part entière, ñ. Il s'agit à l'origine d'un digramme NN, le second N ayant été abrégé par suspension au moyen d'un trait devenu ondulé, ~.

Ce sont les scribes espagnols qui ont inventé la cédille (zedilla, « petit z »), celle-ci n'est cependant plus utilisée depuis le XVIIIe siècle (le ç qui notait [ts] étant devenu un [θ] interdental noté z : lança est devenu lanza, « lance », ou c devant e et i : ciego, « aveugle »).

Les points d'exclamation et d'interrogation sont accompagnés par des signes du même type inversés, ¡ et ¿, placés au début de la proposition concernée (et non au début de la phrase) : ¿Qué tal estás? (« Comment vas-tu ? »), ¡Qué raro! (« Comme c'est étrange ! ») mais Si te vas a Sevilla, ¿me comprarás un abanico? (« Si tu vas à Séville, tu m'achèteras un éventail ? »).

De façon générale, l'espagnol, à l'écrit, est une transcription proche de l'oral ; toutes les lettres doivent être prononcées. L'apprentissage de la langue s'en trouve ainsi dans une certaine mesure facilité, pour les hispanophones natifs comme pour les non-natifs désireux d'apprendre la langue. Les combinaisons de lettres ph rh et th ainsi que ch provenant du kh grec ne sont pas utilisées, et seules les consonnes c, r, l et n peuvent être doublées. Le rr, comme r en début de mot, traduit une consonne roulée alvéolaire voisée tandis que ll traduit une consonne centrale liquide. La combinaison qu rend le son k devant e, et i (comme en français).

Traditionnellement, ch et ll ont été considérées comme lettres à part entière et, pour cette raison, dans le dictionnaire, se trouvaient classés en conséquence (par exemples : camisa, claro, charla, ou liar, luna, llama). Les dictionnaires ont cependant peu à peu abandonné cette pratique et recourent à un classement alphabétique classique (comme en français). Cette situation a été régularisée par l'Académie royale espagnole dans une réforme orthographique publiée en 2010 stipulant que ch et ll ne doivent plus être considérées comme des graphèmes indépendants, mais seulement comme une combinaison de deux graphèmes[24].

  Variations et dialectes

  Dialectes d'Espagne

Parmi les modalités les plus remarquables du castillan parlé en Espagne, on peut citer l'andalou (notamment caractérisé par la présence de seseo ou de ceceo selon les zones), le murcien, le castúo et le canarien.

  Variations en Amérique hispanique

Parmi les plus remarquables, on peut citer l'utilisation d'un autre système de pronoms personnels. Le pronom de la troisième personne du pluriel ustedes (qui sert en Espagne uniquement à s'adresser à un ensemble de personnes que l'on vouvoie) remplace en Amérique hispanique le vosotros.vosotros (2e personne du pluriel, équivalent en Espagne au « vous » français lorsque l'on s'adresse à un ensemble de personnes que l'on tutoie).

La prononciation ibérique de la consonne c (devant les lettres e et i) ou z (devant a, o et u), est une spirante interdentale (proche du th anglais). En Amérique latine le phonème se prononce toujours /s/ (phonétiquement proche du s français, le s péninsulaire étant plus palatal), un important trait commun avec le canarien et une grande partie de l'andalou. Cette prononciation, appelée en espagnol « seseo », est généralisée en Amérique hispanique.

Les traits communs avec le dialectes andalou et canarien s'expliquent par le fait que la colonisation de l'Amérique hispanique et tous les échanges commerciaux avec celle-ci ont pendant longtemps été centralisés à Séville (les îles Canaries servant alors d'intermédiaire avec la Péninsule Ibérique), ce qui permettait un meilleur contrôle des flux par la Monarchie. C'est ainsi le dialecte andalou qui a été dominant chez les migrants, qui y passaient souvent de longs mois avant de pouvoir embarquer pour le Nouveau Monde.

Les nombreux esclaves africains déportés dans l'empire espagnol ont également influencé certaines différenciations des parlers d'Amérique et développé une forme d'espagnol particulière au contact des colons, tout en apportant leur accent africain.

De grandes disparités peuvent exister au niveau du lexique. Par exemple certains mots courant dans l'espagnol péninsulaire sont obscènes en Argentine, en Colombie ou au Mexique.

La prononciation de l'heure peut différer en Espagne et en Amérique. Pour ce qui est de la première moitié du cadran (12 à 6) l'usage est le même. Pour la deuxième moitié (6 à 12), il y a des variations. Par exemple, en Espagne, « Il est 9 h 40 » se dira « Son las diez menos veinte » tandis qu'en Amérique latine on préfèrera généralement « Faltan veinte (minutos) para las diez », bien que le paradigme péninsulaire existe et soit quelquefois employé. « Il est 1 h » et « Il est 13 h » se disent de la même façon : « Es la una (de la tarde) ».

  Le spanglish

Article détaillé : Spanglish.

Une conséquence du contact de la langue espagnole avec l'anglais, est l'apparition d'un parler appelé « spanglish », qui est employé notamment par des locuteurs aux États-Unis. Cette variante de l'espagnol est étudiée dans certaines universités comme l'Université Amherst du Massachusetts.

Exemples de spanglish
Mot espagnol Mot anglais Spanglish
Banda Gang Ganga
Camioneta Truck Troca
Disfrutar To enjoy Enjoyar
Reloj Watch Wacho
Creer To believe Bilivar

  Extension et usage

Article détaillé : Espagnol (langue officielle).
 
  •      Pays ou l'espagnol est langue officielle.
  • Situation aux États-Unis d'Amérique :
  •      Pays et régions où l'espagnol est parlé sans avoir de reconnaissance officielle[25]

L'espagnol est langue officielle de l'Espagne (co-officielle suivant les régions autonomes) en Europe (45 millions). En Amérique, les pays aux plus grandes populations hispanophones sont le Mexique (107 millions), la Colombie (45 millions), l'Argentine (40 millions), le Pérou (28 millions) et le Venezuela (26 millions). Elle est aussi la langue nationale de la Bolivie, du Chili, du Costa Rica, de Cuba, de la République dominicaine, de l'Équateur, du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, du Panama, du Paraguay, de Porto Rico, du Salvador et de l'Uruguay. L'espagnol est encore parlé par les communautés hispanophones des États-Unis (42,69 millions[26]), notamment dans les États du sud-ouest (Nouveau-Mexique, Californie, Texas, Arizona, Nevada, Colorado, Floride avec en tout plus de 18 % d'hispanophones). Il y a également quelques locuteurs au Brésil (langue obligatoire à l'école primaire depuis 2005). En Afrique, l'espagnol est parlé en Guinée équatoriale, et dans des parties du nord et du sud du Maroc. En Asie, plus de 3 millions de locuteurs existaient aux Philippines, mais aujourd'hui il y en a moins de 100 000. Enfin, une variété du castillan appelée selon les auteurs ladino, judesmo, ispanyol ou judéo-espagnol est parlée par la communauté juive séfarade originaire de la Péninsule ibérique en Israël, Turquie, Maroc ou encore Gibraltar.

  Répartition des hispanophones dans le monde[réf. nécessaire]

Hispanophones dans le monde
par ordre alphabétique par nombre
  1. Allemagne (410 000)
  2. Andorre (30 000)
  3. Argentine (41 248 000)
  4. Aruba (105 000)
  5. Australie (150 000)
  6. Autriche (1 970)
  7. Belgique (60 000)
  8. Belize (130 000)
  9. Bolivie (7 010 000)
  10. Bonaire (5 700)
  11. Brésil (1 700 000)
  12. Canada (272 000)
  13. Chili (15 795 000)
  14. Chine (250 000)
  15. Colombie (45 600 000)
  16. Corée du Sud (90 000)
  17. Costa Rica (4 220 000)
  18. Cuba (11 285 000)
  19. Curaçao (112 450)
  20. Équateur (10 946 000)
  21. Espagne (44 400 000 )
  22. États-Unis (41 000 000)
  23. Finlande (17 200)
  24. France (2 100 000)
  25. Guatemala (8 163 000)
  26. Guinée équatoriale (447 000)
  27. Guyana (198 000)
  28. Guyane française (13 000)
  29. Haïti (1 650 000)
  30. Honduras (7 267 000)
  31. Îles Vierges américaines (3 980)
  32. Israël (160 000)
  33. Italie (455 000)
  34. Japon (500 000)
  35. Koweït (1 700)
  36. Liban (2 300)
  37. Maroc (4 301 706)
  38. Mexique (106 255 000)
  39. Nicaragua (5 503 000)
  40. Nouvelle-Zélande (26 100)
  41. Panama (3 108 000)
  42. Paraguay (4 737 000)
  43. Pays-Bas (17 600)
  44. Pérou (26 152 265)
  45. Philippines (100 000)
  46. Porto Rico (4 017 000)
  47. Portugal (1 750 000)
  48. République dominicaine (8 850 000)
  49. Roumanie (7 000)
  50. Royaume-Uni (900 000)
  51. Russie (1 200 000)
  52. Salvador (6 859 000)
  53. Suède (39 700)
  54. Suisse (172 000)
  55. Trinité-et-Tobago (32 200)
  56. Turquie (29 500)
  57. Uruguay (3 442 000)
  58. Venezuela (26 021 000)
  1. Mexique (106 255 000)
  2. Espagne (45 116 866)
  3. Colombie (44 831 434)
  4. Argentine (41 248 000)
  5. États-Unis (41 000 000)
  6. Pérou (26 152 265)
  7. Venezuela (26 021 000)
  8. Chili (15 795 000)
  9. Cuba (11 285 000)
  10. Équateur (10 946 000)
  11. République dominicaine (8 850 000)
  12. Guatemala (8 163 000)
  13. Honduras (7 267 000)
  14. Bolivie (7 010 000)
  15. Salvador (6 859 000)
  16. Nicaragua (5 503 000)
  17. Paraguay (4 737 000)
  18. Maroc (4 301 706)
  19. Costa Rica (4 220 000)
  20. Porto Rico (4 017 000)
  21. Uruguay (3 442 000)
  22. Panama (3 108 000)
  23. France (2 100 000)
  24. Portugal (1 750 000)
  25. Brésil (1 700 000)
  26. Haïti (1 650 000)
  27. Russie (1 200 000)
  28. Royaume-Uni (900 000)
  29. Japon (500 000)
  30. Italie (455 000)
  31. Guinée équatoriale (447 000)
  32. Allemagne (410 000)
  33. Canada (272 000)
  34. Chine (250 000)
  35. Guyana (198 000)
  36. Suisse (172 000)
  37. Israël (160 000)
  38. Australie (150 000)
  39. Belize (130 000)
  40. Curaçao (112 450)
  41. Aruba (105 000)
  42. Philippines (100 000)
  43. Corée du Sud (90 000)
  44. Belgique (60 000)
  45. Suède (39 700)
  46. Trinité-et-Tobago (32 200)
  47. Andorre (30 000)
  48. Turquie (29 500)
  49. Nouvelle-Zélande (26 100)
  50. Pays-Bas (17 600)
  51. Finlande (17 200)
  52. Guyane française (13 000)
  53. Roumanie (7 000)
  54. Bonaire (5 700)
  55. Îles Vierges américaines (3 980)
  56. Liban (2 300)
  57. Autriche (1 970)
  58. Koweït (1 700)

  Littérature

Article détaillé : Littérature espagnole.

Les prix Nobel de littérature en langue espagnole :

  Distinction entre « espagnol » et « castillan »

Le terme « espagnol » est recommandé par l'Académie royale espagnole (Real Academia Española, RAE), et l'Association des académies de la langue espagnole en tant que dénomination internationale de la langue[27]. Toutefois, cette appellation est peu employée voire rejetée dans de nombreux pays où l'espagnol est langue officielle, et où le terme de castillan est préféré :

  • en Espagne, le terme « castillan » est très couramment utilisé, de longue date. D'autre part, l'adjectif « espagnol » faisant référence à l'ensemble du territoire et d'autres langues étant traditionnellement parlées dans une part importante du territoire (dont le catalan, le basque et le galicien, qui bénéficient d'un statut officiel depuis la transition démocratique[27],[28]), l'appellation de « castillan » est plus proche de la réalité, s'agissant d'une langue d'Espagne parmi d'autres, provenant de Castille.
  • en Amérique Latine, pour des raisons historiques liées au processus d'indépendance de chaque pays et de son rapport à l'Espagne[réf. nécessaire], la dénomination « espagnol » est plus généralement acceptée du Mexique à la Colombie et la dénomination « castillan » est préférée dans le reste de l'Amérique du Sud.

Par ailleurs, la dénomination castillan peut désigner plus précisément :

  Notes et références

  1. a et b http://www.elcastellano.org/23abr.html
  2. I Acta Internacional sobre la Lengua Española
  3. http://www.cervantes.es/sobre_instituto_cervantes/prensa/2009/noticias/caffarel_casa_america.htm
  4. José Luis Rodríguez Zapatero (V Congreso del la Lengua Española)
  5. http://www.krysstal.com/spoken.html
  6. Luis María Anson (Real Academia Española)
  7. Antonio Molina (Instituto Cervantes)
  8. Congreso Internacional sobre el español, 2008
  9. congresosdelalengua.es
  10. http://eprints.ucm.es/8936/1/DT03-06.pdf
  11. Classement ethnologue.com
  12. Classement World Factbook de la CIA
  13. Ethnology journal (eldia.es)
  14. Encarta (Mandarin 800 mill., Espagnol 358 mill., Anglais 350 mill.)
  15. L'intercompréhension orale est souvent assez bonne pour un locuteur lusophone mais rendue plus difficile pour les hispanophones non familiers du portugais en raison de certaines évolutions particulières de celui-ci.
  16. (es)Tomás Navarro Tomás (1918/1982), Manual de pronunciación española (21e éd.), Madrid, Concejo Superior de Investigaciones Científicas, (ISBN 978-84-00-03462-7), §90-91.
  17. Par exemple, dans la phrase « Juan voit Laura », « Juan ve a Laura », l'ordre des mots étant libre, on peut ainsi aussi bien dire « ve a Laura Juan  », que « ve Juan a Laura », « a Laura ve Juan » etc., les nuances traduites par le choix de l'ordre des mots restent sans incidence sur la valeur sémantique de ce qui est énoncé : le a permet de s'assurer que, quel que soit l’agencement choisi, Laura est objet, et Juan sujet. Le français par exemple n'assure pas cette liberté dans l'ordre des mots et doit recourir à des périphrases pour traduire les mêmes nuances (« c'est Laura que Juan regarde », « c'est Juan qui regarde Laura » etc.).
  18. En français, la simplification des déclinaisons verbales a entraîné l'usage obligatoire du pronom sujet dans la plupart des cas. Ainsi par exemple, pour les verbes réguliers du premier groupe, les formes des trois personnes du singulier sont identiques au présent (indicatif ou subjonctif), bien que par écrit ou dans certains contextes de phrases (liaison) on distingue encore la deuxième personne par son -s. Au contraire, l'espagnol ayant en grande partie conservé la variété des terminaisons verbales latines, les possibilités de confusion sont beaucoup plus rares.
  19. Par exemple dans le certains temps, comme l'imparfait de l'indicatif, le présent du subjonctif et l'imparfait du subjonctif, où les formes de 1re et de 3e personne du singulier sont identiques : cantaba —> je chantais/il chantait.
  20. "Yo canto" —> "Moi, je chante" / "C'est moi qui chante"
  21. C'est par exemple le cas du parfait, encore pleinement utilisé dans une grande partie du domaine linguistique de l'espagnol et qui subsiste dans le langage littéraire mais est couramment substitué en français et en catalan par des formes composées (auxiliaire être ou avoir + participe passé et anar + infinitif respectivement).
  22. Bernard Darbord et Bernard Pottier, La Langue espagnole : Éléments de grammaire historique, Paris, Nathan, coll. « fac. / Études linguistiques et littéraires », 1994, 2e éd., 253 p. (ISBN 190836-3), p. 21 
  23. (es) José María Calvo Baeza, Nombres de lugar españoles de origen árabe, Madrid, Darek-Nyumba, 1990
  24. (es) Javier Rodríguez Marcos, La "i griega" se llamará « ye », El País, 5 novembre 2010.
  25. où des créoles à base espagnole sont parlés (chamorro, chavacano, papiamento, portuñol, etc.) avec ou sans reconnaissance officielle, et des régions avec une influence hispanique importante
  26. Annual Estimates of the Population by Hispanic Origin for the United States, May-2006, sur American FactFinder
  27. a, b, c et d (es) Entrée « Español » Diccionario panhispánico de dudas, 2005, p. 271-272.
  28. (es) Voir Constitution espagnole de 1978, article 3, sur noticias.juridicas.com. Le texte constitutionnel utilise exclusivement « Castillan » pour désigner la langue.
  29. Entrée « Castillan », Le Petit Robert (édition de 2000).

  Voir aussi

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