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Forces armées des États-Unis United States Armed Forces |
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Sceau du Département de la Défense des États-Unis |
|
Fondation | 14 juin 1775 |
Branches | l'US Army l'US Navy l'US Air Force l'US Marine Corps l'US Coast Guard |
Quartier-général | Pentagone |
Commandement | |
Président des États-Unis | Barack Obama |
Secrétaire à la Défense des États-Unis | Leon Panetta |
Chef d'état-major des armées des États-Unis | Général Martin Dempsey |
Main-d’œuvre | |
Âges militaires | 17 - 45 |
Actifs | 1 428 868 (hors gardes côtes au 31 mars 2010)[1] (2e) |
Déployés hors du pays | 283 100 (31 décembre 2009) |
Réservistes | 848 000 |
Budgets | |
Budget | 692 milliards de dollars (2010)[2] |
Pourcentage du PNB | 4,7 (est. 2010) |
Industrie | |
Fournisseurs nationaux | Complexe militaro-industriel des États-Unis d'Amérique |
Importations annuelles | 2,33 % du marché mondial en 2007 (10e rang) [3] |
Exportations annuelles | 30,93 % du marché mondial en 2007 (1er rang) |
Articles annexes | |
Histoire | Histoire militaire des États-Unis d'Amérique |
Grades | Grades des forces armées des États-Unis Décorations militaires des États-Unis |
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Les forces armées des États-Unis (United States Armed Forces), souvent appelées armée américaine (US military) dans le langage courant, est une armée entretenue par les États-Unis. Au 30 juin 2010, elle compte 1 434 761 militaires actifs[4], les gardes-côtes sont exclus du décompte, il s'agit en effectifs de la deuxième ou troisième armée mondiale, derrière l'armée populaire de libération chinoise et pratiquement à égalité avec les forces armées indiennes. Le département américain de la Défense (DoD ou DOD) ) emploie également, au 30 juin 2010, 770 569 civils dont 12 851 étrangers[5].
En termes de budget (environ 688 milliards de dollars prévus pour 2010 soit 45 % du budget officiel de la défense dans le monde[6]), de force de frappe et de capacité de déploiement, il s'agit de la première armée mondiale.
Une partie relativement importante de l'armée des Etats-Unis est déployée hors du territoire national[7]. Elle joue un grand rôle dans la politique étrangère du pays[8].
L'armée américaine comprend cinq composantes. Il s'agit, par nombre décroissant de soldats actifs, de :
La puissance militaire des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale s'explique notamment par leur avance technologique : ils sont le premier pays à avoir développé la bombe atomique ; dans les années 1970, leurs recherches amènent la production d'engins furtifs. Le programme spatial des États-Unis déploie la moitié des satellites artificiels militaire du monde qui sont utilisés pour de nombreuses fonctions, de la communication au guidage des missiles. Le bouclier antimissile est en fonction depuis novembre 2004. Internet et le GPS sont des innovations américaines qui ont d'abord servi à des fins militaires[9]. La domination militaire américaine découle aussi de la faiblesse des autres pays : la puissance russe a décliné depuis la disparition de l'URSS et du pacte de Varsovie. L'Union européenne n'a pas de véritable armée ni de politique étrangère commune. De fait, le complexe militaro-industriel est important aux États-Unis : le pays est en 2005 le deuxième exportateur mondial (5,4 milliards de dollars) derrière la Russie et le septième par habitant[10].
La présence de l'armée américaine est depuis la Seconde Guerre mondiale globale : elle possède des bases militaires sur tous les continents bien que nombre d'entre elles ont été fermées dans le cadre des Base Realignment and Closure depuis 1989, essentiellement en Europe de l'Ouest. La plupart des effectifs américains à l'étranger sont actuellement dans les pays où les États-Unis sont en guerre (Irak, Afghanistan), dans les anciens pays de l’Axe (Allemagne, Japon, Corée du Sud[11], Italie) et dans les régions stratégiques (Djibouti depuis 2002 [12], Golfe Persique). Tous les océans sont quadrillés par des flottes permanentes. Les États-Unis sont actuellement le seul pays du monde à pouvoir intervenir partout rapidement.
Depuis la fin de la guerre froide, les interventions armées américaines se sont multipliées, soit avec l'aval de l'ONU (Somalie, ex-Yougoslavie, Afghanistan), soit sans (Irak). La politique étrangère dépend du président qui est le chef des Armées, qui négocie les traités et dispose du feu nucléaire ; mais elle est également tributaire du Congrès qui décide de la guerre et entérine les traités internationaux. Durant le XXe siècle, les États-Unis ont connu des phases isolationnistes et sont entrés en guerre pour réagir à des attaques. Avec la guerre froide, ils se sont posés en défenseurs du monde libre et démocratique contre le bloc soviétique et ont mis en place un réseau d'alliance dont la pièce maîtresse est l'OTAN. Aujourd'hui, certaines de ces alliances existent toujours et l'OTAN se renforce avec l'entrée des pays de l'est de l'Europe et le retour de la France dans le commandement intégré. Les États-Unis garantissent aussi leur aide militaire à de nombreux pays.
Pourtant, la puissance militaire des États-Unis n'est pas sans faiblesse : face au terrorisme et à la guerre asymétrique, les stratégies conventionnelles semblent mal adaptées, comme le montrent les progrès des Taliban en Afghanistan. Washington a besoin de ses alliés pour mener des expéditions[13]. Des oppositions se sont développées contre la politique étrangère de George W. Bush, y compris aux États-Unis, et des alliances concurrentes se mettent en place comme l'Organisation de coopération de Shanghai. En 2009, le président Barack Obama a confirmé le retrait des troupes américaines d'Irak pour en redéployer en Afghanistan.
La Constitution des États-Unis d'Amérique, Article II Section 2[14], donne le titre de Commandant en chef au président des États-Unis, qui « sera commandant en chef de l'armée et de la marine des États-Unis, et de la milice des divers États quand celle-ci sera appelée au service actif des États-Unis. »
En tant que Commandant en chef, le président des États-Unis a la prééminence sur tout officier de l'armée et donc le droit inhérent d'assumer le commandement sur le champ de bataille. Cependant, parce que les présidents sont rarement présents sur les zones de guerre et ont souvent moins d'expérience que les commandants militaires, seuls deux présidents firent usage de cette prérogative, George Washington et James Madison.
Washington mena en personne une troupe de 70 000 hommes lors de la révolte du Whisky, pendant son second mandat. Il ne fut cependant pas présent lors des diverses escarmouches de ce conflit relativement peu sanglant.
Lors de la Guerre de 1812, Madison se retrouva sous le feu de l'ennemi le 24 août 1814, lorsque les forces américaines furent mises en déroute par les troupes britanniques à Bladensburg (Maryland). Exaspéré par l'incompétence du général américain, il prit le commandement des seules forces américaines restantes, une batterie navale commandée par le Commodore Joshua Barney. Il fit cela pour stopper l'invasion britannique de la capitale américaine, mais ses efforts furent vains et les Britanniques incendièrent Washington pendant deux jours.
Pendant la guerre de Sécession, Abraham Lincoln considéra la possibilité d'assumer lui-même le commandement de l'Armée de l'Union sur le champ de bataille et se mit à étudier des textes militaires car l'apathie et l'incompétence de ses généraux l'exaspéraient. Il se retrouva sous le feu ennemi en 1864 lors d'une attaque confédérée sur Fort Stevens dans le District de Columbia, mais il n'exerça à aucun moment son autorité de commandant en chef sur le champ de bataille.
La direction des forces armées des États-Unis est assurée par le comité des chefs d'état-major (Joint Chiefs of Staff) qui comprend :
Ce comité dépend directement du Secrétaire à la Défense, ministre chargé du Département de la Défense qui, lui, répond directement devant le président des États-Unis.
Le Goldwater-Nichols Act de 1986 a complètement réorganisé la structure de commandement des forces armées américaines qui repose actuellement sur dix Unified Combattant Command qui couvrent chacun une zone géographique du monde (ou une responsabilité fonctionnelle).
Le Comité des forces armées du Sénat des États-Unis est l'organe de contrôle du Sénat américain sur les forces armées, les programmes de recherche et développement militaires et l'énergie nucléaire au service de la sécurité nationale. Le Posse Comitatus Act interdit, sauf exceptions, aux armées de s'occuper d'affaires du gouvernement civil, dans celles de la Justice ou dans une procédure judiciaire.
L'examen quadriennal de la défense 2010 (Quadrennial Defense Review) publié le 1er février 2010 donne en autre le format prévu des forces pour la période 2011-2015[15] mais les réductions d'effectifs et des coups budgétaires annoncés depuis peuvent influencer ce format.
Les prévisions pour l'US Army portent les effectifs à 569 000 militaires suite à une décision du 20 juillet 2009[16]. Il a été annoncé en janvier 2011 une baisse des effectifs à 552 000 militaires après la fin programmée des opérations de combat en Afghanistan en 2014[17], mais en septembre 2011, on annonce une baisse dès mars 2012 pour atteindre un maximum de 520 400 militaires d'active au 30 septembre 2016[18] et le 26 janvier 2012, alors que les effectifs à cette date sont de 562 000 hommes, c'est désormais le plafond de 490 000 militaires d'ici 2017 qui est dévoilé[19] :
Voici les prévisions pour l'USAF dont les effectifs sont de 335 950 militaires au 31 mars 2010 :
(avec jusqu’à 380 aéronefs de mission principale)
(avec 33 aéronefs de mission principale par équivalent d’escadre)
(avec 72 aéronefs de mission principale par équivalent d’escadre)
(avec jusqu’à 96 bombardiers)
(avec 72 aéronefs de mission principale par équivalent d’escadre)
entièrement opérationnels (avec un total de 27 aéronefs)
Voici les prévisions pour l'United States Navy dont les effectifs en 2010 sont de 330 000 personnels d'active, 103 000 réservistes employables immédiatement et 192 000 employés civils pour 286 navires de guerre début mai 2010[20] :
Voici les prévisions pour le United States Marine Corps dont les effectifs sont de 203 213 militaires au 31 mars 2010. Il est annoncé, en janvier 2012, des effectifs de 182 000 hommes en 2017 :
Voici les prévisions pour le United States Special Operations Command regroupant des unités de toutes les branches des forces armées :
Les États-Unis se classent deuxième derrière la Chine pour le nombre de soldats actifs (1,4 million)[21], mais 57e si l'on ramène ce nombre à la population totale (6 soldats pour mille habitants[22]). Il faut rajouter les forces de réserve, qui totalisent 1,2 million d'hommes et de femmes prêts au combat (Garde nationale, armée de réserve et garde côtière).
Les effectifs militaires ont énormément fluctué dans l'Histoire. Historiquement faible en temps de paix, elle a atteint un maximum de 16 millions de militaires américains à fin de la Seconde Guerre mondiale [23]; après avoir démobilisé, elle remonta suite à la guerre de Corée à 3 555 000 en 1953, baissa à 2 483 000 en 1961, et remonta sous l'impulsion de Robert McNamara à 2 808 000 au 30 juin 1962. Au début de l'engagement massif dans la guerre du Viet-Nam en 1965, 2 700 000 personnes était sous les drapeaux et le pic durant cette période fut de 3 550 000 militaires mi-1968 [24].
Depuis l'abandon de la conscription en 1973, les forces armées des États-Unis ont été réduites de près de 60 %. Dans les années 1980, ses effectifs étaient de 2 millions contre 1,4 million dans les années 2000[25].
La conscription en temps de paix fut établie aux États-Unis en septembre 1940, et ses conditions furent élargies par une loi établissant un service national le 13 décembre 1941, six jours après l’attaque japonaise sur Pearl Harbor. La conscription cessa en 1947, mais le service sélectif se poursuivit dans les années 1950, en raison de l’engagement dans la guerre de Corée. Les lois sur le service militaire continuèrent à être appliquées, bien que subissant de fréquents amendements, et fournirent des contingents pour la guerre du Viêt Nam. En 1969, un système de loterie fut institué pour sélectionner les conscrits. En 1973, l’intégration aux forces armées américaines fonctionna exclusivement sur la base du volontariat ; depuis 1980, les hommes doivent se faire recenser auprès des autorités dans les trente jours suivant leur dix-huitième anniversaire.
De 65 à 75 % des effectifs peuvent être déployés hors du territoire métropolitain (contre 10 à 15 % des forces européennes).
En proportion de leur population, les États-Unis ont, en 2008, 507 militaires d'active pour 100 000 habitants (45e rang mondial) et 807 militaires pour 100 000 habitants. en incluant les réservistes (61e rang mondial)[26].
Voici quelques chiffres sur les engagés au sein des forces armées des États-Unis à la mi-2004 :
Service/Arme | Personnel actif |
Taux de féminisation [note 1] |
Hommes du rang |
Officiers |
US Army | 500 203 | 15,2 | 414 325 | 69 307 |
US Marine Corps | 176 202 | 6,0 | 157 150 | 19 052 |
United States Navy | 375 521 | 14,5 | 319 929 | 55 592 |
United States Air Force | 358 612 | 19,6 | 285 520 | 73 091 |
US Coast Guard | 40 151 | 10,7 | 31 286 | 7 835 |
Total | 1 450 689 | 14,9 | 1 196 210 | 254 479 |
|
Un étranger ayant la carte de résident permanent aux États-Unis (dite « green card ») peut s'engager dans les forces armées en tant que simple soldat ; il peut recevoir la nationalité américaine durant son séjour sous les drapeaux. Les officiers doivent, eux, déjà avoir la nationalité américaine.
En 2005, environ 31 000 militaires actifs n'étaient pas citoyens américains et entre 2001 et début 2010, 58 000 étrangers ont intégrés les forces armées[27].
Service/Arme | Non-américains en 2005 | % de l'effectif |
---|---|---|
US Navy | 15 880 | 4,2 |
US Marine Corps | 6 440 | 3,8 |
US Army | 5 596 | 1,2 |
US Air Force | 3 056 | 0,8 |
Depuis la fin de la Guerre froide, il y a une diminution sensible des installations militaires, tant sur le territoire métropolitain qu'outre-mer (hors zones de conflits) dans le cadre du Base Realignment and Closure mais les États-Unis restent le seul état ayant une capacité de déploiement planétaire de grande envergure avec des bases sur tous les continents.
Durant l'année fiscale 2007, les différentes armes ont recruté[28] :
Service/Arme | Recrues |
---|---|
US Army | 80 407 |
US Air Force | 27 801 |
US Navy | 37 361 |
US Marine Corps | 35 603 |
Au 30 juin 2011, l'ensemble des forces militaires américaines, c'est-à-dire l'US Army, l'US Navy, l'US Air Force et l'US Marine Corps (exception faite de l'US Coast Guard) regroupaient 1 434 312 militaires dont 15% étaient à l’étranger.
Pays | Total | Army | Navy | Marine Corps | Air Force |
---|---|---|---|---|---|
A terre | 1 332 656 | 571 108 | 233 368 | 194 451 | 333 729 |
Embarqué | 101 656 | 0 | 95 280 | 6 376 | 0 |
Total | 1 434 312 | 571 108 | 328 648 | 200 827 | 333 729 |
Pays | Total | Army | Navy | Marine Corps | Air Force |
---|---|---|---|---|---|
États-Unis contigus | 1 019 767 | 454 495 | 193 663 | 114 607 | 254 302 |
Alaska | 21 506 | 13 677 | 44 | 26 | 7 759 |
Hawaï | 42 360 | 22 974 | 8 595 | 5 905 | 4 886 |
Guam | 4 137 | 55 | 2 035 | 20 | 2 027 |
Porto Rico | 190 | 111 | 30 | 24 | 25 |
Îles Vierges des États-Unis | 2 | 0 | 1 | 1 | 0 |
Wake | 4 | 0 | 0 | 0 | 4 |
En transit | 55 356 | 10 793 | 9 688 | 28 756 | 6 119 |
Embarqué | 83 316 | 0 | 83 316 | 0 | 0 |
Total - États-Unis et territoires | 1 226 638 | 502 105 | 300 072 | 149 339 | 275 122 |
Les forces armées des États-Unis ont été les premières à obtenir l'arme nucléaire en 1945. Utilisé lors des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki pour en terminer avec la Seconde Guerre mondiale, l'apparition de la guerre froide a fait construire de grands stocks d'ogives et de multiples vecteurs conduisant à l'équilibre de la terreur avec l'URSS.
Le Single Integrated Operational Plan conçue dans les années 1960 est la planification stratégique en cas de guerre nucléaire.
On compta un maximum de 31 255 ogives en 1967 dans l'arsenal américain et constituant toujours un élément central de la stratégie américains de dissuasion, leur importance et leur nombre ont décru avec la fin de la guerre froide et depuis le milieu des années 1970, l'armée soviétique, puis son successeur, les forces armées de la fédération de Russie dépasse le mégatonnage américain mais reste inférieure au niveau de la précision de ces armes.
Les armes nucléaires sont depuis 1992 sous le contrôle du United States Strategic Command, les ogives tactiques hors bombes embarqués à bord d'avions tels missiles à courte portée, obus, mines ou torpilles ne sont plus en service depuis cette période.
Le DoD a annoncé disposer de 5 113 têtes nucléaires déployées, non déployées, stratégiques et non-stratégiques fin septembre 2009[31].
Le traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques signé en 2002 la réduction de l'arsenal à la limite maximale de 2 200 armes opérationnelles en 2012. Il sera remplacé par le Traité de réduction des armes stratégiques de 2010 prévoyant un maximum de 1 550 ogives pour chaque parties contractantes, les bombardiers ne comptant que comme une seule ogive.
Date | ICBM, SLBM et bombardiers lourds | ICBM lourds | Ogives (ICBM, SLBM et bombardiers lourds) | Ogives (ICBM et SLBM) | Ogives (ICBM sur lanceurs mobiles) | Ogives (ICBM lourds) | Puissance (ICBM et SLBM) (Mt) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Limites imposées par START-1 | |||||||
31 juillet 1991 | 1 600 | 154 | 6 000 | 4 900 | 1 100 | 1 540 | 3 600 |
États-Unis | |||||||
1er septembre 1990[32] | 2 246 | 0 | 10 563 | 8 210 | 0 | 0 | 2 361,3 |
1er janvier 2008[33] | 1 225 | 0 | 5 914 | 4 816 | 0 | 0 | 1 826,1 |
1er janvier 2009[34] | 1 198 | 0 | 5 576 | 4 514 | 0 | 0 | 1 717,3 |
1er juillet 2009[35] | 1 188 | 0 | 5 916 | 4 864 | 0 | 0 | 1 857,3 |
D'importants systèmes de détection et de prévention d'une éventuelle attaque adverse furent parallèlement mis en place tels les satellites d'alerte précoce MIDAS et les réseaux radars du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord.
Après plusieurs programmes destinés depuis 1957 à contrer les attaques de missiles balistiques mais qui ne furent pas opérationnels, le système Missile Defense, dont l'objectif est d'intercepter une vague limitée d'ICBM lancés vers le continent nord-américain et de protéger certains alliés (Japon et OTAN, entre autres), est progressivement mis en place depuis 2004.
En 2009, le budget total de la défense américaine a été de 636,5 milliards de dollars.
La répartition entre les armes se fait approximativement ainsi : 35 % pour la Navy (incluant 4 % pour les Marines), 35 % pour l'Air Force et 30 % pour l'Army (armée de terre).
Les dépenses militaires des États-Unis représentaient 41,5 % des dépenses militaires mondiales en 2008[36], dont une partie absorbée dans les guerres d'Irak et d'Afghanistan[37]. Cependant, les dépenses militaires (équipement, personnel et frais de gestion) ne représentaient que 21 % du budget du gouvernement fédéral en 2008, soit un total de 2 979 milliards de dollars[38], et environ 4 % du PIB américain[39],[40], ce qui classe le pays en 26e position mondiale[41]. Le budget de la défense des États-Unis en temps de paix était jusqu'à la fin des années 1940 relativement faible, voire insignifiant par rapport à d'autres grandes nations ; il fallut la Guerre froide pour que celui-ci devienne de loin le premier au monde. Après une baisse dans les années 1990, la guerre contre le terrorisme et le renouvellement d'une partie du matériel hérité de la guerre froide a fait augmenter le budget de 66,5 % entre 1999 et 2008.
Le cout moyen d'un militaire américain au niveau salaire et soins à augmenté entre 2000 et 2010 de 73 % passant de 73 300 à 126 800 dollars et les soins de santé pour les 9,6 millions de militaires d'active, retraités, membres de la Garde Nationale, réservistes et personnes à charge représente presque un dixième du budget de la défense 2011 soit 50,7 milliards de dollars[42].
Ce budget représentait plus de 45 % des dépenses militaires mondiales en 2004 :
Division | Montant (milliards USD) |
---|---|
Opérations et maintenance | 174,081 |
Personnel militaire | 113,576 |
Approvisionnement | 76,217 |
Recherche et développement | 60,756 |
Construction militaire | 6,310 |
Total | 437,111 |
Voici les divers grades d'officiers actuellement en fonction :
Grades d’officier des forces armées des États-Unis | |||||||||||||
Élève-officier | O-1 | O-2 | O-3 | O-4 | O-5 | O-6 | O-7 | O-8 | O-9 | O-10 | O-11 (en temps de guerre) | Grades spéciaux | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
United States Navy : | Midshipman | ENS | LTJG | LT | LCDR | CDR | CAPT | RDML | RADM | VADM | ADM | Fleet Admiral FADM |
Admiral of the Navy |
US Marine Corps : | Midn | 2ndLt | 1stLt | Capt | Maj | LtCol | Col | BGen | MajGen | LtGen | Gen | (pas d'équivalent) | (pas d'équivalent) |
US Army : | CDT | 2LT | 1LT | CPT | MAJ | LTC | COL | BG | MG | LTG | GEN | General of the Army |
General of the Armies |
US Air Force : | Cadet | 2nd Lt | 1st Lt | Capt | Maj | Lt Col | Col | Brig Gen | Maj Gen | Lt Gen | Gen | General of the Air Force |
(pas d'équivalent) |
United States Coast Guard : | CDT | ENS | LTJG | LT | LCDR | CDR | CAPT | RDML | RADM | VADM | ADM | (pas d'équivalent) | (pas d'équivalent) |
Le jour des forces armées est célébré le troisième samedi du mois de mai.
Des Amérindiens combattirent dès la guerre d'indépendance du côté des insurgés, certains dont Pushmataha furent nommés à des postes d'officier supérieur.
Durant la guerre de Sécession, des Afro-Américains furent intégrés dans des unités de combat spécifiques suite à la ségrégation raciale, les United States Colored Troops qui furent surnommés les Buffalo Soldiers, plus de 100 000 servirent au total dans l'armée de l'Union.
En 1901 et 1908, la création du corps des infirmières de l'Armée et du corps des Marines entrouvre très légèrement la porte pour l'accès des femmes à la carrière militaire.
Lorsque les États-Unis sont rentrés dans la Première Guerre mondiale; alors que l'armée de terre rechignait à engager des femmes, près de 13 000 d'entre elles se sont enrôlés dans la Marine, les Marines et les Gardes-Côtes avec le même statut que les hommes dans les services administratifs à « l'arrière »[43].
Le premier Afro-Américain à être promu général dans l'US Army a été Benjamin O. Davis, Sr. le 26 octobre 1940, son fils Benjamin Oliver Davis, Jr. a été le premier général noir de l'USAF le 27 octobre 1954. Plus d'un million d'Afro-Américains servirent dans toutes les branches des forces armées pendant la Deuxième Guerre mondiale tandis qu'un demi-million de femmes occupèrent de nombreux postes hors unités de combat.
Le 26 juillet 1948, en déclarant qu'il « aura égalité dans le traitement et dans les chances accordés à tous les membres des forces armées, sans distinction de race, de couleur, de religion ou d'origine nationale », le président Harry S. Truman ordonne la fin de la ségrégation raciale dans l'armée américaine[44] et le dernier des régiments de couleurs fut dissous en 1951.
Le 11 juin 1970, pour la première fois, deux femmes furent promues général aux États-Unis[45].
Bien que les forces armées utilisent à l’heure actuelle du personnel militaire féminin sur les théatres d'opérations pour obtenir des renseignements auprès des femmes locales et aider la police quant aux femmes suspectes, il est expressément interdit à ces mêmes femmes soldats d’être dans des unités de combat. Le président George W. Bush avait annoncé dans une conférence de presse en 2005 qu’il n’autoriserait pas les femmes à servir dans des unités de combat terrestre alors qu’il acceptait que des femmes aient un rôle embarqué sur des véhicules et dans des avions de combat. Bien qu'il ait interdit aux femmes de servir dans l’infanterie, l’artillerie et les blindés ainsi que dans toutes les forces d’opérations spéciales, il ne donna pas l’ordre de les démobiliser des unités qui ont pour tâches les appuis au combat, comme celles d’infirmières[46].
Mais la réalité des conflits actuels largement assymétiques ou les lignes de front n'existent plus fait que celles ci se retrouvent effectivement en zone de combat.
Lors de l'invasion du Panamá par les États-Unis en 1989, 4 % de l'effectif engagé était féminin soit 800 membres parmi lesquelles 150 participèrent aux combats en autre dans les rangs de la police militaire[47].
En 1993, le secrétaire de la défense autorise les femmes de suivre une formation de pilote de chasse.
Le 28 avril 1993, l'United States Air Force déclare commencer à accepter les femmes comme pilotes de chasse et instructeurs des pilotes de chasse[48].
Kara Spears Hultgreen fut en 1994 la première femme pilote de chasse dans l'aéronavale de la US Navy mais périt lors d'un accident d'avion quelques mois après sa nomination.
La première femme afro-américaine à être pilote de chasse dans l'USAF passa son brevet en août 1999.
Le sergent Leigh Ann Hester, de la Garde nationale du Kentucky et affecté à la police militaire fut la seconde femme de l'Histoire à recevoir une Silver Star et la première suite a son action au combat lorsque son unité tomba dans une embuscade en Irak le 20 mars 2005. La première femme l'ayant était étant Mary Roberts Wilson, infirmiére durant la bataille d'Anzio en 1944[49]. L'infirmiére Monica Lin Brown fut elle la 3e à recevoir cette haute distinction le 21 mars 2008 pour avoir par sa bravoure et l’aide médicale rendue sous le feu sauvé la vie de ses camarades en avril 2007[50].
En 2008, il y a 14 000 pilotes dans l'USAF dont 3 700 sont pilotes de chasse parmi lesquels 70 sont des femmes[51].
En février 2010, les femmes sont autorisées à servir dans les sous-marins de la United States Navy[52], l'un des unique postes, avec les SEALs ou elles n'avaient pas encore droit de cité.
Le 18 décembre 2010, le Sénat américain adopte un projet de loi supprimant la règle « Don't ask, don't tell » qui impose aux militaires américains de cacher leur orientation sexuelle ; le texte entrera en vigueur dès signature apposée par le président Barack Obama[53].
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