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Gravelotte (n. pr.)
Ville de : Metz (arrondissement)[Classe...]
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Le Littré (1880)
Wikipedia
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Gravelotte | |
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Église Saint-Léonard. |
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Détail |
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Administration | |
Pays | France |
Région | Lorraine |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz-Campagne |
Canton | Ars-sur-Moselle |
Code commune | 57256 |
Code postal | 57130 |
Maire Mandat en cours |
Michel Torloting 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Metz Métropole |
Site web | http://gravelotte.org/ |
Démographie | |
Population | 719 hab. (2009) |
Densité | 127 hab./km2 |
Aire urbaine | 429 588 hab. () |
Gentilé | Gravelottin |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitudes | mini. 221 m — maxi. 325 m |
Superficie | 5,66 km2 |
Localisation carte nationale
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Gravelotte est une commune française située dans le département de la Moselle.
Sommaire |
Gravelotte se situe sur le plateau messin, à une altitude de 320 mètres, sur l’axe Metz-Verdun, à une quinzaine de kilomètres de Metz. Il y existe une activité agricole intensive avec des cultures de betterave, de céréales et de l’élevage.
Le village est connu sous le nom de Graveium en 1137. Détruit au XIVe siècle, il sera reconstruit par les seigneurs de Heu, famille noble messine.
Théâtre de violents combats en 1870, le village sera à nouveau détruit en septembre 1944, pendant la bataille de Metz[1].
Depuis 2003, la commune est membre de la communauté d'agglomération de Metz Métropole.
Gravelotte et ses environs sont le siège de terribles combats au cours de la guerre franco-prussienne en août 1870, au point que les deux batailles de Rezonville le 16 août et de Saint-Privat le 18 août sont parfois englobées sous la dénomination de « bataille de Gravelotte ». On ne sait si c’est la densité du tir des armes à feu et des canons ou le nombre de soldats tombés sur le champ de bataille qui a donné naissance à l’expression « ça tombe comme à Gravelotte » ou « pleuvoir comme à Gravelotte » lorsqu’il pleut ou grêle énormément.
La bataille oppose les 7e et 8e corps prussiens, dirigés par le général von Steinmetz, aux IIe corps du général Frossard et au 3e corps français du général Leboeuf, sous les ordres du maréchal François Achille Bazaine. Les Prussiens occupent alors le village de Gravelotte et le côté ouest du ravin de la Mance, tandis que les Français occupent le côté est du ravin sur les hauteurs de Rozérieulles. Durant les mouvements prussiens du 17 août, le génie français a fortifié ses positions et les fermes avoisinantes du Point du Jour, Saint-Hubert et de Moscou. Les Prussiens ont rencontré une vive résistance française, sans jamais réussir à déstabiliser l’organisation adverse. Au prix de pertes terribles, ils réussissent à prendre la ferme de Saint-Hubert. La nuit mettra fin au carnage. On déplore près de 5 300 morts et 14 500 blessés du côté prussien et 1 200 morts, 4 420 disparus et 6 700 blessés du côté français. Malgré l’indécision des combats et sa supériorité relative, l’armée française choisit alors d’abandonner le terrain pour se réfugier à Metz.
Cette bataille marque un tournant de la guerre, avec la destruction de l’une des deux armées françaises, celle du Rhin, et le début du siège de Metz, qui capitulera le 27 octobre 1870. C’est également la dernière bataille occidentale, où la cavalerie, emmenée notamment par le Général Michel Baud, eut un rôle important à jouer.
À la demande expresse de Guillaume Ier, nouvel empereur allemand, qui surnommait le champ de bataille « le tombeau de ma Garde », Gravelotte et les villages voisins furent cédés à l’Empire allemand en échange de Belfort, qui resta française. Les champs de bataille devinrent des lieux de pèlerinage et plusieurs monuments commémoratifs à la mémoire des soldats allemands tombés au champ d’honneur furent érigés. L’ancien champ de bataille de Gravelotte-Saint-Privat fut honoré de plusieurs visites impériales et doté d’un musée, aujourd’hui à Gravelotte[2]. La Halle du Souvenir, le monument commémoratif le plus important de cette époque dans la région, est inauguré en 1905 par l’empereur Guillaume II en personne. C’est aujourd’hui un lieu de paix et de recueillement pour l’Allemagne et la France.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes mosellans tombèrent au champ d’honneur, cette fois sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres[3]. Le village est cependant épargné par les combats. Après l’Armistice de 1918 et la signature du Traité de Versailles en juin 1919, la commune de Gravelotte redevient française.
Entre 1940 et 1944, la commune paye son tribut à la guerre. Comme dans le reste de la Moselle annexée, beaucoup de jeunes gens incorporés de force dans les armées allemandes furent envoyés sur le front de l’Est, certains ne revinrent jamais[3]. La commune fut libérée par les troupes du général Patton à l’automne 1944, au cours de la bataille de Metz. Opposée à la 462e Infanterie-Division, les troupes américaines comprirent rapidement que les forts de Metz, tenus notamment par les Fahnenjunkern de Siegroth, ne se rendraient pas sans combattre. Pas moins de 25 chars de la 7e division blindée américaine furent détruits dans le secteur, entre le 4 et le 8 septembre 1944, par le groupe de combat von Siegroth[4]. Les combats, qui reprirent sur les lieux mêmes de la guerre de 1870, ne se terminèrent qu’en novembre 1944, avec la prise de Metz et la capitulation des forces allemandes du secteur.
La commune compte quatorze conseillers municipaux.
En 1999, la commune comptait 652 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année.[Note 1],[Note 2].
La commune possède onze associations :
Vingt commerçants et artisans dont un café brasserie, une boulangerie-pâtisserie, un garage de véhicules de collection et un club équestre.
Un premier musée avait été créé en 1875, qui fut acquis par une association allemande en 1908. Géré par la municipalité depuis la fin de la Première Guerre mondiale, le musée de Gravelotte est presque entièrement détruit par les bombardements américains de 1944. Transféré, puis réinstallé à son emplacement actuel en 1958, il subira les dommages d’un attentat – explosion d’un obus – en 1978, occasionnant d’importantes réparations.
Fermé en l’an 2000, passé sous la tutelle du Conseil général de la Moselle, le musée pour lequel un comité scientifique a été constitué en 2003, rouvrira en 2013 dans un bâtiment de 2 000 m2 situé à proximité de « La Halle du Souvenir »[14]. Le Conseil Général de la Moselle a prévu de consacrer à ce projet une enveloppe globale de 8,6 M €.
Le 9 Mars 2012 a eu lieu la pose de la première pierre du Musée par Patrick Weiten, Président du Conseil Général de la Moselle et Gérard Longuet, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants.
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