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Martinique (n.prop.)
1.île des Caraïbes orientales dans les îles du Vent ; administrée comme une région d'outre-mer de la France (population en 2021 : 360.000 )
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⇨ definición de Martinique (Littré)
⇨ definición de Martinique (Wikipedia)
Ver también
Martinique (n.prop.)
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Martinique (n. m.)
variété de plant de café[Classe]
Martinique (n. pr.)
D.O.M., département d'outre-mer, DOM[Appar.Pol]
Le Littré (1880)
Café provenant de la Martinique. Du bon martinique.
Wikipedia
Martinique | |||
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Administration | |||
Pays | France | ||
Code département | 972 | ||
Préfecture | Fort-de-France | ||
Sous-préfecture(s) | Le Marin Saint-Pierre La Trinité |
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Arrondissements | 4 | ||
Cantons | 45 | ||
Communes | 34 | ||
Conseil régional | Conseil régional de la Martinique | ||
Président Mandat |
Serge Letchimy - PPM 2010- |
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Conseil général | Conseil général de la Martinique | ||
Président Mandat |
Josette Manin - BPM 2011- |
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Préfet | Laurent Prévost | ||
Langue officielle | Français | ||
Langue(s) régionale(s) | Créole | ||
Démographie | |||
Population | 396 404 hab. (2009) | ||
Densité | 351 hab./km2 | ||
Gentilé | Martiniquais, Martiniquaise | ||
Géographie | |||
Superficie | 1 128 km2 | ||
Fuseau horaire | UTC -4h | ||
Domaine Internet | .mq | ||
Indicatif téléphonique | +596 | ||
La Martinique (« Matinik » en créole), est une île à la fois région d'outre-mer et département d'outre-mer (code départemental 972), française depuis 1635.
Elle devrait son nom à Christophe Colomb qui la découvre le 15 juin 1502. L’île est alors appelée « Jouanacaëra-Matinino », habitée par les Kalinas[1], qui aurait désigné une île mythique chez les Taïnos d’Hispaniola. Le nom a évolué selon les prononciations en Madinina, « l’île aux fleurs », Madiana, Matinite et enfin, par influence de l'île voisine de la Dominique, le nom est devenu Martinique. Selon l’historien Sydney Daney, l’île aurait été appelée « Jouanacaëra », par les Caraïbes, ce qui signifierait « l’île aux iguanes »
Faisant partie de l'archipel des Antilles, elle est située dans la mer des Caraïbes, à environ 450 km au nord-est des côtes de l'Amérique du Sud, et environ 700 km au sud-est de la République dominicaine.
Le peuplement de la Martinique est relativement récent. Son histoire est largement marquée par celle de la colonisation de l’Amérique, par l'esclavage, les guerres d’influence entre les anciens empires coloniaux européens, l’évolution des activités agricoles, l’éruption de la Montagne Pelée de 1902 et les calamités climatiques.
La Martinique est une région monodépartementale (Région et Département à la fois). L'île est divisée en 4 arrondissements, 34 communes et 45 cantons.
La Martinique constitue avec la Guadeloupe, située à environ 150 km plus au nord, et la Guyane située sur le continent américain au nord de l’Amérique du Sud, les départements français d’Amérique (DFA). La région de la Martinique est également une des régions ultrapériphériques de l’Union européenne.
La représentation de l'État :
La préfecture de la Martinique est Fort-de-France. Les trois sous-préfectures sont Le Marin, Saint-Pierre et La Trinité. L'État français est représenté en Martinique par le préfet de région, Laurent Prévost (nommé en conseil des ministres le 2 mars 2011 - prise de fonction le 30 mars 2011) et par trois sous-préfets (Patrick Naudin au Marin, Didier Bernard à Saint-Pierre et Jean Almazan à La Trinité). La sous-préfète déléguée à la cohésion sociale et à la jeunesse est depuis janvier 2012, Corinne Blanchot-Solofo.
Les institutions :
Exécutif :
Les deux exécutifs de la Martinique sont le président du conseil régional, Serge Letchimy et la présidente du conseil général, Josette Manin.
Assemblées délibérantes :
Conseils consultatifs :
La représentation nationale :
La Martinique est représentée depuis le 17 juin 2012 à l'Assemblée nationale par 4 députés (Bruno Nestor Azérot, Serge Letchimy, Jean-Philippe Nilor et Alfred Marie-Jeanne) et au Sénat par deux sénateurs depuis le 25 septembre 2011 par (Serge Larcher et Maurice Antiste).
La Martinique est également représentée au Conseil économique, social et environnemental par un conseiller économique et social, son nom est Marcel Osenat.
Les communautés de communes :
La Martinique compte trois structures intercommunales :
En Martinique en ce moment, le débat politique porte sur la question de l'évolution statutaire de l'île. Deux idéologies politiques s'affrontent, l'assimilationnisme et l'autonomisme. D'un côté, il y a ceux veulent une évolution statutaire fondée sur l'article 73 de la Constitution française, c'est-à-dire que toutes les lois françaises s'appliquent de plein droit en Martinique, en droit cela s'appelle l'identité législative, et de l'autre les autonomistes qui veulent une évolution statutaire fondée sur l'article 74 de la Constitution française, autrement dit un statut autonome placé sous le régime de la spécialité législative à l'instar de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, quatre possibilités s'offrent à la Martinique :
Mais la Constitution française précise dans l'article 72-4 « Aucun changement, pour tout ou partie de l'une des collectivités mentionnées au deuxième alinéa de l'article 72-3, de l'un vers l'autre des régimes prévus par les articles 73 et 74, ne peut intervenir sans que le consentement des électeurs de la collectivité ou de la partie de collectivité intéressée ait été préalablement recueilli dans les conditions prévues à l'alinéa suivant ».
En 2003, une nouvelle organisation a été envisagée, dans laquelle l'institution régionale et l'institution départementale fusionneraient en une institution unique. Cette proposition a été rejetée en Martinique (mais aussi en Guadeloupe) à 50,48 % lors d'un référendum le 7 décembre 2003[2].
Le 10 janvier 2010, une consultation de la population a eu lieu. Les électeurs ont été amenés à se prononcer par référendum sur un éventuel changement de statut de leur territoire. Ce scrutin proposa aux électeurs « d'approuver ou de rejeter le passage au régime prévu à l'article 74 de la Constitution ». Une majorité d'électeurs, 79,3 %, a répondu « non »[3]
Le 24 janvier suivant, lors d'un second référendum, les Martiniquais ont approuvé à 68,4 %[4] le passage à une « collectivité unique » dans le cadre de l'article 73 de la Constitution, c'est-à-dire qu'une assemblée unique exercera les compétences du conseil général et du conseil régional actuels.
La nouvelle collectivité de Martinique :
Le projet des élus martiniquais au gouvernement propose une Collectivité unique régie par l'article 73 de la Constitution dont le nom sera "Collectivité territoriale de Martinique". L'assemblée unique qui remplacera le conseil général et le conseil régional s'appellera "Assemblée de Martinique". "L'Assemblée de Martinique" sera composée de 51 conseillers, élus pour 6 ans au scrutin de liste à la proportionnelle intégrale (la circonscription électorale est divisée en 4 sections). Une prime majoritaire de 20 % sera attribuée à la liste qui arrivera en tête. L'organe exécutif de cette collectivité s'appellera « le conseil exécutif » qui sera composé de neuf conseillers exécutifs dont un président. Le président de la "collectivité de Martinique" sera le président du "conseil exécutif". Le "conseil exécutif" sera responsable devant "l'Assemblée de Martinique" qui pourra le renverser par une motion de défiance constructive. Contrairement au fonctionnement actuel du conseil général et du conseil régional, "l'Assemblée de Martinique" sera séparée du "conseil exécutif" et aura à sa tête un bureau et un président. La nouvelle collectivité de Martinique regroupera les compétences actuelles du conseil général et du conseil régional, mais elle pourra obtenir de nouvelles compétences par le biais des habilitations conformément à l'article 73. Le "conseil exécutif" sera assisté d'un conseil consultatif, le "conseil économique, social et environnemental de Martinique". Le projet de loi a été approuvé le 26 janvier 2011 par le gouvernement français. La loi ordinaire actuellement en préparation sera présentée au Parlement durant le premier semestre 2011.
La vie politique martiniquaise s'articule, pour l'essentiel, autour de formations politiques martiniquaises et de fédérations locales des partis nationaux (PS et UMP). La classification suivante tient compte de leur positionnement par rapport à l'évolution statutaire de l'île : il y a les assimilationnistes (partisans d'une évolution institutionnelle ou statutaire dans le cadre de article 73 de la Constitution française), les autonomistes et indépendantistes (sont favorables à une évolution statutaire fondée sur l'article 74 de la Constitution française). En effet, le 18 décembre 2008, lors du congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique, les 33 élus indépendantistes (MIM/CNCP/MODEMAS/PALIMA) des 2 assemblées ont voté à l'unanimité pour une évolution statutaire de l'île fondée sur l'article 74 de la Constitution française qui permet l'accès à l'autonomie. Cette évolution statutaire a été massivement rejetée à 79,3 % par la population lors du référendum du 10 janvier 2010.
D'une superficie totale de 1 100 km², ce qui la place au troisième rang après Trinidad et la Guadeloupe dans le chapelet d'îles qui constituent les Petites Antilles, la Martinique s'étire sur environ 70 km de longueur, pour 30 km de largeur. Le point culminant est le volcan de la montagne Pelée (1 397 m). Comme le reste des petites Antilles, la Martinique est soumise au risque sismique (aléa sismique fort[5]) : ainsi, le 29 novembre 2007 à 15 heures, heure locale, un séisme de magnitude 7,4 sur l'échelle de Richter a eu lieu au large de l'île[6].
On sépare généralement la Martinique en deux zones distinctes. D'une part, une zone située au nord d'un axe Fort-de-France - Le Robert, qui constitue la partie la plus montagneuse et sauvage de l'île, domaine de la forêt tropicale, et, d'autre part, une zone située au sud de cet axe, moins accidentée, plus sèche et qui regroupe la majorité des installations touristiques.
Le relief est accidenté sur cette île d'origine volcanique. Les zones volcaniques anciennes correspondent à l'extrême sud de l'île (Savane des pétrifications) et à la presqu'île de la Caravelle à l'est. L'île s'est développée dans les dernières 20 millions d'années par une suite d'éruptions et de déplacements de l'activité volcanique vers le nord. Le dernier volcan en date, toujours actif, est la Montagne Pelée, qui occupe tout le nord actuel de l'île et culmine à 1 397 m. Les deux dernières grandes phases éruptives ont eu lieu de 1902 à 1905 (l'éruption du 8 mai 1902 détruisit Saint-Pierre et fit 28 000 morts en 2 minutes, celle du 30 août 1902 fit près de 1 100 morts, essentiellement au Morne-Rouge et à L'Ajoupa-Bouillon) et de 1929 à 1932.
À la suite de phénomènes d'érosion toujours violents en Martinique à cause de la forte pluviosité due à l'évaporation océanique apportée par les alizés, les hauts volcans de formation récente situés au nord de l'île (mont Pelé et pitons du Carbet (1 196 mètres)) font place, dans le sud, à des « mornes » aux sommets arrondis ou plats et aux fortes pentes d'une altitude généralement comprise entre 100 et 300 mètres.
La montagne du Vauclin, point culminant du sud de l'île, atteint 504 m d'altitude. Les plaines situées au centre et en bordure côtière, les « fonds », sont séparées par des escarpements et sont généralement de petite dimension.
La côte est, ou côte au vent des îles, portait traditionnellement dans les Antilles le nom de Cabesterre ou Capesterre. Le terme cabesterre en Martinique désigne plus spécifiquement la zone de la presqu'île de la Caravelle. Cette côte au vent, bordée par l'océan Atlantique, est exposée directement aux vents alizés et à la houle atlantique venant du large.
La partie nord allant de Grand-Rivière à Sainte-Marie est essentiellement bordée de falaises avec très peu de mouillages et d'accès à la mer. La navigation y est limitée à la pêche côtière avec les petites embarcations traditionnelles de la Martinique. Entre Sainte-Marie et La Trinité la côte devient moins abrupte et la rade de la Trinité, bien qu'exposée aux Alizés et relativement peu profonde, est une des meilleures de la Martinique. Au large de cette zone les fonds atteignent rapidement la profondeur de 60 mètres formant un grand plateau s'étendant à plusieurs milles au large.
La presqu'île de la Caravelle sépare nettement la côte nord-atlantique et la côte sud-atlantique. Elle marque aussi un net changement de la nature des fonds. Une ligne de récifs frangeants suit la côte depuis la pointe de la Caravelle jusqu'à l'extrême sud de l'île se rapprochant peu à peu de la côte jusqu'à se fondre avec elle. Ces restes d'un paléolittoral constituent un danger majeur pour la navigation.
Ces récifs ou cayes comme on les appelle dans les Antilles, dont certains émergent et d'autres ne sont couverts que de quelques mètres d'eau (à cause du danger qu'ils représentent ils portent aux îles le nom évocateur de « loup », loup bordelais, loup ministre etc. dont le nom vient souvent d'un navire qui y a sombré) ont causé dans l'histoire le naufrage de nombreux navires.
Contrairement à la côte atlantique, la côte caraïbe est accore et ne présente que peu de dangers pour la navigation (quelques cayes bordent la côte sur le littoral sud entre le Diamant et Le Marin).
Dans le secteur de Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelée, les fonds de 100 mètres sont parfois à seulement 400 mètres de la côte.
Voici la liste des principales rivières de la Martinique :
La rivière Lézarde, longue de 30 km, est le plus long cours d'eau de l'île.
La Martinique possède peu d’espèces animales indigènes. Les animaux sauvages les plus courants restent discrets : les manikous (famille des opossums), les matoutous-falaises qui sont des mygales endémiques, l'iguane délicatissima et l'iguane vert, la mangouste et le serpent trigonocéphale ou fer de lance. Voir aussi : Liste des espèces d'oiseaux de Martinique
La côte atlantique est bordée par un récif corallien pratiquement ininterrompu, où circulent les poissons du large et où s'abrite la faune sédentaire.
Le milieu aquatique s'est fortement dégradé au cours des vingt dernières années. La pollution d'origine industrielle, notamment les distilleries, le manque de structures d'assainissement des eaux usées, le remblaiement intensif des zones de mangrove, véritables nurseries pour de nombreuses espèces de poissons, ainsi que la pêche sont à l'origine d'une régression considérable de la surface des récifs et d'une diminution importante du nombre et de la variété des poissons[7].
Cependant, lors des 5 dernières années, on remarque une expansion notable des récifs de corail et d'éponges géantes, ainsi qu'une reconstitution de la population de poissons. Ceci est dû à deux facteurs :
- Depuis l'Ouragan Lenny en 1999 aucune houle cyclonique n'a été assez puissante pour endommager sérieusement les récifs. Ces 12 ans de calme relatif ont laissés le temps à la faune et à la flore sous-marine de reprendre pied.
- la mise en place de Dispositifs de concentration de poisson ancrés très au large des côtes, souvent par 3000 mètres de fond, a eu pour conséquence d'inciter les pêcheurs locaux à s'approvisionner au large, du fait d'une meilleure rentabilité, et ainsi à délester les récifs d'une activité de surpêche. La population ichtyenne a donc pu se reconstituer.
Côté ciel, la Martinique est le pays des hérons garde-bœufs, des colibris (4 espèces en Martinique: le colibri madère, le colibri huppé, le colibri à falle vert et le colibri à tête bleue) et des sucriers (reconnaissables à leur ventre jaune).
Côté terre, les mangoustes ont été importées pour faire diminuer la population de serpents ‘fer de lance’ (ou trigonocéphale). Malheureusement, les conséquences furent graves, puisque les mangoustes détruisirent également de nombreuses espèces endémiques d’oiseaux aujourd’hui complètement disparues. De nos jours, on rencontre plus facilement de nombreux serpents et quelques petits lézards verts inoffensifs, les anolis ainsi que les mabouyas, plutôt marron translucide, ils sont très craintifs et sortent la nuit[8].
Deux espèces de mygales cohabitent:
La forêt pluviale martiniquaise, de type tropicale humide ou équatoriale, est composée de fougères et d'arbres tels que l'acajou (en anglais : mahogany), le courbaril, qui servent à la fabrication de meubles. Certains peuvent atteindre 60 mètres de haut. De nombreuses fleurs de la famille des Zingiberaceae peuplent les sous-bois et sont très prisées par les fleuristes du fait de leurs formes atypiques et de leurs couleurs flamboyantes. Ces fleurs ont donné son nom à la Martinique (Madinina en amérindien), qui signifie " l'île aux fleurs " dans la langue des indiens Caraïbes. Il est à noter que beaucoup d'épices, comme le Cacao ou le Bois d'Inde, sont originaires de la forêt de l'île.
Dans la forêt pluviale, seulement 1 % de la lumière du soleil parvient à traverser la canopée et à atteindre les jeunes pousses au sol, qui ne se développent donc pas. Il faut attendre qu'un Cyclone tropical abatte les grands arbres pour que les jeunes pousses puissent recevoir l'énergie solaire nécessaire à leur développement. Les Cyclones tropicaux sont donc indispensables à la régénération de la forêt humide et font partie intégrante du cycle biologique insulaire.
La forêt tropicale sèche est composée de plantes xérophiles adaptées au carême très sec (acacia, campèche, poirier-pays, gommier rouge) et de plantes grasses (cactus cierge, agave).
En haute-montagne, au dessus de 900 mètres environ, les vents violents quasi-permanents et la température comprise entre 0 °C et 15 °C ne permettent pas à la végétation tropicale de prospérer. Celle-ci est donc remplacée par une végétation subtropicale d'altitude, adaptée aux conditions extrêmes : arbres nains, Bromeliaceae et Araucariaceae nains (petits conifères ne dépassants pas 20 centimètres de hauteur) constituent l'essentiel de la couverture végétale.
Dans sa forme dégradée ou dans des conditions de sol extrême la végétation peut prendre la forme de savane, où les cactées et les plantes grasses se partagent le sol avec les herbes folles.
La mangrove est présente dans toute la Martinique :
Les Strelitziaceae dont l'arbre du voyageur ont été importés d’Amérique du Sud et de l’océan Indien. Certains palmiers sont endémiques de l'île, comme les Acrocomia ou les Roystonea, alors que d'autres ont également étés importés d'autres continents (notamment d'Asie ou d'Océanie), tels que les Cyrtostachys ou les Cocos nucifera. De nombreux arbres fruitiers sont également présents sur l’île (avocatier, arbre à pain, tamarinier, prune de cythère).
Les instructions nautiques modernes distinguent deux saisons marquées, liées aux précipitations : la saison humide, de mai à novembre, et la saison sèche de février à avril. Cette saison sèche, correspond normalement à une période de grosses chaleurs et de sécheresse. Comme elle commence normalement après le carnaval elle est appelée carême. En pratique, les fluctuations sont nombreuses. Il y a des hivernages plus longs ou plus courts selon les années ou bien des hivernages tardifs ou précoces, des carêmes très secs ou pluvieux. Il tombe en moyenne 80 mm d'eau en mars au Lamentin (plaine centrale située au niveau de la baie de Fort-de-France) et 260 mm d'eau en octobre.
Les alizés soufflent du nord-est à l'est pendant la majeure partie de l'année, croissant pendant la matinée et décroissant pendant l'après-midi pour tomber le soir. C'est le régime de vent de la saison sèche durant laquelle les passages du vent au Sud-Est ou au Sud sont toujours de très courte durée (quelques heures).
Le climat de la Martinique est directement réglé par les positions de l'anticyclone des Açores qui dirige l'alizé de nord-est, et de la zone de basses pressions équatoriales où les alizés de l'hémisphère nord rencontrent ceux de l'hémisphère sud, le long de la zone de convergence intertropicale.
Pendant le temps de l'hivernage, le régime des vents est beaucoup plus instable. Ils varient de l'est-nord-est à l'ouest en passant par le sud. Pendant cette période, le vent peut rester pendant plusieurs jours de secteur sud. Ce secteur sud était d'autant plus redouté au temps de la colonie, qu'une grande partie des baies étaient frangées de mangrove et que le vent repoussait alors sur l'île les émanations de ces marécages, réputées malsaines et dangereuses pour les Européens récemment installés.
La température moyenne annuelle est de 26 °C. Les mois les plus chauds sont ceux de mars, avril et mai, tandis que les mois les plus frais sont ceux de décembre et de janvier. Les températures les plus chaudes relevées l'ont été à Saint-Pierre et dans le Nord-Caraïbe avec 38 à 43 °C début Juin 2011 et la plus basse environ 12 °C à Fonds-Saint-Denis (entre Pitons du Carbet et Montagne Pelée) en mars 1965. On constate en moyenne six jours par an au Lamentin une température inférieure à 18 °C
La Martinique est soumise à de nombreux risques naturels tels que les séismes, les tsunamis, les éruptions volcaniques ou les cyclones tropicaux[9].
La Martinique est située aux abords d'une faille sur une zone de Subduction, et est donc soumise au risque sismique. Ainsi, le 29 Novembre 2007 à 15 heures, heure locale, un séisme de magnitude 7,4 s'est produit à quelques kilomètres seulement de la côte Nord-Caraïbe de l'île. Heureusement, la solidité de certains bâtiments et la profondeur du foyer ont permis de ne pas provoquer de gros dégât, néanmoins, des bâtiments se sont « lézardés » et certains se sont effondrés.
Le dernier tremblement de terre meurtrier remonte au 11 Janvier 1839 où la moitié de la ville de Fort-de-France a été détruite. On estime sa magnitude proche de 7 ou 8 sur l’échelle de Richter.
Ces tremblements de terre à répétition engendrent parfois des Tsunamis, le dernier en date remontant au 17 Octobre 1780, 150 maisons ayant été totalement détruites par le raz de marée.
Toujours dues à la situation de la Martinique sur une zone de subduction, les éruptions du volcan de la Montagne Pelée semblent suivre un rythme d'une éruption par siècle. La dernière phase éruptive a duré de 1901 à 1929, avec une phase paroxysmale le 8 Mai 1902 qui a provoqué la destruction totale de la ville de Saint-Pierre et emporté près de 30000 victimes. Les épaves des bateaux alors au mouillage dans la baie de Saint-Pierre font le bonheur des plongeurs aujourd'hui.
La zone des Antilles est sujette au développement de cyclones. Suivant les moments de l'année, ces dépressions viennent de l'Atlantique (Cap-Vert) ou du centre de la mer des Antilles et du golfe du Mexique (à l'ouest du méridien 80°). Sur la Martinique, la trajectoire des cyclones est le plus souvent E-O ou SO-NE.
La courbe de fréquence des cyclones montre qu'ils traversent la Caraïbe entre les mois de juin et de novembre et passent préférentiellement, en Martinique, en août et septembre.
Les cyclones constituent un danger majeur pour les populations et les installations, comme l'ouragan Dean en août 2007 qui a causé de gros dégâts sur les plantations de bananes et de canne à sucre. Les vents ont atteint entre 160 et 200 km/h au niveau de la mer, et de 200 à 240 km/h en montagne. Plus de 663 habitations ont été détruites et 5 708 endommagées[10].
L'Ouragan Lenny a également causé de gros dégât. En effet, il a provoqué une Marée de tempête gigantesque sur la côte Nord-Caraïbe, accompagnée d'une houle cyclonique dont les vagues dépassaient les 10 mètres de hauteur. Dans la ville-basse de Saint-Pierre, les vagues passaient par-dessus le toit de certaines maisons et ont défoncé les murs. Sur la route reliant Saint-Pierre au Carbet, la falaise, très friable, s'est effondrée sur la plage. Les pêcheurs ont été particulièrement touchés par ce cyclone, qui a entièrement détruit les constructions et les infrastructures du bord de mer. On déplore une dizaine de mort, et un recul d'une centaine de mètres du front de mer a été constaté par endroit, la plage ayant été emportée.
Les principales villes de la Martinique sont : Fort-de-France (89 890 hab), Le Lamentin (39 764 hab), Le Robert (23 705 hab), Schœlcher (21 564 hab), Le François (19 798 hab), Sainte-Marie (18 947 hab), Saint-Joseph (17 048 hab), Ducos (17 058 hab).
Voici la liste des 34 communes de la Martinique :
La banane est le premier produit agricole d’exportation (57,8 % de la production agricole de l'île) tout en n'occupant que 20,3 % de la surface agricole utile. Elle occupe près de la moitié des actifs agricoles[11]. Selon la FAO, la Martinique a produit en 2008 environ 300 000 tonnes de bananes. Cela représente 0,33 % de la production mondiale de bananes. La banane occupe en 2008 190 km2, soit 16,8 % de la surface totale de l'île.
Le rhum et notamment le rhum agricole représente 23 % de la valeur ajoutée agroalimentaire en 2005 et occupe 380 actifs sur l'ile (y compris le rhum traditionnel). La production de l'île se situe autour des 90 000 hl d'alcool pur sur la campagne 2009[12], dont 79 116 hl d'alcool pur en rhum agricole (2009)[12].
La canne à sucre occupe en 2009 4 150 hectares, soit 13,7 % des surfaces agricoles. La surface cultivée est en augmentation avec une progression de plus de 20 % sur les 20 dernières années, cette progression rapide pouvant s'expliquer par la forte valeur ajoutée du rhum produit et le renchérissement des cours mondiaux du sucre[13]. Cette production évolue vers une concentration de plus en plus forte avec des exploitations de plus de 50 ha qui représentent 6,2 % des exploitations pour 73,4 % de la surface exploitée[11]. La production annuelle a été d'environ 220 000 tonnes sur 2009[14] dont près de 90 000 tonnes ont été consacrées à la production de sucre, le reste ayant été livré aux distilleries de rhum agricole[14].
Les ananas constituaient autrefois une part importante de la production agricole, mais ne représentaient en 2005, selon l'IEDOM, qu'1 % de la production agricole en valeur (2,5 millions d'euros contre 7,9 millions en 2000)[11].
La Martinique est partie intégrante du territoire douanier de l'Union européenne mais est exclue de son territoire fiscal ; elle a donc été érigée en zone déficalisée afin d'y attirer de nouvelles activités économiques et leurs investissements.
Le recensement de 2009 comptabilise 396 404 habitants, pour 1 128 km², soit une densité de population de 351 habitants au km², contre 115 au niveau national[15]. Comme dans la plupart des îles, cette densité augmente : 255 hab/km2 en 1961, 319 en 1990, 351 en 2009, malgré une baisse récente de la fécondité.
80 % de la population est majoritairement composée[réf. nécessaire] de noirs et métis (nègre, câpre, mulâtre, chabin, bata-syrien, libanais, palestinien), d'Afro-Indiens nommés « coolies et chapé-coolie » à 15 % [réf. nécessaire] et de 5 % [réf. nécessaire]d'Européens appelés Zorey (les Français) ou békés (descendants des colons). Il y a d'autres populations venues du continent asiatique, notamment de la région tamoule en Inde, et de la Chine vers la fin du XIXe siècle et du Moyen-Orient (Syrie, Liban, Palestine) au XXe siècle. La Martinique connaît un fort métissage, donnant une population de type « créole ». Il y a aussi 7 370 immigrés en Martinique en 2006 (recensement de l'INSEE) provenant de 115 pays différents.
Les familles martiniquaises sont issues de l'histoire particulière du peuplement de cette île. Elles se caractérisent par une proportion non négligeable de foyers monoparentaux, 38,3 % des familles (INSEE - Recensement de 2006[16]). La notion de famille monoparentale est à nuancer sur cette île, selon la nature de l'implication du parent désigné comme absent. Ce parent peut être absent suite à un décès, une séparation ou un divorce. Il existe aussi des unions aboutissant à la naissance d'enfants sans résidence commune des parents. Le parent absent, souvent le père, peut contribuer de façon variable à la vie de son enfant à des niveaux divers :
D'autre part, la famille en Martinique est souvent comprise ou définie comme une famille élargie qui compte en son sein les "parents, amis et alliés". Aussi, un parent chef de famille monoparentale pour l'état-civil, peut trouver des relais éducatifs et économiques dans ce réseau familial qu'il soit proche ou plus éloigné d'un point de vue géographique.
Roger Bastide a particulièrement étudié les familles noires américaines, souvent de type matrifocal, c'est-à-dire centrées sur la mère et présentes dans toutes les régions de ce continent où a existé la traite négrière. Jean Benoîst a décrit très finement des types de familles martiniquaises dans les années 1960, en particulier dans l'ouvrage L'Archipel inachevé: cultures et sociétés aux Antilles françaises. Cette typologie demeure d'actualité.
Le développement de ces familles suit une évolution historique. Roger Bastide, dans son livre Les Amériques noires publié en 1973, présente trois hypothèses explicatives sur l'origine de ces familles. Il décrit l'apport culturel de l'Afrique et des modèles conjugaux et familiaux africains (théorie de Herskovits). Il note les conséquences de l'esclavage et les dislocations familiales (séparations survenant lors de la vente des esclaves (théorie de E. F. Frazier). La troisième théorie, celle de R. T. Smith, souligne la dimension économique qui expliquerait des unions successives chez des mères confrontées à de grandes difficultés dans leur vie quotidienne.
Dans les chansons, les traditions, les proverbes, il est fait mention de la mère, femme « poto mitan », poutre maîtresse dans le foyer. Cependant, les familles contemporaines sont majoritairement des familles où les deux parents sont présents (INSEE Martinique).
En tant que département et région d'outre-mer (DROM), le français constitue la langue officielle de l'île comme sur l'ensemble du territoire de la République française. La population utilise aussi couramment le créole martiniquais qui ne connait en aucun cas un déclin de sa pratique comme peuvent le connaître bien d'autres langues régionales en hexagone.
La langue créole n'est pas un simple code de communication. C'est aussi l'expression de tout un peuple et le véhicule privilégié d'une culture, voire d'un état d'esprit. Le créole est facilement parlé dans la rue, en famille, entre amis, sur les ondes, dans les églises, il s'agit véritablement d'une deuxième langue.
Le statut du créole a changé depuis la création en 2000 d'un CAPES en langue et culture régionales, option créole. Autrefois langue méprisée, aujourd'hui la langue créole est enseignée dans le secondaire et à l'université des Antilles et la Guyane. En effet, une licence, un master et un doctorat de langue et culture régionales option créole existent depuis une dizaine d'années sur le campus de Schœlcher. Autre avancée positive, en 2007, l'écrivain Raphaël Confiant publie, aux éditions Ibis rouge, le premier Dictionnaire créole martiniquais - français.
Le G.E.R.E.C (Groupe d'études et de recherches en espace créolophone) fondé en 1975 par le professeur Jean Bernabé, tente depuis plus de 30 ans de codifier le créole martiniquais. C'est la graphie du G.E.R.E.C, qui fait référence en Martinique. Les défenseurs de la langue créole en Martinique sont incontestablement les écrivains du mouvement littéraire la créolité, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau, et Jean Bernabé.
Les courants littéraires et concepts philosophiques de la Martinique :
Les principales musiques de la Martinique sont la biguine, la mazurka créole ou mazouk, la valse créole, le quadrille ou haute-taille, le bèlè, la kadans, le zouk et le kompa.
Chaque année la Martinique accueille 600 000 touristes, ce qui en fait la première destination touristique d'outre-mer[réf. nécessaire].
Les personnalités politiques actuellement :
Personnalités politiques du 19e et 20e siècle:
De grands écrivains, penseurs et intellectuels marquent la littérature martiniquaise, notamment:
La Martinique a pour codes :
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