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Definición y significado de Oustachis

Definición

definición de Oustachis (Wikipedia)

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Wikipedia

Oustachis

                   

Les oustachis, c'est-à-dire les insurgés, (en croate : Ustaše - les insurgés ; serbo-croate, serbe, croate : Ustaše - Hrvatski Revolucionarni Pokret) étaient un mouvement séparatiste croate, antisémite, fasciste[1] et anti-yougoslave.

Sommaire

  Origines et développement

  Une organisation terroriste (1930-1941)

Le mouvement est fondé le 7 janvier 1929 par Ante Pavelić, alors avocat à Zagreb, au lendemain de la dissolution du parlement et de l'instauration de la « dictature royale » par Alexandre Ier de Yougoslavie. Il se fait d'abord connaitre par une série d'actions terroristes contre la monarchie yougoslave [2]. Il a comme objectif de renverser la monarchie et de contrer la prédominance serbe sur le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes fondé en 1918.

Le mouvement est d'abord aidé par la Hongrie de l'amiral Horthy, et l'Italie de Mussolini, à qui Pavelić promet de laisser la Dalmatie en échange de son aide. Dès le début des années 1930 les membres de l'organisation sont impliqués dans de nombreux attentats. Pendant l'été 1932, plusieurs centaines d'oustachis tentent une insurrection armée dans la province de Lika, avec le soutien du parti communiste yougoslave. En 1933, le premier attentat contre le roi est un échec.

Le 9 octobre 1934 Alexandre Ier de Yougoslavie est assassiné à Marseille par des activistes oustachis alliés à des Macédoniens de l'ORIM. Le ministre français Louis Barthou est également tué lors de cet attentat.

Au cour des années 1930, l'idéologie du mouvement se radicalise en un mélange de fascisme, de nazisme (dans une variante anti-juive et anti-christianisme orthodoxe)[3], d'ultra-nationalisme croate, et de fondamentalisme cléricaliste catholique romain[4].

  Les fondateurs de l'État indépendant de Croatie (1941-1945)

Au printemps 1941, après l'invasion de la Yougoslavie par les troupes hitlériennes, les Oustachis reçoivent des nazis le gouvernement d'un nouveau territoire : l'État indépendant croate qui rejoint officiellement l'Axe Rome-Berlin-Tokyo le 15 juin 1941. Ce nouvel état fasciste s'étend sur la Bosnie-Herzégovine et la Croatie actuelle (excepté la côte dalmate annexée par l'Italie de Mussolini) et où seule la moitié de la population qui y vit est Croate. Dès lors, avec la complaisance de la population croate et le soutien actif du clergé catholique, les Oustachis instaurent une des plus sanglantes dictatures de la Seconde Guerre mondiale. Ils appliquent en effet une politique de conversion forcée qui se transforme en purification ethnique à l'égard des Serbes (orthodoxes), des Juifs, et des Tziganes. Les Oustachis procèdent de deux manières : ils massacrent les habitants par villages entiers, provoquant ainsi des centaines d'Oradour-sur-Glane ou bien raflent des milliers de personnes qui sont ensuite dirigées vers des camps d'extermination, les plus importants étant ceux de Jasenovac et Stara Gradiska.
Parallèlement, les Oustachis combattent aux côtés de la Wehrmacht contre la résistance communiste retranchée dans les montagne des Bosnie : leurs exactions poussent d'ailleurs la population à rejoindre en masse les rangs des partisans yougoslaves.

  La fin des oustachis

Les oustachis et leur régime sont anéantis lors du retrait allemand de Yougoslavie en 1945. A la Libération en 1945, les troupes du maréchal Tito organisent l'épuration parmi les collaborateurs croates; mais les principaux dirigeants oustachis parviennent à s'exiler, avec l'aide du Vatican, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, ou encore dans l'Espagne franquiste. Ainsi Ante Pavelic meurt tranquillement à Madrid en 1959.

  Conséquences historiques

Pendant plus de quarante ans, les autorités yougoslaves ont volontairement passé sous silence le génocide perpétré par les oustachis, ceci afin d'apaiser les haines mutuelles et ne pas mettre en péril l'unité de la Fédération yougoslave. Avec la chute du communisme en 1989, de nombreux Serbes ont redécouvert cette tragédie, qui fut sans doute un des facteurs de haine des miliciens ultra-nationalistes serbes envers les populations croates et musulmanes lors des guerres en Croatie et Bosnie des années 1991-1995.

  Les victimes des Oustachis

  Oustachis à l'entraînement.

Les oustachis ont tenté de convertir au catholicisme les Serbes; ceux qui restaient chrétiens orthodoxes étaient exterminés avec les Juifs et les Tsiganes, comme tous ceux qui s'opposaient à eux, notamment les partisans communistes croates. Ils créèrent plusieurs camps de concentration, dont notamment celui de Jasenovac. Le ministre oustachi de la culture, Mile Budak, affirma lors d'un discours qu'un tiers des Serbes devaient être convertis, un tiers exterminés et un tiers chassés de l'État indépendant croate.

Le nombre exact de victimes, spécialement de victimes serbes n'est pas connu, seules des estimations existent, mais il est certain que plusieurs centaines de milliers de personnes furent tuées dans les camps de concentration et en dehors. Les livres d'histoires de la République fédérale socialiste de Yougoslavie parlaient de 1 700 000 victimes pour l'ensemble de la Yougoslavie, chiffre calculé en 1946 sur la base de la perte démographique de population (La différence entre le nombre actuel de personnes après la guerre et la population qu'aurait compté le territoire si la croissance démographique d'avant guerre s'était poursuivie). C'est le nombre qui fut utilisé par Edvard Kardelj et Moše Pijade pour la demande de réparation de guerre faite à l'Allemagne[5].

Une étude de la fin des années 1980 du Croate Vladimir Šerjavić et du Serbe Bogoljub Kocovic, Gubici stanovnistva Jugoslavije u drugom svjetskom ratu, estime à 60 000 Juifs, 550 000 Serbes, 20 000 Croates, 90 000 Bosniaques (Musulmans), 50 000 Monténégrins et 30 000 Slovènes le nombre de victimes du régime oustachis[5],[6]

  Juifs

Sur les 35 000 Juifs vivants sur le territoire, seuls 20 % (environ 6 000) survécurent à la guerre[7]. Selon le démographe croate Vladimir Zerdajic, 19 800 Juifs ont été tués dans les camps croates, dont treize mille dans celui de Jasenovac[8]. Des milliers d'autres Juifs furent déportés vers les camps d'extermination nazis à partir de 1942, avec l'approbation du gouvernement croate, qui laisse également les dizaines de Croates juifs vivant en Allemagne être déportés[9].

Les victimes juives seraient, selon le dossier du président Roosevelt cité plus haut, de 63 200 victimes dont 24 000 hors de Yougoslavie dans les camps et de 39 000 en Yougoslavie[10].

  Serbes

Selon le dossier du président Roosevelt, en vue de la conférence de Téhéran 1943, 744 000 Serbes furent exterminés dont 600 000 exclusivement par les oustachis, le rapport précise qu'il ne tient pas compte des pertes militaires des résistants ni des pertes civiles dues aux bombardements[11].

Les sources serbes officielles quant à elles estiment à 700 000 le nombre de Serbes exécutés par les oustachis[11],

  Tsiganes

De même, on dénombra 40 000 Tsiganes de moins après la fin du conflit.

  Camp de Jasenovac

Selon l'étude du Croate Vladimir Zerjavic, dont les résultats concordent avec ceux du Serbe Bogoljub Kocovic le nombre réel de victimes dans le camp de concentration de Jasenovac est de 85 000, dont 13 000 juifs, 50 000 Serbes, 12 000 Croates et 10 000 Tsiganes[12]. Le 20 avril 1998 lors du procès, en Croatie, du criminel de guerre Dinko Šakić, responsable du camp en 1944, l'acte d'accusation a retenu le chiffre de 50 000 victimes.

Selon le United States Holocaust Memorial Museum :

« Due to differing views and lack of documentation, estimates for the number of Serbian victims in Croatia range widely, from 25,000 to more than one million. The estimated number of Serbs killed in Jasenovac ranges from 25,000 to 700,000. The most reliable figures place the number of Serbs killed by the Ustaša between 330,000 and 390,000, with 45,000 to 52,000 Serbs murdered in Jasenovac. »
« À cause des différences de point de vue et du manque de sources, les estimations du nombre de victimes serbes en Croatie varient largement, de 25 000 à plus d'un million. Les estimations de Serbes tués à Jasenovac varient de 25 000 à 700 000. Les sources les plus fiables estiment que le nombre de Serbes tués par les Oustachis varie entre 330 000 et 390 000, dont 45 000 à 52 000 Serbes assassinés à Jasenovac » [13].

  Symboles

Le symbole des oustachis est un large U majuscule avec un empattement prononcé. Une variation de ce symbole inclus un plus symbolisant une croix catholique. Dans certaine communication, le symbole « ==U== » est utilisé. Comme pour la plupart des mouvements fascistes, les oustachis ont simplement ajouté leur propre symbolique à d'autres symboles nationaux existants. L'insigne oustachis sur les bérets était ainsi le blason croate, ou šahovnica, surmonté du U oustachi.

Le drapeau de l'État indépendant de Croatie était un drapeau tricolore rouge-blanc-bleu avec l'échiquier croate au centre et le U oustachi au coin supérieur gauche. Sa monnaie était le Kuna. L'échiquier du blason du NDH est d'argent et de gueules, il commence par un carré blanc en haut à droite, à la différence du blason croate actuel de gueules et d'argent. Parmi les explications possible, le premier carré blanc signifierait la nationalité croate, par opposition à l'État croate ou le carré blanc serrait utilisé sur les « drapeau de guerre », ou simplement la volonté de l'État croate actuel de se différentier de l'État fasciste de la seconde guerre mondiale.

Le salut oustachi était « Za dom - spremni ! », « - Pour la patrie - Prêt !». Bien que le salut ait été inventé au XIXe siècle par le Ban Josip Jelačić, il est aujourd'hui associé aux sympathisants oustachis par les Serbes mais associé à la droite conservatrice par le Parti croate du droit. Certain Croates voient toujours ce salut comme un simple symbole patriotique du fait de son utilisation antérieure à celle faite par les oustachis. Il est parfois abrégé par « ZDS ».

  Liens internes


  Bibliographie

  • Zdenko Löwenthal, The Crimes of the Fascist Occupants and their Collaborator against the Jews in Yougoslavia, Belgrade, 1957
  • V. Dedijer, The Yugoslav Auschwitz and the Vatican. The Croatian Massacre of the Serbs during World War II, Prometheus Books Buffalo-New York and Ahriman Verlag Freiburg Germany, 1992
  • Carlo Falconi, Le Silence de Pie XII. Essai fondé sur des documents d'archives recueillis par l'auteur en Pologne et en Yougoslavie, éd. du Rocher, 1965
  • Ladislaus Hory et Martin Broszat, Der Kroatische Ustacha-Staat. 1941-1945, Stuttgart, 1964
  • Edmond Paris, Genocide in Satellite Croatia. A Record of Racial and Religious Persecutions and massacres, Translated from the French by Louis Perkins, American Institute for Balkan Affaires, Chicago 1961
  • Michel Lespart, Les oustachis. Terroristes de l'idéal, 1976, Editions de la Pensée Moderne.

  Références

  1. http://www.britannica.com/EBchecked/topic/620426/Ustasa
  2. Der kroatische Ustascha-Staat, pages 19-27
  3. Der kroatische Ustascha-Staat, Ante Pavelic und Ustascha Bewegung chapter, pages 13-38
  4. Palmer Domenico, Roy. Encyclopedia of Modern Christian Politics. Greenwood Publishing Group. ISBN 0-313-32362-3
  5. a et b (en) (en) John R. Lampe, Yugoslavia as History: Twice there was a Country, Cambridge, Cambridge University Press, 28 mars 2000, 487 p. (ISBN 0521774012) 
  6. Catherine Lutard, Géopolitique de la Serbie-Monténégro, éditions Complexe, coll. « Géopolitique des États du monde » no 6, Paris, 1998, 143 p., (ISBN 2-87027-647-8), (notice BNF no FRBNF36997797f), page 43
  7. Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, éd. Gallimard, 2006, tome II, pp. 1317 et 1331.
  8. Josip Kolanovic, chapitre « La Shoah en Croatie. Documents et perspectives de recherche », dans Jacques Fredj (dir.), Les Archives de la Shoah, éd. de L'Harmattan, Paris, 1998, 361 p., (ISBN 2-7384-7044-0), (notice BNF no FRBNF369994795). — Actes du colloque tenu à Paris en novembre 1996 sous l'égide du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC), de l'Union européenne et du Centre européen de recherche et d'action sur le racisme et de l'antisémitisme (CERA).
  9. Raul Hilberg, op. cit.
  10. Catherine Lutard, op. cit., page 42.
  11. a et b Catherine Lutard, op. cit., page 42
  12. Le Monde du 06.10.99 et du 16.03.99
  13. Site du United States Holocaust Memorial Museum

  Liens externes

   
               

 

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