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polder (n.m.)
1.ancien marais littoral qui a été transformé en terre cultivable par endiguement et drainage.
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⇨ definición de Polder (Littré)
⇨ definición de Polder (Wikipedia)
polder (n.m.)
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Le Littré (1880)
Étendue de pays entourée de digues, dans la Hollande.
HISTORIQUE
XIIIe s.— Poulres, ki sont waingnet [gagnés] des giés de le [la] mer (DU CANGE polra.)
ÉTYMOLOGIE
Holl. polder, qui se rapporte à l'angl. pool, all. Pfuhl, marais, et probablement au latin palus.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
POLDER. Ajoutez : - REM. On a dit aussi poldre. Toutes les terres du département de l'Escaut qui, étant situées au-dessous du niveau de la mer, sont ou ont été poldres, se doivent un secours mutuel dans les circonstances impérieuses où la sûreté de quelques-uns de ces poldres est évidemment compromise, Décret de Napoléon 1er, 1er germinal an XIII, art. 1. Il y a des polders ou poldres aussi bien en Belgique qu'en Hollande. (Note communiquée par M. Du Bois, avocat à Gand.)
Wikipedia
Un polder est une étendue artificielle de terre, dont le niveau est inférieur à celui de la mer, gagnée sur des marais, des estuaires, des lacs ou des zones littorales.
La surface à aménager est d'abord entourée de digues. L'eau emprisonnée dans ce périmètre est alors captée par un ensemble de pompes actionnées autrefois par des moulins à vent et, aujourd'hui, par des pompes électriques. Le drainage du terrain est facilité par un réseau d'étiers et de bassins. Même après l'assèchement du polder, les pompes continuent à assurer un niveau minimal d'eau dans ce dernier.
Les Pays-Bas et la Belgique sont souvent associés aux polders, puisqu'une partie de leur surface a été gagnée sur la mer au cours des siècles (voir : Géographie des Pays-Bas). De telles zones existent aussi dans le Nord de la France dans la région des Watergangen ou Wateringen (du néerlandais rondes d'eau), près de Dunkerque, et dans la région de Kamouraska, Québec.
Il existe aussi des polders fluviaux, des étendues naturelles dans la zone d'inondation d'un fleuve, aménagées en polder par un système de drainage.
Sommaire |
Le mot « Polder » littéralement terre endiguée apparaît, pour la première fois, dans une charte de Middelbourg (province de Zélande) en 1219.
Avant que les polders soient directement gagnés sur une étendue d'eau, l'aventure commença d'abord dans les marais : à l'origine et durant la période de basses eaux, ces derniers étaient simplement drainés par des rivières pour les besoins de l'agriculture et la construction (tourbe). Les marais étaient ensuite abandonnés en période de crue. L'affaissement du sol à cause des activités humaines rendant les inondations plus fréquentes, on a commencé par construire des digues de protection isolant le marais de la rivière. Des bassins de drainage furent ajoutés pour, en période de crue, contenir les eaux de pluie et d'infiltration. En période de basses eaux, les bassins se vidaient alors simplement dans la rivière. Le sol continuant à s'affaisser, cette solution était cependant insuffisante.
Les premiers moulins à vent permirent d'obtenir un niveau d'eau plus important dans les bassins de rétention que dans le polder. Le niveau des basses eaux n'étant plus suffisamment bas pour vider les bassins, ceux-ci sont devenus de simples canaux de drainage au moyen de moulins supplémentaires fonctionnant toute l'année.
La superficie totale des Pays-Bas est de 41 526 km², dont quelque 6 500 km2 de polders soit 15% du territoire.
L'assèchement progressif était souvent effectué par des pompes actionnées par des moulins à vent, puis la plantation de roseaux ou autres plantes halophiles (c'est-à-dire « aimant le sel », comme la salicorne) permettait d'achever l'assèchement et la désalinisation.
Le premier polder de ce type fut aménagé par Jan A. Leeghwater (1575-1650) à Beemster en Hollande septentrionale en 1612.
Parmi les polders des Pays-Bas figurent par exemple Nieuwenhoorn et Watergraafsmeer.
La technologie de construction sur mer développée par les Néerlandais est à la pointe mondiale. Ainsi, c'est un sous-traitant néerlandais qui réalise actuellement les Palm Islands à Dubaï dans le Golfe persique.
Le point le plus bas du territoire français (-4 m) est situé sur un polder dans une commune de l'arrondissement de Dunkerque nommée Les Moëres (du néerlandais moeren qui signifie marais).
Des espaces importants ont été conquis le long de la côte picarde, par exemple dans la Baie d'Authie[1] qui représente plus de 111 ha[2]
En Picardie, les polders sont appelés renclôtures.
Les autres sites de polders en France se situent le long de la côte Atlantique, avec les nombreux polders de lîle de Ré, Oléron, Noirmoutier[2] et au nord-ouest de l'estuaire de la Gironde.
Les terre-pleins littoraux du Japon, appelés umetate-chi, souvent affectés à des utilisations portuaires ou industrielles et que l'on trouve par exemple dans les baies de Tōkyō et d'Ōsaka au cœur de la mégalopole japonaise, ne peuvent pas être appelés polders, ceci pour deux raisons : d'une part ils sont situés au-dessus de la surface de la mer, et d'autre part ne sont pas le résultat d'assèchements mais au contraire de remblaiement avec des matériaux issus soit du dragage de fond des baies (creusement de chenaux de navigation pour navires à fort tirant d'eau) ou de la démolition de collines de l'arrière pays (Île de Rokkō à Kōbe).
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