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⇨ definición de Ready-made (Wikipedia)
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Wikipedia
Le ready-made (faux anglicisme ?) est un objet trouvé considéré comme un objet d'art. L'attitude du ready-made consiste, initialement, à simplement choisir un objet manufacturé et le désigner comme œuvre d'art. Initiée par Marcel Duchamp, cette démarche a donné naissance à une grande partie des pratiques artistiques actuelles, qu'elles s'en réclament ou s'en défendent.
Le ready-made a remis en question un certain nombre de certitudes sur lesquelles reposait l'art, comme les notions de virtuosité et de savoir-faire ou encore d'œuvre, conçue désormais comme résultante de l'exposition et l'acte de nommer.
Effectivement, les ready-made sont des œuvres d'art qui n'ont pas été réalisées par l'artiste, ce dernier n'intervient en effet que pour les sélectionner, changer leur contexte et leur statut par la désignation (l'affirmation « ceci est une œuvre d'art », entonnée par Marcel Duchamp faisant dès lors acte de redéfinition).
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Marcel Duchamp définit le ready made comme un "objet usuel promu à la dignité d'objet d'art par le simple choix de l'artiste" (article "Ready Made" dans le Dictionnaire abrégé du surréalisme)[1].
Marcel Duchamp déclarait, lors d'un discours au Museum of Modern Art de 1961 : « Quelques fois j'ajoutais un détail graphique de présentation : j'appelais cela pour satisfaire mon penchant pour les allitérations, « un ready-made aidé » en anglais : ready-made aided. Une autre fois, voulant souligner l'antinomie fondamentale qui existe entre l'art et les ready-made, j'imaginais un « ready-made réciproque » en anglais : reciprocal ready-made) : se servir d'un Rembrandt comme table à repasser ! » (une autre variation proposée par l'artiste est celle de « ready-made malade »).
La carrière de Marcel Duchamp est à appréhender comme stratégie à long terme (les années ultérieures de la vie de l'artiste dévolues à la pratique des échecs venant corroborer cette hypothèse).
Le ready-made, entre démarche conceptuelle et parole performative :
Cette exhortation à rencontrer les ready-made dans l’« indifférence esthétique la plus totale » n'est pas une dichotomie ni mais bel et bien une critique acerbe de la qualité perceptive de ses contemporains, un indice de lecture fondamental de son propre travail. Le champ lexical de Marcel Duchamp le confirme de façon précise : depuis l'anémie (qui peut causer des troubles de la vision) associée au cinéma et au cinétique, que l'on peut mettre en parallèle avec la notion d'hypnose jusqu'à l'anesthésie, il s'agît bien là d'un diagnostic clinique adressé au spectateur lui-même, invité à se questionner sur l'écart entre ce qu'il éprouve et ce que l'artiste décrète qu'il doit éprouver.
Marcel Duchamp déclarait que « c'est le regardeur qui fait le tableau ». En ce sens, les ready-made commencent avec le regard, et peuvent à certains égards relever de la performance. Le design contemporain s'est aussi emparé de cette pratique en reconsidérant la fonction d'un objet usuel et banal pour en créer un autre qui devient œuvre. Achille Castiglioni, crée, par exemple, un tabouret à partir d'un siège de tracteur (chaise Mezzadro (1957), Zanotta). Franck Schreiner, lui, transforme un chariot de supermarché en fauteuil de salon (fauteuil Consumer's Rest (1983), Stiletto).
Aujourd'hui encore, un grand nombre d'expositions prospectives et contemporaines présentent des artistes dont la pratique est héritée, sur le plan formel ou conceptuel, des ready-made « duchampiens » :
La vérité de l'œuvre d'art, c'est celle de l'artiste et non du sujet représenté. (Andrew Marbot)
Les ready-made, actes posés par leur initiateur comme une étape transitoire de rupture au sein de l'art, sont donc encore l'objet de multiples échos.
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