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Saint-Avold (n.prop.)
1.chef-lieu de canton de la Moselle (arrondissement de Forbach); 17150 habitants.
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⇨ definición de Saint-Avold (Wikipedia)
Saint Avold (n. pr.)
Ville de : Forbach (arrondissement)[Classe...]
Saint-Avold (n. pr.)
Noms Propres (divers).[Classe...]
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Wikipedia
Saint-Avold | |
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L'abbatiale vue depuis la Place de la Victoire, place centrale de la ville. |
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Détail |
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Administration | |
Pays | France |
Région | Lorraine |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach |
Canton | Saint-Avold-1 Saint-Avold-2 |
Code commune | 57606 |
Code postal | 57500 |
Maire Mandat en cours |
André Wojciechowski 2008 - 2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays naborien |
Site web | mairie-saint-avold.fr |
Démographie | |
Population | 16 298 hab. (2009) |
Densité | 459 hab./km2 |
Aire urbaine | 38 888 hab. () |
Gentilé | Naboriens |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitudes | mini. 215 m — maxi. 383 m |
Superficie | 35,48 km2 |
Saint-Avold [sɛ̃tavo][1] est une commune française située dans le département de la Moselle et la région Lorraine.
Sommaire |
Commune du nord-est de la France, chef-lieu de canton du département de la Moselle, sur la Rosselle, près de l'actuelle frontière allemande, la commune de Saint-Avold est localisée dans la région naturelle du Warndt et dans le bassin de vie de la Moselle-est. La ville fait partie d'une conurbation transfrontalière avec les villes de Forbach, Freyming-Merlebach, Sarreguemines côté français et Sarrebruck côté allemand connue sous le nom d’eurodistrict Saar-Moselle.
Située en bordure du Warndt, la localité prend un aspect vosgien.
Saint-Avold est située exactement sur la frontière géologique du bassin parisien[2], on y rencontre donc les premiers affleurements de roches primaires quand on vient de l'ouest.
Sur le territoire de la commune se trouvent des vestiges de la voie romaine de Paris (Lutèce) à Mayence (Mogontiacum). Encore aujourd'hui, le grand axe européen qu'est l’autoroute A4 traverse la commune.
Saint-Avold est desservi par trois axes routiers principaux :
L'A4 et la RD603 sont des voies de communication Ouest-Est, la RN33 est orientée Nord-Sud.
La ville dispose d'une gare SNCF mais celle-ci, très excentrée, se trouve sur le territoire de la commune voisine de Valmont. Des négociations sont en cours pour un arrêt TGV en gare de Saint-Avold, car depuis la mise en service de la LGV Est européenne, aucune liaison directe Saint-Avold-Paris n'est possible.
Saint-Avold est également desservie par le réseau de transports urbains Transavold composé de 6 lignes urbaines et de 10 lignes suburbaines/interurbaines TIM et transfrontalières (MS1 vers Sarrebruck, MS2 vers Sarrelouis) qui convergent vers la gare routière.
Dans le cadre de l'eurodistrict SaarMoselle, une ligne de tram-train est en projet entre Sarrebruck et Saint-Avold par Forbach et Freyming-Merlebach, qui desservirait la ville par 3 stations : Saint-Avold (nord), Saint-Avold (centre) et Gare de Saint-Avold[3],[4].
En 2011, Saint-Avold se voit délivrer le clou rouillé par la Fédération française des usagers de la bicyclette, pour le non-respect de la loi LAURE, et la mauvaise prise en compte des déplacements à vélo[5].
L'église paroissiale est construite en grès et il y a encore 20 ou 30 ans certaines rues avaient un aspect tout à fait montagnard (de bois et de moellons).
Les habitants de Saint-Avold portent le nom de Naboriens, rappelant saint Nabor, patron de l'abbaye autour de laquelle s'est développée la ville[6].
Au XVIIIe siècle, l’érudit bénédictin Dom Calmet écrivait : « Saint-Avold a joué un rôle de premier plan dans l’histoire lorraine. Elle abritait dans ses murs des ducs de Lorraine, des rois de France et des empereurs d’Allemagne ».
Un moine irlandais du nom de Fridolin de Säckingen, venant de Poitiers en 509, crée un oratoire nommé Hilariacum, à l’emplacement de Saint-Avold, avant de fonder le monastère de Sickingen. Saint Sigebaud, évêque de Metz, qui, vers 720, fait construire une abbaye sous le vocable de Saint-Pierre. Saint Chrodegang, évêque de Metz ministre de Charles Martel et Pépin le Bref, y introduit la règle bénédictine de saint Benoît. Il permet, lors d’un voyage à Rome, le 24 août 765, de transférer les reliques de saint Nabor. Le 24 août demeure la date de vénération et de pèlerinage. Une bourgade se développe extra-muros à l’ombre du monastère, renommé abbatias Sancti-Naboris, l’abbatiale Saint-Nabor, réputé pour son scriptorium et placée sous la protection des évêques de Metz. Angelram, trente-sixième évêque de Metz de 766 à 791, y aurait vécu comme simple moine.
Aux Xe et XIe siècles, les habitants de Saint-Nabor se placent sous la protection d’un seigneur laïc appelé avoué, chargé de les protéger. Les avoués héréditaires des évêques de Metz sont d’abord les comtes épiscopaux de Metz. Étienne de Bar (1121-1162) confie vers 1160 l’avouerie de Hombourg-Saint-Avold, c’est-à-dire la ville et une vingtaine de villages, aux comtes de Sarrebruck et de Créhange. Sous la protection de l’évêque, Saint-Avold se développe. Renaud de Bar l’affranchit en 1302. Elle devient le chef-lieu politique de l’avouerie, siège d’une justice particulière, la mère-cour et de l’administration civile. Un droit de bourgeoisie est institué avec possibilité pour ses habitants d’élire un conseil de ville et de prélever des impôts. La ville se dote d’un coutumier ou Stadtrecht, définitivement codifié en 1580, qui précise le fonctionnement de l’institution municipale. Un premier hôpital est fondé en 1313 par l’abbé Jean de Saint Nabor. Une deuxième institution est créée en 1426 par le couple Elkine von der Linden et Anselm, greffier. En 1534, son administration passe à la bourgeoisie.
La ville est un centre commercial actif, servant de relais pour les marchands français et lorrains qui se rendent vers le Rhin, Nancy et Vaudrevange, capitale du bailliage d’Allemagne. De grandes corporations de marchands se créent, tels les tanneurs, tisserands et bouchers. Elles exportent leurs produits dans tout le monde rhénan. Six foires animent chaque année l’économie locale au XVIe siècle. Elles attirent des marchands hollandais, allemands, français et lorrains. On y échange du cuivre, du chanvre et de la laine. Ce développement attire la convoitise d’autres seigneurs territoriaux. Les évêques décident alors de fortifier Saint-Avold en 1327. L’entretien des remparts se fait grâce à un impôt sur les marchandises, l’octroi accordé par l’évêque de Metz, Adhémar de Monteil en 1360.
La ville est une paroisse unique. Elle possède une église construite en style gothique vers 1300, dédiée aux saints apôtres Pierre et Paul, agrandie vers 1500 par l’abbé Adam de Roupeldange. Cette église sert au culte paroissial jusqu’en 1792, date à laquelle elle est désaffectée et remplacée par l’église abbatiale, après la suppression du monastère des bénédictins.
Le 16 mai 1572, le cardinal Charles Ier de Lorraine, évêque de Metz, cède l’avouerie à son neveu Henri Ier, duc de Guise, qui lui avance 18 000 florins d’or. À son tour, le duc de Guise cède par traité le nouveau fief au roi de France, puis, revenant sur la décision, il le vend le 24 novembre 1581 pour 96 000 écus à son cousin Charles III, duc de Lorraine. La ville est alors intégrée dans le duché de Lorraine, état indépendant qui connaît son âge d'or. Elle forme une seigneurie d’une trentaine de localités, gérée par un bailli ducal établi au château de Hombourg. Son lieutenant s’installe à Saint-Avold, capitale économique de la seigneurie.
La ville participe au développement du duché. Elle connaît une expansion économique et démographique remarquable. Le duc de Lorraine Henri II cède ses terres en 1621 à sa nièce Henriette de Lorraine lors de son mariage avec Louis de Guise, baron d'Ancerville, fils illégitime du Cardinal de Guise, son favori. Le couple stimule le commerce et l’économie de la seigneurie. Il crée une verrerie au lieu-dit Ambach. La princesse Henriette fonde en 1631 le couvent des bénédictines malgré les menaces de la guerre de Trente Ans. Celles-ci créent la première école bilingue de jeunes filles de la région.
Pendant la guerre de Trente Ans, la ville est plusieurs fois occupée et pillée par la soldatesque française, suédoise, les Impériales et même … Lorraine. Prélèvements et guerres font disparaître une grande partie de la population. Beaucoup sont morts, d’autres fuient vers les pays rhénans et mosellans. La ville ne compte plus que dix-huit habitants en 1656, contre deux mille en 1621. Les traités de Ryswick qui rendent la Lorraine au duc Léopold Ier de Lorraine et celui de 1718, voient la paix s’installer et le retour de la prospérité.
Les mesures prises par le duc Léopold Ier après 1698 dans les domaines économiques et administratifs favorisent la reconstruction de Saint-Avold, alors désigné comme chef-lieu d’une prévôté de vingt-trois villages dans le bailliage d’Allemagne reconstitué. La reprise économique des années 1715-1730 voit la construction de plus de deux cents nouvelles maisons, le rétablissement de ses foires. Un nouvel hôtel de Ville est construit en 1735 et le paysage urbain de la ville change. Un ensemble de belles fontaines construites par le maître maçon Melchior Spinga agrémentent plusieurs quartiers. Un nouvel hôtel des postes est construit en 1723. De belles demeures bourgeoises, aux portes sculptées et fenêtres mansardées, témoignent de la richesse de la bourgeoisie commerçante. Le beau XVIIIe siècle laisse son empreinte au centre-ville. Fortifiée par l’apport tyrolien des années 1700-1720, la démographie naborienne est rétablie en 1750-1760.
Plusieurs dynasties d’artistes s’implantent à Saint-Avold lors de la reconstruction de l’abbaye en 1720-1790 tels les Metzinger et les Melling, ces derniers étant originaires du pays de Thionville. Les remparts de la ville disparaissent entre 1710 et 1720. La ville retrouve son rôle de ville étape entre le monde germanique et la France. Un certain nombre de familles naboriennes (Avrange, Kaiser, Hennin) choisissent d’ailleurs de servir l’empereur et accompagnent le duc de Lorraine François III en Autriche, où elles feront de belles carrières dans l’administration et l’armée.
Le règne du roi polonais Stanislas, imposé par la France en 1735, n’est que nominal, son intendant François Chaumont de la Galaizière, sans égard pour les traditions lorraines, introduit le système français de la corvée et de la milice. En 1751, la prévôté est supprimée. La ville est incluse - de force et bien malgré elle - dans le bailliage de Boulay-Moselle, qui comprend plus de soixante-dix bourgs et villages. L’église abbatiale où une école réputée forme les enfants de la bourgeoisie éclairée, est reconstruite de 1754 à 1769 dans le style classique, selon les plans de Dom Léopold Durand, également architecte à Echternach. Les orgues sont construites par le facteur d’orgues Barthelemy Chevreux en 1770-1771, tandis que Jacques Gounin, sculpteur très connu dans les comtés de Nassau-Sarrebruck et Deux-Ponts voisins, façonne le nouveau buffet d’orgue en 1769.
Conformément aux dispositions du Traité de Vienne (1738), Saint-Avold est rattaché au royaume de France à la mort de Stanislas Leszczyński en 1766.
Commencée et acceptée dans l’allégresse générale, la Constitution civile du clergé en 1791 va partager les opinions de surcroît déjà irritées après la dissolution des ordres monastiques. La Terreur provoque l’émigration de soixante-trois personnes en 1793. Saint-Nabor devient Rosselgène et le culte de l’Être suprême est institué, tandis que les prêtres réfractaires bénéficient de la vaste complicité d’une partie croissante de la population. Le nouveau magistrat élu tente de s’adapter à la situation de crise. La nouvelle municipalité affronte une situation financière dégradée et des passages de troupes continuels. Elle est chef-lieu de canton et s’intègre difficilement dans le nouveau département créé en 1790, malgré l’aide de son premier député, Joseph Becker (1743-1812), le seul des élus mosellans à avoir voté contre l’exécution de Louis XVI. Le Consulat puis l’Empire ramènent le calme dans les esprits et la paix religieuse, grâce à la modération de Jean Nicolas Houllé, archiprêtre de Saint-Avold. Une certaine prospérité économique se développe jusqu’en 1813. Le régime de Napoléon Ier y bénéficie d’une large popularité grâce à l’action du général-baron Georges Kister (1755-1832).
En janvier 1814, le général Gebhard Leberecht von Blücher établit son quartier général à Saint-Avold. L’occupation bavaroise se poursuit jusqu’en 1814-1818 et la cité compte en garnison un régiment de cavalerie. Au niveau politique, la ville accompagne tous les changements de régime sans aucune résistance. Néanmoins, Napoléon III y est très populaire.
L’industrialisation se développe au cours de la première moitié du XIXe siècle. Fabrique de creusets, fonderie, fabrique de flanelles, tuilerie, brasserie, fabrique de bleu de Prusse, faïencerie, quinze tanneries, assurent du travail à de nombreux Naboriens ainsi qu’aux habitants du canton. Néanmoins beaucoup de Naboriens, devant la dureté des conditions de vie, les épidémies et famines de 1817-1818, 1849 et 1866, émigrent vers les États-Unis. Certaines familles, comme les Collin et les Risse, font fortune dans le Nouveau Monde. La situation va changer à partir de 1851. L’ouverture de la voie de chemin de fer Metz–Saint-Avold en 1851, puis Saint-Avold–Forbach–Sarrebruck en 1852, ainsi que la découverte du charbon à Carling avec l’ouverture du puits Max en 1862, va asseoir la prospérité de la ville. À la veille de 1870, le pays naborien subit une profonde métamorphose économique, comme l’ensemble de l’est mosellan. La ville, bien intégrée dans la communauté nationale, voit la naissance de vingt-trois généraux dont Édouard Hirschauer (1857-1943), futur fondateur de l’aéronautique française. Elle est le lieu de naissance du père Eugène Braun (1825-1882), fondateur des servantes du Sacré-Cœur de Jésus, établies en France, en Angleterre et en Autriche.
Après 1870, l’intégration économique de la ville incluse dans le Kreis ou cercle de Forbach se fait de manière très lente jusqu’en 1885-1890. À partir des années 1890, la ville connaît une nouvelle vocation avec l’arrivée des militaires et de leurs familles et une rapide expansion grâce au dynamisme de l’empire allemand. L’agglomération se développe vers le nord sur un axe reliant la ville aux casernes De Brack (Jägerkaserne), Lahitolle (Artilleriekaserne), Mahon (Ketzerratkaserne) et Hamon (Bahnhofskaserne), cette dernière étant occupée par les Uhlans. Le protestantisme connaît un développement fulgurant avec en 1889, la construction du temple de la garnison. En 1900, la ville atteint les 5 000 habitants, elle passe à 6 400 habitants en 1910, dont 2 500 militaires. Elle participe à la prospérité générale de l’Empire et se dote d’infrastructures nouvelles (tramway, eau, gaz et électricité), grâce aux très dynamiques maires de carrière, dont Joseph Koestel. En même temps sont construits un hôpital militaire, une infirmerie et un mess des officiers.
Les garnisons introduisent des activités de service pour l’approvisionnement du commerce. Les taverniers profitent des activités militaires et de l’animation en ville. Les constructions nouvelles portent l’empreinte du néogothique et néorenaissance. Le palais de justice et l’hôpital sont réalisés par Weissdorf dans un style néoclassique. La fin du XIXe siècle voit s’établir définitivement l’organisation spatiale de la ville. Les rues commerçantes sont celles de Poincaré et Hirschauer et la place de la Victoire, celles des services et finances dans les rues des Américains et De Gaulle. La noblesse militaire occupe la nouvelle rue Houllé, l’avenue Clemenceau et la rue de la Carrière, les artisans et ouvriers les rues des Tanneurs, de la Montagne, de l’Hôpital et de la Mertzelle, alors que les casernes sont construites en périphérie. Cette période voit la naissance d’Adrienne Thomas (1897-1980), écrivain de langue allemande, auteur en 1933 d’un livre à succès, Catherine soldat ou Kathrin wird Soldat, livre antimilitariste condamné par les nazis. Elle meurt à Vienne en Autriche, en 1980. Elle sera réhabilitée par sa ville natale grâce à la création d’un prix attribué par la municipalité à de jeunes historiens travaillant sur Saint-Avold.
Après deux générations de paix et de prospérité, la germanisation des esprits est telle que les Mosellans se battent tout naturellement pour l’Empire allemand lorsque la guerre éclate en 1914. Beaucoup de Lorrains tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée.
En novembre 1918, le général Grégoire met en marche sa Division pour reprendre possession de la Lorraine. À Saint-Avold, le 20 novembre, une réception solennelle est organisée pour la reconquête de la Lorraine. Le général Grégoire entre à cheval à la tête de ses troupes.
Après 1918, la ville conserve son aspect de ville de garnison. Le développement charbonnier fait de Saint-Avold une ville de résidence. En 1928-1930, la société houillère Sarre et Moselle construit ex nihilo pour son personnel une cité de six-cent-cinquante logements, la cité Jeanne d’Arc, située à proximité du puits Sainte-Fontaine. Au recensement de 1926, la population est de 3 412 habitants. Elle triple en 1931 avec 8 264 habitants. Les nouveaux arrivants sont surtout d’origine polonaise et transitent par la Westphalie pour travailler dans les mines de charbon lorraines. 1 205 polonais vivent à Saint-Avold en 1931, dont 1 032 à la nouvelle cité Jeanne d’Arc. La ville souffre de la proximité de la ligne Maginot construite à partir de 1928, beaucoup d’industriels répugnent à s’installer si près d’un front potentiel.
La Seconde Guerre mondiale touche immédiatement les habitants de Saint-Avold. Après l’évacuation forcée organisée par le gouvernement français, en raison de la proximité de la frontière, et la débâcle de juin 1940, le patrimoine de la commune n'échappe pas au pillage. La Moselle étant de nouveau annexée à l’Allemagne en juillet 1940, le "Landkreis Sankt Avold" est créé ex nihilo le 1er décembre 1940, à partir des arrondissements de Boulay et de Forbach. L'arrondissement fait partie du CdZ-Gebiet Lothringen, nouvelle division territoriale intégrée au Gau Saarpfalz, renommé Westmark en 1942. Entre 1940 et 1944, la ville paye un lourd tribut à la guerre. Comme dans le reste de la Moselle annexée, la dictature nazie fait rage et apporte son lot de désolations. Alors que la Hitlerjugend devient obligatoire pour les jeunes du pays le 4 août 1942, une ordonnance institue le service obligatoire dans la Wehrmacht le 19 août 1942. Dix jours plus tard, les premiers "Malgré-nous" sont appelés dans les armées du Reich. À partir de 1944, les bombardements alliés se succèdent au-dessus de la région[7], obligeant les habitants à se terrer dans les caves et dans des abris de fortune. Le bombardement dévastateur du 9 novembre 1944 restera dans les mémoires[8]. La ville ne sera libérée que le 27 novembre 1944, après le départ de la 36e Volksgrenadier Division du LXXXII. Armeekorps. Le cimetière américain, le plus grand d’Europe avec ses 10 489 tombes, témoigne de la dureté des combats pendant la campagne de Lorraine.
Grâce à son environnement agréable et à sa situation de carrefour ainsi qu’à son éloignement de la zone industrielle, la ville devient un centre résidentiel du bassin. De 1945 à 1966, les Houillères y construisent plus de 1 300 logements et la population augmente de 7 054 à 18 000 habitants, répartis dans les cités du Wenheck, La Carrière, Émile Huchet et Arcadia.
Le développement de la centrale thermique Émile Huchet prend une ampleur exceptionnelle entre 1949 et 1960.
La cokerie de Carling voit le jour avec le développement du procédé de carbonisation. Cette plate-forme donne naissance après 1954 à diverses usines et installations dont l’ensemble représente l’une des plus importantes plates-formes chimiques de France.
Dès les années 1960, la ville poursuit son expansion vers le nord et l’est, accélérée par la construction de l’autoroute Metz–Sarrebruck. La ville poursuit une politique de diversification industrielle avec la création de la ZIL du Gros-Hêtre, zone artisanale et industrielle, en 1968-1969, ainsi qu’une zone industrielle au Hollerloch en 1975, sur un espace de quarante-six hectares occupé par quarante-sept entreprises. Ce puissant développement économique favorise l’expansion de la ville et du canton. Dans les années 1960-1970, la ville se dote d’infrastructures modernes : deux lycées : le lycée général et technologique Charles Jully, et le lycée général Poncelet ; trois collèges et une piscine avec complexe sportif dignes d’une ville chef-lieu de canton. Elle connaît une croissance démographique de 1,42 % entre 1968 et 1975, supérieure à la moyenne française. Le 28 juin 1964 a lieu la concrétisation de la réconciliation franco-allemande par le jumelage avec Dudweiler, en Sarre.
Avec la fin du charbon en France, CdF, en faillite doit céder la cokerie de Carling déjà en instance de liquidation, ce qui est fait à des conditions favorables grâce à une tendance haussière du marché.
La cokerie employait alors près de 500 personnes, mais ne trouvant pas de repreneurs, elle envisageait une fermeture définitive fin 2004, dans un contexte de mondialisation et de forte concurrence asiatique. Finalement, dans l’euphorie d’un marché immobilier dopé par des bulles spéculatives immobilières et banquières, le marché du coke, porté par celui de l’acier profite d’un retournement spectaculaire les premiers mois de 2003 à grâce au fait que la Chine manquait de coke en raison de sa sidérurgie en pleine croissance. Ceci a permis de repousser la fermeture et de négocier une vente avec divers acquéreurs possibles. L’usine sera achetée le 1er avril 2004 par une firme allemande qui s’engageait à conserver l’intégralité de la propriété et de l’exploitation de la cokerie durant cinq ans au moins, et en reprenant (via une convention de mise à disposition) tout le personnel de l’usine. 421 emplois locaux ont ainsi pu être sauvés en 2004, néanmoins réduits à 257 en 2008. Le gain pour CdF a été estimé à 49 M€ par la cour des comptes malgré une cession à l’euro symbolique, grâce à l’économie de frais de personnels et de coûts d’entretien du site pour CfF (d’environ 76 M€, toujours selon la cour des comptes)[9].
À l’orée du nouveau siècle, après la « fin du charbon », la carbochimie n’est pas morte. C’est l’industrie pétrochimique qui favorise un nouveau développement économique. Avec 17 000 habitants, la ville connaît une croissance moyenne supérieure aux autres villes du bassin houiller. Après avoir misé sur les aspects quantitatifs et immédiats dans la stratégie du développement, il semble que l’on s’oriente dorénavant vers la diversification industrielle et les aspects qualitatifs. Les années 1990 voient la création d’un centre régional d’essais et d’applications en plasturgie inauguré le 29 juin 1990, agrandi devant son succès croissant en 1998 pour atteindre une superficie de 1 740 m2, avec plus de 1 200 m2 de locaux techniques et 540 m2 de surface pour les bureaux. Plus de cent-cinquante entreprises font appel à son service dans les domaines de la chimie lourde. Le 5 novembre 1994, l’université de Metz inaugure un IUT de chimie fine. En partenariat avec Sarrebruck est créé aussi, dans le cadre du SIVOM, l’Europort spécialisé dans la logistique et les transports, sur une surface totale de cent hectares.
Cette diversification industrielle ne va pas sans une certaine recherche de qualité de vie. La ville possède un potentiel forestier important. Sur la colline du Felsberg, la ville a aménagé à partir de 1983, dans le cadre d’un contrat ville-relais, un centre de rencontre international formé d’un ensemble de chambres, d’un restaurant associatif et d’un terrain de camping. Le Felsberg est un lieu fréquenté par les touristes néerlandais et allemands. Le massif boisé de la forêt de Saint-Avold permet l’aménagement d’un centre aéré dès 1965 et d’un centre équestre avec parcours de santé. Des études sont envisagées pour la réhabilitation de l’étang d’Oderfang, disparu en 1957 suite au pompage de la nappe phréatique par la centrale de Carling. La ville développe aussi ses infrastructures culturelles. En janvier 1986, elle inaugure le Centre d’action culturelle. Elle offre par ce biais des spectacles diversifiés de bonne tenue. Un certain nombre d’artistes tels Jean Marie Wallaster (1927-2000), Jean Schouler (1927-1984), Gabrielle Bouffay témoignent du renom culturel de Saint-Avold.
Celle-ci se tourne vers des défis du futur et se dote de structures industrielles capables de faire face à la mondialisation. Depuis le 1er septembre 2004, Saint-Avold crée la Communauté de communes du Pays naborien qui rassemble les dix communes de l’ex SIVOM - Altviller, Carling, Diesen, Folschviller, Lachambre, L’Hôpital, Macheren, Porcelette, Saint-Avold et Valmont - d’une population totale de 43 076 habitants. La création de cet établissement public intercommunal situé au cœur d’un espace transfrontalier de plus de 1 000 000 habitants offre de réelles perspectives d’avenir. Relever le défi du développement économique est un des axes prioritaires de ce territoire d’une superficie de 10 880 hectares. Plus d’une centaine d’entreprises se répartissent sur quatre zones d’activité gérées et valorisées par la Communauté de communes, à savoir la zone Europort de Saint-Avold, la zone Actival de Valmont, la zone Furst à Folschviller et la zone du Grunhof de Porcelette.
En 1965, la petite commune de Dourd'Hal fut rattachée à Saint-Avold. Saint-Avold est divisée en deux cantons :
La commune a reçu le label « Ville Internet @@ » en 2008[10] et @@@ en 2010[11].
Au 18 mars 2012, Saint-Avold est jumelée avec[12] :
Le rond-point de l’Europe qui permet l’accès au centre-ville, rappelle le jumelage franco-allemand grâce à un imposant monument représentant une poignée de mains.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Avold depuis 1793.
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,1 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
Saint-Avold est située dans l’académie de Nancy-Metz.
La ville administre neuf écoles maternelles et sept écoles élémentaires communales.
Le département de la Moselle y gère deux collèges : le collège La Fontaine et le collège de La Carrière ; la région Lorraine trois lycées : le Lycée J.-V. Poncelet, le Lycée Charles Jully et le Lycée Valentin Metzinger.
Saint-Avold dispose d'un établissement privé, le groupe scolaire Sainte-Chrétienne.
La ville possède un IUT de chimie faisant partie de l'université Paul-Verlaine de Metz, ainsi qu'une résidence de 63 chambres et le restaurant universitaire Robert-Schuman.
La ville est dotée de deux centres hospitaliers (Hospitalor et Lemire) ainsi que d'une clinique (Saint-Nabor) et de trois laboratoires.
La ville possède des clubs de sport très variés et de nombreuses infrastructures sportives :
En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 649 €, ce qui plaçait Saint-Avold au 19 897e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[19].
On trouve en centre ville divers commerces dans des secteurs variés (textile, presse, déco, restauration, téléphonie...) et en périphérie des galeries commerciales avec des grandes surfaces spécialisées dans l’ameublement, l’habillement, le bricolage (espace Patton au nord de la ville) et l'alimentation avec des supermarchés comme Simply Market.
Originaire de Saint-Avold, Foudemonchien.com boutique en ligne spécialisée dans les accessoires canins.
L’esprit de la matière no 1 de Shelomo Selinger
Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : coupé d'un et parti de trois : au premier fascé d'argent et de gueules de huit pièces, au deuxième d'azur semé de fleurs de lys d'or brisé en chef d'un lambel de gueules, au troisième d'argent à la croix alésée potencée d'or cantonnée de quatre croisettes du même, au quatrième d'or aux quatre pals de gueules, au cinquième d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure cousue de gueules, au sixième d'azur au lion contourné d'or à la queue fourchue, armé, lampassé et couronné de gueules, au septième d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules, au huitième d'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or aux deux bars adossés du même brochant sur le tout ; sur le tout d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent. (Armes des ducs de Lorraine) |
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