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Seine-Saint-Denis (n.prop.)
1.département français (93) de la région Île-de-France (superficie : 237 km²; 1,38 million d'habitants; chef-lieu : Bobigny).
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⇨ definición de Seine-Saint-Denis (Wikipedia)
Seine Saint Denis (n. pr.)
département d'Ile-de-France[Classe...]
Seine-Saint-Denis (n. pr.)
Noms Propres (divers).[Classe...]
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Wikipedia
Seine-Saint-Denis | |
---|---|
Administration | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Code département | 93 |
Création du département | 1er janvier 1968[1] |
Chef-lieu (Préfecture) |
Bobigny |
Sous-préfecture(s) | Le Raincy Saint-Denis |
Président du conseil général |
Claude Bartolone |
Préfet de département | Christian Lambert |
Statistiques | |
Population totale | 1 515 983 hab. (2009) |
Densité | 6 424 hab./km2 |
Superficie | 236 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 3 |
Circonscriptions législatives | 13 |
Cantons | 40 |
Intercommunalités | 5 |
Communes | 40 |
La Seine-Saint-Denis est un département français situé au nord-est de l'agglomération parisienne, appartenant à la petite couronne de la région Île-de-France. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 93.
Les habitants de la Seine-Saint-Denis sont les Séquano-Dionysiens.
Sommaire |
La Seine-Saint-Denis est située au nord-est de Paris. Sa superficie est de 236 km2, ce qui en fait l'un des plus petits départements français. La Seine-Saint-Denis forme avec les deux autres petits départements limitrophes de Paris (les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne) la petite couronne de la région parisienne.
Elle est située dans le Bassin parisien et comprend une part importante du Pays de France. Le département est essentiellement constitué par un bas plateau, la Plaine de France, structuré par les larges vallées de la Seine et de la Marne et surmonté par un relief de buttes-témoins, avec le plateau de Vaujours, culminant à 130 m de hauteur, la colline de Belleville - Ménilmontant (128 m) et le plateau d'Avron (115 m), qui matérialisent l'extrémité du massif de l'Aulnoye ou celle du plateau de la Brie. Ces derniers sont séparés par les dépressions de Gagny et de Rosny-sous-Bois, qui correspondent à un ancien lit de la Marne. Au Nord du département se trouve la Butte-Pinson, qui annonce les premiers contreforts du plateau de Montmorency[2],[3].
La géologie du département est celle, sédimentaire, du Bassin parisien. Une succession d'horizons argilo-marneux s'intercalent dans des formations marno-calcaires ou calcaires (comme les calcaires de Saint-Ouen ou ceux de Brie), souvent gypseuses, qui ont longtemps été exploitées dans des carrières de pierre à plâtre à ciel ouvert ou en galerie (à Romainville, Rosny-sous-Bois ou Gagny, par exemple)[2]. Aujourd'hui, seuls les gypses du massif de l'Aulnoye, sur le plateau dominant Vaujours et Coubron, font encore l'objet d'une exploitation destinée aux usines Placoplatre de Vaujours.
Le département est limité au nord-ouest par la Seine, à la hauteur de la boucle de Gennevilliers. Deux canaux construits au début du XIXe siècle par la Ville de Paris, le canal de l'Ourcq et le Canal Saint-Denis, et le Canal de Chelles inauguré en 1865 pour faciliter la navigation de Vaires-sur-Marne à Neuilly-sur-Marne, l'irriguent également.
Une barge franchit le pont de Flandre vers l'écluse N°1 du canal Saint-Denis
Le canal Saint-Denis vu d'Aubervilliers au pont de Stains
La Marne à Gournay-sur-Marne
Le canal de l'Ourcq à Pantin. Au fond, la silhouette des Grands moulins de Pantin
Canal de l'Ourcq à Aulnay-sous-Bois
Le climat de la Seine-Saint-Denis est semblable au climat de Paris. Le département possède donc un climat de type océanique dégradé, l'influence océanique est prépondérante à celle continentale. De manière générale, les étés sont plutôt frais (18 °C en moyenne), et les hivers sont plutôt doux (6 °C en moyenne) avec des pluies de même importance en toute saison (en précipitation) et des pluies plus faibles (647 millimètres) que sur les côtes.
Le département comme toute l'Île-de-France est soumis à un climat océanique dégradé. Sa localisation au sein de l'urbanisation très dense de l'agglomération parisienne provoque une très légère élévation de la température d'un ou deux degrés en fonction des conditions climatiques par rapport aux zones rurales d'Île-de-France, en particulier par temps calme et anticyclonique. Cet écart est particulièrement notable au lever du jour, et a tendance à s'accentuer au fil des années. La température moyenne annuelle est de 11 °C, le mois le plus le froid est janvier avec +4,7 °C ; les mois les plus chauds sont juillet et août avec +20 °C (moyenne journalière). Le nombre moyen de jours où la température dépasse 25 °C est de 43, dont 9 au-delà de 30 °C.
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Températures minimales moyennes (°C) | 0,9 | 1,3 | 2,9 | 5 | 8,3 | 11,2 | 12,9 | 12,7 | 10,6 | 7,7 | 3,8 | 1,7 | 6,6 |
Températures moyennes (°C) | 4 | 4,5 | 7,3 | 9,7 | 13,7 | 16,5 | 18,9 | 18,8 | 15,5 | 11,5 | 7 | 5 | 11,9 |
Températures maximales moyennes (°C) | 6 | 7,6 | 10,8 | 14,4 | 18,2 | 21,5 | 24 | 23,8 | 20,9 | 16 | 10,1 | 6,8 | 15 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 54.3 | 46.1 | 53.5 | 46.5 | 63.3 | 57.8 | 53.6 | 51.6 | 53.8 | 55.5 | 55.8 | 55.6 | 647.3 |
Moyennes mensuelles d'ensoleillement (h) | 55.6 | 87.5 | 129.4 | 172.8 | 201.4 | 218.8 | 239.1 | 221.1 | 173.3 | 125.8 | 75.2 | 50.6 | 1749.5 |
Le département de la Seine-Saint-Denis a été créé le 1er janvier 1968, en application de la loi du 10 juillet 1964, par le décret d'application du 25 février 1965, à partir de la partie nord-est de l'ancien département de la Seine (24 communes formant les actuels arrondissements de Bobigny et de Saint-Denis) et d'une petite portion de celui de Seine-et-Oise (16 communes formant l'arrondissement du Raincy).
Il hérite du code postal « 93 », autrefois dévolu au département de Constantine[6]. Sa préfecture est Bobigny. La Seine-Saint-Denis possede un riche patrimoine archéologique.
Des découvertes archéologiques témoignent d’une occupation de la Seine-Saint-Denis depuis le paléolithique inférieur (outils en silex datés d’environ 300 000 ans avant notre ère). Campement préhistorique, installation d’agriculteurs, village gaulois, agglomération gallo-romaine ou hameau du Moyen Âge…, ainsi, les preuves d’un territoire bien vivant nous sont progressivement révélées[7].
Le département de la Seine-Saint-Denis a donc beau être récent, le territoire a de tous temps été occupé par l'homme, notamment à l'époque gallo-romaine et à l'époque médiévale.
La création du département, qui répondait à l'origine à la disparition des anciens départements de la Seine et de la Seine-et-Oise, et à la dissolution du District de Paris, a été motivée par le souhait plus ou moins implicite du pouvoir politique de l'époque de cantonner dans un espace déterminé ce qui pouvait constituer un obstacle majeur à la mise en œuvre de la politique gaulliste, c'est-à-dire la présence du Parti communiste français. En effet, celui-ci, grâce à son influence dans les communes de la ceinture Rouge de la petite couronne où il s'était implanté dès les élections municipales de 1935, avait réussi à plusieurs reprises à exercer la présidence du conseil général de la Seine.
La Seine-Saint-Denis était, quelque part, comme la concession tacite d'un territoire donné à la principale force politique d'opposition de l'époque.
Par voie de conséquence, elle permettait d'envisager que les deux autres départements constitués dans la proche banlieue (Hauts-de-Seine et Val-de-Marne) échapperaient à l'influence de cette même force d'opposition, tout en bénéficiant des programmes les plus déterminants d'aménagement urbain (La Défense pour les Hauts-de-Seine notamment, ou encore le secteur de la Ville Nouvelle de Créteil). Cependant, comme pour les deux autres départements de la petite couronne, le subtil découpage territorial était organisé de telle sorte que ce qui avait constitué pour l'essentiel la ceinture rouge depuis l'époque du Front populaire (les anciennes communes du département de la Seine) soit « tempéré » par adjonction de communes issues de la Seine-et-Oise, réputées a priori moins portées à choisir des élus de gauche, et surtout communistes, pour les représenter[8].
La préfecture de Bobigny, conçue par l'architecte Michel Folliasson (1965-1971).
L'hôtel de police de Bobigny
La sous-préfecture de Saint-Denis
Le département fait partie de l'agglomération parisienne et bénéficie de son important réseau national d'infrastructures de transport routier, avec notamment les autoroutes A1 et A4, ainsi que le boulevard périphérique de Paris. S'y rajoutent les autoroutes urbaines maillant le territoire que sont les A3, A86, A103 et A104.
Le département est également desservi par les anciennes routes nationales RN1, RN2 et RN3.
Le département de la Seine-Saint-Denis est traversé par d'importants faisceaux ferroviaires, avec notamment les lignes Paris - Lille, La Plaine - Hirson, Paris - Strasbourg et Paris - Mulhouse, ainsi que par la Ligne de Grande Ceinture. Sauf cette dernière, dévolue au trafic de marchandises, les autres lignes accueillent des services TGV, grandes lignes, Transilien et RER. Le département accueille la première ligne de tramway moderne en Île-de-France, le , ouvert en 1992, et plusieurs projets sont actuellement en cours d'étude. Certaines extrémités du Métro de Paris desservent également des communes de la Seine-Saint-Denis. En tout, il y a :
La ligne à la station Gallieni
La ligne aux stations Bobigny - Pablo Picasso, Bobigny - Pantin - Raymond Queneau, Église de Pantin et Hoche.
La ligne aux stations La Courneuve - 8 Mai 1945, Fort d'Aubervilliers et Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins.
La ligne aux stations Mairie de Montreuil, Croix de Chavaux et Robespierre.
La ligne à la station Mairie des Lilas.
La ligne aux stations Saint-Denis - Université, Basilique de Saint-Denis, Saint-Denis - Porte de Paris , Carrefour Pleyel, Mairie de Saint-Ouen et Garibaldi.
D'autre part, de nombreux projets sont prévus en Seine-Saint-Denis notamment dans le cadre du projet du Grand Paris: "Grand Paris Express", , ...
Le département est traversé par cinq voies d'eau : le canal de l'Ourcq, le canal Saint-Denis, le canal de Chelles, la Seine et la Marne. Il n'existe toutefois pas de port important en Seine-Saint-Denis, le port de Gennevilliers étant situé dans les Hauts-de-Seine, sur la rive opposée d'Épinay-sur-Seine.
Le département dispose du système aéroportuaire parisien géré par aéroports de Paris, et accueille l'aéroport du Bourget, réservé à l'aviation d'affaire, ainsi qu'une partie de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Ces deux aéroports internationaux génèrent 93 000 emplois directs[9].
L'échangeur du périphérique, porte de Bagnolet
Le métro 11, aux Lilas, le terminus, Mairie des Lilas
Rampe d'accès à la station pont de Bondy à Noisy-le-Sec.
Fret sur le Canal de l'Ourcq, à Pantin
L'aérogare 1 de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle
Malgré un taux de chômage élevé (10,7 en août 2007[10]), dû en partie à un niveau d'éducation plus faible que dans les départements voisins, à la crise industrielle des années 1970, le « 93 » est un département dynamique, bien que ses domaines d'excellence soient parfois méconnus. Chaque année, plus de 8 000 entreprises sont créées dans le département (source: APCE 2006).
Le département est l'un de ceux qui ont, ces dernières années, vu s'accroître de manière plus sensible qu'ailleurs le nombre des entreprises implantées ou créées et celui des emplois du secteur marchand.
De ce fait, le département, qui reste sensiblement plus marqué par le chômage (9,8 % au 4e trimestre 2007 - 64 385 demandeurs d'emploi recensés par l'ANPE en mai 2008) que les autres départements franciliens (6,9 % au 4e trimestre 2007), voit celui-ci baisser de 10,6 % en un an[11].
Le PIB de la Seine-Saint-Denis s'élève en 2005 à 40,676 milliards d'euros[12], ce qui fait du Département le 7e département français pour la richesse produite ; mais le PIB par habitant (27 420 € par tête) situe le département à la 14e place de ce point de vue, un niveau très légèrement inférieur à la moyenne nationale (27 723 €). En revanche, en rapportant ce PIB à chaque emploi, on constate que le département se situe au 4e rang national, avec une productivité moyenne supérieure à la moyenne nationale.
Le département dispose de six grands pôles économiques :
La Seine-Saint-Denis a longtemps gardé l'image d'un département voué à l'activité industrielle, ce qu'elle fut effectivement. La Plaine Saint-Denis, par exemple, située sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers, demeura jusqu'au début des années 1970 la plus grande zone industrielle de France, voire d'Europe. La présence de terrains plans disponibles à bon marché à proximité de Paris et d'infrastructures de transport permettant l'acheminement de produits pondéreux (voies navigables comme la Seine et les canaux de l'Ourcq et Saint-Denis, voies ferrées en partance des gares de l'Est et du Nord, lignes de desserte plus locale comme celles de la Grande Ceinture ou des Grésillons) ont favorisé l'implantation d'industries lourdes (usines à gaz, centrales thermiques produisant de l'électricité, métallurgie lourde, chimie...) ou plus diversifiées (parachimie, constructions mécaniques et électriques, fabrication de matériels de transports, équipementiers de l'automobile, industries du tabac, industries agro-alimentaires, imprimeries, etc.), ainsi que des activités de stockage (docks de Saint-Ouen, Magasins Généraux de la Plaine-Saint-Denis). Durant les années 1960 et au début des années 1970, l'implantation de nouvelles zones industrielles en relation avec le développement aéroportuaire (Le Bourget, puis Roissy-Charles de Gaulle) donne une impulsion au secteur de la logistique (Garonor), tandis que la croissance urbaine au centre et à l'est du département est accompagnée par l'essor de nouvelles activités qui ne sont plus seulement industrielles (comme le transfert à Aulnay-sous-Bois des usines Citroën du quai de Javel), mais aussi tertiaires : centres commerciaux d'envergure à Bobigny, Rosny-sous-Bois, Aulnay-sous-Bois et Sevran notamment, services aux entreprises, services administratifs (Bobigny).
Cependant, la construction des premières tours de bureaux à Saint-Denis (Tour Pleyel), Bagnolet (Tours Mercuriales) ou à Montreuil et le développement des services administratifs à Bobigny ne suffisent pas à enrayer la crise de l'emploi qui affecte le département du milieu des années 1970 au milieu des années 1990 en raison de sa profonde désindustrialisation. La succession des fermetures d'usines entraîne alors le développement des friches industrielles. Toutefois, la Seine-Saint-Denis connaît depuis lors une profonde mutation économique, favorisée par la conjonction des efforts publics locaux (municipalités, conseil général, entrepreneurs locaux), régionaux (SDRIF) et nationaux (État), ainsi que par un contexte de moindre cherté relative du foncier et de l'immobilier par rapport à Paris ou à certains espaces de la proche banlieue ouest. L'essor économique est manifeste dans les communes limitrophes de Paris, ainsi qu'à Rosny-sous-Bois, à Noisy-le-Grand (secteur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée) et dans le nord-est du département, dans l'orbite de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Ainsi, si le principal établissement productif du département en termes d'emplois est encore l'usine Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois avec un effectif, en réduction, de 3 600 personnes en 2009[13], le deuxième établissement appartient au secteur tertiaire, BNP-Paribas Securities Services, installé depuis octobre 2009 dans les anciens Grands Moulins de Pantin (3 200 employés), et le troisième est la compagnie d'assurances Generali, installée depuis 2003 sur le site du Landy à Saint-Denis (3 000 emplois), signe de l'évolution du territoire. D'ailleurs, la BNP est désormais le premier employeur privé du département (8 000 emplois au total, y compris les agences de proximité)[14].
La Seine-Saint-Denis est aussi en position de force dans le domaine du commerce textile, des services à l'industrie aéronautique et aéroportuaire, des biotechnologies, des matériels de transport, des éco-industries et des industries de l'image, du cinéma et la télévision. C'est également un territoire qui concentre beaucoup d'entreprises du secteur du multimédia : Ubisoft, HEOPS atelier, Moviken, Neko Entertainment... La Seine-Saint-Denis est implantée sur Second Life. Cet essor de la filière est accompagné depuis juillet 2005 par la mise en place du pôle de compétitivité Cap Digital qui comprend les domaines de l’Image, du Multimédia et Vie Numérique. Il associe les pouvoirs publics, les laboratoires de recherche et les entreprises afin de développer des zones d’excellence. Actuellement, 30 entreprises internationales (EADS, Thales, Siemens, Thomson, UbiSoft, Alcatel, INA, Fujitsu…), 200 PME, 30 universités et écoles d’ingénieurs, 50 laboratoires de recherche sont impliqués dans ce projet.
Pour autant, les évolutions les plus récentes affectent d'autres champs d'activité que les activités industrielles historiques du département. Ainsi en est-il de l'implantation du groupe d'assurances Generali, comptant plus de 3 000 salariés sur son nouveau site de la Plaine Saint-Denis, de celle des services d'EDF dans le quartier Pleyel ou encore le projet de Cité du cinéma de Luc Besson. Malgré la crise financière de 2008, plusieurs programmes immobiliers ont continué de trouver preneur vers Saint-Denis, Villepinte et à proximité du Bourget, le territoire proposant des immeubles neufs et de qualité à un coût moindre que l'ouest parisien[15]. Dans un autre ordre d'idées, le Ministère de l'Economie et des Finances entend implanter des services plus importants sur le site de Noisy-le-Grand, tandis que le groupe Air France a choisi de s'implanter à Tremblay-en-France.
En décembre 2008, le département se dote d'une unique agence pour le développement économique, Seine-Saint-Denis Avenir, dont Claude Bartolone préside le Conseil d'orientation et de surveillance, et fusionne ses deux sociétés d'économie mixte pour renforcer et rationaliser son action dans le développement économique, alors que le département, déjà au 7e rang des départements par le PIB, a l'avantage d'une population jeune et propose un immobilier d'entreprise abordable et moderne[16]. Il reste toutefois à améliorer les qualifications et à mettre en adéquation les formations supérieures et professionnelles des populations séquano-dionysiennes avec l'offre nouvelle d'emplois, car cette dernière ne bénéficie que partiellement aux habitants du département, d'où un accroissement des migrations pendulaires de travail et le maintien sur place d'un taux de chômage plus élevé que les moyennes régionale et nationale.
Commune | Nombre d'emplois |
---|---|
Saint-Denis | 69 351 |
Montreuil | 48 159 |
Tremblay-en-France[17] | 39 519 |
Saint-Ouen | 34 075 |
Aulnay-sous-Bois | 31 542 |
Aubervilliers | 29 693 |
Noisy-le-Grand | 27 942 |
Bobigny | 27 552 |
Pantin | 27 447 |
Rosny-sous-Bois | 15 646 |
Bagnolet | 15 114 |
Emploi au lieu de travail au 1er janvier 2008[18]. |
Le département dispose de deux aéroports internationaux, Paris-Charles-de-Gaulle (qui se trouve à cheval sur le Val-d'Oise et la Seine-Saint-Denis) et Le Bourget (réservé à l'aviation d'affaire).
L'entreprise Delgobe à Pierrefitte-sur-Seine au début du XXe siècle, dans la zone d'activité toujours existante située entre la ligne de Grande Ceinture et la ligne Paris - Lille.
La zone industrielle Garonor au Blanc-Mesnil et à Aulnay-sous-Bois.
L'usine des chemins de fer nogentais, chemins de fer de l'est parisien, à Neuilly-Plaisance- La Maltournée.
Usine Babcock et Wilcox à la Courneuve au début du XXe siècle
La population est de 1 515 983 habitants au 1er janvier 2009 (1 382 861 en 1999) et la densité de 6 423 habitants au km² ; 27,7 % de la population ont moins de 20 ans en 2007. Parmi les 40 communes, les plus peuplées sont Saint-Denis (105 749 habitants), Montreuil (103 192 habitants), Aulnay-sous-Bois (82 525 habitants), Aubervilliers (74 701 habitants), Drancy (66 670 habitants) et Noisy-le-Grand (63 405 habitants)[19].
La mortalité infantile y est l'une des plus élevées de France métropolitaine (5,9 pour 1 000) en 2008[20]. Pour comparaison en Île-de-France elle est de 4,0. Cette part de population immigrée est par ailleurs particulièrement ancienne, constituant un des aspects de l'identité départementale. En effet, dès le développement industriel de la seconde moitié du XIXe siècle, les communes de l'actuelle Seine-Saint-Denis accueillent des populations de travailleurs immigrés, par exemple allemands.
L'ensemble des grandes vagues d'immigration, notamment après chacune des guerres mondiales, s'est manifesté en Seine-Saint-Denis : Espagnols et Italiens entre 1920 et 1940 ; Nord-Africains après la Seconde Guerre mondiale, Portugais et encore plus récemment Chinois, Turcs ou Africains des pays situés au Sud du Sahara. Ce mouvement a accompagné, faut-il le souligner, l'arrivée massive d'immigrés intérieurs au pays (Bretons, Basques, Limousins, Auvergnats, Flamands, Lorrains, Hainuyers ou Alsaciens) venus travailler dans les industries parisiennes jusqu'au début des années 1970.
Cette diversité d'origine est aujourd'hui entrée dans une nouvelle phase, faisant notamment de la population séquano-dionysienne l'une des plus métissées du pays.
Les données du recensement général de la population 1999 étaient les suivantes : le département comptait un peu moins de 1 383 000 habitants, dont près de 260 000 étaient de nationalité étrangère (dont plus de 40 000 nés en France ) et plus de 126 000 des Français par acquisition, c'est-à-dire ayant été naturalisés.
Par ailleurs, le département comptait en 2008, entre autres spécificités, près de 39 000 personnes nées dans les départements d'outre-mer, soit 257,2 pour 10 000 habitants, chiffre sans équivalent en France métropolitaine[21]. Le Val-de-Marne venait en deuxième position, avec 221,8 « Domiens » pour 10 000 habitants, soit 29 000 personnes, alors que Paris ne comptait par exemple qu'un peu plus de 24 000 Domiens et les Hauts-de-Seine, département de population comparable, un peu plus de 23 000.
Les données du recensement de 2007 indiquent un accroissement du nombre et de la proportion d'étrangers (317 000 personnes, soit 21,10 % de la population du département)[22] et du nombre de Français par acquisition (181 200). Les immigrés sont au nombre de 402 000 et représentent plus du quart de la population de la Seine-Saint-Denis (26,75 % exactement en 2007), proportion la plus élevée de tous les départements métropolitains[23]. Les Maghrébins forment le principal groupe d'étrangers (105 442 en 2007), dont 56 161 Algériens, 34 180 Marocains et 15 101 Tunisiens, devant les ressortissants du reste de l'Afrique (75 053) dont le nombre est en forte augmentation. Les Portugais forment la principale nationalité étrangère européenne en Seine-Saint-Denis (33 142 personnes en 2007)[24]. En 2011, les services de la Préfecture évaluent que ce département compterait quelque 450 000 étrangers en situation régulière (un chiffre à comparer avec ceux issus des recensements) et 150 000 clandestins[25]. Mais cette évaluation ne peut, en raison même du caractère clandestin des personnes concernées, être vérifiée.
Il existe de fortes disparités dans la répartition géographique des immigrés dans le département. Globalement, c'est au nord-ouest de la Seine-Saint-Denis que les plus grandes concentrations sont observées, alors que les proportions d'étrangers sont plus faibles dans l'est. Les communes où, selon les chiffres du recensement de 2007, la part des immigrés dans la population est la plus élevée (supérieure au tiers) sont Aubervilliers (40,20 %), Clichy-sous-Bois (37,55 %), La Courneuve (37,25 %), Saint-Denis (36,81 %), Saint-Ouen (34,15 %), Villetaneuse (33,63 %) et Bobigny (33,35 %). Les communes où la proportion d'immigrés est la plus faible sont Coubron (5,49 %), Gournay-sur-Marne (9,28 %), Le Raincy (10,43 %) et Vaujours (11,96 %), la moyenne étant de 8,33 % en France métropolitaine en 2007.
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2009 | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 249 606 | 1 322 127 | 1 324 301 | 1 381 197 | 1 382 928 | 1 491 972 | 1 515 983 | |||||
Sources : 1968-2008 recensements Source : Insee. |
D'après une étude de Michèle Tribalat et Bernard Aubry publiée en 2009 à partir du fichier Saphir et retraçant l'évolution des concentrations ethniques en France entre 1968 et 2005, 57 % des jeunes de moins de 18 ans en Seine-Saint-Denis sont d'origine étrangère (au moins un parent immigré) contre 18,10 % en France métropolitaine et 41 % à Paris. Parmi les vingt communes françaises où la concentration dépasse 60 % en 2005, toutes sauf une, Vaulx-en-Velin, sont situées en Île-de-France avec, en tête, Clichy-sous-Bois, Aubervilliers et La Courneuve, toutes les trois en Seine-Saint-Denis, où environ trois quarts de la jeunesse sont d’origine étrangère[26],[27]. Dans son audition devant la commission du Sénat en février 2011, Michèle Tribalat révélait par ailleurs que dans, de nombreuses villes du département, moins de 5 % des jeunes de moins de 18 ans étaient d'origine européenne[28].
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1998 | 2005 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
19 % | 27 % | 34 % | 42 % | 50 % | 57 % | ||||||
Sources : Audition de Mme Tribalat devant la commission du Sénat (janvier 2011) Source : Senat.fr. |
2005 (en %) | Seine-Saint-Denis | Paris | Val-de-Marne | Val-d'Oise | France |
---|---|---|---|---|---|
Toutes origines | 56,7 | 41,30 | 39,90 | 37,90 | 18,10 |
Europe du Sud | 4,0 | 4,0 | 5,5 | 4,8 | 2,6 |
Maghreb | 22,0 | 12,1 | 13,2 | 13,0 | 6,9 |
Afrique noire | 16,0 | 9,9 | 10,8 | 9,1 | 3,0 |
Turquie | 2,7 | 0,6 | 1,2 | 3,1 | 1,4 |
Le revenu annuel moyen des ménages s'élève selon l'Insee en 2004 à 15 175 euros, alors que la moyenne nationale s'élève à 15 027 euros. Cependant il existe des disparités criantes de niveaux de vie en Seine-Saint-Denis selon les villes habitées. Ainsi l'arrondissement de Saint-Denis est le plus défavorisé, la quasi totalité des villes s'y trouvant cumulant des obstacles en matière sociale (chômage, taux de logements sociaux très élevés, revenus des ménages faibles...). Ainsi, en 2006, alors que le taux de chômage était de 11,1 % en moyenne pour les communes françaises[29], l'arrondissement de Saint-Denis affichait 20,3 %[30], l'arrondissement de Bobigny 16,7 % et celui du Raincy 13,7 %. Le revenu moyen annuel des ménages variait alors entre les arrondissements de Saint-Denis et du Raincy, en 2004, respectivement de 11 500 € à 17 820 €.
Les inégalités sont également visibles entre les villes. De fait, la ville de Clichy-sous-Bois, où le revenu moyen net imposable des ménages était de 15 090 € en 2007[31], est limitrophe de la ville du Raincy alors que ces communes sont particulièrement opposées ; les ménages du Raincy avaient, avec 38 156 € en moyenne en 2007[32], des revenus compris entre ceux de Levallois-Perret et de Saint-Maur-des-Fossés.
D'une manière générale, le département reste légèrement moins favorisé que la moyenne française mais tend à s'en rapprocher.
Selon le recensement de 2006, le département compte 604 065 logements[33], soit 11,4 % du parc francilien sur 2 % du territoire régional. Le logement social, dont les premières HBM datent de la fin du XIXe siècle est fortement représenté dans le département, avec 200 000 HLM, soit 18 % du parc régional. Ce parc est principalement regroupé dans les communes limitrophes de Paris[2].
Le patrimoine de logement social appartient à une centaine d'organismes, dont une soixantaine d'entreprises sociales pour l'habitat (ESH, ex SA HLM) et 18 offices publics de l'habitat (OPH, ex OP HLM)[2]. Les principaux sont l'OPH départemental (20000 logements) et l'OPH Plaine commune habitat
Malgré ce parc important, et compte tenu de l'insuffisance de l'offre dans d'autres départements franciliens, 57 000 demandes de logement social sont enregistrées dans le département, ce qui implique de grandes difficultés d'attribution. D'autre part, le logement privé ancien est parfois fort dégradé: 140 arrêtés d'insalubrité ont pris en 2007; pour les seules six villes de Romainville, Saint-Denis, Aubervilliers, Saint-Ouen, Pantin et Montreuil, 1 255 logements sont considérés comme à démolir et 2 921 à réhabiliter[34]. En 2005, le nombre d'immeubles insalubres était estimé à 1 500 et le nombre de logements concernés entre 4 000 et 10 000. En 1999, la seule Plaine commune recensait 6 700 logements indécents dont 2 500 insalubres. Malgré les efforts entrepris, en particulier par les six villes citées qui ont passé un contrat en ce sens avec l'État, leur éradication est relativement lente en raison de la complexité juridique des opérations et du nombre important (54 000) de demandeurs de logement social qui complique parfois le relogement des occupants[35].
Le parc HLM, pourtant relativement récent[36], est assez dégradé[précision nécessaire]. La Seine-Saint-Denis est le département français où l'ANRU finance le plus d'opération de « renouvellement urbain ». Une part importante du département est concerné par la géographie prioritaire de la politique de la ville[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux bidonvilles parsemaient le département. Suite à l'appel de l'Abbé Pierre en 1954 et la relance du logement, ceux-ci ont été globalement éradiqués vers 1974[37]. 64 opérations ANRU sont programmées dans le département, ce qui se traduit par d’importantes opérations. 74 % des logements reconstruits le sont en zone urbaine sensible (la part est de 55 % au niveau national), d'où[style à revoir] un faible brassage de population[38]. Le département connaît une persistance de bidonvilles où habitent environ 3 000 Roms près de Montreuil et à l'ouest du département[39].
Exemple de communes plus retirées ayant conservé un aspect assez rural : la ferme du Vieux-Pays à Tremblay-en-France.
Logements avec vue sur le parc de Ladoucette à Drancy, présentant un habitat intermédiaire entre grands ensembles et logement individuel.
Le centre-ville de Noisy-le-Grand transformé par ces nouveaux immeubles.
Immeubles récents au Raincy.
Le SDRIF, révisé en 1994 sous la responsabilité de l'État, est le schéma directeur de la Région d'Île-de-France. Ce document planifie l'évolution de l'organisation urbaine dans les vingt prochaines années, et prévoit les équipements publics nécessaires pendant cette durée. C'est dans le cadre du SDRIF que le nord et l'est de la région ont été développés : l'édification du Stade de France, le renouveau de la Plaine Saint-Denis, le développement de la zone de Roissy et de Marne-la-Vallée.
Le SDRIF a été révisé. En effet, un nouveau SDRIF a été adopté par la région Ile de France le 25 septembre 2008. Le fil directeur de ce document stratégique d'aménagement est de faire de l'Ile de France une éco région à l'horizon 2030. Les 3 défis à relever sont : - Favoriser l’égalité sociale et territoriale - Anticiper et répondre aux mutations ou crises majeures, liées notamment au changement climatique et au renchérissement des énergies fossiles - Développer une Île-de-France dynamique et maintenant son rayonnement mondial.
En 2008, 683 740 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été collectées en Seine-Saint-Denis, soit 481 kg/hab[40].
La Seine-Saint-Denis constitue le seul site[41] Natura 2000 français en milieu urbain.
Le parc des Beaumonts à Montreuil
Le canal de l'Ourcq au début du parc forestier de Sevran, vue de l'ouest
Le Parc départemental de Villetaneuse
Etang du Moulin à Coubron, forêt de Bondy
La Seine-Saint-Denis fait partie, avec le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne de l'Académie de Créteil[42].
Le département dispose de[43] :
L'offre d'enseignement supérieur et de recherche publique s'est considérablement étoffée au cours des dernières années. Ce mouvement trouve par ailleurs une illustration nouvelle dans le cadre du développement de l'agglomération de Plaine Commune avec l'installation du CNAM et de la Maison des sciences de l'homme, et celle à venir de l'École pratique des hautes études, de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et de l'Institut national d'études démographiques dans le Campus Condorcet à Aubervilliers.
Par ailleurs, par restructuration de l'établissement public qui les gère, les Archives Nationales vont bientôt s'installer dans de nouveaux locaux situés à Pierrefitte-sur-Seine, à proximité de l'Université Paris VIII. Le développement des formations supérieures touche également les établissements secondaires où croissent le nombre des classes préparatoires aux grandes écoles et le nombre des étudiants les fréquentant.
On notera aussi que l'IEP de Paris a signé une convention de formation avec plusieurs lycées du département en vue de permettre l'inscription dans cet établissement des élèves issus de ces lycées.
Toutefois,compte tenu de la situation sociale de nombre de familles, une part importante de ses écoles, collèges et lycées sont classés en Zone d'éducation prioritaire.
La population de la Seine-Saint-Denis est de plus en plus formée, prolongeant de plus en plus ses études, ce qui constitue l'un des potentiels de développement futur du département, et du pays en général. En effet, sur les 213 090 jeunes âgés de 15 à 24 ans résidant en 2006 dans le département, 135 568 étaient encore scolarisés tandis que 20 924 avaient terminé leur scolarité en obtenant un diplôme au moins équivalent au baccalauréat de l'enseignement secondaire.
A contrario, le département comptait également 12 167 jeunes n'ayant pas effectué de scolarité ou dépourvus de diplôme de niveau certificat d'études primaires, soit 5,7 % de la tranche d'âge. Cette situation est cependant en évolution sensible puisque cette absence ou ces faibles niveaux de formation initiale touchaient, en 2006, le 17,3 % des Séquano-Dionysiens âgés de 25 à 39 ans et près du quart de ceux âgés de 40 à 54 ans.
Mais ces jeunes sans qualification sont particulièrement soumis aux aléas de la vie professionnelle et rencontrent des difficultés grandissantes d'insertion sociale et professionnelle.
D'un point de vue sanitaire, neuf centres hospitaliers publics sont implantés en Seine-Saint-Denis[44] :
À ces établissements de soins publics, il faut rajouter les cliniques privées, telles que le Centre cardiologique du Nord, à Saint-Denis, l'hôpital privé du Vert-Galant à Tremblay-en-France, l'hôpital privé du Blanc-Mesnil au Blanc-Mesnil et à Drancy la clinique des Presles, à Épinay-sur-Seine ou la clinique de l'Estrée, à Stains et l'hôpital européen de la ROSERAIE à Aubervilliers.
De même, le pôle de santé publique de la Plaine Saint-Denis regroupe des agences majeures du ministère de la Santé.
Néanmoins, il faut remarquer un sous-équipement global du département en termes d'offre de soins, notamment libérale : un nombre de médecins spécialistes ou généralistes, de professionnels paramédicaux sensiblement inférieur à la moyenne régionale, sans doute lié à la forte précarité d'une part importante de la population séquano-dionysienne, et à son faible pouvoir d'achat.
De ce fait, un nombre significatif de communes ont fait le choix ancien de proposer une offre publique de soins de proximité, avec des dispensaires et des centres de santé fortement fréquentés par les habitants.
La Croix-Rouge française a décidé en 2006 de fermer trois de ses équipements, les dispensaires de Drancy, du Blanc-Mesnil et du centre Blumenthal d'Épinay-sur-Seine[45]. Dans le cas du Blanc-Mesnil, cette annonce a été fortement critiquée, car le dispensaire se situait au nord de la ville, au cœur du grand ensemble des Tilleuls, qui fait partie des 100 zones franches du pays. De plus, selon une étude de la DRESS, le Nord du Blanc-Mesnil, qui comporte un bassin de près de 20 000 habitants, essentiellement locataires de HLM, est la zone la moins médicalisée, et la moins bien lotie en spécialistes de la région.
Le département accueille depuis 1998 le Stade de France à la Plaine Saint-Denis à Saint-Denis.
La Seine-Saint-Denis compte également plusieurs clubs sportifs de haut-niveau comme Tremblay en France Handball qui évolue en première division de handball mais également le Hockey Club Neuilly-sur-Marne, qui a évolué en Ligue Magnus, l'élite française en 2008-2009 et 2009-2010, avant d'être rétrogradé en Division 1 pour la saison 2010-2011.
Elle abrite également plusieurs clubs de football au niveau amateur (CFA) comme le Red Star, la Jeanne d'Arc de Drancy Noisy-le-Sec et Villemomble. Le premier club vainqueur de la Coupe de France est l'Olympique de Pantin en 1918. La Seine-Saint-Denis a également des équipes échiquéennes dans le haut-niveau National comme le Cavalier Bleu de Drancy ou Noisy le Grand qui évoluent respectivement dans le Top 16 et la Nationale I. Le club de Villepinte évolue en deuxième division jeunes.
Le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, dont le siège est d'ailleurs situé à Saint-Ouen, a parmi ses éditions départementales une édition de 8 pages consacrée à la Seine-Saint-Denis qui est le principal média consacré à la vie du département. En l'absence d'un média comparable à la presse de province, les 8 pages de l'édition départementale du Parisien ne permettent pas de donner écho à l'information de proximité. Aussi certaines villes comme Saint-Denis ont promu des médias locaux comme Le Journal de Saint-Denis qui se veut un média pluraliste et non une presse municipale.
L'actualité départementale a également droit de cité dans les journaux « Île-de-France » de France 3, dont l'édition régionale du 19/20 à 19h05 du lundi ou vendredi, qui a inauguré en décembre 2010 une bureau permanent d'information à Bobigny[46]. Les journaux locaux de France Bleu 107.1, la station de radio francilienne du groupe Radio France sont également alimentés par une équipe locale.
En 2005, le Bondy Blog a été lancé par le magazine suisse L'Hebdo pour suivre les émeutes dans les banlieues françaises. Depuis mars 2006, la direction a été confiée à une équipe locale et le blog constitue désormais un média très lu, représentant la diversité ethnique et sociologique de la Seine-Saint-Denis, couvrant l'actualité du département.
Le quotidien national L'Humanité a son siège à Saint-Denis.
Le conseil général de Seine-Saint-Denis édite un mensuel Seine-Saint-Denis Magazine [47] et les collectivités locales disposent toutes d'un journal de plus en plus souvent couplé à un site web.
La Seine-Saint-Denis dispose d'un important réseau de salles de spectacles accueillant notamment des représentations théâtrales. Elle est aussi, plus particulièrement, un département où existent plusieurs lieux de création reconnus. On retiendra :
Depuis septembre 2007, la Maîtrise de Radio France a ouvert un second site à l'École Olympe de Gouges fr Bondy. Le très haut niveau musicale de cette chorale permet aux jeunes enfants de pouvoir acquérir une formation musicale complète.
Le département comporte également un réseau de salles municipales de cinéma d'art et d'essai qui, à leur création, ont pallié la quasi disparition des salles commerciales banales.
Plusieurs multiplexes se sont installés en Seine-Saint-Denis, notamment à Épinay-sur-Seine, Noisy-le-Grand, Rosny-sous-Bois et Saint-Denis. Un projet est en cours à Aulnay-sous-Bois[48].
La moitié des studios de cinéma français est implantée dans le département, souvent de longue date. Il s'agit des Studios d'Aubervilliers, de Transpaset à Saint-Ouen, de BUF Compagnie et d'Avalanche production à Pantin, des Studios Sets à Stains, des studios et laboratoires Éclair à Épinay-sur-Seine, des studios Pathé-Albatros à Montreuil et, la prochaine Cité du cinéma de Luc Besson à Saint-Denis dont l’ouverture est prévue en 2012. S'y ajoutent des activités de doublage et d'animation, avec Média Dub et Attitude Studio à Aubervilliers, Titra film et Auditorium Jackson à Saint-Ouen, Dubbing Brothers à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
Le département est riche d'une vie culturelle et associative importante. Associations artistiques, collectifs citoyens mais aussi réseaux de solidarités du secteur de l'économie social, le département compte quatre Systèmes d'Échanges Locaux ainsi qu'un grand nombre d'associations de quartiers.
Pour autant, le département trouve d'autres traductions de la diversité de son activité culturelle. Plusieurs festivals artistiques importants sont organisés chaque année dans le département et le spectacle vivant est aussi présent par les arts du cirque notamment.
Le patrimoine muséal et monumental du département est loin d'être négligeable et est particulièrement varié[51].
Chapelle du Carmel, au musée d'Art et d'Histoire (Saint-Denis) à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
La Conciergerie du Parc de la poudrerie à Livry-Gargan et Sevran
Le mémorial national du camp de Drancy et le wagon témoin
Moulin du Sempim de Montfermeil
Liste des châteaux de la Seine-Saint-Denis[52] :
Le Château de Saint-Ouen
Château seigneurial de Villemomble
Château de Ladoucette à Drancy
Le château de Romainville
L'ancien château de Clichy-sous-Bois, aujourd'hui Hôtel de ville
Liste des principaux édifices religieux[55] :
Église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers, façade de style baroque de type jésuite, XVIIe siècle.
Église Notre-Dame du Raincy, style moderne, première église de France construite en béton armé, par les frères Gustave et Auguste Perret.
Église Saint-Germain l'Auxerrois, style néo-classique.
La Seine-Saint-Denis abrite une synagogue à Aulnay-sous-Bois, plusieurs mosquées à Bondy, Drancy et Gagny, et un mandir à La Courneuve
Vue générale de la basilique Saint-Denis à Saint-Denis
Église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers
L'Église Saint-Baudile à Neuilly-sur-Marne
L'Église Saint-Germain l'Auxerrois à Romainville
L'architecture dans le département est très diversifiée[57] :
De nombreux bâtiments construits en pierre de meulière, ici à Pantin
Maison en meulière sur l'avenue Marceau à Drancy
Les premiers Gratte-Ciel de la Région Parisienne à Drancy
Entrée de la cité-jardins à Drancy
La cité-jardins de Stains
La Seine-Saint-Denis est l'un des départements constituant la Ceinture Rouge historique de Paris. C'est un fief historique de la gauche, et en particulier du parti communiste, qui contrôle plusieurs grandes mairies du département (Saint-Denis, Bobigny, Tremblay-en-France, Le Blanc-Mesnil, La Courneuve...). Après y avoir disposé de la majorité absolue de 1967 à 2001, le PCF a détenu la présidence du conseil général de la Seine-Saint-Denis jusqu'en mars 2008, avec des personnalités comme Georges Valbon[61].
Aux élections municipales de 2001, le centre-droit a conquis Épinay-sur-Seine et Drancy, respectivement sur le PS et le PCF, alors que le PS gagnait Pantin sur le PCF et Les Lilas sur l'UDF, les Verts l'Île-Saint-Denis sur le PCF[62].
La situation au sein de la gauche a également évolué, avec un renforcement de l'influence du Parti socialiste, prenant notamment appui sur les divisions et divergences d'approche des élus et organisations communistes dans le département, comme sur son évolution sociologique et l'aggravation de la situation sociale de nombreuses cités. Ce processus s'est concrétisé avec le gain de la présidence du conseil général par le socialiste Claude Bartolone en mars 2008[63],[64], et par la domination du PS en termes de représentation parlementaire aux élections sénatoriales de 2011 et législatives de 2012.
Les élections municipales et cantonales de 2008 ont confirmé cet ancrage à gauche, principalement au profit du PS et des Verts, les premiers faisant basculer Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Noisy-le-Sec et Pierrefitte-sur-Seine et les seconds Montreuil[65].
Sur le plan de la représentation parlementaire, le département compte, depuis 2012, 2 députés communistes et apparentés, 9 députés socialistes et 1 député Nouveau Centre[66] ; il compte également, depuis 2011, 1 sénatrice communiste, 2 sénateurs socialistes, 1 sénatrice Europe Écologie - Les Verts, 1 sénateur Nouveau Centre et 1 sénateur UMP[67].
Voir également:
Un grand nombre d'hommes politiques d'envergure nationale sont des élus de Seine-Saint-Denis.
Parmi ceux-ci, on peut ainsi citer, dans la liste des élus séquano-dionysiens ayant exercé des responsabilités ministérielles :
Notons toutefois qu'Alain Calmat, comme Élisabeth Guigou et Dominique Voynet ont exercé des responsabilités ministérielles avant d'être élus en Seine-Saint-Denis.
Nom | Dates du mandat | Parti | Qualité | |||
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Georges Valbon | 1967 | 1982 |
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Maire de Bobigny | ||
Jean-Louis Mons | 1982 | 1985 |
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Maire de Noisy-le-Sec | ||
Georges Valbon | 1985 | 1993 |
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Maire de Bobigny | ||
Robert Clément | 1993 | 2004 |
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Maire de Romainville | ||
Hervé Bramy | 2004 | 2008 |
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Adjoint au maire du Blanc-Mesnil | ||
Claude Bartolone | 2008 | En cours |
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Ancien ministre, député de la Seine-Saint-Denis |
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La préfecture de la Seine-Saint-Denis se situe à Bobigny, chef-lieu du département. Le département comprend deux sous-préfectures, l'une à Saint-Denis, l'autre au Raincy.
Le département est composé de 3 arrondissements (Bobigny, Saint-Denis et Le Raincy), 40 cantons et 40 communes.
Sur le plan électoral, le département est divisé en 12 circonscriptions législatives.
Arrondissement de Saint-Denis |
Arrondissement de Bobigny |
Arrondissement du Raincy |
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Le département Français de la Seine-Saint-Denis comprend, début 2011, 5 communautés d'agglomération regroupant 25 communes sur les 40 du département.
Le tableau suivant donne la liste des communes de la Seine-Saint-Denis, en précisant leur code Insee, leur code postal principal, leur appartenance aux principales structures intercommunales en 2010, leur superficie et leur population.
Commune | Code Insee | Code Postal | Intercommunalité | Superficie (km2) | Population (2009) | Densité ( hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|---|
Aubervilliers | 93001 | 93300 | CAPC | 5,76 | 74 701 | 12 968,92 |
Aulnay-sous-Bois | 93005 | 93600 | 16,20 | 82 525 | 5 094,13 | |
Bagnolet | 93006 | 93170 | CAEE | 2,57 | 33 839 | 13 166,93 |
Le Blanc-Mesnil | 93007 | 93150 | 8,05 | 51 106 | 6 348,57 | |
Bobigny | 93008 | 93000 | CAEE | 6,77 | 48 503 | 7 164,40 |
Bondy | 93010 | 93140 | CAEE | 5,47 | 53 448 | 9 771,12 |
Le Bourget | 93013 | 93350 | CAAB | 2,08 | 14 296 | 6 873,08 |
Clichy-sous-Bois | 93014 | 93390 | CACM | 3,95 | 29 962 | 7 585,32 |
Coubron | 93015 | 93470 | 4,14 | 4 705 | 1 136,47 | |
La Courneuve | 93027 | 93120 | CAPC | 7,52 | 37 700 | 5 013,30 |
Drancy | 93029 | 93700 | CAAB | 7,76 | 66 670 | 8 591,49 |
Dugny | 93030 | 93440 | CAAB | 3,89 | 10 527 | 2 706,17 |
Épinay-sur-Seine | 93031 | 93800 | CAPC | 4,57 | 53 777 | 11 767,40 |
Gagny | 93032 | 93220 | 6,83 | 38 765 | 5 675,70 | |
Gournay-sur-Marne | 93033 | 93460 | 1,68 | 6 387 | 3 801,79 | |
L'Île-Saint-Denis | 93039 | 93450 | CAPC | 1,77 | 7 017 | 3 964,41 |
Les Lilas | 93045 | 93260 | CAEE | 1,26 | 22 439 | 17 808,73 |
Livry-Gargan | 93046 | 93190 | 7,38 | 41 206 | 5 583,47 | |
Montfermeil | 93047 | 93370 | CACM | 5,45 | 24 722 | 4 536,15 |
Montreuil | 93048 | 93100 | CAEE | 8,92 | 103 192 | 11 568,61 |
Neuilly-Plaisance | 93049 | 93360 | 3,42 | 20 318 | 5 940,94 | |
Neuilly-sur-Marne | 93050 | 93330 | 6,86 | 33 157 | 4 833,38 | |
Noisy-le-Grand | 93051 | 93160 | 12,95 | 63 405 | 4 896,14 | |
Noisy-le-Sec | 93053 | 93130 | CAEE | 5,04 | 39 270 | 7 791,67 |
Pantin | 93055 | 93500 | CAEE | 5,01 | 52 161 | 10 411,38 |
Les Pavillons-sous-Bois | 93057 | 93320 | 2,92 | 21 226 | 7 269,18 | |
Pierrefitte-sur-Seine | 93059 | 93380 | CAPC | 3,41 | 28 277 | 8 292,38 |
Le Pré-Saint-Gervais | 93061 | 93310 | CAEE | 0,70 | 18 121 | 25 887,14 |
Le Raincy | 93062 | 93340 | 2,24 | 13 779 | 6 151,34 | |
Romainville | 93063 | 93230 | CAEE | 3,44 | 25 786 | 7 495,93 |
Rosny-sous-Bois | 93064 | 93110 | 5,91 | 40 867 | 6 914,89 | |
Saint-Denis | 93066 | 93200 | CAPC | 12,36 | 105 749 | 8 555,74 |
Saint-Ouen | 93070 | 93400 | 4,31 | 46 510 | 10 791,18 | |
Sevran | 93071 | 93270 | CATF | 7,28 | 50 021 | 6 871,02 |
Stains | 93072 | 93240 | CAPC | 5,39 | 33 951 | 6 298,89 |
Tremblay-en-France | 93073 | 93290 | CATF | 22,44 | 35 036 | 1 561,32 |
Vaujours | 93074 | 93410 | 3,78 | 6 273 | 1 659,52 | |
Villemomble | 93077 | 93250 | 4,04 | 28 031 | 6 938,37 | |
Villepinte | 93078 | 93420 | CATF | 10,37 | 35 740 | 3 446,48 |
Villetaneuse | 93079 | 93430 | CAPC | 2,31 | 12 818 | 5 548,92 |
Tout comme pour Paris, mais aussi pour les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne, la sécurité et la police ne dépendent pas en Seine-Saint-Denis des maires ou du préfet, mais de la préfecture de police de Paris.
Le département de la Seine-Saint-Denis a un taux de criminalité certes élevé, 95,67 crimes et délits pour 1 000[70], mais inférieure à celui de Paris qui est de 124,7[71]. La moyenne nationale est d'environ 83 pour 1 000, taux toutefois à nuancer puisque la criminalité est généralement plus élevée dans les grandes villes et leur banlieue. Cependant, les taux pour les départements voisins tels que les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise sont respectivement de 70,9 ‰[72], de 78,7 ‰[73] et de 88 ‰[73].
Dans les statistiques du palmarès de la violence en France, les sept premières villes sont issues de Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Aubervilliers, Stains, Aulnay-sous-Bois, Bobigny, Saint-Ouen et La Courneuve) et on trouve le Blanc-Mesnil au 9iéme rang national; soit 8 villes Sequano-dyonisiennes présentes dans le Top 10 des Circonscriptions de Police ayant le taux de violence le plus élevés.
Saint-Denis tient d'ailleurs le triste record du plus haut taux de violence en France et en Europe (31,27 % alors que la moyenne nationale est de 6) avec notamment 1 899 vols violents et 1 031 agressions par an en 2010 (ce qui équivaut à 6 larcins et 3 agressions par jour)[74].
Au sein même du département il y a de nombreuses disparités, alors que le taux de criminalité de la circonscription de Saint-Ouen est de 153,39 pour 1 000, celui de la circonscription de Gagny est de 62,53 pour 1 000[75]. En passant par celle de Bobigny et celle d'Aulnay-sous-Bois ayant un taux d'environ 105 pour 1 000, puis celles de Drancy et de Livry-Gargan avec un taux moyen de 84,5 ‰.
À Paris, les cas de violences sexuelles sont au nombre de 1 413 en 2008 soit 0,6 ‰, la ville se place en 2nde position du plus fort taux. En Seine-Saint-Denis, les cas sont de 730 soit 0,5 ‰ et se place en 16e position[76]. Quant aux violences physiques crapuleuses ou non, on dénote 23 128 cas en Seine-Saint-Denis contre 27 857 à Paris[77].,[78] Et pour les menaces de violences en 2008, 3 839 cas sont constatés en Seine-Saint-Denis, contre 5 165 à Paris[79]. De la même manière, en 2008, pour les atteintes aux biens (vols sans violence, dégradations et destructions) la Seine-Saint-Denis est le troisième département le plus touché, après les Bouches-du-Rhône et Paris[80]. Cependant Paris étant l'une si ce n'est la ville la plus touristique du monde, ses taux sont à nuancer. On peut en dire de même de Saint-Ouen qui voit sa population multiplier par 4 lors du marché aux puces.
Entre 2007 et 2008, on distingue en Seine-Saint-Denis une diminution des cas de violences physiques et des menaces, alors qu'à Paris sur la même période on aperçoit une hausse des cas[81]. Les atteintes aux biens sont aussi en baisse[82].
L'insécurité s'est aggravée sur certaines lignes de bus, nécessitant leur escorte ou leur déviation de certains quartiers (ligne 148 au quartier des Tilleuls au Blanc-Mesnil[83], incendie d'un bus à Tremblay-en-France[84] en 2010).
Malgré une légère augmentation du nombre des accidents corporels et des blessés, on constate une diminution significative des tués[85].
2004 | 2005 | 2006 | |
---|---|---|---|
Accidents corporels | 2700 | 2736 | 2787 |
Blessés | 3193 | 3177 | 3297 |
Tués | 48 | 46 | 39 |
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