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ski (n.m.)
1.sport dans lequel les participants doivent se déplacer à skis
2.long patin en forme de planche pour glisser sur la neige ou sur l'eau.
3.sport pratiqué avec ces patins.
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⇨ definición de Ski (Wikipedia)
Ver también
ski (n.m.)
↘ de ski, faire du ski, skier
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⇨ (de) ski • -euse à ski(s) • après-ski • baton de ski • bonnet de ski • bâton de ski • chaussure de ski • combinaison de ski • compétition de ski • de ski • faire du saut à ski • faire du ski • faire du ski de fond • faire du ski nautique • jet ski • piste de ski • saut à ski • ski alpin • ski coup de patin • ski de fond • ski de randonnée • ski hors-piste • ski nautique • ski nordique • ski à fond • ski-bob • station de ski • tremplin (de ski) • tremplin de ski • vol à ski • wave-ski
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Ski (n.) [Cismef]
Sports de neige[Hyper.]
ski (n.)
coulisseau, patin[Hyper.]
faire du ski, skier[Dérivé]
ski (n. m.)
pratique du sport, sport[Hyper.]
faire du ski, skier[Dérivé]
Wikipedia
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Le ski est un sport de glisse et le plus souvent de pleine nature qui se pratique avec des patins longs et étroits également appelés skis, fixés aux pieds. Principalement connu par le ski sur neige, introduit dans les Alpes et les autres massifs européens à la fin du XIXe siècle, il peut également s'adapter sur toutes surfaces glissantes possédant une tension superficielle non négligeable : l'eau, on parle alors de ski nautique, les roches comme le sable, les prairies en pente, les sols couverts d'aiguilles de pin, de neige ou de glace artificielles, les armatures en treillis couvertes de feutres ou de textiles synthétiques des pistes en salle.
La pratique du ski sur la neige naturelle est évidemment dépendante de la présence, de la résistance et de l'épaisseur du manteau neigeux, ce qui limite sa pratique aux régions montagneuses ou nordiques, ainsi qu'à la saison hivernale. Les stations de sports d'hiver ont été aménagées dans des lieux propices à la pratique du ski et équipées de remontées mécaniques, de canons à neige, etc.
Le ski est resté longtemps seulement un moyen de déplacement et un mode de transport, communs pendant les longs hivers enneigés dans les pays nordiques, les contrées sibériennes et les montagnes de l'Asie centrale. Le ski dit « nordique » est originaire de Scandinavie. Il existe aussi plusieurs techniques nordiques de ski de randonnée et de descente, qui portent le nom de localités ou de contrées de Norvège : le télémark, le christiania…
Le ski de descente, consiste à descendre des pentes de déclivité variable. Ce loisir a conduit à la construction de sites équipés de remontées mécaniques, générant un vaste secteur touristique, notamment dans les Alpes. Ce sport s'est ainsi appelé en Europe ski alpin.
Bien que le ski de fond et le ski de descente soient regroupés sous la même appellation de « ski », aussi bien les techniques que le matériel sont très différents entre ces deux disciplines.
Sommaire |
Le mot français ski(e) survient dès 1841, par l'intermédiaire de la simple lecture défectueuse, comme l'atteste sa prononciation spécifique, peut-être par l'anglais ou l'allemand, du mot norvégien ski, prononcé [ʃi][1]. Le mot français skie paraît hésiter entre féminin et masculin. En 1841, il est plutôt du genre féminin[2]. En 1876, après son entrée au dictionnaire de Pierre Larousse, il adopte le genre masculin. En 1891, il perd son e final et devient ski[3].
L'article souvent cité du Magasin pittoresque de 1841 est en réalité celui de 1842 (néant en 1841)[4]. D'autre part, il existe de nombreux autres exemples du mot ski(e) entre 1797 et 1842[5].
Le terme norrois, langue à l'origine du rameau des langues scandinaves, ski remplace le mot patin en usage depuis le siècle des Lumières[6]. Le vieux-norvégien skidh désigne une billette de bois, une chaussure ou une raquette pour la neige. Le verbe norrois skidh, c'est-à-dire briser ou fendre, s'apparente au grec schizein, fendre, au latin scridere, scinder, provoquer la scission, au gothique skaider, séparer. En norvégien, ski signifierait morceau de bois.
Il n'est toutefois pas à exclure que le terme norrois soit né d'un rapprochement avec un mot onomatopée d'une langue non indo-européenne, le finnois de Scandinavie aujourd'hui disparu au sud. Les dialectes finnois proches de la mer Baltique emploient les termes suhsi, suksi, suks, sohs. Les Toungouzes de Sibérie orientale connaissent suuksildae, huksille... D'une manière générale, les peuples du Nord euro-asiatique, Zyrianes, Sames, Vogoules, Ostiaks, Samoyèdes connaissent l'art du ski et le pratiquent beaucoup plus assidûment que les scandinaves méridionaux. Le passage d'un groupe de skieurs génère des sons de frottements chuintants ou doucement susurrants selon la nature et la consistance de la piste glacée ou enneigée. L'art du ski aurait été appris par les premiers Germains scandinaves, locuteurs du norrois primitif, mais leur maîtrise technique du travail du bois et du métal leur ont permis d'assimiler le vocable fenno-scandinave et de fabriquer plus aisément l'ustensile.
Les sagas norvégiennes décrivent les exploits d'Ullr, le dieu lumineux du ski et de Skadi, la déesse aux raquettes qui préside à la mort froide. En réalité, ces deux divinités du panthéon nordique sont les derniers géants de la montagne, qui témoignent d'un monde disparu[7]. Les rois mythiques de l'ancienne Norvège privilégient ce mode de déplacement pour des raisons rituelles, mais se révèlent aussi d'habiles skieurs. Parmi ces rituels, le saut à ski est un acte de bravoure.
L'étude comparée des traditions des populations germaniques montre leur adoption du ski entre le sixième et le douzième siècle. Il semble qu'elles l'empruntent aux fenno-scandinaves qui, bien qu'en voie d'assimilation au sud, occupent encore la majeure partie des terres scandinaves. Le fait de marcher et de glisser sur ces planches remonterait alors à 5000 ans, sans que l'archéologue puisse affirmer s'il s'agit de skiage ou de rituel néolithique. Les gravures rupestres découvertes sur l'île de Rødøy, au sud du Nordland âgées de 4000 ans, montrent un skieur sur des planches démesurées, équivalentes à des skis de 4,5 mètres pour un homme actuel, muni d'un bâton rame. Près de la mer Blanche, à Zalavroug, en Russie actuelle, des gravures rupestres datées ente 2000 et 1500 ans avant J.-C. détaillent l'art et la technique de chasse à l'élan d'un trio de chasseurs en proposant un plan de leurs traces complètes sans oublier les marques des bâtons plantés sur la neige fraîche. Cette tradition de représentation rituelle, associée à la chasse hivernale, a été maintenue sur les pierres runiques. On retrouve une scène d'archers tirant à ski sur la pierre de Böksta, en Uppland suédois, érigée vers 1050.
L'invention des planches est néolithique. Elle est attestée très tôt en Sibérie, Scandinavie et dans les pays baltes. La section archéologie du musée du ski du Västerbotten à Umea présente des lames en bois extraites des marais et tourbières. Le marais de Kalvsträsk a fourni des planches remarquablement bien préservées de plus de deux mètres de long, de 15,5 centimètres de large, ainsi que des bâtons se terminant par des formes proches de pelles ou cuillères de poussée, immergées il y a 3200 ans avant J.-C[8]. De nombreuses mises au jour en Suède témoignent de l'usage continu des planches de skis : à Storbäck, 1200 ans avant J.-C., à Jarvsträsk vers 700 après J.-C., à Ajaur vers 1100...
En 1307, l'écrivain Fadl Allah Rashid ed-Din mentionne l'usage de planches dénommées Sana ou Hana, fixées aux pieds par des courroies avec lesquelles les montagnards entre Turkestan et Mongolie dévalent les monts et franchissent en prenant appui avec un bâton des distances considérables dans leurs pays de neige abondante, là où les congères entravent la progression ou piègent simplement les chevaux ou animaux de bât. L'écrivain persan n'ignore pas que les contrées boisées, mais aussi les steppes, les vastes plaines, les vallées et collines fréquemment enneigées au nord des grandes chaînes de montagnes connaissent ce moyen de locomotion. La glissade sur une surface de neige plus ou moins gelée s'effectue comme un canoë sur l'eau. Le trait d'un traîneau est possible, comme la descente en pente raide par le biais de courbes. Les peuples finnois, ainsi que les Toungouzes et les Ostiaks, surpassent alors la rapidité animale, celle de l'élan en particulier.
L'usage du ski pour les déplacements hivernaux, en particulier pour le commerce et la guerre, semble aussi fort lointain. En Norvège, si les Birkebeiners ou les soldats royaux semblent déjà se déplacer déjà à ski, le fait est assuré par les archives au XIVe siècle. Notons toutefois qu'en 1206, le roi Haakon III craignant la guerre civile confie son fils nouveau-né de 18 mois à deux proscrits birkebeiner pour qu'ils le portent en urgence en lieu sûr. C'est l'origine légendaire servant à justifier la création en 1932 de la course de fond de 54 km entre Rena et Lillehammer.
Il sert aussi en Suède et en Finlande dans les unités combattantes dès le XVIe siècle. La Suède occupée depuis 1518 par les troupes de Christian II, roi du Danemark hésite entre révolte et soumission. Reprenant le flambeau de la résistance, le noble Gustave Vasa tente un soulèvement en Dalécarlie. Mais quelques combattants volontaires répondent seulement à son vibrant appel. Craignant pour sa vie à la Noël 1522, il décide de fuir vers la Norvège. Au cours de leur long conseil solsticial, les édiles locaux influencés par la mainmise danoise sur le commerce et les mines de cuivre, en particulier de Falun, changent d'avis. Ils lancent alors leurs meilleurs hommes à la poursuite du chef fuyard. Ceux-ci rejoignent Gustave Vasa au terme d'une folle course poursuite de 90 kilomètres et le décident à rebrousser chemin. C'est l'origine de la célèbre course de fond de Vasaloppet, crée en 1922. Entre Noël et nouvel An, elle commémore ce tournant fatidique de la résistance suédoise à l'occupant, puisque le 1er janvier 1523, le soulèvement dalécarlien est à l'origine de l'accession de la dynastie Vasa au trône de Suède, en commençant par Gustave Ier Vasa.
L'historiographe suédois, Olaus Magnus impressionné par la mobilité d'une armée de skieurs, sans doute les Dalécarliens de Gustave Vasa en rébellion, a décrit en 1539 les usages du ski à la chasse et à la guerre[9]. Il rappelle doctement que de nombreux rois légendaires du Nord ont utilisé les attelages de rennes et les skieurs pour surprendre les fantassins ennemis. Les skieurs habiles, clairsemés en avant-garde, sont d'utiles éclaireurs, mais peuvent aussi se rassembler en un front massif. Son ouvrage Historia de gentibus septentrionalibus en 1555 ressasse le thème du ski, y incluant la mythologie nordique. Traduit en Europe occidentale, l'ouvrage a été illustré par d'habiles dessinateurs italiens, qui, ignorant l'art du ski, représentent abusivement les skis en longs sabots excessivement pointus !
Avec la divulgation de telles descriptions et imageries, il était évident que les voyageurs de l'âge classique rationaliste aient été tentés par un voyage septentrional. Le prêtre originaire de Ravenne Francesco Negri passe deux années en Laponie dans les années 1660 et témoigne de son apprentissage du ski. Il décrit les skis ou patins comme de minces planchettes de bois, de faible largeur et d'environ 1,6 à 1,8 mètre de long. Au milieu du ski, une cordelette de fixation est ancrée à la partie antérieure. Le long bâton de poussée est terminé par un cercle de bois pour ne pas s'enfoncer dans la neige. Il décrit la marche glissée. Pour la montée, une pelisse de renne, poils retournés à l'envers, fixée sous le ski permet de freiner la reculade. À la descente, les poils sont orientés dans le bon sens. C'est l'origine du ski de randonnée alpin[10]. Il décrit la rapidité du descendeur qu'est le chasseur lapon, accroupi, maintenant ses skis parallèles et suffisamment proches. L'arrêt peut s'effectuer par un virage rapide à droite ou à gauche, en remontant en travers de la pente, le freinage utilise une technique de slalom. Les distances parcourues peuvent être considérables pour un bon skieur : de l'ordre minimal de soixante kilomètres par jour.
Le strasbourgeois Jean Scheffer a observé en Laponie l'usage de paire de skis à longueurs inégales, l'un plus petit pour faciliter les manœuvres et l'autre pour la poussée et assurer la vitesse[11].
En 1774, il existe des règlements de courses militaires en Norvège. Celles-ci codifient un délassement et une activité physique appréciée par les soldats gardiens des forteresses entre Norvège danoise et Suède. Dans ces contrées montagneuses s'accumule plus de dix pieds de neige, la nécessité de chemin battu et déblayé des congères entrave toute marche à pied alors que chaussé de ski, de simples traces suffisent pour accomplir un rapide déplacement. Au terme de la restructuration des forces de défense des royaumes suédois et norvégien unifiés après 1814, l'abandon de la gestion coûteuse des forteresses frontalières amène la création de régiments de patineurs.
Les Norvégiens peuvent être considérés comme les inventeurs du ski moderne. Les compatriotes contemporains des explorateurs Fridtjof Nansen et Roald Amundsen louent ainsi le plus national, le roi des sports norvégiens. Plusieurs facteurs expliquent ce réel engouement populaire. Primo le grand nombre de skieurs aussi bien des milieux urbains que paysans induit une multitude d'ateliers prônant autant de fabrications artisanales associées à pléthore de techniques et de milieux. Secundo une industrie de transformation du bois était née de la demande des marchands anglais à Christiania et, confrontée à la crise, celle-ci saisit tous les créneaux de diversification. Ainsi s'ouvre en 1886 dans la capitale norvégienne la première usine de fabrication de ski, s'ensuit une course acharnée aux brevets technologiques, concernant l'équipement, les fixations, le ou les bâtons, les chaussures, l'art du fart à chaud... Tertio, si le long intérêt militaire avait stimulé une première réflexion sur l'équipement et la pratique, le développement des compétitions militaires et civiles favorise l'émulation entre les hommes et les lieux de diverses pratiques. Spécialistes reconnus de cette spécialité, quelques habitants de ce petit pays deviennent les premiers instructeurs internationaux, dans les domaines civils et militaire. Ainsi les contrées de concours, les monts de Christiania et du Télémark donnent leurs noms aux façons de skier.
Il n'était pas rare, bien avant la Belle Epoque, que les petits Norvégiens aient des patins aux pieds dès l'âge de trois à quatre ans. Initiés dans leur prime jeunesse, ils vont plus tard à l'école en hiver. Mieux, leurs maîtres savent greffer sur cette pratique coutumière une éducation technique et sportive. La course, le saut ou encore la descente rapide requièrent de l'adresse et de la volonté, de la prudence et de l'esprit d'attention. Ces activités donnent au corps de la souplesse et de l'élasticité. Dans le monde économique changeant après 1880, les adultes apprécient ce sport naissant ou ce loisir de découverte d'un monde féerique enneigé, véritable corps à corps avec la nature[12].
Il n'est pas étonnant que le vocabulaire actuel garde d'autres traces de ce premier laboratoire norvégien. Le fart, mot norvégien entre dans le Larousse en 1907 avant de générer verbe et substantifs dérivés : farter, fartage... Le slalom, mot français depuis 1910, signifie le fait de zigzaguer ou mieux d'accomplir une succession de virages maîtrisés, son étymologie semble indiquer ce qui reste sur le plan de neige, c'est-à-dire des traces de ski inclinées[13]. L'analyse du virage dans une technique donnée révèle des conceptions techniques induites de la physique de la glisse, intégrant équipement aux pieds et maîtrise des mouvements du corps. Le virage télémark nécessite une génuflexion gracieuse afin de tourner à droite ou à gauche dans les pentes les plus raides. Avec une légère anticipation, il suffit de fléchir la jambe, intérieure au virage, en arrière en relevant le talon, puis de pousser sur le ski mis en avant en faisant déraper la partie postérieure. Le virage Christiania, plus simple, plus rapide, ne comprend pas de contorsions potentiellement dangereuses pour les débutants, mais nécessite un matériel performant, avec de bonnes fixations et de bonnes prises de carres. Skis parallèles, il suffit d'alléger l'arrière en répartissant la portée du corps vers l'avant, et de provoquer le dérapage des deux skis parallèles, en s'efforçant de placer les talons du côté opposé au virage. Le ski alpin dérive de façon lointaine des techniques Christiania, imposant déjà des fixations solidaires.
La Norvège, devenue nation indépendante après 1905, s'est empressée d'exporter l'art du ski que ses explorateurs avaient utilisé pour la conquêtes des pôles et ses indispensables équipements. Le premier essor du ski scandinave, dans tous les massifs du monde de l'Atlas algérien au Kilimandjaro, des Appalaches aux Cascades ou aux Sierra californiennes, des montagnes rocheuses aux Andes, sur les contreforts de l'Himalaya ou du Tibet, dans les montagnes de Corée ou du Japon, sur les monts du Sud-Est australiens ou néo-zéolandais se déroule avant le premier conflit mondial, entre 1908 et 1912. Les stations les mieux équipées promeuvent aussi le bobsleigh. En France, le capitaine Bernard discute des avantages comparés des attaches norvégiennes Huitfeldt, Sigurd, Houm[14]... Les meilleures entreprises ou sociétés d'importation françaises, telle Koski gérée par G. de Coninck, à Maisons-Laffitte, ne peuvent que se réclamer de brevets norvégiens. Les fabriques de ski françaises prennent modèle : ainsi, l'entreprise Rossignol à Voiron délaisse la conception de navettes textiles pour suivre l'exemple de sociétés scandinaves. Même la mode, joignant le luxe à l'utile, observe les magasins de sports d'hiver scandinaves, et s'inspire de ce champ d'activité nordique, valorisant l'hiver par le pull à col roulé, les pantalons seillants, les bandes molletières, les gants et bonnets[15].
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De la rivalité du télémark et du christiania, à l'hyperspécialisation du ski alpin basée sur des écoles techniques extraordinairement sophistiquées, en passant par le ski acrobatique, jusqu'au ski extrême sans compter les mutations de la planche de snowboard et le speed flying ou ski tracté par une voile, l'art de dévaler les pentes a connu plusieurs révolutions. Les formes de ski nordique ont également connu de spectaculaires progrès. Aussi faut-il distinguer plusieurs temps forts :
Le ski a été puissamment vulgarisé par le monde associatif, le Touring Club de France et les sections du Club alpin et du Club pyrénéen en France, du Club vosgien en Alsace allemande... Il se diffuse plus lentement dans les régions paysannes grâce à l'effort des militaires, soucieux de défense mobile du territoire en cas d'hiver enneigé. L'école de Briançon instruit en tout 5 000 soldats skieurs, jusqu'en 1914 et forme les premiers bataillons de chasseurs alpins. Après les premiers concours de Montgenèvre en 1907 et de Chamonix en 1908, la presse française n'est plus rigolarde : le ski décrié des pionniers a désormais une fonction utilitaire reconnue partout officiellement, les dingues sur patins cèdent la place aux skieurs, vrais sportifs durs à cuir, même avec leur bonnet sur la tête et leurs mitaines aux mains. Les administrations rurales des zones enneigées, à l'instar du corps des Eaux-et-Forêts, demandent des instructeurs pour leur employés et leurs gardes. Des cantonniers, en accord avec leur hiérarchie, se proposent de devenir formateur auprès des populations montagnardes. Des instituteurs sont invités à former la jeunesse. Le Touring Club de France publie Le ski utilitaire, une méthode de fabrication familiale à l'usage des paysans montagnards[16].
L'engouement pour le ski de loisirs grandit dans les années 1930, après les premiers Jeux olympiques d'hiver, en 1924, à Chamonix. Les années 1960 marquent le boum des sports d'hiver. Grâce au « plan neige », lancé en 1965, des stations de ski sortent de terre par dizaines. En 1970, plus de 360 stations sont repertoriées en France. En 1984, la Fédération Française de Ski compte 794000 licenciés dans 2350 clubs. L'essor de la pratique est vif, avec 6% de croissance des effectifs cette même année[17].
Dans les années 2000, à chaque saison, les stations françaises accueillent sept millions de skieurs[réf. nécessaire].
En ski alpin, les skis sont fixés aux pieds par l'intermédiaire de chaussures rigides attachées à des fixations de sécurité. En général, on utilise également une paire de batons. Le ski alpin se pratiquant uniquement en descente, il est généralement pratiqué dans des stations offrant des remontées mécaniques. En compétition, le ski alpin se compose de cinq disciplines :
Le ski nordique englobe les disciplines où le talon de la chaussure n'est pas fixé au ski.
Discipline s'effectuant sur des terrains plats ou vallonnés, le ski de fond est une discipline d'endurance. On peut le pratiquer en style libre (pas de patineur) ou classique (pas alternatif).
Le skieur saute depuis un tremplin. Il est noté à la fois sur la longueur du saut effectué et sur la qualité de sa réception. La taille des tremplins peut varier de quelques mètres à plus d'une centaine.
Discipline combinant le ski de fond et le tir à la carabine.
Discipline combinant le saut à ski et le ski de fond.
Et de nouvelles disciplines de ski considérées comme sports extrêmes :
Le ou les skis sont fixés aux pieds par une coque maintenant le pied et fixée sur le patin.
Le skieur pratique le ski, le plus souvent derrière un bateau, dans trois disciplines : slalom, saut et figures. cf. Ski nautique
Le ski de randonnée est un sport hybride, qui se pratique en terrain accidenté non aménagé. Le matériel ressemble à celui utilisé en ski alpin mais possède quelques spécificités qui permettent de gravir les pentes avant de les descendre : les skis sont plus légers, les fixations possèdent deux positions : une première pour la montée qui laisse le talon libre afin de faciliter la marche, une deuxième pour la descente qui verrouille le talon. On utilise des peaux de phoque que l'on colle sous les skis et qui empêchent le recul. Pour empêcher le ski de chasser en neige dure, on lui ajoute des « couteaux » (pièces en forme de « T » qui mordent la neige). À ce matériel s'ajoute éventuellement le matériel spécifique d'alpinisme : crampons et piolet qui permettent de gravir des itinéraires plus escarpés en mettant les skis sur le sac à dos, baudrier et corde pour des itinéraires glaciaires.
Outre le dévissage, les chutes de pierres, les crevasses, l'avalanche représente le plus grand danger de ce sport, d'autant plus présent dans les statistiques d'accident que le passage des skieurs est susceptible de déclencher le départ des avalanches — généralement « de plaque » — qui les emportent. Il est donc très important de ne pas partir seul et de se munir de matériel spécifique permettant d'appeler les secours, mais également de commencer sans tarder les recherches de façon autonome : appareil de recherche des victimes d'avalanche (ARVA), pelle et sonde devraient, de nos jours, faire partie du matériel de base de tous les skieurs de randonnée, qui ne doivent pas partir seuls.
Le Freeride ou ski hors piste est une déclinaison du ski alpin qui se rapproche du ski de randonnée. Il s'agit le plus souvent de descendre des pentes non balisées, si possible recouvertes d'une belle couche de poudreuse fraîche. Cette pratique nécessite des planches plus larges que celles utilisées pour le ski de piste, afin d'obtenir une meilleure portance dans la neige profonde. Ces skis sont parfois bi-spatulés (twin-tip), c'est-à-dire relevés devant comme derrière afin de faciliter les réceptions et le ski en arrière. Ils sont également souvent dotés d'un rocker (cambre inverse avant) consistant en un relèvement progressif de la spatule sur plusieurs dizaines de centimètres qui permet un meilleur déjaugeage (flottabilité en poudreuse). Le Freeride s'est considérablement développé à la fin des années 1990 ; en 2005 la plupart des fabricants de ski proposent des gammes spécifiques à des prix relativement abordables.
Le Freerider se doit d'avoir toujours sur lui le trio ARVA-pelle-sonde de façon à pouvoir dégager les skieurs éventuellement pris sous une avalanche, et le cas échéant être repéré sous une coulée.
Il s'agit de pratiquer du ski sur des pentes dites extrême (supérieures à 50°). Les skis sont généralement peu taillés et rigides. Les pentes sont souvent remontées à pieds pour connaitre les conditions de neige et anticiper les passage difficiles. Cette discipline s'approche beaucoup de l'alpinisme de par ses techniques mais également son engagement et nécessite de par sa difficulté un très bon niveau de ski freeride.
Le télémark est une technique nordique de descente, originaire du comté de Telemark en Norvège. Inventée par le menuisier Sondre Norheim dans les années 1860, elle consiste en un fléchissement de la jambe intérieure au virage. D'abord oublié au profit du virage « christiania », le télémark réapparaît aux États-Unis dans les années 1970. Son développement s'est accéléré à la fin des années 1990 avec l'apparition de skis plus courts, taillés (désormais identiques aux skis alpins) et des chaussures à coque plastique. Cette technique élégante fait désormais de nombreux adeptes, dans toutes les disciplines : freeride, freestyle, compétition, randonnée, etc.
Le ski de vitesse (kilomètre lancé) est un sport qui consiste à descendre une piste damée le plus vite possible afin d'atteindre la plus grande vitesse. Les skieurs peuvent subir une accélération identique à celle d’une F1 (0 à 200 km/h en moins de 6 secondes). Le record du monde, détenu par Simone Origone, est de 251,397 km/h sur la piste de KL des Arcs[23]. Cet exploit a été réalisé le 19 avril 2006.
Il y a plusieurs pistes de ski de vitesse en France :
Il se pratique avec un cheval ou un poney attelé qui tire le skieur grâce à un cadre, bien souvent rigide. Les skis ne doivent pas dépasser 1 m 50 pour ne pas gêner le cheval. Il se pratique sur neige damée, en carrière fermée, sur les pistes ou plus rarement en chemins. Cette discipline convient aussi bien aux skieurs qu'aux cavaliers.
Le SnowK Ball est un sport collectif joué avec deux équipes de quatre joueurs, souvent sur une piste rouge. Le principe est globalement similaire au rugby : il faut aplatir la « balle » derrière la ligne de l'adversaire, bien que les plaquages soient interdits[24]
Avant d'être au centre d'une activité industrielle, parfois de haute technologie, le monde du ski a été ancré dans la civilisation traditionnelle nordique : ski, chaussures, fixations et déjà vêtements et lunettes à fentes adaptés constituaient un équipement artisanal à fabriquer et à entretenir chez soi. Les pionniers bourgeois d'Europe occidentale ont parfois eu quelques réticences à adapter cette façon d'être en bloc, d'autant que la première industrialisation du ski dès 1880 avait déjà gommé les adaptations paysannes parfois trop voyantes ou rudimentaires, et déjà exporté une façon d'être moderne sur la neige.
L'école militaire de ski de Briançon dispose dès sa fondation d'un atelier. Le capitaine Rivas, conseillé par les deux instructeurs norvégiens, dénonce le mauvais manuel de Wilhelm Paulcke qui donne une idée hasardeuse de la fabrication des skis[25]. Tout au plus disposera-t-on de skis voilés, à mauvaises courbures et galbes. Il invite les stagiaires de l'atelier à préparer des moules et des formes à skis spécifiques, en tenant compte des neiges locales.
Ainsi les anciens skieurs militaires initiés à la fabrication en atelier pourront revenir dans leur village en homme de métier et propagandiste concret de ce sport. Outre l'art de réparer les planches, de favoriser leur glissement par fartage, de les faire sécher après usage dans des boîtes de formes adaptées, ils connaissent les subtilités de la fabrication des skis avec leur moule personnel ainsi que des bâtons, des diverses fixations rudimentaires selon l'usage à base de courroies ou d'étriers. Ils peuvent alors réaliser des skis à l'aide de planches en pin sylvestre ou pin cembro.
La qualité du moule à ski est primordiale. Cette boîte de cintrage doit permettre le serrage et l'équerrage de la paire de planchettes humides. Si la forme est mal préparée ou gauchie avec le temps, les skis seront voilés. Le capitaine Rivas a supervisé différents types de moules à skis, parmi lesquelles la Briançonnaise[26].
Le procédé se sépare en quatre étapes :
Les skis préparés à l'aide de matériaux polymères composites moulés sont le fruit d'une technologie sophistiquée et adaptée à chaque type d'activités sportives. Le fartage a bénéficié des meilleures connaissances en physico-chimie moléculaire et en tribologie.
L'ensemble des fixations, chaussures et vêtements bénéficie également du spectaculaire essor des matériaux depuis soixante ans. Ils ont de plus évolué avec l'émulation de la compétition.
Sur l'époque moderne :
Pionniers des associations et introducteurs militaires :
Explorateurs :
Généralités :
Spécialités :
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