definición y significado de Soudan | sensagent.com


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Definición y significado de Soudan

Definición

Soudan (n.prop.)

1.république du Nord-Est de l'Afrique, sur la Mer Rouge, qui accéda à l'indépendance de l'Egypte et du Royaume-Uni en 1956 (capitale Khartoum).
Après quarante années de guerre civile sur fonds religieux, économiques et historiques (esclavagisme), après un vote sécessionniste du sud-Soudan favorable à la sécession avec le Nord du Soudan, un nouvel Etat est né en 2011 : la République du Soudan du Sud (capitale Djouba).

soudan (n.m.)

1.titre de princes arabes ou du souverain de l'empire ottoman.

soudan

1.(Cismef)Matière colorante rouge, utilisée en histologie pour la coloration des lipides. Il existe plusieurs variétés de colorants soudans.

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Definición (más)

definición de Soudan (Littré)

definición de Soudan (Wikipedia)

Sinónimos

soudan (n.m.)

grand turc, sultan  (politique)

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Ver también

Soudan (n.prop.)

soudanais, soudanien

Frases

2009 au Soudan • Al Hilal Port-Soudan • Angola-Soudan en football • Armoiries du Soudan • Armée de libération du Soudan • Armée populaire de libération du Soudan • Atbara (Soudan) • Bahr el-Ghazal (rivière du Soudan) • Bahr el-Ghazal (région du Soudan) • Campagne du Soudan • Championnat du Soudan de football • Climat du Soudan • Congrès national (Soudan) • Coupe du Soudan de football • Drapeau du Soudan • Drapeau du Sud-Soudan • Droit au Soudan • Droits des personnes LGBT au Soudan • Démographie du Soudan • Esclavage au Soudan • Faras (Soudan) • Front de l'Est (Soudan) • Frontière entre l'Ouganda et le Soudan • Frontière entre l'Égypte et le Soudan • Frontière entre l'Érythrée et le Soudan • Frontière entre l'Éthiopie et le Soudan • Frontière entre la Libye et le Soudan • Frontière entre la République centrafricaine et le Soudan • Frontière entre la République démocratique du Congo et le Soudan • Frontière entre le Kenya et le Soudan • Frontière entre le Soudan et le Tchad • Fédération du Soudan de football • Géographie du Soudan • Histoire des Juifs au Soudan • Histoire du Soudan • Juba (Soudan) • Khaldoun Soudan • Langues du Soudan • Liste des députés du Soudan français • Liste des sénateurs du Soudan français • Mission de l'Union africaine au Soudan • Mission des Nations unies au Soudan • Médaille commémorative de la campagne du Soudan 1892 • Nyala (Soudan) • Parlement du Soudan • Partis politiques du Soudan • Politique du Soudan • Port-Soudan • Port-Soudan (roman) • Premiers ministres du Soudan • Présidents du Soudan • Religion au Soudan • Russie-Soudan en football • Régiment de tirailleurs sénégalais du Soudan • Soudan (Deux-Sèvres) • Soudan (Loire-Atlantique) • Soudan (homonymie) • Soudan anglo-égyptien • Soudan aux Jeux olympiques d'été de 2008 • Soudan français • Subdivisions du Soudan • Sud-Soudan • Vice-présidents du Soudan • Villes du Soudan • Économie du Soudan • Équipe du Soudan de basket-ball • Équipe du Soudan de football

Diccionario analógico

Soudan (n.)


Soudan (n.) [Cismef]



Soudan (n. pr.)


Soudan (n. pr.)

Ligue arabe[membre]

pays africain[Hyper.]

Afrique[Desc]




Le Littré (1880)

SOUDAN (s. m.)[sou-dan]

Nom qu'on donnait jadis à de certains princes mahométans, et particulièrement au souverain d'Égypte.

Le sérail d'un soudan, sa triste austérité, Ce nom d'esclave, enfin, n'ont-ils rien qui vous gêne ? (VOLT. Zaïre, I, 1)

HISTORIQUE

XIIe s.Car trente rois i ot et quatorze soudans (Sax. v)

XIIIe s.Donc verriez grant coulz doneir Seur le sozdant et seur sa gent (RUTEB. 119)En ce point que nous venimes en Cypre, le soudanc du Coyne [d'Yconium] estoit le plus riche roy de toute la paenimme (JOINV. 212)

XVe s.Mon voisin, je tiendroy un an Sur le vin, lorsque du grant chan Ou du souldan Je lui conte quelque fable Qu'il croit veritable (BASSELIN XXXIII)

ÉTYMOLOGIE

Prov. soudan, soda, saudan ; cat. soldá ; esp. soldan ; ital. soldano. Le même que sultan.

Wikipedia

Soudan

     
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Soudan (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec République soudanaise ou Soudan français.

République du Soudan

جمهورية السودان (ar)

Republic of the Sudan (en)

Drapeau
Drapeau du Soudan.
Blason
Armoiries du Soudan.
Description de l'image Sudan (orthographic projection) highlighted.svg.
Devise nationale
« النصر لنا »
« An-nasr lanā »
« La victoire est à nous »
Hymne national نحن جند لله جند الوطن
Nahnu Djundulla Djundulwatan
Administration
Forme de l'État République fédérale
Président de la République Omar el-Béchir
Premier ministre Bakri Hassan Saleh
Langues officielles Arabe et anglais
Capitale Khartoum

15° 31′ N, 32° 35′ E

Géographie
Plus grande ville Omdourman
Superficie totale 1 886 068 km2
(classé 17e)
Superficie en eau 5,2 %
Fuseau horaire UTC + 3
Histoire
Indépendance Du Royaume-Uni et Égypte
Date
Démographie
Gentilé Soudanais
Population totale (2014) 35 482 233 hab.
(classé 37e)
Densité 19 hab./km2
Économie
IDH (2015) 0,490[1] (faible  ; 165/188)
Monnaie Livre soudanaise (SDG​)
Divers
Code ISO 3166-1 SDN, SD​
Domaine Internet .sd
Indicatif téléphonique +249

Le Soudan (prononcé en français : /sudɑ̃/[2] ; en arabe : السودان as-Sūdān), en forme longue la république du Soudan (جمهورية السودان Jumhūrīyat as-Sūdān), est un pays africain.

Le pays est bordé par la Libye et l’Égypte au nord, la mer Rouge, l'Érythrée et l'Éthiopie à l'est, le Tchad et la République centrafricaine à l'ouest et par le Soudan du Sud au sud. Les langues officielles du pays sont l’arabe, et depuis peu (2005), l'anglais.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son nom vient de l'arabe balad as-sūdaan, qui signifie littéralement « pays (balad) des Noirs » (sūdaan, ce terme étant le pluriel d'aswad)[3] ; cette expression désigne le Soudan, une région d'Afrique plus grande dont fait partie l'Ouest du pays.

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire du Soudan.
  Statue d'un roi nubien (Soudan).

Dans l'Antiquité, le pays correspondait en grande partie à l'ancienne Nubie (voir l'article détaillé sur l'histoire du Soudan).

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Dans les années 1820, l'Égypte est gouvernée par le Pacha Méhémet Ali. L'Égypte étant une province de l'Empire ottoman, il est en théorie vassal du Sultan de Constantinople, mais s'est en pratique libéré de la tutelle de celui-ci et mène une politique indépendante d'expansion territoriale.

Après d'infructueuses tentatives pour conquérir la Palestine et la Syrie, il se lance avec succès à la conquête du Soudan dans les années 1820.

En 1885 le chef religieux Muhammad ibn Abdallah, s'étant proclamé « le Mahdi » (« l'attendu »)[4], tenta d'unifier les tribus de l'Ouest et du Centre du Soudan contre la domination égyptienne. Il prit la tête d'une révolte religieuse que le gouvernement égyptien s'avéra incapable de réprimer et infligea une défaite écrasante à l'armée envoyée contre lui par Le Caire : commandée par le colonel anglais Hicks, celle-ci commit l'imprudence de s'aventurer dans le désert à la poursuite du Mahdi qui, lorsqu'elle fut bien épuisée et démoralisée, se retourna contre elle et l'anéantit.

Cette victoire, outre qu'elle laissait l'Égypte presque sans moyen militaire, apporta au Mahdi les moyens qui lui manquaient pour donner à l'insurrection une plus grande ampleur : le ralliement de nouvelles tribus et surtout des milliers de fusils Remington, 5 millions de cartouches et des pièces d'artillerie. Jusque-là cantonnée au désert et à des opérations de guérilla, l'insurrection mahdiste pouvait désormais s'attaquer aux villes et garnisons égyptiennes du Soudan, à commencer par la capitale : Khartoum. Le Khédive d'Égypte demanda l'aide de la Grande-Bretagne, mais le gouvernement de Gladstone refusa d'engager des troupes dans une aventure qui ne le concernait pas. Il consentit tout au plus à mettre à la disposition de l'Égypte le général Gordon avec pour mission d'organiser l'évacuation des garnisons égyptiennes du Soudan, abandonnant le pays au Mahdi.

  Carte du Soudan avec la capitale Khartoum.

Si Gordon connaissait bien le Soudan (dans les années 1870, il en avait été gouverneur général, nommé par le Khédive) et s'il était un chrétien convaincu, il ne comprit pas vraiment la signification de la révolte, ni la raison pour laquelle elle mobilisait largement la population. Pour reprendre les remarques d'un des meilleurs observateurs britanniques de l'époque, Wilfred Scawen Blunt[5], il ne se rendit pas compte que tous les gens de bien au Soudan étaient du côté du Mahdi.

Encerclé à Khartoum, il refusa de l'abandonner et organisa la défense, persuadé que l'opinion publique britannique et en particulier la très influente Ligue contre l'esclavage exercerait sur le gouvernement une pression telle que celui-ci se verrait contraint d'envoyer des troupes à son secours, ce qui fut le cas.

L'expédition de secours, commandée par Sir Garnet Wolseley, arriva trop tard et se trouvait encore à quelques jours de marche de Khartoum lorsqu'elle apprit la chute de la ville et la mort de Gordon (janvier 1885). Les instructions qu'avait reçues Sir Garnet étaient claires : sa mission était de sauver Gordon, pas de conquérir le Soudan. Il fit donc demi-tour et regagna l'Égypte, ramenant avec lui les dernières garnisons égyptiennes ; le Mahdi restait maître de tout le pays. Ce dernier ne profita guère de sa victoire, il mourut quelques semaines plus tard, peut-être d'une méningite. Dirigé par le Khalifa Abdullah, le pouvoir mahdiste survécut jusqu'en 1898 où il fut anéanti à la bataille d'Omdurman par une armée anglo-égyptienne commandée par Sir Herbert Kitchener. Cette bataille fit 11 000 tués du côté soudanais et 48 du côté anglo-égyptien, ce qui en fait un massacre plus qu'une bataille, et personne ne s'interrogea sur le fait que presque aucun des 16 000 Soudanais blessés ne survécut[6]. Kitchener était en route vers Fachoda et sa dramatique confrontation avec l'expédition française du Commandant Marchand.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

1916 est l'année de la défaite et de la mort d'Ali Dinar, dernier sultan du Darfour.

L'indépendance fut proclamée en 1956, mais le gouvernement de Khartoum revint sur les promesses faites aux provinces du Sud de créer un État fédéral, ce qui conduisit à une mutinerie menée par des officiers du Sud, qui fut le début d'une guerre civile de dix-sept ans (1955-1972).

  Soudan anglo-égyptien (1899 - 1956).

Des élections eurent lieu en avril 1965 mais les gouvernements successifs furent incapables de se mettre d'accord sur une constitution permanente ou de résoudre les problèmes de la lutte entre factions, de la stagnation économique et de la dissidence ethnique. Le mécontentement amena un deuxième coup d'État militaire le . Son meneur, le colonel Gaafar Muhammad Nimeiri, devint Premier ministre, et le nouveau régime supprima le Parlement et interdit tous les partis politiques.

Des luttes entre les marxistes et les non-marxistes à l'intérieur de la coalition militaire au pouvoir provoquèrent un nouveau coup d'État en juillet 1971, dirigé par le Parti communiste soudanais. Quelques jours après, des troupes anti-communistes restaurèrent Nimeiri.

En 1972, l'accord d'Addis-Abeba (en) mit fin à la guerre civile Nord-Sud et instaura un certain degré d'autonomie régionale.

En septembre 1983, le président Nimeiri annonça sa décision d'étendre au droit pénal[7] le domaine du droit musulman, cantonné depuis la colonisation au droit personnel. Bien que le droit pénal soit en théorie uniquement personnel et proportionné.

Cette décision est l'élément déclencheur d'une guerre civile qui oppose le Gouvernement (GOS) à des groupes armés du Soudan du Sud. Ce conflit s'analyse le plus souvent comme une guerre de religion entre le Nord — islamique — et le Sud — chrétien. Si cette dimension religieuse existe certainement, comme en témoigne le déclenchement de la guerre civile consécutive à l'instauration de la charia par le gouvernement du Nord, il n'en demeure pas moins qu'elle est à tempérer, le Sud étant minoritairement chrétien et plutôt animiste. Ce sont donc plutôt deux cultures, une tribale traditionaliste au sud et une arabo-musulmane au nord, qui s'opposent. On peut aussi y analyser une opposition entre le Centre et la périphérie, expliquant ainsi aussi les moteurs des conflits au Darfour, à l'ouest du pays, et dans le Béjaland, à l'est du pays.

Après une pénurie de pain et d'essence, une insurrection grandissante dans le Sud, une période de sécheresse et de famine, un autre coup d'État, mené en 1985 par le général Souwar ad-Dahab, restaura un gouvernement civil. Cependant la guerre civile faisait de plus en plus de morts et la situation économique continuait à se dégrader.

En 1989, à la suite d'un coup d'État, le général Omar al-Bashir devint chef de l'État, Premier ministre et chef des forces armées. La loi pénale de 1991 institua des peines sévères dans tout le pays, telles que l'amputation et la lapidation. Bien que les États du Sud non musulmans soient officiellement exemptés de ces dispositions, la loi permet cependant une possible application future de la charia dans le Sud.

La guerre civile a déplacé plus de quatre millions d'habitants du Sud et fait deux millions de morts. Certains ont fui dans des villes du Sud comme Djouba, d'autres ont cheminé vers le nord jusqu'à Khartoum ou ont pris le chemin de pays voisins comme l'Éthiopie, le Kenya, l'Ouganda ou l'Égypte. Ces gens ne pouvaient pas produire de la nourriture ou gagner de l'argent pour se nourrir, et la malnutrition et la famine se sont répandues. Le manque d'investissement dans le Sud a également abouti à ce que les organisations humanitaires internationales appellent une « génération perdue », mal éduquée, sans accès aux soins de base et sans grandes chances de trouver un emploi productif que ce soit dans le Sud ou dans le Nord.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Rébellion de 2005[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Guerre civile au Darfour.

Les pourparlers de paix entre les rebelles du Sud et le gouvernement ont fait des progrès notables en 2003 et au début de l'année 2004, même si des accrochages se seraient encore produits dans certaines régions méridionales.

Une nouvelle rébellion dans la province occidentale du Darfour a commencé début 2003. Le gouvernement et les rebelles ont été accusés d'atrocités au cours de cette guerre. En février 2004, le gouvernement a proclamé sa victoire sur la rébellion mais les rebelles disent garder le contrôle des zones rurales et certaines sources indiquent que des combats continuent à de nombreux endroits. Les milices janjawids sont accusées du massacre de plus de cinquante mille personnes, le conflit ayant fait, en trois ans, plus de trois cent mille morts et trois millions de déplacés et réfugiés, selon certaines estimations.

Accord de paix de 2005[modifier | modifier le code]

Le , un accord de paix a été signé à Nairobi entre John Garang (APLS) et le vice-président Ali Osmane Taha, représentant le gouvernement soudanais. Il met fin à vingt-et-un ans de guerre civile dans l'État, dominé par les musulmans et les miliciens chrétiens de Garang. Cet accord prévoit un régime d'autonomie de six ans au Soudan du Sud, période à l'issue de laquelle un référendum d'autodétermination sera organisé.

Le , la nouvelle constitution, élaborée grâce aux accords de Nairobi, est appliquée et permet le retour du mouvement de John Garang à Khartoum. Un gouvernement d'union nationale est instauré pour cette période de transition.

Le , John Garang meurt dans l'accident de l'hélicoptère ougandais qui le transportait, dans le Sud du Soudan. Cela provoque plusieurs jours d'émeutes dans la capitale ainsi qu'à Djouba entre les partisans de Garang et ceux du gouvernement. Les partisans de l'ancien chef rebelle John Garang ne croient en effet pas à la thèse officielle du gouvernement selon laquelle l'hélicoptère a été victime de problèmes techniques. Ils déclenchent des émeutes à Khartoum, provoquant les représailles de militants nordistes. Ces violences font, d'après le bilan du Croissant-Rouge soudanais (en), cent trente morts et plus de trois cent cinquante blessés.

  Référendum sur l'indépendance du Soudan du Sud.

Le référendum d'autodétermination du Soudan du Sud prévu par les accords de paix a eu lieu le [8]. Les votants se sont exprimés en faveur de la sécession à 98,83 %[9]. Le , Omar el-Béchir a officiellement reconnu ce résultat[10]. Ce nouvel État a accédé à son indépendance dès le [11]. En perdant plus d'un quart de son territoire, le Soudan perd également son « statut » de plus grand État d'Afrique (au profit de l'Algérie) qu'il détenait depuis son indépendance en 1956.

Selon certains observateurs[12], la sécession du Sud ne manque pas d'alimenter une certaine inquiétude au sein de la population quant à l'avenir du pays. Jusqu'ici, le gouvernement central profitait des ressources pétrolières du Sud (qui assurait 85 % de la production nationale) pour, « acheter » la paix civile avec les différents groupes rebelles qui sévissaient dans le Nord. Avec des revenus en baisse, il lui sera difficile de poursuivre ce type de politique. Ainsi, selon Fouad Hikmat, analyste à l'International Crisis Group : « Dans un an, si le NCP (le Congrès national au pouvoir à Khartoum) ne change pas, n'adopte pas une nouvelle approche plus fondée sur l'intégration que sur la sécurité, le Soudan va affronter de sérieux problèmes ». Cette manne pétrolière permettait également de limiter les conséquences économique de la crise en jugulant l'inflation, garantissant une certaine « paix sociale ».

Face à ces nombreux défis intérieurs, ces mêmes observateurs craignent que les durs du régime, « débarrassés » du Sud chrétien et animiste, n'en profitent pour se radicaliser en accélérant l'islamisation du reste du pays, comme le président Bashir l'avait laissé entrevoir[13], d'autant plus que les effectifs des communautés chrétiennes se trouvant dans le Nord se sont largement réduits par le fait que l'essentiel de leurs membres, originaires du Sud, ont regagné leur région d'origine en prévision de l'indépendance de celle-ci[14].

Politique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique au Soudan.
  Palais présidentiel, Khartoum.

Le Soudan est une république de type présidentiel dont l'actuel président est Omar al-Bashir. Avec son parti, il contrôle le pays depuis le coup d'État militaire du .

De 1983 à 1997, le pays était divisé en cinq régions dans le Nord et trois dans le Sud, chacune dirigée par un gouverneur militaire. Les parlements régionaux ont été suspendus après le coup d'État militaire du . Le Conseil révolutionnaire a été aboli en 1996 et le Front national islamique au pouvoir a pris le nom de Congrès national. Après 1997, les structures administratives régionales ont été réformées vers un système de 26 États. Les membres des exécutifs régionaux sont nommés par le président de la République. Le budget des États est entièrement dépendant du pouvoir central de Khartoum.

  Le président Omar al-Bashir (2009).

À la suite d'une décision de la cour pénale internationale (CPI), Omar al-Bashir est désormais sous le coup d'un mandat d'arrêt international.

Du 11 au 15 avril 2010 ont eu lieu les premières élections régionales, législatives et présidentielle tenues depuis 1986. Les deux principaux rivaux du général Omar al-Bashir, Yasser Arman (en), un musulman laïque soutenu par le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles sudistes) et Sadek al-Mahdi, ancien Premier ministre et chef du parti Umma (nationaliste) ont décidé de boycotter le processus électoral et retiré leur candidature. Entaché de graves irrégularités mais porteur d'espoir aux dires de Mme Véronique de Keyser[15], chef de la mission d'observation de l'Union européenne, le scrutin a reconduit le général Omar El-Béchir dans ses fonctions de chef de l’État.

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie du Soudan.

Le Soudan est situé dans le Nord de l'Afrique, en bordure de la mer Rouge, entre l'Égypte et l'Érythrée. Il est traversé de part en part par le Nil.

Avec une superficie de 1 886 068 km2, le Soudan est le troisième plus grand pays d'Afrique après l'Algérie et la République démocratique du Congo. Avant l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, le Soudan était le plus grand pays d'Afrique.

Le Soudan est une très grande plaine entourée à l'est et à l'ouest par des montagnes. Le climat y est semi-aride dans le Sud et désertique dans le Nord, avec la saison des pluies d'avril à octobre. La désertification qui s'étend vers le sud et l'érosion des sols sévissent sur le pays.

À gauche : image satellite du Soudan. À droite : le lac Marra Deriba.

Divisions administratives[modifier | modifier le code]

Le Soudan est un État fédéral divisé en dix-sept États ou wilayat.

  Carte du Soudan montrant sa subdivision en États. Les numéros correspondent au tableau ci-contre. En 2005, le Kordofan de l'Ouest (no 18) fut supprimé et réparti entre Kordofan du Nord et Kordofan du Sud. En 2012, deux États supplémentaires sont créés dans la région du Darfour[16].
# État Nom local Translittération Transcription Capitale Superficie
(km²)
Population
(2012)
Densité
(hab./km²)
9 Al Djazirah الجزيرة al-ǧzyrh Al Djazirah Wad Madani +0027 549, +03 667 000, +133,1
13 Al Qadarif القضارف al-qḍārf Al Qadarif Gedarif +0075 263, +01 387 000, +018,4
16 Darfour-Central
6 Darfour du Nord شمال دارفور šmāl dārfwr Chamal Darfour El Fasher +0296 420, +02 098 000, +007,1
7 Darfour du Sud جنوب دارفور ǧnwb dārfwr Djanoub Darfour Nyala +0127 300, +04 218 000, +033,1
15 Darfour-Occidental غرب دارفور ġrb dārfwr Gharb Darfour Geneina +0079 460, +01 320 000, +016,6
17 Darfour-Oriental
4 Kassala كسلا ksl Kassala Kassala +0036 710, +01 898 000, +051,7
1 Khartoum الخرطوم al-ḫrṭwm Al Khartoum Khartoum +0022 142, +05 828 000, +263,2
2 Kordofan du Nord شمال كردفان šmāl krdfān Chamal Kourdoufan El Obeid +0185 302, +02 976 000, +016,1
8 Kordofan du Sud جنوب كردفان ǧnwb krdfān Djanoub Kourdoufan Kaduqli +0158 355, +01 425 000, +009,
12 Mer Rouge البحر الأحمر al-bḥr alʾḥmr Al Bahr el Ahmar Port-Soudan +0218 887, +01 462 000, +006,7
11 Nil نهر النيل nhr al-nyl Nahr an Nil Al-Damar +0122 123, +01 150 000, +009,4
10 Nil Blanc النيل الأبيض al-nyl al-aʾbyḍ An Nil al Abyad Rabak +0030 411, +01 890 000, +062,2
5 Nil Bleu النيل الأزرق al-nyl al-ʾzrq An Nil al Azraq Al-Damazin +0045 844, +00834 000, +018,2
3 Nord الشمالية al-šmalyh Ach Chamaliyah Dunqula +0348 765, +00697 000, +002,
14 Sannar سنار snār Sannar Sannar +0037 844, +01 310 000, +034,6
Total +1 886 068, +32 161 000, +017,1

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie du Soudan.
  Champs d'oignons dans la région de Kassala.

L'agriculture est la principale activité économique locale du pays, bien que 90 % des ressources économiques proviennent du pétrole que contient ses sols (ce qui explique les tensions ou conflits dans ce pays).

La superficie des terres cultivables au Soudan est estimée à 840 000 kilomètres carrés. Seulement 18 % sont actuellement exploités. Seule une paix dans ce pays lui permettrait de devenir le grenier à blé de l'Afrique.

Les principaux produits agricoles sont le coton, le sésame, l’arachide, la gomme arabique dont le Soudan est le premier producteur mondial et le sucre (troisième pays producteur de sucre en Afrique).

Le cheptel, le deuxième du continent africain, est à la base d'un intense trafic clandestin avec les pays voisins.

L'exploitation pétrolière a commencé dans le Sud et modifie les conditions économiques du pays.

Le Nord possède les raffineries et contrôle la répartition des profits.

Ordres et décorations[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie du Soudan.
  Marché dans Omdourman.

En 2014, la population du Soudan est estimée à environ 35,5 millions d'habitants[17].

Le Soudan est majoritairement peuplé d'Arabes (70 %), de Nubiens (en), de Fours, de Bejas et de Noubas.

Langues[modifier | modifier le code]

  Carte linguistique du Soudan et du Soudan du Sud.
Article détaillé : Langues au Soudan.

Langues officielles[modifier | modifier le code]

Les langues officielles de la république du Soudan sont l'arabe et l'anglais. Selon l'article 8 de Constitution de 2005 :

  1. Toutes les langues autochtones du Soudan sont des langues nationales et doivent être respectées, développées et promues ;
  2. La langue arabe est la langue nationale largement parlée au Soudan ;
  3. L'arabe, en tant que langue principale au niveau national, et l'anglais seront les langues de travail officielles du gouvernement national et les langues d'enseignement pour l'éducation supérieure ;
  4. En plus de l'arabe et de l'anglais, la législature de tout niveau de gouvernement infranational peut adopter une autre langue nationale comme la langue de travail officielle complémentaire à son niveau ;
  5. Il n'y aura aucune discrimination contre l'usage de l'arabe ou de l'anglais à n'importe quel niveau de gouvernement ou d'enseignement[18].

Religions[modifier | modifier le code]

  Mosquée entre Khartoum et Karima.
Article détaillé : Religion au Soudan.

Le Soudan est un pays majoritairement musulman dont la constitution prévoit la liberté de religion ; cependant, en pratique le gouvernement soudanais traite l'islam comme la religion d'État et certains préceptes de la charia sont en vigueur dans tout le pays.

En réaction à la sécession du Soudan du Sud, peuplé majoritairement d'animistes et de chrétiens qui se sont affranchis du régime islamique et de la charia, à la suite du référendum d'autodétermination du , le président Omar el-Béchir a annoncé un renforcement de la charia dans les régions septentrionales du pays restant sous le contrôle de Khartoum[19].

Il y aurait au Soudan 93 % de musulmans (majorité de sunnites, et minorité chiite), 5 % de chrétiens coptes (il y a une cathédrale de l'église copte à Khartoum), les 2 % restants sont composés d'animistes, de protestants, et de baha'is[réf. souhaitée].

Le jeudi 14 mai 2014, un tribunal de Khartoum a condamné une femme enceinte de huit mois à la pendaison, pour avoir adopté la religion chrétienne. Née de père musulman mais élevée par sa mère chrétienne-orthodoxe, Meriam Yahia Ibrahim Ishag est mariée à un chrétien-catholique. Elle a été aussi condamnée pour cela à 100 coups de fouet, cette union étant considérée comme un adultère. Libérée officiellement le 24 juin 2014, réfugiée à l'ambassade des États-Unis le 27, elle a quitté le Soudan avec sa famille le 24 juillet pour l'Italie, où elle a été reçue par le pape au Vatican.

Culture[modifier | modifier le code]

  Mains peintes au henné et Jabana (pot à café).
Articles détaillés : Culture du Soudan et Langues au Soudan.
Littérature

Tayeb Saleh, Mansour Khalid (en), Jamal Mahjoub et Abdallah Al-Tayeeb sont les principaux visages de la littérature soudanaise et arabe.

Peinture

Adam D. H. Hinawi dit Adam Dalfalla et Nezar Musa Noreen sont les peintres contemporains les plus connus.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Fête nationale Indépendance du Soudan
27 mars Fête de l'Unité Commémore l'accord d’Addis-Abeba de 1972
Varie selon le calendrier lunaire Aïd el-Fitr Fin du mois musulman du Ramadan
Varie selon le calendrier lunaire Aïd el-Kebir Fin du pèlerinage musulman à la Mecque
25 décembre Noël Naissance de Jésus-Christ pour les chrétiens

Codes[modifier | modifier le code]

Le Soudan a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://hdr.undp.org/sites/default/files/2016_human_development_report.pdf
  2. http://www.wordreference.com/fren/Soudan.
  3. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN 285036195X).
  4. Film Khartoum.
  5. Gordon at Khartoum. Being a personnal narrative of events, Stephen Swift & Co. Londres, 1911.
  6. Sven Lindqvist, Exterminez toutes ces brutes !, Le Serpent à Plumes, Paris, 1998.
  7. Hervé Bleuchot, « L'étude du droit musulman : jalons pour une convergence (entre l'islamologie juridique et l'anthropologie juridique) »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Droit et Société, , p. 193-205 (en particulier p. 200).
  8. Cf. Jacques Leclerq, article « Soudan », dans L'aménagement linguistique dans le monde, Québec, TLFQ, Université Laval, 28 avril 2010, article en ligne.
  9. Résultats du référendum d'autodétermination au Soudan du Sud favorables à 98,83 % pour l'indépendance (site officiel).
  10. « L'indépendance du sud entérinée », 20 minutes.
  11. « À la Une : Sud-Soudan, c’est le jour J. Un nouvel État est né », RFI.
  12. « Anxiété à Khartoum à la veille de la sécession sudiste », Le Nouvel Observateur, 6 juillet 2011.
  13. « El-Bechir annonce qu'en cas de sécession du Sud, la charia sera renforcée au Nord », France 24, 24 décembre 2010.
  14. « Les chrétiens de Khartoum craignent de tomber dans l'oubli », La Croix, 1er avril 2011.
  15. Discours de la chef de mission Véronique De Keyser — eurodéputée belge — à Khartoum le 17 avril 2010.
  16. (en)Bashir establishes two states in Darfur, reshuffles governors.
  17. (en)CIA World Factbook - Sudan.
  18. TLFQ.
  19. Article de France 24 du 20/12/2010.

Film : The Good Lie

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bibliothèque du portail Soudan : article présentant livres, articles en ligne, etc. consacrés au Soudan
  • (en) Kwame Essien et Toyin Falola, Culture and customs of Sudan, Greenwood Press, Westport, Conn., 2009, XIX-193 p. (ISBN 978-0-313-34438-1).
  • (en) Peter Gwynvay Hopkins (dir.), The Kenana handbook of Sudan, Kegan Paul, Londres, 2007, 884 p. (ISBN 978-0-7103-1160-3).
  • (fr) Charles Saint-Prot et Zeina el Tibi (dir.). Géopolitique du Soudan. Paris : OEG - Études géopolitiques 6, 2006. [1]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

   
 
 

 

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