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Toul (n.prop.)
1.chef-lieu d'arrondissement de Meurthe-et-Moselle (Lorraine); 17800 habitants; pneumatiques; textiles. - Cathédrale Saint-Étienne (XIIIe-XVe s.). - Toul fut l'un des Trois-Évêchés (avec Metz et Verdun).
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⇨ definición de Toul (Wikipedia)
⇨ Aire urbaine de Toul • Arrondissement de Toul • Base aérienne 136 Toul-Rosières • Base aérienne 551 Toul-Thouvenot • Bataille de Toul • Blénod-lès-Toul • Canton de Toul-Nord • Canton de Toul-Sud • Cathédrale Saint-Étienne de Toul • Collégiale Saint-Gengoult de Toul • Côtes-de-toul (AOC) • Diocèse de Nancy-Toul • District de Toul • Dommartin-lès-Toul • Epvre de Toul • Fortifications de Toul • Gare de Toul • Gauzelin de Toul • Gérard de Toul • Ligne Culmont-Chalindrey - Toul • Ligne Toul - Blainville-Damelevières • Ligne de Toul à Thiaucourt • Liste des comtes de Toul • Liste des évêques de Toul • Mansuy de Toul • Marais de Pen en Toul • Place de Toul • Rue de Toul • Synagogue de Toul
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Toul (n. pr.)
Ville de : Toul (arrondissement)[Classe...]
Ville de : Meurthe et Moselle (département)[ClasseParExt.]
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Toul | |
---|---|
Cathédrale Saint-Étienne de Toul |
|
Détail |
|
Administration | |
Pays | France |
Région | Lorraine |
Département | Meurthe-et-Moselle (sous-préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Toul (chef-lieu) |
Canton | canton de Toul-Nord (Chef-lieu) canton de Toul-Sud (Chef-lieu) |
Code commune | 54528 |
Code postal | 54200 |
Maire Mandat en cours |
Nicole Feidt 2008 - 2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Toulois |
Site web | www.mairie-toul.fr |
Démographie | |
Population | 15 939 hab. (2009) |
Densité | 521 hab./km2 |
Aire urbaine | 23 180 hab. () |
Gentilé | Toulois(es) |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitudes | mini. 200 m — maxi. 400 m |
Superficie | 30,59 km2 |
Toul est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine. Les habitants de Toul sont appelés les Toulois.
Sommaire |
Toul est située sur la Moselle, à l’ouest de Nancy, dans une cuvette formée à l’ouest par les côtes de Meuse, également appelées côtes de Toul, dénomination géographique attribuée aux fameux vins gris de Toul) et à l’est par les côtes de Moselle. Toul est également située à 40 km du site d'enfouissement de déchets hautement radioactifs de Bure ( Meuse ). Arrivée des premiers déchets en 2025.
La ville porte de gueules au tau d’or.
Les anciennes armes précisent : De gueules à la lettre T d'argent (alias d'or) le bas terminé en fleuron.
Toul et les abords de la Moselle recellent de sites d’habitats préhistoriques anciens. Tullum est une cité romaine fondée au Ier siècle sur la rive gauche de la Moselle à proximité d'une grande île : ambitieuse, elle englobe dans sa première palissade d'emblée onze hectares. Si le remplissage intra muros a été réalisé dans les premières décennies de son existence, elle est une des plus grandes cités de la Gaule romaine. Elle contrôle le transbordement de la Meuse à la Moselle, rivières navigables. Sa plaine est fertile. Elle apparaît au second Empire romain sous le nom de Tullium Leucorum. Malgré les éphèmères reconquêtes de Julien, la cité doit être fortifiée par Valentinien. Ses côtes calcaires au soleil se couvrent de vignes au IVe siècle.
Les historiens ont expliqué sa fondation par l'obtention d'un droit de cité du peuple gaulois des Leuques. Ceux-ci qui ne sont cités qu’une seule fois dans la Guerre des Gaules avaient pour voisins les Médiomatriques, les Lingons et les Séquanes. Les Leuques ainsi que les Séquanes et les Lingons fournirent du blé à Jules César lorsque l’armée romaine s’arrêta à Vesontio (Besançon) pour se ravitailler avant d’affronter les Germains d’Arioviste (58 av. J.-C.). (César, De Bello Gallico, I, 40).
Les archéologues pensent que leur dernière capitale était l'oppidum de Boviolles. Mais que sont devenus les Leuques plus d'un siècle et demi après la conquête romaine de César ? Après avoir contribué à fonder Nasium, il est possible qu'ils aient contribué à l'édification de Toul administrée initialement par des Romains.
Apollogranum, création plus méridionale des légions romaines et de leurs troupes auxiliaires à la fin du Ier siècle, apparaît mieux placée aux carrefours des voies de terre. A vocation militaire, elle devient une place commerciale et religieuse rivale. Mais elle décline pendant les terribles guerres du IVe siècle et au Ve siècle.
Pendant ces temps troublés s'est installé le christianisme primitif. Tullum partage avec Grand au IVe siècle le siège d’un évêché itinérant. Saint Mansuy devient le premier évêque à demeure. A l’arrivée des premiers Francs, après 456, la cité commandant à un vaste diocèse dans la province écclésiastique de Trêves est gouvernée par son évêque et une bande de barbari, c'est-à-dire une troupe de soldats. À la suite de la bataille de Tolbiac, le roi Clovis se serait arrêté à Toul et aurait appris les rudiments du christianisme auprès d'un prêtre, futur saint Waast. Plus sûrement, le roi mérovingien aurait entériné la création d'un vaste comté dans cette marche de l'est, appelée à se nommer royaume d'Austrasie au VIIe siècle. Toul est également la patrie d'adoption de saint Loup.
Une bataille décisive et fratricide entre les rejetons de Childéric II se livre aux abords de Tullum en 612. Les guerriers de Thierry II roi de Bourgondie, bénéficiant de la complicité des leudes austrasiens, écrasent les troupes fidèles de son frère Théodebert, roi d'Austrasie. Un atelier monétaire et la délégation de fonctions régaliennes caractérisent la Tullo civitas mérovingienne puis carolingienne.
Malgré les aléas du pouvoir temporel épiscopal au VIIIe siècle et les ravages des Normands fin 889 et des Hongrois en 917, la cité et une partie du diocèse sont ensuite gouvernées par les comtes et les évêques au IXe siècle, puis par les évêques Gauzelin et Gérard au Xe siècle. Gauzelin a obtenu en 928 d'Henri Ier l'Oiseleur des pouvoirs étendus sur le comté de Toul, il contrôle la fonction comtale occupé par un vidame. Mais ce dernier s'émancipe, usurpe le pouvoir et devient comte. Intégré au royaume de Germanie sous Othon Ier, le plus vaste diocèse de Lotharingie supérieure subit l'influence champenoise, bourguignonne et germanique. L'évêque Gérard commence la construction de l'église cathédrale dédiée à saint Étienne en 965.
Le diocèse de Toul devient un foyer actif de la réforme bénédictine. Dans sa suburbium, respectivement en un faubourg au sud-ouest et un autre au nord-ouest, deux abbayes, Saint Èvre la plus ancienne et saint Mansuy fondé en 965 sur la crypte du premier évêque, ont été installées.
Brunon de Dagsbourg-Egisheim s'illustre en évêque défenseur de sa cité de Toul et de l'Empire face aux prétentions champenoises. Ce cousin lorrain de l'empereur accède à la première fonction pontifical à Rome, sous le nom papal de Léon IX. Après sa mort, il est canonisé à Toul. Les Augustins fondent en son honneur à Toul une abbaye saint Léon IX vers 1091. L'abbaye bénédictine saint Gengoult est fondé en 1105, à partir d'une ancienne collégiale homonyme, par l'évêque Pibon.
Toul n'a connu qu'une croissance modeste pendant les XIIe siècle et XIIIe siècle, à peine un triplement de sa surface. Sa population urbaine est estimée à 7000 habitants vers 1250.
Frédéric Ier Barberousse accorde (confirme) aux évêques de Toul le droit de frappe monétaire à leur effigie, à Toul et au château de Liverdun qu'ils possèdent. Les bourgeois de Toul entrent en révolte pour obtenir des droits, mais ils ne parviennent en 1192 qu'à provoquer l'intervention militaire, restauratrice de l'ordre ancien, de l'Empereur Henri VI, protecteur des droits du chapitre cathédral.
La lignée des comtes de Toul, à laquelle se rattachent notamment Mathieu de Lorraine (mort en 1199) et, tardivement, Jean de lorraine, fils du duc Ferry III, s'est émancipée du pouvoir épiscopal. Elle perd en 1261 sa fonction régalienne supprimée par l'évêque de Toul. L'évêque orchestre le jeu politique et accorde une commune en 1271. Les bourgeois obtiennent de larges privilèges en 1304 et 1331. Néanmoins le pouvoir des élites économiques est miné au XIVe siècle par la crise économique, causée par la mévente du vin de la région concurrencé par les vins de Bourgogne.
Les trente années d'épidémies pesteuses qui suivent 1349 entérinent une chute drastique et générale de population, de l'ordre du tiers à long terme. Elle n'est comblée qu'à l'époque de la Renaissance, vers 1520.
Ville libre du Saint-Empire romain germanique après la bulle impériale de 1367 par le souverain Charles IV, la Tull germanique n'en finit pas de vider ses querelles intestines entre pouvoirs rivaux depuis 1287, faute de pouvoir souverain efficace. L'évêque, le représentant impérial, les chanoines, les abbés et chapitres des monastères saint Mansuy et saint Epvre sous contrôle respectif de la maison de Bar et de Lorraine, la commune bourgeoise, les regroupements bourgeois, les corporations, la population laborieuse parfois en colère s'opposent ensemble et à tour de rôle. Ces sourdes rivalités ne cessent qu'au XVIe siècle.
Un exemple de ses démélés politiques apparaît au XIIIe siècle sous l'épiscopat de Gilles de Sorcy. Une lutte de l'évêque autoritaire contre la bourgeoisie s'emballe à propos des impôts du mois des versaines (avril). Une révolte populaire imprévue éclate, chassant l'évêque et sa suite, comme les meneurs bourgeois effrayés. Piteusement réfugié à Nancy, le pontife Gilles de Sorcy est obligé de reprendre son comté de Toul, les armes à la main avec le duc de Bar et le duc de Lorraine, Ferry III. Un accord est conclu au terme de sa reprise en main : les bourgeois doivent par tête s'acquitter des 16 livres monnaie de Toul. Mais l'évêque s'engage à payer son avénement à la milice et aux pauvres, soit quatre mesures de vin, 800 livres de pain, un bœuf entier bouilli avec panais. La succession épiscopale de Gilles de Sorcy est néanmoins troublée. Le pape consulté prend l'initiative de nommer un moine franciscain, Conrad Probut.
En 1300, les bourgeois toulois, soucieux d'indépendance, concluent un accord avec Philippe le Bel, suzerain de Champagne. Ce roi de France donne sa protection contre un service militaire de deux jours par ans et des redevances annuelles. Fiers de leur appartenance à une ville d'Empire en 1367, les bourgeois toulois laissent tomber en quenouille ce pacte royal. En 1445, l'influence française revient inopinément. Charles VII réclame pour son trésor les arriérés de l'accord de protection, soit 2000 livres de rente annuelle. Les bourgeois piqués dans leur honneur refusent. Le protecteur se mue en agresseur, les troupes royales brûlent les faubourgs de Toul. La diplomatie reprend ses droits, et, après une tergiversation de deux années, une compensation accorde les partis : Toul et ses élites acceptent à nouveau l'influence française.
La ville dont les chantiers de la cathédrale saint Étienne s'achèvent en 1496 sous la direction de Jacquemont ou Jacquemin de Commercy, architecte et auteur du magnifique portail gothique de l'église réalisé de 1447 à 1496, reste néanmoins une place marchande et religieuse incontournable de la Lorraine méridionale. Lorsqu'un duc de Lorraine ou son épouse veulent acquérir bijoux, pièces d'orfévrerie, meubles luxueux ou autres vêtements de prestige, ils doivent quitter leur modeste résidence de Nancy pour gagner la cité proche de Toul, à défaut d'une Metz déjà lointaine.
Le 18 novembre 1461, en rendant hommage à Dagobert ainsi qu'à Charlemagne, Louis XI confirma sa protection royale pour l'église de Toul par ses lettres patentes[1].
La ville déclinante au XVIe siècle est occupée par l'armée française de Henri II en avril 1552, avant Metz puis Verdun en juin 1552. Cette épisode est dénommée chevauchée d'Austrasie par l'historiographie française. Le traité de Chambord entérine cette saisie de territoire lorrain, puisque les princes luthériens allemands laissent à leur allié, le roi de France, promu vicaire d'Empire, les villes impériales qui ne sont pas de langue germanique. La ville dont les édiles sont rassurés par la branche cadette de Lorraine, les princes de Guise, au service du roi de france n'offre d'ailleurs aucune résistance. Elle remet ses clefs au connétable de Montmorency. L'entrée solennelle du roi Henri II est festive. La souveraineté française est acceptée par crainte d'une hégémonie des souverains Habsbourg.
Le grand perdant de la chevauchée d'Austrasie est le duché de Lorraine, dont l'état bien formé apparaît privé de croissance possible. Les ducs de Lorraine s'efforcent alors de tenir en sous-main les politiques temporels épiscopales. Ils placent leurs hommes aux postes clefs, leurs parents ou des amis complaisants accèdent à l'épiscopat ou aux abbatiats déterminants. Fort d'arrangements politiques très favorables dû à la faiblesse royale en cette fin de XVIe siècle, les ducs de Lorraine parviennent à tenir les évêchés. Ils accaparent ou abusent des temporels de Metz, de Toul, de Verdun respectivement jusqu'en 1607, 1637 et 1661.
Pendant les terribles guerres de religion, Henri de Guise fait occuper Toul par la Ligue. Charles III capture les villes de Toul et Verdun, mais il doit les rendre en 1594. La cité ne redevient royal qu'après l'abjuration du roi navarrais, Henri IV. A la paix de Folembray en 1595, Henri IV conciliant nomme gouverneur de Toul et de Verdun, François de Vaudémont, le troisième fils de Charles III.
En 1602, Henri IV affermit sa ligne politique. Il transforme les villes protégés et contrôle avec attention les évêchés. Les évêques sont soumis au serment de fidélité, ils ne peuvent plus solliciter l'investiture impériale pour entrer en possession de leur temporel. Ils ne peuvent laisser leurs sujets porter leurs appels au tribunal impérial de Spire. L'obligation s'applique bientôt aux bourgeois des villes. L'idée d'un parlement à Metz germe en 1609, mais la régence de Marie de Medicis instaure une pose, voire un retrait de 1610 à 1624, dans les mutations juridiques et administratives royales.
En ses temps, les évêques de Toul, malgré la perte de leurs pouvoirs temporels, portent l'épée et la crosse : ils demeurent en titre et en fonction des princes du Saint-Empire. L'Empire envoie ses convocations et ses mandats aux diètes jusqu'en 1612.
Louis XIII et son ministre Richelieu reprennent avec vigueur un contrôle régalien. De 1631 à 1632, les temporels épiscopaux sont occupés. Le parlement de Metz créé en 1633 traite désormais les appels de la justice des évêques, mais aussi des tribunaux citains ou bourgeois. Le sceau de la ville de Toul, symbole d'autonomie, est supprimé en 1633.
L'administration française s'installe dans la foulée. Le 16 août 1634, Louis XIII crée par ordonnance le bailliage de Toul. La gabelle est instaurée pour payer les gages des magistrats.
Par lettres patentes du 10 mai 1636, le parlement français de Lorraine, qui avait pour siège Metz, est transféré à Toul pour cause de mésentente avec le gouverneur de la place. L'entrée solennelle à Toul se fait le 16 avril 1637 ; le parlement exilé y séjourne 22 années au terme desquelles l'interminable querelle avec le gouverneur, qui a produit son exil, s'éteint. Ensuite à l'instar de l'intendance de Lorraine, le parlement réside à Metz. Toul conserve son présidial.
Depuis 1633, la guerre de Trente ans dévaste les terroirs lorrains. Pillages réguliers de la soldatesque de passage en campagne, misères et calamités paysannes, affaiblissent indirectement l'économie touloise, car la ville est mieux protégée. Mais la dépopulation, conséquence d'épidémies ravageuses, et le cortège de la pauvreté et de la misère sévissent partout.
Cette portion de territoire lorrain, appelée désormais les Trois-Évêchés, est annexée officiellement à la France, en vertu des articles 72 et 73 du traité de Munster rédigé en octobre 1648). Il comprend en particulier la ville de Toul. C'est, dans les faits, la fin des principautés d'Empire et du statut médiéval de ville d'Empire.
Louis XIV préserve toutefois les antiques franchises de la ville. Mais par les indult de 1664 et 1668, le roi nomme et institue officiellement les évêques lorrains. Les vexations religieuses envers les populations de confession réformée touchent faiblement Toul au contraire des marges méridionales et orientales de son diocèse, et surtout de Metz. Dès 1670, les avantages fiscaux pour relancer l'économie bénéficie à Toul et à l'ensemble des Trois-Évêchés. L'essor rapide de ce territoire français contraste avec la stagnation du duché de Lorraine et des terres d'Empire.
En 1679, une gestion cartésienne du territoire français oblige à un rassemblement des vassaux, cités à comparaître, à faire hommage à la couronne et à rentrer dans le giron de l'état. La chambre de réunion au parlement accomplit en quelques années un accroissement démesuré du territoire des Trois-Évêchés. Les possessions du duché de Lorraine et les terres d'Empire sont réduites à leurs plus simples expressions. La fiscalité française caractérisée par la vénalité des offices est introduite.
Les anciennes défenses vétustes de Toul ont été détruites. Lors de cet arasement, médailles et monnaies romaines sont mises au jour à profusion. Dom Calmet alors témoin rapporte que celles de peu de valeur en bronze servaient aux jeux d'enfants. Les autres pièces de valeur faisaient l'objet de trafic incessant, il était facile d'en trouver en vente dans les étalages populaires de souvenirs.
A Toul et en Lorraine française, de nouvelles forteresses sont construites. Mais la paix de Ryswick discutée entre 1697 et 1698 arrête les réunions territoriales. La chambre de réunion du parlement doit céder et même revenir à un statu quo ante. Autour de 1700, les états de Léopold, duc de Lorraine revenu, laissent se développer par une politique d'incitation fiscale et d'immigration audacieuse une reconstruction économique fulgurante. Plus que jamais, les Trois-Évêchés gardent les frontières de l'est de la France. Toul est à nouveau fortifiée par Vauban en 1700.
Le Duché de Lorraine acquis par le roi de France après la mise en vente et l'abdication du jeune duc François II est intégré à la France à la mort de Stanislas en 1766. Une réorganisation du vaste diocèse de Toul s'ensuit : l’évêché de Toul est transféré à Nancy en 1777 afin de créer l’évêché de Nancy-Toul, en l'amputant du diocèse de Saint-Dié nouvellement formé.
En 1790, Toul devient chef-lieu de district dans le département de la Meurthe.
Toul qui s'enorgueillit d'un beau pont de pierre est en 1800 une sous-préfecture du département de la Meurthe à 24 kilomètres de la préfecture Nancy. L'ancien palais épiscopal devient hôtel de ville. La cité est assiégée par les Prussiens en 1815.
Toul prend un premier essor avec l'arrivée du chemin de fer, sur la ligne de l'Est de Paris à Strasbourg.
Assiégée, elle doit capituler au bout d’un mois devant les troupes prussiennes lors de l’invasion de 1870. Les anciennes fortifications sont intégrées après la guerre franco-prussienne de 1870-1871 dans le système de défense de la France face à l’Est, aussi connu sous le nom de système Séré de Rivières, depuis la moitié du XIXe siècle. Elle est ainsi fortifiée en 1874 par une ceinture de places fortes. Ainsi douze ouvrages apparaissent sur les hauteurs de Saint-Michel, Bruley, Lucey (Bois-Quart), Domgermain, Tillet, Villey-le-Sec. Frouard en aval reçoit même des fortifications spécifiques afin de couper l'accès à la vallée de la Moselle et contrôler au plus prêt par des dispositifs d'arrêt le réseau ferroviaire principal.
Après le siège, Toul ne compte en 1872 que 6930 habitants. Le retour des prisonniers et des réfugiés repeuple la vieille cité qui n'est spécialisée que dans le commerce de vins et d'eaux-de-vie, la faïence et la broderie. Elle possède des beux édifices et un quartier de cavalerie. Place de guerre de troisième classe, elle possède un tribunal de première instance, un collège communal, une belle bibliothèque, une société d'agriculture.
La population compte à peine 12000 habitants à la fin du premier conflit mondial en 1919. Les activités de broderie, chapellerie, de faïences et de culture du houblon sont les plus citées. Les cantons nord et sud de Toul comptent avec leurs 19 communes, respectivement 18300 et 14300 habitants.
La ville est à nouveau assiégée en 1940 et oppose une résistance acharnée à l’avance des troupes allemandes durant cinq jours. Ses monuments subissent des dégâts très importants (40 % de la ville est détruite pendant la Seconde Guerre mondiale). La restauration de ses monuments est lente en raison de coûts trop élevés pour être supportés par la seule ville elle-même. Cependant, depuis 1999, des efforts significatifs ont été entrepris avec l’aide de l’État et des collectivités régionales et départementales pour accélérer ce programme de restauration.
Longtemps marquée par la présence de l’armée, la ville a été touchée au début des années 1990 par plusieurs restructurations militaires, qui ont provoqué la perte de plusieurs milliers d’emplois. Son tissu industriel, assez dense (ZI de la Croix-de-Metz), est aujourd'hui durement menacé (fermeture de l’usine Kléber - groupe Michelin en 2009, premier employeur du Toulois). L’activité tertiaire y reste sous-représentée, et aucune formation supérieure n’y est dispensée (à l’exception d’un BTS transport).
Les environs de Toul constituent un terroir viticole ancien, les Côtes-de-toul, AOC depuis 1998, où l’on produit notamment le Gris de Toul.
Toul est chef-lieu de 2 cantons :
Vers 1496 la population de Toul compte environ 6000 habitants[2].
Unités tenant actuellement garnison à Toul :
Unités ayant tenu garnison à Toul :
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