Publicitad D▼
télégraphe (n.m.)
1.appareil de télécommunication par ligne électrique.
télégraphe (n.)
1.fils conducteurs protégés par une enveloppe isolante.
Publicidad ▼
⇨ definición de Télégraphe (Littré)
⇨ definición de Télégraphe (Wikipedia)
télégraphe (n.m.)
Publicidad ▼
Ver también
télégraphe (n.m.)
télégraphe (n.)
↘ câbler
⇨ Col du Télégraphe • Fort du Télégraphe • La Piste du télégraphe • Rue du Télégraphe • Square Belleville - Télégraphe • Tour du télégraphe Chappe de Saverne • Télégraphe (métro de Paris) • Télégraphe Chappe • Télégraphe de Moscou
télégraphe (n.)
câble ou fil transportant l'électricité[ClasseHyper.]
prise de courant[DomainDescrip.]
conducteur électrique[Hyper.]
télégraphe (n. m.)
outil de diffusion d'une (télé)communication[Classe]
outil de réception d'une télécommunication par fil[Classe]
télégraphe[termes liés]
appareil[Hyper.]
câbler, télégraphier - télégraphiste - télégraphique[Dérivé]
Le Littré (1880)
1. Machine placée sur un lieu élevé, qui sert à transmettre au loin des avis, des nouvelles, et qui repose sur l'emploi de la lunette d'approche pour discerner de loin les signaux.
• Miot de Mélito raconte (Mém. t. I, p. 38), que Chappe [inventeur du télégraphe] vint le voir au ministère de la guerre et lui donna de minutieux détails de son appareil qu'il nommait alors tachygraphe ; Miot lui dit tout de suite que la dénomination était mauvaise, et qu'il devait la changer en celle de télégraphe ; Chappe fut frappé de la justesse de l'observation, et adopta l'appellation qui depuis ce temps a prévalu (MAXIME DU CAMP Revue des Deux-Mondes, 15 mars 1867, p. 464)
On dit télégraphe aérien, quand on veut le distinguer du télégraphe électrique.
Fig.
• M. le maire est le télégraphe de notre commune ; en le voyant on sait tous les événements (P. L. COUR. Gaz. du village, n° 4)
Fig. Faire le télégraphe, c'est un télégraphe, se dit d'un homme qui gesticule beaucoup.
Télégraphe de nuit, appareil muni de lanternes qu'on a proposé pour correspondre la nuit.
2. Télégraphe nautique ou marin, instrument destiné à transmettre les signaux sur mer.
3. Télégraphe militaire, appareil portatif au moyen duquel un général en chef peut faire parvenir ses ordres avec la plus grande promptitude.
4. Nom d'une plante de l'Inde, desmodium gyrans, dont les petites feuilles terminales se meuvent en haut ou en bas, suivant l'intensité de la lumière.
5. Télégraphe électrique, télégraphe fondé sur l'emploi de courants électriques produits par une machine, conduits par des fils et transmettant des signaux dont le sens est convenu.
Télégraphe sous-marin, télégraphe électrique dont les fils sont plongés au fond de la mer.
6. À l'origine, il s'est pris adjectivement. Signé Chappe, ingénieur télégraphe, Journal de Perlet, 12 fruct. an v, n° 656.
ÉTYMOLOGIE
Du grec, loin, et, écrire.
Wikipedia
Le télégraphe (du grec τηλε têlé, loin et γραφειν graphein, écrire) est un système destiné à transmettre des messages, appelés télégrammes, d'un point à un autre sur de grandes distances, à l'aide de codes pour une transmission rapide et fiable.
Guillaume Amontons (1663-1705) aurait mené en 1690 au Jardin du Luxembourg[1], puis en 1695 entre Meudon et Paris une expérience qui consistait à transmettre un message entre deux points par le biais de signaux optiques émis par un poste, et intercepté par le poste suivant grâce à une longue-vue, qui lui-même le transmettait au poste suivant, jusqu’au point d’arrivée. Chaque lettre de l’alphabet avait son signal dont la signification n’était connue que des postes extrêmes[2].
Fontenelle décrit ainsi le dispositif de Guillaume Amontons : « Le secret consistait à disposer, dans plusieurs postes consécutifs, des gens qui par des lunettes de longue-vue, ayant aperçu certains signaux du poste précédent, les transmettaient au suivant, et toujours ainsi de suite[3]. »
Robert Hooke (1635-1703) a proposé et expérimenté en 1672 un système composé de trois mâts reliés par une poutre transversale. En partie gauche un cache derrière lequel sont placés les symboles en attente (24 symboles différents), puis chaque symbole est amené successivement en partie droite grâce à un palan[4]..
Johann Andreas Benignus Bergsträsser (1732-1812) effectue un essai de son 'Synthematographe' entre le Feldberg, Homberg et Philippsruhe le 11 juin 1786 (Pour leur anniversaire de mariage). Ils proposent l'utilisation d'un mât et de deux barres pivotant sur des axes pour former des symboles.
Antoine Meucci réussit à correspondre en 1788 entre Ménilmontant et Bagneux à l'aide d'un télégraphe alphabétique.
Le premier télégraphe Chappe exploité était optique et totalement manuel. Il s'agit du premier réseau de télécommunications d'envergure nationale au monde.
Pendant la Révolution française, Claude Chappe, inventa, mit au point et réussit à imposer à l'État français son système révolutionnaire de transmission par sémaphores, notamment grâce au soutien de Joseph Lakanal : la Tour Chappe.
À la fin du XVIIIe siècle, les premiers usages du télégraphe de Chappe étaient dédiés à la communication militaire.
Les messages pouvaient être transmis sur une longue distance par l'intermédiaire de relais espacés d'une dizaine de kilomètres et situés sur des hauteurs.
Ces tours étaient munies d'un système de bras articulés actionnés manuellement par un opérateur via un système de poulies. L'opérateur surveillait au travers de deux lunettes situées de façon opposée la tour précédente et la suivante. Ainsi, il observait les signaux émis par le relais précédent et les retransmettait au suivant.
Tout au long de la carrière du Télégraphe Chappe, quelques systèmes de télégraphie optique sont expérimentés, avant la loi de 1837 sur le monopole télégraphique[4].
La marine utilisait des pavillons flottant au vent pour communiquer de bateau à bateau ou avec la côte. En 1806, la Marine décide la création d'un réseau de sémaphores côtiers entre Flessingue et la Spézia, basé sur le télégraphe Depillon. L'appareil proposé par Depillon est constitué d'un mât tournant muni de 3 ailes. Les sémaphores de la Marine reprennent ce système avec un mât fixe de 36 pieds, produisant 342 signaux différents correspondant chacun à un message. Un réseau de 293 stations côtières est mis en place en 1806 et fonctionnera jusqu'en 1814 [4].
Augustin Bétancourt (1760-1826) et Abraham Breguet (1747-1823) proposent et expérimentent à Meudon en 1796 le télégraphe à aiguille : un indicateur en forme d'aiguille monté en son centre sur un poteau, peut prendre 36 positions (une tous les dix degrés). En 1797, ils proposent une variante, le télégraphe en T, où l'aiguille a une forme en T afin de réduire les possibilités d'ambiguïté[4].
Le contre-amiral Yves-Marie Le Coat de Saint-Haouen (1756-1826) propose des projets qui resteront sans suite, comme les machines à pavillons de 1798, puis en 1800 un télégraphe constitué d'un mât et une vergue supportant deux cadres avec des boules déplacées par des drisses. À l'été 1822, il expérimente sans succès sur 4 stations un système similaire sans cadres[4].
Alexandre Ferrier (1809-1858) propose en 1831 la mise en place d'une ligne de télégraphie commerciale entre Calais et Londres, puis en 1832 un projet de ligne Paris-Rouen à l'aide d'un télégraphe à 5 voyants[5]. La ligne fonctionnera en 1833 mais s'arrête faute de trafic[4].
Dans les années 1833-1834, des hommes d'affaires souhaitant bénéficier d'un réseau de communication organisent des lignes clandestines. Une ligne clandestine Paris-Lyon est révélée en 1836, sur laquelle des transmetteurs tendent des toiles blanches entre 1 à 5 couples de piquets, reproduisant le signal observé à la station précédente. Une ligne clandestine Angoulème-Bordeaux utilisant 6 moulins à partir de 4 positions des ailes, est démantelée en juillet 1836[4]. À la même époque, près de Tours, des hommes d'affaires ont tenté de payer des stationnaires pour ajouter des signaux ou commettre des erreurs porteuses de sens lors des transmissions officielles[1].
Le Poney express de Nouvelle-Écosse était un système permettant, à partir de février 1849, de relier à cheval Halifax, le seul grand port canadien libre de glaces toute l'année à Digby, de l'autre côté de la péninsule de Nouvelle-Écosse. De là, un bateau traverse les 70 kilomètres de la Baie de Fundy pour arriver à Saint-John au Nouveau-Brunswick, terminus d'une ligne télégraphique nouvellement construite, où les nouvelles d'Europe sont télégraphiées à New York, et suivies de près à Wall Street.
À partir de la Révolution de juillet la France commence à se lancer dans l'expansion coloniale. L'armée de conquête a besoin d'un système de transmission rapide, sûr et efficace et le télégraphe aérien de Chappe va franchir la Méditerranée à partir de 1835. Il survivra jusqu'en 1859/1860 en Algérie avec un réseau de 850 km en 1853, donc bien après la fin en métropole, dont le dernier poste sera détruit en 1859. Il sera également introduit en Tunisie à partir de 1848.
Vers 1850, l'amirauté britannique fait installer un réseau de télégraphe optique entre Londres et la Côte Sud. Le système est basé sur 6 lattes mobiles. Les relais sont installés sur des promontoires, que l'on reconnaît aujourd'hui sur les cartes sous le nom de Telegraph Hills (les collines du Télégraphe)[6].
Les Prussiens ont exploité un réseau de télégraphie optique de 1832 à 1849 sur une ligne reliant Berlin à Coblence via Cologne en 61 stations munies d'un mât à 3 paires d'ailes.
La ligne fut étendue de Coblence à Trèves.
À signaler également les lignes de télégraphe optique de Cuxhaven à Hambourg (1836 à 1849), et de Bremer Haven à Brême (1846 à 1848) permettant de prévenir les ports d'arrivée de navires.
Augustin Bétancourt (1760-1826) part en Espagne en décembre 1798, et met en place un réseau d'une soixantaine de stations du palais du Buen Retiro de Madrid ( à Aranjuez, puis jusqu'à Cadix[4].
Alexandre Ferrier (1809-1858) quitte la France en 1833, et met en place une ligne privée de 8 stations entre Anvers et Bruxelles qui fonctionnera de mai 1834 à 1837[4].
L'invention de Chappe est adoptée en Russie, Chine et Égypte.
Dans son ouvrage Histoire de la télégraphie (Paris, 1824) Ignace Chappe, frère aîné de Claude Chappe, indique que des télégraphes ont été établis postérieurement en Allemagne, en Suède, en Angleterre, en Russie, en Turquie et en Égypte
Le développement de l'électricité et de l'électrodynamique fait naître l'ère du télégraphe électrique[7].
Plusieurs inventeurs à partir de 1832, contribuent par leurs travaux à la conception du télégraphe électrique dont le diplomate russe Pavel Schilling, l’Anglais William Fothergill Cooke, un jeune servant dans l’armée des Indes, et Charles Wheatstone, un physicien. En 1838, le premier télégraphe électrique est construit par Wheatstone, et fonctionne entre Londres et Birmingham.
L'américain Samuel Morse s'inspire des travaux de ses prédécesseurs ( notamment André-Marie Ampère, François Arago) pour inventer un système simple et robuste. C’est lui qui dépose une demande de brevet pour le télégraphe électrique le 28 septembre 1838 et qui met au point un code original de transmission , le code Morse), via la transcription en une série de points et de traits des lettres de l'alphabet, des chiffres et de la ponctuation courante. Le point est une impulsion brève et le trait une impulsion longue.
Samuel Morse fait construire en 1843 la première ligne télégraphique entre Baltimore et Washington, puis contribue à fonder la « Western Union Telegraph » . De son coté Charles Wheatstone produit un télégraphe automatique (ancêtre du Télex) qui transmet jusqu'à 180-190 mots par minute. L'essor de la télégraphie est donné : Le premier câble transmanche fonctionne entre Douvres et Calais en 1851. En 1866, la première liaison transatlantique est réalisée entre l'Angleterre et les États-Unis. l'Angleterre compte plus de 128.000 km de lignes télégraphiques en 1868 .
Contenido de sensagent
computado en 0,046s