Publicitad R▼
violence (n.f.)
1.violence (d'un phénomène naturel).
2.menace ou tentative d'attaque physique par quelqu'un qui semble capable de causer des lésions corporelles si elle n'est pas arrêtée
3.caractère de ce qui est violent.
4.acte violent, brutal.
5.passion violente dans la parole ou l'action "effrayé par la violence d'un propos"
6.acte d’agression (contre qqn qui résiste) " il peut accomplir à la longue ce qu’il ne peut pas faire par la force et la violence à court terme "
Publicidad ▼
⇨ definición de Violence (Littré)
⇨ definición de Violence (Wikipedia)
violence (n.)
violence (n.f.)
agitation, agression, agressivité, animosité, âpreté, ardeur, attentat, bouillonnement, brutalité, chaleur, colère, contrainte, coups et blessures, crudité, déchaînement, défloraison, défloration, démence, démesure, dureté, effort, émeute, emportement, énergie, enlèvement, exacerbation, excès, faction, férocité, feu, force, fougue, frénésie, furie, gêne, impétuosité, intempérance, intensité, intolérance, irascibilité, irritabilité, kidnapping, mal, obligation, oppression, outrance, passion, pesanteur, pogrom, précipitation, profanation, profondeur, puissance, rage, révolte, révolution, sauvagerie, sévice, sévices, soulèvement, torrent, torture, véhémence, vigueur, viol, virulence, vivacité, voie de fait, volcan, acte de violence (Droit), fureur (figuré)
Publicidad ▼
Ver también
⇨ Adultes victimes de violence dans l'enfance • Violence familiale • Violence sexuelle • Violence sexuelle chez l'enfant • Violence à l'égard des enfants • acte de violence • faire une douce violence • faire violence • manifester avec violence • non-violence • violence conjugale • violence d'État • violence des jeunes • violence domestique • violence physique • violence politique • violence sexuelle • violence à l'école
⇨ violence d'État • violence des jeunes • violence domestique • violence politique • violence sexuelle • violence à l'école
⇨ A History of Violence • A History of Violence (album) • A History of Violence (bande dessinée) • A History of Violence (film) • Acte de violence • Another Lesson in Violence • Conscience contre violence • Douce Violence • Décennie internationale de la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde • Entre violence et violon • Graine de violence • Histoire et dialectique de la violence • Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes • Journée scolaire de la non-violence et de la paix • La Loi de la violence • Language. Sex. Violence. Other? • Le Crédo de la violence • Le Devoir de violence • Le Jour où la violence s'est éteinte • Le Sillage de la violence • Le Souffle de la violence • Les Sentiers de la violence • Lessons in Violence • Légitime Violence • Légitime Violence (film, 1977) • Légitime Violence (film, 1982) • Maximum Violence • Monopole de la violence légitime • Non-Violence XXI • Non-violence • Non-violence (sculpture) • Online Encyclopedia of Mass Violence • Paris Violence • Sans arme, ni haine, ni violence • Scenarios of Violence • Sexe, violence, rap et flooze • Système d'analyse des liens de la violence associée aux crimes • The Ultra-Violence • Ultime violence • Violence (homonymie) • Violence conjugale • Violence contre les femmes • Violence culturelle • Violence des échanges en milieu tempéré • Violence en droit civil français • Violence et passion • Violence féminine • Violence policière • Violence policière en France • Violence politique • Violence politique islamiste • Violence politique israélienne • Violence politique palestinienne • Violence politique sioniste • Violence psychique • Violence scolaire • Violence structurelle • Violence à Park Row • World of Violence
Violence (n.) [Cismef]
violence (n.)
violence (n.)
crime[Hyper.]
violence (n. f.)
turbulence[Hyper.]
violent[Dérivé]
violence (n. f.)
force brutale pour soumettre (violence)[ClasseHyper.]
violence (n. f.)
violence (n. f.)
état affectif et caractère de la violence[ClasseHyper.]
physique, violent[Propriété~]
violence (n. f.)
force impétueuse des sentiments[Classe]
violence (n. f.)
acte de violence[DomaineCollocation]
agression, attentat, attentat terroriste[Hyper.]
agresser, assaillir[Dérivé]
violence (n. f.)
Descripteurs EUROVOC[Thème]
violence (n. f.)
passion[Hyper.]
orageux, tempétueux, violent[Dérivé]
violence (n. f.)
agression - extrémisme[Hyper.]
enlever, prendre d'assaut, prendre de force - violent[Dérivé]
Le Littré (1880)
1. Qualité de ce qui agit avec force.
• Comme un enfant que sa mère arrache d'entre les bras des voleurs, doit aimer, dans la peine qu'il souffre, la violence amoureuse et légitime de celle qui procure sa liberté (PASC. Pens. XXIV, 61 ter, éd. HAVET.)
• Sa constance [de la reine d'Angleterre] par laquelle, n'ayant pu vaincre la violence de la destinée, elle en a si noblement soutenu l'effort (BOSSUET Reine d'Anglet.)
• Ô mort, éloigne-toi de notre pensée, et laisse-nous tromper pour un peu de temps la violence de notre douleur par le souvenir de notre joie (BOSSUET Duch. d'Orl.)
• Hé bien ! de leur amour tu vois la violence (RAC. Brit. II, 8)
• Ce mal dont vous craignez, dit-il, la violence, A souvent sans péril attaqué son enfance (RAC. ib. v, 5)
• Un style clair, noble, simple, éloigné de l'affectation, de la violence qui caractérise aujourd'hui l'esprit du siècle (VOLT. Lett. Brenellerie, 7 mars 1777)
• La violence du feu dépend presque en entier de la rapidité du courant de l'air qui l'anime (BUFF. Hist. min. introd. Oeuv. VI, p. 88)
• La violence des désirs du roi [Philippe V] faisait la force de la reine (DUCLOS Oeuv. t. VI, p. 113)
• La ville du Cap.... est composée d'environ mille maisons, toutes bâties de briques, et, à cause de la violence des vents, couvertes de chaume (RAYNAL Hist. phil. II, 18)
2. Emportement, irascibilité.
• Un peu de violence M'a fait de vos raisons combattre la puissance (RAC. Andr. II, 4)
• Je sais quelle est sa violence : Il est fier, implacable, aigri par son malheur (VOLT. Oreste, I, 5)
• Il [Socrate] eut de la peine à réprimer la violence de son caractère, soit que ce défaut paraisse le plus difficile à corriger, soit qu'on se le pardonne plus aisément (BARTHÉL. Anach. ch. 67)
3. Force dont on use contre quelqu'un, contre les lois, contre la liberté publique, etc.
• La violence est juste où la douceur est vaine (CORN. Héracl. I, 1)
• Je vous l'ai dit ailleurs, et je vous le redis encore, la violence et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre (PASC. Prov. XVIII)
• Qui ne sait les violences que la reine de Navarre [Jeanne d'Albret] exerça sur les prêtres et les religieux ? (BOSSUET Var. x, 52)
• Quelque haut qu'on puisse remonter pour rechercher dans les histoires les exemples des grandes mutations, on trouve que jusqu'ici elles sont causées ou par la mollesse ou par la violence des princes (BOSSUET Reine d'Anglet.)
• Je vous dis de ne point repousser la violence par la violence ; mais, si quelqu'un vous frappe sur la joue droite, présentez-lui encore la gauche, c'est-à-dire souffrez sans bruit, sans animosité, sans fiel (BOURDAL. Exhort. sur le soufflet don. à J. C. t. I, p. 493)
• Des violences dans le pouvoir, qui enfantent d'autres violences dans le peuple (VOLT. Lett. Bastide, 1758)
• Je puis, je le sais trop, user de violence (VOLT. Orphel. III, 4)
Fig.
• Et la nature souffre extrême violence, Lorsqu'il [le ciel] en fait [des femmes] d'humeur à garder le silence (CORN. le Ment. I, 4)
• Les violences dont l'art y opprime [à Versailles] la pauvre nature (SÉV. 15 juin 1676)
• Ainsi la vérité gémissait captive sous une telle contrainte, et souffrait violence en eux [les philosophes païens] (BOSSUET Panég. de sainte Cather. 2)
• Dans toutes les occasions où la nature souffre violence (BOISGUILLEBERT Factum de la France, XII)
Faire violence à une femme, la prendre de force.
• Un livre classique de la Chine regarde comme un prodige de vertu de se trouver seul dans un appartement reculé avec une femme sans lui faire violence (MONTESQ. Esp. XVI, 8)
Fig. Faire violence à la loi, à un texte, y donner un sens contraire à son véritable esprit.
• Il [Basnage] soutient que toutes les guerres des prétendus réformés sont justes ; et en même temps il fait violence à toutes les histoires, pour nous faire accroire que la religion n'y a point de part (BOSSUET Déf. Var. 1er disc. 15)
• Il me semble que par là il fait violence à bien des passages des anciens (CONDIL. Conn. hum. II, 1)
4. Terme de jurisprudence. Contrainte exercée sur une personne pour la forcer à s'obliger. Violence morale. Violence indirecte.
5. Au plur. Actes, paroles de violence.
• Un amant dédaigné ne voit pas de bon oeil Ceux qui du même objet ont un plus doux accueil, Et, pour peu qu'on le pousse, il court aux violences (CORN. Suiv. II, 13)
• Finissons toutes ces violences, lui ai-je dit (LETOURNEUR Trad. de Cl. Harl. lett. 53)
6. Terme de spiritualité. Ardeur incessante de la dévotion.
• Les maximes crucifiantes, la violence, l'humilité, le renoncement à soi-même (MASS. Carême, Mot. de conv.)
• Sa grâce [du Seigneur], comme son royaume, est le prix de la seule violence (MASS. Carême, Prière 2)
7. Effort qu'on fait sur soi ; combat intérieur.
• L'amour que j'ai pour vous a commis cette offense, Lui seul à mon devoir fait cette violence (CORN. Nicom. II, 2)
Se faire violence, faire des efforts pour se vaincre.
• La violence qu'on se fait pour demeurer fidèle à ce qu'on aime, ne vaut guère mieux qu'une infidélité (LA ROCHEFOUC. Réfl. mor. n° 381)
• Je l'ai juré, ma fille, je vais finir [ma lettre] ; je me fais une violence pour vous quitter (SÉV. 1er juill. 1671)
• C'est que la vraie sévérité, la sévérité chrétienne, doit consister à se faire violence, et à contredire la nature et l'amour-propre (BOURDAL. Sévérité évang. 2e avent, p. 447)
• Combien s'est-il [Ulysse] fait de violence pour ne se point découvrir [à son fils] ! (FÉN. Tél. XXIV)
Familièrement. Une douce violence, action d'insister pour que quelqu'un accepte, fasse quelque chose qu'il refuse d'accepter, de faire, et qui pourtant lui est agréable.
• C'est me faire une aimable et douce violence (BOISSY Deh. tromp. I, 6)
Faites-vous une douce violence, se dit pour faire accepter à quelqu'un une chose qu'il refuse par façon.
HISTORIQUE
XIVe s.— Que les fassies [bandes] puissent estre ostées sans violence (H. DE MONDEVILLE f° 41, verso.)— Le quatrieme jour le desliay [un blessé], et estoit la medecine toute seiche, et ne la povoie avoir sans violence (LANFRANC f° 14, verso.)
XVe s.— Tantost furent appareillées les nourrices qui devoient les enfans garder au temple par six jours, et la chevalerie qui le temple devoit garder, lesquels n'y firent violence [ne s'y refusèrent pas] (Perceforest, t. I, f° 103)
XVIe s.— Estant averty que ses soudards faisoient quelques violences par les chemins (AMYOT Pomp. 17)— Par l'insolidité du fondement et violence des eaux, l'artifice se deserta dans quelque temps (O. DE SERRES 756)
ÉTYMOLOGIE
Lat. violentia, de violentus, violent.
Wikipedia
La violence est l’utilisation de force physique ou psychologique pour contraindre, dominer, causer des dommages ou la mort. Elle implique des coups, des blessures, de la souffrance.
Pour la philosophe Blandine Kriegel, la violence est « la force déréglée qui porte atteinte à l’intégrité physique ou psychique pour mettre en cause dans un but de domination ou de destruction l’humanité de l’individu[2]. » La violence est ainsi souvent opposée à un usage contrôlé, légitime et mesuré de la force.
Le mot violence vient du latin vis, qui désigne l'emploi de la force sans égard à la légitimité de son usage[3].
Dans les sociétés primitives la violence ne faisait qu’un avec la proximité du dieu [référence nécessaire - les violences entre tribus, comme celles d'Australie , n'avait pas de rapport avec la proximité du dieu, cf Alain Testart ]. Aujourd’hui, ce dieu n’apparaît plus, et la violence n’a plus d’exutoire, elle est privée de boucs émissaires (ces victimes divinisées) et condamnée à l’escalade. Hölderlin est le seul qui, au temps de Hegel et de Clausewitz, a compris le danger de cette proximité des hommes entre eux. Car le dieu qui se mêlait aux hommes, chez les Grecs, c’était le dieu de la réciprocité, des doubles mimétiques, de la folie contagieuse. Il s’appelait Dionysos (c’est lui sur qui Nietzsche avait parié). Ce nom est celui que les Grecs ont donné à l’effroi que leur causait la promiscuité divine[4].
Plusieurs types de violence sont distinguées. Leurs définitions - parfois contradictoires - varient selon les époques, les milieux, les lieux, les évolutions sociales, technologiques etc.
« C’est dire que les Grecs de l'Antiquité considéraient que la question de la violence (bia) ne se pose pas pour les animaux (zôoi) mais seulement dans le domaine de la vie humaine (Bios). Cela suggère très précisément que la question de la violence a affaire avec la parole qui est le propre de l’humain. Cela suggère aussi que les animaux ne sont pas, à proprement parler, violents : leurs comportements obéissent simplement aux lois inexorables de la nature. La « violence animale » n’est donc qu’une projection anthropomorphique sur le comportement animal[3]. »
Ce sont aussi d'autres types de violences ayant pour caractéristique l'absence apparente de conscience ou de volonté ;
L'analyse d'une série mensuelle de réponses des Français concernant la violence et la criminalité montre que :
Selon les points de vue, ces différentes formes de violences peuvent être légitimes ou non, « bonnes » ou « mauvaises » : on pourra ainsi justifier la contrainte étatique (police, armée) comme nécessaire face au crime ; inversement, on justifiera la « violence révolutionnaire » (Walter Benjamin, « Thèses sur le concept d'histoire ») des opprimés contre l'État, considéré par Marx et Engels comme le « bras armé de la bourgeoisie », ou encore contre la violence structurelle et symbolique (racisme institutionnel qui justifiait, selon les Black Panthers, la constitution de milices d'auto-défense). Dans la sphère privée, certains justifieront la violence comme moyen légitime d'exercer une autorité (fessée pour les enfants, violence conjugale ou violence contre les femmes : on tentera alors de justifier la violence en distinguant différents seuils : une gifle serait acceptable mais pas une bastonnade, etc.) ; d'autres critiqueront au contraire ces comportements comme sexistes ou autoritaires, conduisant à terroriser les sujets afin de les contraindre à la soumission. La définition même de ce qui constitue une violence, a fortiori une violence « légitime », fait ainsi l'objet de débats politiques et philosophiques. Ce débat entre violence, force et justice est ramassé par Pascal dans un aphorisme célèbre des Pensées :
« Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force et pour cela faire en sorte que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.
La justice est sujette à dispute, la force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste, et a dit que c'était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste...
Ne pouvant faire qu'il soit forcé d'obéir à la justice, on a fait qu'il soit juste d'obéir à la force. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force, afin que le juste et le fort fussent ensemble, et que la paix fût, qui est le souverain bien. »
Selon Howard Bloom, la violence est l'outil de la nature pour améliorer notre comportement social[13].
Selon la définition classique de Max Weber dans Le Savant et le politique (1919), « l'État revendique le monopole de la violence légitime ». Historiquement, l'État moderne s'est construit en défaisant les autres groupes (féodaux, etc.) du droit d'utiliser la violence pour leur propre compte (pour se faire justice, etc.). Ce monopole peut être contesté (par la mafia, des groupes révolutionnaires ou des guérillas, ou encore par des « justiciers » ou « vigilantes »).
Michel Onfray repose le problème des violences structurelles, et des injustices économiques (précarité, pauvreté, inégalité, non répartition)[14] :« On aurait tort de braquer le projecteur sur les seules violences individuelles alors que tous les jours la violence des acteurs du système libéral fabrique les situations délétères dans lesquelles s'engouffrent ceux qui, perdus, sacrifiés, sans foi ni loi, sans éthique, sans valeurs, exposés aux rudesses d'une machine sociale qui les broie, se contentent de reproduire à leur degré, dans leur monde, les exactions de ceux qui (les) gouvernent et demeurent dans l'impunité. Si les violences dites légitimes cessaient, on pourrait enfin envisager la réduction des violences dites illégitimes. »
Jean Baudrillard nous dit que même si la société de consommation est une société d'abondance, c'est une abondance forcée conduisant nécessairement à des violences de refus, alors que « Si l'abondance était liberté, alors cette violence serait en effet impensable[15]. »
« L'abondance n'est qu'un (ou du moins est aussi) système de contraintes d'un type nouveau pour comprendre aussitôt qu'à cette nouvelle contrainte sociale (plus ou moins inconsciente) ne peut que répondre un type nouveau de revendication libératrice. En l'occurrence, le refus de la "société de consommation", sous sa forme violente et érostratique (destruction « aveugles » de biens matériels et culturels) ou non violente et démissive (refus d'investissement productif et consommatif). Si l'abondance était liberté, alors cette violence serait en effet impensable. Si l'abondance (la croissance) est contrainte, alors cette violence se comprend d'elle-même, elle s'impose logiquement. Si elle est sauvage, sans objet, informelle, c'est que les contraintes qu'elle conteste sont elles aussi informulées, inconscientes, illisibles : ce sont celles mêmes de la « liberté », de l'accession contrôlée au bonheur, de l'éthique totalitaire de l'abondance. »
Gandhi et Martin Luther King ont critiqué la violence et ont mis en pratique la non-violence, qui est tout même une force, émotionnelle selon Gandhi : donc communicationnelle.
D'autres critiquèrent cette tactique : Léon Trotski, Frantz Fanon, Reinhold Niebuhr, Subhash Chandra Bose, George Orwell, Ward Churchill[16] et Malcolm X étaient de fervents critiques de la non-violence, soutenant de maintes façons que la non violence et le pacifisme sont des tentatives d'imposer au prolétariat la morale de la bourgeoisie, que la violence est un accompagnement nécessaire au changement révolutionnaire, ou que le droit à la légitime défense est fondamental.
La violence dans les relations interpersonnelles (patron/employé, parent/enfant, entre amis, entre collègue, etc.) est un phénomène qui se manifeste sous de multiples formes : abus de pouvoir, agression physique, intimidation verbale, menaces voilées, insultes et injures, humiliation, etc.[17]. Ces violences sont en relation d'inférence avec la violence globale (institutionnelle, structurelle, systémique...), elle en sont donc liées parfois plus ou moins directement, et parfois sont de réel écho ou feedback/retour de la violence globale. En tous cas, selon pédopsychiatre et psychanalyste Daniel Schechter, la violence dans les relations interpersonnelles a des conséquences importantes pour les victimes ainsi que pour leurs enfants[18],[19],[20].
Ces violences criminelles sont également en relation d'inférence avec la violence globale (institutionnelle, structurelle, systémique...), elle en sont donc lié parfois plus ou moins directement, et parfois sont de réel écho ou feedback/retour de la violence globale.
Les quatre causes majeures identifiées comme favorisant la violence criminelle[22],[23]:
La nature humaine n'est ni bonne ni mauvaise, ces facteurs sociétaux sont la cause du retour de violence. Il existe des cas de criminels ayant de réel problème psychologique, n'ayant pas pour cause ces facteurs sociétaux, ceci représente un pourcentage minime de ce que l'on considère aujourd'hui comme la violence criminelle.
Les criminels font partie et sont issus de la société, contrairement au processus mental qui voudrait que l'on rejette le mal pour ne pas comprendre l'implication de soi ou du système/société à laquelle on appartient, et que l'on défend alors consciemment ou inconsciemment le statu quo (hypocrisie, cynisme). Ce déni de la réalité et le refus de prendre ses responsabilités, le refus de voir les relations, en éjectant le mal hors et loin de nous est analysé notamment par le sociologue Slavoj Žižek[24]. "La vérité n'est pas hors de nous, elle est en nous. La vérité n'est pas à chercher ou à repousser loin de nous, la vérité est en nous" (ou dans la société).
Ce déni du mal et de ces causes est également décrite par Georges Bernanos au sujet des totalitarismes et fascismes avec pour conséquences des crimes contre l'humanité[25] : « Les imbéciles mettent le nez sur le bubons et ils se disent entre eux : ” Comment diables ces choses violacées, dont la plus grosse atteint à peine la taille d'un œuf de pigeon, peuvent elle contenir tant de pus ! ” L'idée ne vient pas aux imbéciles que le corps tout entier refait à mesure cette purulence, qu'il faut en tarir la source. Et si par hasard, une telle idée leur était venue, ils se seraient bien gardés de l'avouer, car ils sont un des éléments de cette pourriture. La Bêtise, en effet, m'apparait de plus en plus comme la cause première et principale de la corruption des Nations. La seconde, c'est l'avarice. L'ambition des dictateurs ne vient qu'au troisième rang. »
La violence peut être instituante et instituée. Les relations sociales évoluent dans le cadre de rapports de force généralement inégalitaires qui se traduisent par des impositions et l'établissement temporaire d'un statu quo fondé sur cette violence initiale.
Michel Maffesoli, à la suite de Georges Sorel, a montré la violence réactionnelle qui, d'en bas, s'oppose à la violence instituante et instituée ; Karl Marx a légitimé la violence révolutionnaire.
« La pensée et le comportement d’une personne sur-socialisée sont bien plus aliénées que celles d’une autre modérément socialisée. »
« La personne sur-socialisée ne peut même pas avoir une expérience, sans culpabilité, de pensées ou sentiments qui soient contraires à la morale en place ; elle ne peut avoir de « mauvaises » pensées. Et la socialisation n’est pas juste une question de morale ; nous sommes socialisés pour nous adapter à de nombreuses normes qui n’ont rien à voir avec la morale proprement dite. Ainsi, la personne sur-socialisée est maintenue en laisse et sa vie avance sur les rails que la société a construit pour elle. Pour beaucoup de personnes sur-socialisées, cela se traduit par un sentiment de contrainte et de faiblesse qui peut être un terrible handicap. Nous affirmons que la sur-socialisation est parmi les pires choses qu’un être humain peut infliger à un autre." »
La violence froide est un terme utilisé en opposition à la violence agressive. Elle consiste à contraindre directement ou par exécutants interposés, autrui à entrer et demeurer dans une situation de souffrance (par exemple : séquestration, déportation, extermination).
Elle peut être retournée contre soi-même par une personne qui décide de ne pas tenir compte de tous ses besoin dans ses actions et d'accepter des tâches qui l’écrasent.
La violence éducative est perpétrée à des fins éducatives, à ne pas confondre avec la maltraitance laissant des marques sur le corps et qui n'ont pas de but éducatif.
La violence primitive est celle qui découle d'une simple opportunité de prédation hors de toute catégorie décrite ci-dessus, qu'il s'agisse de prédation matérielle (appropriation de biens) ou narcissique (appropriation du corps d'autrui, voir ci-dessous).
La violence sexuelle est le fait d’une personne consciente d'avoir un {{wikt:ascendant|ascendant}}(hiérarchique, parental, physique, psychologique) qui impose à une autre des actes sexuels non désirés ;
La domination par une personne ou un organisme : après avoir établi un {{wikt:ascendant|ascendant}}, impose à une autre des souffrances psychiques et/ou physiques, pouvant avoir pour conséquences :
La violence conjugale et/ou familiale dont la maltraitance laissant des marques sur le corps, sans but éducatif : le comportement d'un conjoint ou d'un autre membre de la famille, est identifiable à l'une des violences décrites ci-dessus sur l'autre conjoint ou sur divers membres de la famille.
L'usage de la force peut être légitimé. La légitime défense est invoquée quand une victime de violences se défend par la force. Un groupe humain (ethnie, classe sociale ou membres d'une religion) peut agir violemment lorsqu'une idéologie, une foi ou une autorité le justifie.
L'usage de la force peut ne pas être légitimé. Néanmoins des causes psychiques internes sont juridiquement invocables pour décharger la responsabilité de l'auteur des violences ; auquel cas un traitement psychiatrique pourrait être requis. Aux crimes et délits de droit commun (vol, kidnapping), une réplique juridique est nécessaire.
Les motivations de la violence sont l'objet de débats dans les champs scientifique, juridique, philosophique et politique. Dans l'approche de beaucoup de praticiens[Qui ?] de la psychologie, de l'aide sociale ou du droit (côté défense), la plupart des personnes adoptant des comportements de prédation et/ou de violence relèvent de la sociopathie ou d'une problématique sociale et/ou économique. D'autres approches, notamment en éthologie appliquée à l'espèce humaine, et certains chercheurs (dont Konrad Lorenz, ainsi que beaucoup de behavioristes) estiment que les personnes adoptant des comportements de prédation et/ou de violence ne le font pas forcément par manque de ressources, d'éducation, d'émotion ou d'empathie (les séducteurs et les manipulateurs n'en manquent souvent pas, soulignent-ils) mais par choix narcissique, en vertu du principe du plus grand plaisir et/ou de la plus grande facilité/rentabilité. Les points de vue les plus extrêmes (qui ressurgissent régulièrement malgré la réprobation de la communauté scientifique) vont jusqu'à affirmer que ces comportements seraient génétiquement inscrits et héréditaires. D'autres spécialistes de l'éthologie humaine, tels Boris Cyrulnik et les cognitivistes, nuancent ces points de vue et récusent tout héritage génétique de la violence. Plusieurs spécialistes de la psychologie développementale tels Richard Tremblay et Daniel Schechter soulignent l'importance de multiples facteurs de risque pour le développement de la violence, surtout les interactions entre la biologie en incluant les gènes et l'environnement familial[28].
Une partie des prescriptions religieuses vise à maintenir la paix interne, la cohésion dans la communauté, en prévenant ou en ritualisant sa violence. Les prêtres entrent en scène lorsque la violence ou le désordre menacent, soit sur le plan interne (discorde civile) soit sur le plan externe (agression ou menace extérieure). Pour apaiser le « courroux de la divinité », la réponse sera la mise en œuvre d'une violence rituelle : le sacrifice, humain ou animal, ou le recours à la guerre extérieure. Dans les deux cas, le recours à la violence est perçu comme défensif, comme un moyen de se protéger d'une autre violence pouvant détruire la communauté. René Girard a montré que l'évolution culturelle conduisant vers les religions monothéistes à vocation universelle, s'est accompagnée d'une évolution des rites sacrificiels du concret vers l'abstrait, qui deviennent de plus en plus symboliques, sans disparaître. Le christianisme, dans certains de ses textes originels, n'abolit pas le sacrifice, mais il préconise le « sacrifice de soi » comme alternative au sacrifice de l'autre.
Le Global Peace Index, mis à jour en 2010, classe 149 pays d'après l' « absence de violence »[29].
Mouvements liés:
Contenido de sensagent
computado en 0,047s