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wallon (n.m.)
1.dialecte français parlé dans le sud de la Belgique.
wallon (adj. et n.)
1.de la Belgique de civilisation romane, qui parle français (au Sud).
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⇨ definición de Wallon (Littré)
⇨ definición de Wallon (Wikipedia)
Ver también
wallon (adj.)
↗ Wallonie
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Le Littré (1880)
1. Habitant, habitante de la Belgique dite romane (provinces de Liége, Namur, Hainaut, Luxembourg en partie et sud du Brabant).
2. Le wallon, langage de ces provinces, qui est un dialecte du français.
3. Adj. Gardes wallonnes, corps de troupes des armées d'Espagne, qui faisait partie de la maison militaire de S. M. Catholique ; ce nom venait de ce que, dans son origine, il avait été levé dans la partie wallonne de la Flandre.
4. Épée wallonne, épée à lame droite et large, à deux tranchants dont était armée la cavalerie sous Louis XIII et Louis XIV.
HISTORIQUE
XIVe s.— Lequel Flament appellant ledit Perrin sanglant François Wallrin, il respondit que les François et li Wallin estoient aussi bons comme les Flamens (DU CANGE wallus.)— Lesquelles lettres nous avons fait translater de flamenc en walesch (DU CANGE ib.)
XVIe s.— Aux Pays-Bas ils se disent parler le walon, et que nous parlons le roman (PASQUIER Rech. VIII, p. 655, dans LACURNE)
ÉTYMOLOGIE
Bas-lat. wallus ; voy. (VELCHE).
Wikipedia - ver también
Wikipedia
Wallon | |
---|---|
Parlée en | Belgique, France, États-Unis |
Région | Europe (Région wallonne, Ardennes), Amérique (Wisconsin) |
Nombre de locuteurs | 1 120 000 (1998) |
Typologie | SVO (+ VSO), flexionnelle, syllabique |
Classification par famille | |
|
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Statut officiel | |
Langue officielle de | langue régionale endogène de Belgique |
Codes de langue | |
ISO 639-1 | wa |
ISO 639-2 | wln |
ISO 639-3 | wln |
IETF | wa |
Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français) Artike prumî |
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Le wallon est une langue d'oïl parlée en Belgique, en France et, très résiduellement, dans la partie nord-est de l'État américain de Wisconsin[1]. Elle est reconnue comme langue régionale endogène par la Communauté française de Belgique, au sein de laquelle elle est la plus importante des langues romanes endogènes en termes de superficie (70 à 75 % de la Région wallonne) et de population (1 000 000 à 1 300 000 locuteurs)[2]. Le wallon se compose de quatre grandes variétés dialectales et d'une forme normalisée. Ses locuteurs peuvent être appelés des Wallons[3], mais ce terme se référant avant tout aux habitants de la Wallonie, on lui préfère de plus en plus celui de wallonophone[4] (walon-cåzant en wallon).
Sommaire |
Le nom Wallon vient de Walh, un très vieux mot germanique qui était utilisé par les Germains pour désigner les populations celtophones ou romanes. Selon les régions, Walh s'est transformé, notamment par des emprunts dans d'autres langues, et son sens a été réduit. C'est le cas de Wallon qui fut créé dans le roman avec d'autres termes apparentés mais il les a vite supplantés. Sa plus ancienne trace écrite date de 1465 dans les Mémoires de Jean, sire de Haynin et de Louvignies, de Jean de Haynin, où il désigne les populations romanes des Pays-Bas bourguignons. La portée sémantique se réduira encore un peu plus avec l'occupation française, le régime hollandais et l'indépendance belge pour ne plus désigner que les Belges de langue romane. Les recherches en dialectologie durant le XIXe siècle vont peu à peu faire la distinction entre les différents dialectes belgo-romans, et restreignent alors dans le domaine linguistique le mot wallon à la langue wallonne stricto sensu.
Parler d'une « date de naissance » pour le wallon est inapproprié, d'une part évidemment parce que les langues ne naissent pas en une nuit ; mais surtout parce que le moment de la naissance dépend du point de vue adopté. D'un point de vue strictement linguistique, Louis Remacle a montré que bon nombre des évolutions que l'on considère comme typiques du wallon sont apparues entre le VIIIe siècle et le XIIe siècle. Le wallon « était nettement et définitivement individualisé dès 1200 ou dès le début du XIIIe siècle »[5].
Les environs de l'an 1600 apportent comme une confirmation écrite des évolutions des représentations au cours des deux siècles antérieurs : c'est à cette époque que s'impose définitivement le système graphique français en pays wallon[6]. C'est au début du XVIIe siècle qu'on prend conscience de l'écart entre la langue parlée (le wallon) et la langue écrite (le français), ce qui permet l'émergence d'une littérature wallonne : ces textes relèvent de la para-littérature satirique et bouffonne. Le français était et est resté la seule langue pour les textes formels, officiels, etc.
La langue wallonne reste jusqu'au début du XXe siècle la langue parlée par la majorité de la population de la moitié Est de la Belgique romane car le français y est seulement la langue des lettrés et des classes supérieures. Le bilinguisme wallon-français est alors une réalité, que ce soit dans le monde professionnel ou dans le monde politique. Dans la sidérurgie et à la mine, le wallon est souvent la langue utilisée pour la formation des ouvriers et dans de nombreuses communes, les conseils communaux se font souvent dans les deux langues[7].
L'ancien diocèse de Liège, en sa partie wallonne (dans le sens de roman ou de "francophone"), a des limites qui coïncident de manière frappante avec celle du wallon (les archidiocèses de Trèves et de Reims ont laissé leur marque en Belgique avec respectivement le gaumais et champenois, et les diocèses de Cambrai et Tournai avec le picard). L’Atlas linguistique de la Wallonie a bien mis en valeur cette très ancienne trace possible de l’influence des subdivisions de l’Église.
La distinction entre les différentes langues régionales de Belgique romane n'a été établie qu'à la fin du XIXe siècle par le philologue allemand Altenburg qui précise d'ailleurs que l'aire du wallon ne peut ni se restreindre au liégeois ni s'étendre au picard :
Le dialecte liégeois est senti comme nettement plus différent du picard que les dialectes des provinces de Namur et de Hainaut. Même si le dialecte actuel de la région française limitrophe [...] constitue en quelque sorte un chaînon intermédiaire ou une transition entre le wallon et picard et même si les variétés occidentales du wallon se rapprochent du rouchi, cependant le phonétisme, principalement le consonantisme, accuse de profondes différences entre le picard et le wallon[8].
De par cette identification tardive, les autres langues endogènes de la Belgique romane sont quelques fois désignées comme wallonnes, y compris par leurs propres locuteurs, ce qui peut entraîner une certaine confusion.
Depuis le début des années 1990, un groupe d'animateurs et d'écrivains de langue wallonne tente de réévaluer le système de transcription Feller. Ce système avait été créé par des dialectologues et pour des dialectologues, et ce avant l'apparition de la linguistique moderne, dans le but de protection d'un patrimoine littéraire patoisant ou l'étude dialectologique plutôt que de promotion d'une langue moderne. Ce groupe vise l'établissement d'une norme écrite commune, dans un but symbolique et politique, pour une langue dont les modalités parlées varient de région en région, mais sont intercompréhensibles. Cette langue écrite commune et normalisée s'appelle le wallon unifié ou rfondou walon en wallon. Il est bien question ici d'une langue écrite : la particularité du système est que certaines notations sont communes aux diverses variantes locales, mais se prononcent de manière différente selon l'endroit. Par exemple, la notation "ea" (comme dans vea, veau) se prononcera "ia" à l'ouest et "é" à l'est de la région de langue wallonne, donc respectivement via ou vé. Cette nouvelle langue n'est néanmoins pas acceptée par tous les utilisateurs du wallon. Malgré les avantages incontestables du système, il se heurte surtout au fait qu'il est encore ignoré de la plupart des locuteurs et qu'il prend peu en compte les différences régionales au niveau lexical.
Le wallon est parlé dans son aire traditionnelle, que l'on nomme « Wallonie dialectale »[9] ou plus rarement « Wallonie linguistique »[10]. Elle regroupe une importante partie de la Belgique romane, plus la Wallonie de France : une dizaine de villages et une ville, Givet, traditionnellement wallonophones, dans les Ardennes françaises.
Les accents du wallon de l'ensemble des localités de la Wallonie linguistique ont été étudiés par l'Atlas linguistique de la Wallonie, avec les autres points où l'on parle d'autres langues endogènes romanes en Belgique. Tous ces accents du wallon ont été mis à contribution pour l'établissement du wallon unifié ou rfondou walon.
On peut séparer quatre zones dialectales distinctes :
Il existe aussi aux États-Unis une petite zone du Wisconsin, autour de Green Bay, où l'on parle le namurois, en raison d'une émigration assez importante au XIXe siècle : à partir de 1850, 15 000 personnes[12], provenant pour la plupart des alentours de Gembloux et de Wavre émigrèrent vers le nord de cet État américain, mais la mortalité fut importante à bord des bateaux. La première vague d'immigrants partit de Grez-Doiceau pour s'établir dans l'actuelle localité de Robinsonville-Champion[13]. En 1860, ils étaient plus de 4 500, à 80 % dans les comtés de Kewaunee, Door et Brown. Leurs descendants sont actuellement au nombre de 20 000, mais rares sont les jeunes qui parlent encore le wallon, qui est donc en voie d'extinction, même si la conscience des origines est encore vivace[14]. Plusieurs localités du Wisconsin conservent dans leur nom la trace de cette immigration : Brussels, Namur, Rosiere (de Rosières), Champion, Walhin, Grand-Leez.
À partir de 1600, entre 5 000 et 10 000 wallons émigrèrent en Suède, à la fois pour des raisons économiques et religieuses. Ils furent à l'origine de l'industrie métallurgique suédoise dès le XVIIe siècle. La langue wallonne resta parlée en certaines régions jusqu'au XIXe siècle.
Le wallon fait partie des langues d'oïl et plus spécifiquement du groupe d'oïl septentrional qui comprend le normand septentrional et le picard.
La phonétique wallonne est singulièrement conservée : la langue est restée assez proche de la forme qu'elle avait durant le Haut Moyen-Âge[pas clair].
Le wallon s'écrit avec l'alphabet français auquel s'ajoute le rond en chef, un diacritique suscrit, utilisé avec la lettre a. Cette lettre å est par exemple utilisé dans le mot Årdene. Ce diacritique ne modifie pas l'ordre alphabétique (exactement comme pour É et E en français). Le nom des lettres est le même qu'en français, sauf w qui s'appelle wé (anciennement double u) et y qui s'appelle î gréc ou yod.
Graphème | Prononciation | Exemple | Graphème | Prononciation | Exemple |
A a | [a] | gade (chèvre) | L l | [l] | lére (lire) |
 â | [a:] | diâle (diable) (non retenu en wallon standard) | M m | [m] | mwin (main) |
Å å | [ɔ:/o:/ɑ:] | djåzer (parler) | N n | [n] | nawe (fainéant) |
AE ae | [a/ɛ] | glaece (glace) | O o | [ɔ] | soris (souris) |
AI ai | [e:/ɛ:] | mwaisse (maître) | Ô ô | [o:/ɔ̃/ʊ:] | rôze (rose) |
AN an | [ã/ɔ̃] | blanc (blanc) | OE oe | [wɛ/ø/ɛ/œ] | moes (mois) |
B b | [b] | bén (bien) | OI oi | [wa/wɛ/oː/ʊː] | moirt (mort) |
C c | [k/s] | crole (boucle) | ON on | [ɔ̃] | djondou (touché) |
Ç ç | [s] | çoula (cela) | OU ou | [u] | atouwer (tutoyer) |
CH ch | [ʃ] | chal (ici) | OÛ oû | [u:/y:] | noû (neuf) |
D d | [d] | wårder (garder) | P p | [p] | aprinde (apprendre) |
DJ dj | [dʒ] | djin (personne) | Q q | [k] | qwè (quoi) (non retenu en wallon standard) |
E e | [ɛ] | efant (enfant) | R r | [ʀ] | arester (arrêter) |
É é | [e] | pés (pis) | S s | [s] | sûner (suinter) |
EA ea | [ja/e:/ɛ:] | bea (beau) | SS ss | [s] | dissu (dessus) |
ÉN én | [ẽ/ɛ̃] | tchén (chien) | SCH sch | [h/ʃ/ç/sk] | scheter (casser) |
EU eu | [ø/œ] | djeu (jeu) | SH sh | [ʃ/s] | shijh (six) |
EY ey | [ɛj/ɛ:j/i:j/i:] | åjhey (facile) | T t | [t] | tins (temps) |
F f | [f] | filozofe (philosophe) | TCH tch | [tʃ] | tchant (chant) |
G g | [g] | gueuye (gueule) | U u | [y] | pus (plus) |
GN gn NY ny | [ɲ] | agnon (oignon) | Û û | [y:] | ût (huit) |
H h | [h] | hoye (charbon) | Un un | [œ̃] | djun (juin) |
I i | [i/ɪ] | pitit (petit) | V v | [v] | vint (vent) |
Î î | [i:] | pî (pied) | W w | [w] | walon (wallon) |
IN in | [ɛ̃] | rinde (rendre) | X x | [ks] | taxi (taxi) (non retenu en wallon standard) |
J j | [ʒ] | jate (tasse) (très rare en wallon standard) | XH xh | [h/ʃ] | pexhon (poisson) |
JH jh | [h/ʒ] | prijhon (prison) | Y y | [j] | yebe (herbe) |
K k | [k] | stoumak (estomac), | Z z | [z] | zûner (bourdonner) |
Le wallon comporte cependant une voyelle d'appui, qui évite de devoir prononcer un trop grand nombre de consonnes successives : si l'on dit Dj'é stî à scole (je suis allé à l'école), on dira ène belle escole (à l'ouest) ou sicole (à l'est) ou encore sucole (une belle école), selon les régions.
L'utilisation du vos (=vous) est l'usage, tant en contexte formel qu'informel. Il est y compris utilisé pour s'adresser aux animaux domestiques. Ti (=tu), au contraire est rare voire inexistant par endroit, est vulgaire, et sera généralement mal et agressivement perçu par la personne à qui il est adressé. Il est régulièrement utilisé dans un contexte de colère[15].
Une tentative de norme orthographique commune existe : le « rfondou walon », dont le principe est d'écrire un même mot de la même façon, indépendamment des différences phonétiques locales. Cette orthographe se base sur des diasystèmes pouvant être prononcés différemment selon le lecteur, à l'instar de l'orthographe du breton dont l'exemple a inspiré le projet. Les graphies tentent de concilier les usages phonétiques actuels avec les traditions anciennes (notamment réintroduction de xh, oi) et la logique phonologique propre de la langue.
La langue française possède quelques wallonismes, c'est-à-dire qu'elle a emprunté quelques termes au wallon. Ces emprunts lexicaux ont eu lieu notamment dans le vocabulaire de la mine et de la sidérurgie, du fait du caractère précurseur des régions wallonophones dans ces domaines. On peut citer les mots houille, terril, faille, fagne, grisou, faro[17], estaminet, …
Un wallonisme désigne également un trait caractéristique du wallon, que ce soit au niveau du lexique, de la prononciation des idiotismes ou de la grammaire, que l'on retrouve dans le français parlé au sein de la Wallonie dialectale.
Les éditions Casterman publient l'album Les Bijoux de la Castafiore des Aventures de Tintin en différentes variantes du wallon. La lecture de ces albums permet de se rendre compte des spécificités régionales du wallon. On compte aujourd'hui trois versions différentes : L'èmerôde d'al Castafiore en liégeois ; Lès pindants dèl Castafiore en ottintois ; Les berlokes del Castafiore en aclot. Une quatrième version wallonne de l'album, cette fois en carolorégien, est parue en 2008 sous le titre Lès-ôr’rîyes dèl Castafiore.
L'album no 10 de Gaston Lagaffe est édité en rfondou walon[18].
Il existe également des bandes dessinées directement éditées en wallon, c'est le cas du Li vî bleû (Le vieux bleu) de François Walthéry dont a été tiré une pièce de théâtre.
Un éditeur liégeois, Noir Dessin Production, publie également des BD en wallon, mettant en scène le légendaire Tchantchès ou la ravissante Natacha.
La presse écrite en wallon se résume à quelques revues, dont certaines d'entre elles ont une plus ou moins grande partie écrite en français. Les moyens de ces revues en wallon sont extrêmement limités et leur présentation est parfois réduite à la simple feuille, photocopiée et agrafée comme les revues Li Rantoele, Coutcouloudjoû ou l'Académîye des Foyants mais c'était également le cas des anciennes revues comme Li pompe ås Ramons. Toutefois, certaines sociétés littéraires en langue wallonne arrivent à éditer des revues de très bonne tenue grâce au soutien financier du Conseil des Langues Régionales Endogènes de la Communauté française de Belgique. C'est le cas du El Bourdon depuis 1983 ou encore de Djåzans walon, Singuliers et des Cahiers wallons.
Il existait jusqu'au premier tiers du XXe siècle des journaux à tirage hebdomadaire en wallon, le El tonnia d' Châlerwet était tiré jusqu'à 35 000 exemplaires et Li Mârmite se vendait jusqu'à Londres.
Le wallon a été la langue prédominante du peuple wallon jusqu'au début du XXe siècle, quoique la connaissance passive du français était courante. Depuis, le français régional s'est répandu partout, au point que 30 à 40 % seulement de la population wallonne pratiquent encore leur langue propre, les proportions variant de 70 à 80 % chez les plus de 60 ans à environ 10 % chez les moins de 30 ans. La connaissance passive est beaucoup plus courante : elle irait de 36 à 58 % dans le groupe d'âge où la connaissance active est la plus faible, c.-à-d. chez les jeunes. Légalement, le wallon est reconnu depuis 1990 par la Communauté française de Belgique (c.-à-d. l'autorité compétente en matière culturelle pour les francophones dans l'État fédéral belge) comme « langue régionale endogène » qu'il faut étudier et dont il faut encourager l'utilisation. Le mouvement culturel wallon repose entre autres sur l'Union culturelle wallonne (UCW), qui regroupe plus de deux cent cercles de théâtre amateur, des groupes d'écrivains, des comités de promotion du wallon à l'école. Une bonne douzaine de revues paraissent régulièrement. Il faut aussi citer la Société de langue et de littérature wallonnes (fondée en 1856 comme Société liégeoise de Littérature wallonne), qui promeut la littérature wallonne et l'étude des langues régionales romanes de Wallonie (surtout dialectologie, étymologie, etc.).
Une maison d'édition liégeoise, Noir Dessin Production, commercialise, à côté de livres d'histoire locale en français, différents objets (parapluie, tee-shirt, autocollants) portant des maximes en wallon.
La Radio-Télévision belge francophone consacre encore quelques émissions radiophoniques dialectales en décrochage, mais il est loin, le temps où on enregistrait pour la télévision des spectacles en salle et en extérieur en wallon, parfois sous-titrés en français.
Wallon | Français |
---|---|
Walon | Wallon |
Diè wåde | Adieu (littéralement "Dieu [vous] garde") |
Bondjoû | Bonjour |
A | Salut (souvent suivi d'une autre expression) |
Årvey | Au revoir |
Comint ça vos va ? | Comment vas-tu? |
Dji n' sai nén | Je ne sais pas. |
poyon | poussin |
betch | bisou |
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