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YHWH (n.prop.)
1.nom de Dieu dans la Bible, après qu'il se fut manifesté à Moïse au Sinaï.
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⇨ definición de YHWH (Wikipedia)
YHWH (n.prop.)
Adonaï, dieu d'Abraham, dieu d'Isaac, dieu de Jacob, Iahvé, Iaveh, Jahvé, Jahveh, Jéhovah, le Dieu des Armées, le roi des rois, le roi du ciel et de la terre, Saint des saints, Tout-Puissant, Yahvé, Yahveh, YHVH
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YHWH (n. pr.)
Wikipedia
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Le tétragramme (ou tétragrammaton)[1] YHWH (יהוה) est un nom hébraïque se composant des quatre lettres yōḏ (י), hē (ה), wāw (ו), hē (ה).
Souvent présenté comme le « nom propre » de Dieu, ce mot est alors désigné comme « le Tétragramme ». Il s’agit d’une forme issue de la racine trilittérale היה (HYH) du verbe « être »[2]. Le Tanakh (la Bible hébraïque) rapporte que cette expression fut entendue par Moïse au sommet du mont Horeb dans le désert du Sinaï[3].
Pour les juifs, ce nom — dont la vocalisation, si elle a jamais existé, n'est pas connue — ne doit pas être prononcé, en vertu du Troisième Commandement, traduit par : « Tu ne prononceras pas le nom de YHWH en vain... ». En revanche, les chrétiens (comme le chanoine Crampon) l’ont parfois transcrit dans les traductions par « Yahvé », « Yahweh » ou « Jehovah », en le prononçant. Cependant, depuis le début du XXIe siècle, l’Église catholique préconise de remplacer « YHWH » par l’appellation « le Seigneur »[4].
Sommaire |
Le tétragramme YHWH serait, de l’avis général des grammairiens juifs du Moyen Âge, conforté par celui de Baruch Spinoza, une flexion verbale artificielle de la racine trilitère היה, HYH (« être, devenir, arriver »).
Louis Segond traduit par « Je suis celui qui suis », ou par la locution « l’Éternel ». André Chouraqui transcrit IHVH plutôt que YHWH. Dans les milieux de langue allemande, on écrit JHWH.
L’explication du Tétragramme par la Bible elle-même se trouve en Ex III,13-14 (épisode du Buisson ardent). Moïse dit à Elohim : « Voici, je vais trouver les Israélites et je leur dis : “Elohim de vos pères m’a envoyé vers vous.” Mais s’ils me disent : “Quel est son nom ?”, que leur dirai-je ? Elohim dit à Moïse : “Je suis ce que je suis” (Ehyéh Acher Ehyéh אֶֽהְיֶ֖ה אֲשֶׁ֣ר אֶֽהְיֶ֑ה). Et il dit : “Voici ce que tu diras aux Israélites : [mot à mot] « Je serai qui je serai » (ou, plus métriquement, « que je sois qui je serai ») (Ehyéh) m’a envoyé vers vous.” » — traduction de la Bible de Jérusalem. L’expression est rendue par « Je suis celui qui suis » dans la traduction due à Louis Segond et par « Je suis qui je serai » dans la TOB[5]. La Bible du Rabbinat traduit par « Être invariable[6] », ce que regrette Henri Meschonnic[7], qui y voit une contamination du Theos grec de la Septante.
La plus ancienne mention épigraphique connue du tétragramme YHWH est un nom théophore daté de -820 sur la stèle de Tel Dan. Une autre inscription, explicite celle-là, datée de -810 a été trouvée sur la stèle de Mesha[8].
Les Juifs s’imposent une interdiction de prononcer le Tétragramme, fondée sur le troisième commandement : « Tu n’invoqueras pas le Nom de YHWH ton Dieu en vain » (Ex 20:7). Le grand-rabbin Lazare Wogue, traducteur de la Torah, précise : « Quant au saint Tétragramme, on sait que le judaïsme, de temps immémorial et dans toutes ses sectes sans exception, s’est abstenu de le prononcer selon sa forme véritable : les rabbanites ou pharisiens disaient Adônaï, les Samaritains Schimâ[9]. » Quand le lecteur rencontre le Tétragramme dans les Écritures hébraïques, d’autres expressions doivent lui être substituées à l’oral, le plus souvent Adonaï (אדני, « Mon Seigneur »), de temps en temps Elohim (« Puissances »)[10]. Cette substitution se nomme le Qéré permanent et explique les points-voyelles utilisés dans les transcriptions modernes du Pentateuque : e-o-a quand il faut lire Adonaï, e-o-i quand il faut lire Elohim. Dans la conversation on utilise de préférence haChem (« le Nom » - cf. Lévitique 24:11). À l’école, on utilise aussi « Eloqim »[11].
Pour ces deux raisons la prononciation exacte du Tétragramme, à supposer qu’elle soit possible, demeure incertaine. L’incertitude ne porte pas sur les consonnes, mais évidemment sur la place et le type des voyelles.
L’incertitude porte également sur l’existence de cette prononciation. Joel M. Hoffman, par exemple, dans In the Beginning, soutient que le Tétragramme n’a jamais eu de prononciation. Mais la plupart des hébraïsants sont d’un avis contraire. Ils s’appuient entre autres sur les noms théophores[12], comme Juda (Yehouda), et les chapitres du Pentateuque contenant le Tétragramme. En particulier un passage couramment appelé Le songe d’Isaïe, dont la prosodie et les assonances en « O » et « OU » suggèrent une prononciation usitée à l’époque de la rédaction du texte, c’est-à-dire avant l’interdiction comme le signalent nombre de nom théophores composés avec le tétragramme[13].
L’interdiction de prononcer le nom propre de Dieu ne concerne pas seulement les anciens Juifs, mais aussi les premiers chrétiens, qui peut-être n’ont jamais connu sa prononciation[14]. Ainsi, dans la liturgie chrétienne, comme dans la Septante et ensuite dans la Vulgate, le Tétragramme est-il remplacé par les mots Kurios (en grec) et Dominus (en latin), c’est-à-dire « le Seigneur ». Cependant, dans son Prologus Galeatus, préface aux livres de Samuel et des Rois, Jérôme de Stridon dit avoir rencontré le Nom en caractères archaïques dans certains rouleaux grecs.
La Kabbale de la Renaissance a médité sur le rapport entre le Tétragramme et le nom « Jésus »[15].
Dès le Moyen Âge, toutefois[16], « certains chrétiens qui lisaient la Bible dans sa version originale ont lu YHWH en lui appliquant la vocalisation du terme Adonaï, c’est-à-dire en intercalant ses trois voyelles « a », « o » et « a », et obtenu ainsi le nom Jéhovah[17] ». Ce nom, d’apparence scientifique et archéologique, est très contestable historiquement et théologiquement[18]. Longtemps tombée dans l’oubli, la transcription Jéhovah a été popularisée au XIXe siècle par la traduction de la Bible de John Nelson Darby, par les Témoins de Jéhovah, et dans la littérature française[19]. Au début du XXe siècle, le philologue Paul Joüon se réfère à l’édition de 1894 de la traduction Crampon, qui emploie le mot « Jehovah ». Il adopte à son tour cette solution, préférant Jéhovah, « forme littéraire et usuelle en français », à l’« hypothétique » forme Yahweh[20].
Cependant le catholicisme a utilisé de préférence la transcription « Yahvé » durant tout le XXe siècle, pour les éditions non liturgiques de la Bible, par exemple la Bible de Jérusalem. Cette forme avait été préconisée par le linguiste allemand Gesenius (1786-1842). Toutefois, à la fin du XXe siècle, l’Église catholique est devenue de plus en plus réticente à l’égard de cette transcription.
Ainsi, en 2001, « par directive du Saint-Père », la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a déclaré : « De plus, en se conformant à une tradition immémoriale, évidente déjà dans la Septante, le nom de Dieu tout-puissant, exprimé en hébreu dans le Tétragramme, et traduit en latin par le mot Dominus[21], doit être rendu dans chaque langue vernaculaire par un mot de la même signification[22]. » Cette directive a été rappelée, le 29 juin 2008, par une lettre aux conférences épiscopales, et mis en pratique en octobre 2008 par le synode des évêques sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église. [23].
Les Bibles protestantes, quant à elles, traduisent le Tétragramme par « l’Éternel », comme le fit Louis Segond.
Dans la Traduction œcuménique de la Bible (TOB), qui combine l’effort de spécialistes principalement catholiques et protestants, mais aussi orthodoxes (en particulier dans l’Ancien Testament), le Tétragramme a été traduit par « le SEIGNEUR », en lettres capitales.
Selon la gematria, la valeur du tétragramme est 26: 10 (yōḏ) + 5 (hē) + 6 (wāw) + 5 (hē) = 26
La supputation d’une prononciation exacte du Tétragramme, et de ses effets de puissance — voire de ses effets « magiques » —, a beaucoup alimenté la production mystique. Le mythe du Golem en est une des nombreuses occurrences, popularisée à l’époque moderne par un roman de Gustav Meyrink, Le Golem.
« La mort et la boussole », nouvelle de Jorge Luis Borges dans le recueil Fictions, met en scène une série de meurtres conçus en fonction du Tétragramme et ponctués par « La première lettre du Nom a été articulée », « La deuxième lettre du Nom a été articulée »… L'Aleph, du même auteur, reprend indirectement les thématiques de la « puissance » du nom divin.
L’Adversaire, roman policier d’Ellery Queen, offre la « lecture » de quatre crimes sur le modèle de la « lecture » du Tétragramme.
Yah Mo B There (en) est une chanson R&B de James Ingram et Michael McDonald. Elle a été écrite par Ingram, McDonald, Rod Temperton et produit par Quincy Jones. Selon Michael McDonald, le titre original était Yahweh be there.
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