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aliène
aliéné
aliéné (n.m.)
1.personne atteint d'aliénation mentale.
2.personne atteinte de désordres mentaux.
aliéné
1.(Cismef)Sujet qu'une maladie mentale prive de l'usage normal de son intelligence et de sa volonté.
aliéner (v. trans.)
1.rendre hostile, causer le désir d'une séparation (ex. un travail ennuyeux aliène les employés).
2.(Droit)céder un droit ou une propriété à qqn.
3.(vieux)rendre fou.
aliéner (v. pron.)
1.causer l'hostilité de qqn à l'égard de soi-même (ex. elle s'aliéna ses amis quand elle devint fanatiquement religieuse).
2.se retirer en soi-même.
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⇨ definición de aliéné (Littré)
aliéné (adj.)
aliéné (n.m.)
aliéné mental, bizarre, braque, cinglé, dément, déséquilibré, détraqué, dingo, dingue, échappé des petites-maisons, esclave, fêlé, follet, fou, frappé, frustré, furieux, halluciné, insensé, interné, jobard, loufoque, maboul, malade, maniaque, marteau, névrosé, paranoïaque, piqué, privé, psychosé, schizophrène, sonné, tapé, timbré, toc-toc, toqué
aliéner (v. pron.)
abstraire (se+V)
aliéner (v. trans.)
abandonner, altérer, céder, déranger, disposer, distribuer, donner, échanger, égarer, éloigner, frustrer, inféoder, laisser, léguer, partager, perdre, se défaire, transférer, transmettre, troubler, vendre
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Ver también
aliéner (v. trans.)
↘ aliénable, aliénant, aliénation, aliéné, aliénisme, bêtise, transférable, transmissible
aliéné (adj.)
qui est, ou semble frappé de folie[Classe]
déraisonnable[Classe]
aliénisme, bêtise[Atteint]
dément, insensé[Similaire]
aliéné (adj.)
dépendant[Classe]
aliéné (adj.)
non orienté[Similaire]
aliéné (n. m.)
aliéné[ClasseHyper.]
malade, personne malade, souffrant[Hyper.]
aliénisme, bêtise - maniaque[Dérivé]
aliéner (v. pron.)
altérer, changer, modifier[Hyper.]
désaffection - aliénation - aliénation, désaffection, séparation[Dérivé]
aliéner (v. pron.)
s'isoler, se retirer en soi-même[Classe]
aliéner (v. tr.) [Droit] [V+comp]
perdre quelque chose[Classe]
céder par aliénation[Classe]
posséder, possession[termes liés]
droit civil[termes liés]
transférer[Hyper.]
aliéner (v. tr.) [vieux] [V+qqn]
rendre fou[Classe]
aliéner (v. tr.) [V+comp]
rendre soumis (personne)[Classe]
aliéner (v. tr.)
mécontenter[Classe]
Le Littré (1880)
1. Dont la propriété a été transférée. Bien aliéné. Terre aliénée.
2. Séparé.
• C'est déjà un scandale qu'un pasteur soit aliéné de ses brebis ; mais c'est une profanation et le comble du désordre qu'il s'autorise là-dessus à leur refuser les saints mystères (MASS. Confér. Amour des past.)
3. Éloigné, en parlant des esprits. Coeurs aliénés.
• Combien voyons-nous de chrétiens aliénés de la vie de Dieu ! (FÉN. t. XVII, p. 328)
• Les soucis ou les espérances le tenaient toujours aliéné (VAUVENARGUES. Cléon, Var.)
4. Rendu fou. Il a l'esprit aliéné. Il est aliéné d'esprit. Il est aliéné.
• Canillac trouve le duc d'Orléans versant des larmes, aliéné par le désespoir (VOLT. Louis XIV, 27)
• Ah ! seigneur, pardonnez à mes sens éperdus, d'horreur aliénés (VOLT. Guèbres, II, 7)
5. S. m. et f. Un aliéné, une aliénée, un fou, une folle. L'hôpital des aliénés.
1. Transférer à un autre une propriété. Aliéner son bien, son revenu.
• Dieu, quoiqu'il vous en ait laissé l'usage [des biens ecclésiastiques], n'en a aliéné ni le fonds, ni la propriété, puisqu'il peut vous les ôter par la mort, par l'injustice des hommes.... (MASS. Usage des biens ecclés.)
Fig.
• Il ne vous est pas permis d'aliéner un pareil soin (J. J. ROUSS. I, 17)
2. Fig. Rendre hostile.
• Par là il aliéna les esprits des peuples (BOSSUET Hist. I, 11)
• Je choquerai le maître qui m'emploie ; j'aliénerai de moi le protecteur qui m'a placé (BOURD. Pensées, t. I, p. 18)
• Par ses fureurs déplacées, elle aliène l'esprit de son fils.... (DIDER. Ess. sur. Claude.)
S'ALIÉNER, v. réfl.
3. Être aliéné, vendu. Cette terre ne peut s'aliéner.
• Si un homme peut légitimement s'aliéner à un autre (J. J. ROUSS. Ém. v.)
• Il n'est pas permis de s'aliéner à des princes auxquels on ne doit rien (J. J. ROUSS. Hél. I, 34)
4. S'aliéner, se séparer.
• Toute société partielle s'aliène de la grande (J. J. ROUSS. Ém. I)
5. S'abstraire.
• Je sais aussi m'aliéner, talent sans lequel on ne fait rien qui vaille (DIDER. Lettr. à Mme Riccoboni.)
6. Tourner à la folie. Son esprit s'aliène. Cet homme s'est aliéné tout à coup.
HISTORIQUE
XIIIe s.— Bourgois ne puet pas aliener la chose de la commune sanz le commandement le roi (Liv. de just. 47)— Et se le clamant dit que.... fié ne se peut vendre ne aliener, que par l'assise des ventes ou par partie de servise.... (Ass. de J. 63)— Chascun peut le sien doner et aliener par sa volenté (ib. I, 183)
XIVe s.— Et se leur tristece est alegée ou alienée pour l'une cause ou pour l'autre, nous n'en diron plus à present (ORESME Eth. 289)— Laquelle chose eust le pueple aliené en celui temps très perilleux (BERCHEURE f. 38, recto.)
XVe s.— Le chevalier s'excusa et dit que l'heritage du roi d'Angleterre, il ne pouvoit vendre, donner ni aliener que il ne fust trahistre (FROISS. II, III, 10)
XVIe s.— Ils vous diront que vostre doux langage Les coeurs humains aliene et engage (ST-GEL. 32)— ... Et si du tout alienés vous n'estes Par nos deffauts de nous et nos requestes... (ID. 217)— Il approuva seulement les donations qui ne seroient point procedées de sens aliené par quelque griefve maladie (AMYOT Solon, 40)— Ilz se partirent l'un d'avec l'autre, encore plus alienez qu'ilz n'estoient auparavant (AMYOT Lucul. 72)— Avec puissance de vendre et aliener ce qui appartenoit à la chose publique (AMYOT Cicéron, 14)— Caesar, qui plus est, aliena fort Pompeius de luy [Cicéron] (AMYOT ib. 39)— Et ne faut point s'estonner si ce malheureux print plaisir à souiller cette chair alienée [privée] de sentiments (YVER p. 561)— Ce qui lors fut jugé aliené [bien éloigné] des protestations qu'ils avoient faites, de ne prendre autre chose que la manutention de ladite religion (D'AUB. Hist. III, 331)— Les susdits humeurs se convertissent en diverses et alienées substances, qui ne ressemblent en rien aux humeurs, mais à plusieurs choses estranges (PARÉ V, 4)— Vous ne lui deveriez pas aliener ses biens (PALSGR. p. 420)— Vous avés aliené ce jeune homme de vous à tort et sans cause (PALSGR. ib.)
ÉTYMOLOGIE
Alienare, de alienus, de alius, autre ; provenç. alienar.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ALIÉNER. - REM. J. J. Rousseau a dit : Aliéner la tête, pour rendre fou. Je ne suis ni jour ni nuit un seul instant sans souffrir, ce qui m'aliène tout à fait la tête.... Lettre à Moultou, 18 janv. 1761.
Wikipedia - ver también
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