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anathème (n.m.)
1.malédiction ecclésiastique formelle accompagnée d'excommunication.
2.personne frappée d'anathème, d'excommunication.
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⇨ definición de anathème (Littré)
⇨ definición de anathème (Wikipedia)
anathème (n.m.)
aggrave, blâme, condamnation, excommunication, excommunié, imprécation, interdit, malédiction, opprobre, réprobation, réprouvé
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Ver también
anathème (n.m.)
↘ anathématiser, anathémiser, excommunier, exécrer, frapper d'excommunication
anathème (n. m.)
accusation[Classe]
manifestation d'une décision d'excommunication[Classe]
blâme (jugement de désapprobation)[Classe]
malédiction[Classe]
hérésie[termes liés]
malédiction, mauvais sort[Hyper.]
anathème (n. m.)
hérétique[Classe]
Le Littré (1880)
1. Personne exposée publiquement à la malédiction par l'autorité ecclésiastique.
• Vous êtes donc là, comme un anathème, séparé de tout le reste de vos frères ? (MASS. Temples.)
• Vous séparer, comme un anathème, de tout le corps des justes (MASS. Conv.)
• L'assemblée même des fidèles leur était d'abord interdite [aux pénitents publics] comme à des anathèmes (MASS. Respect dans les Temples.)
• Dieu vous rejette invisiblement, vous êtes à ses yeux un anathème et un excommunié (MASS. ib.)
• Vivant comme des anathèmes séparés de l'assemblée sainte (MASS. Carême, Petit nombre des Élus)
• N'êtes-vous pas un anathème, si vous n'aimez pas J. C. crucifié ? (MASS. Carême, Passion.)
• Vous serez jusqu'à la fin marqué d'un caractère de réprobation, et un anathème caché au milieu d'Israël (MASS. Conférences, État ecclésiastique)
• J'ai confiance, ô mon Dieu, qu'il n'y a pas ici, comme autrefois sous les tentes d'Israël, un autre Achan caché dans la foule ni un anathème parmi les fidèles (MASS. Carême, Communion.)
• C'est ce monde qui doit être pour vous un crucifié, c'est-à-dire un anathème et un objet d'horreur (MASS. Carême, Petit nombre des Élus.)
2. Adjectivement. Qu'il soit anathème.
• Saint Paul a l'autorité d'un père et la tendresse d'une mère ; il veut être anathème pour ses enfants (FÉN. XVIII, 363)
3. Par extension, retranchement de la communion de l'Église.
• Le concile frappa d'anathème un évêque célèbre (BOSSUET Hist. I, 11)
• Josué immola au Seigneur 31 rois du pays tous soumis à l'anathème (VOLT. Moeurs, Vict. humaines.)
4. Malédiction.
• Je ne viens pas ici prononcer des anathèmes contre les grandeurs humaines (MASS. Vices.)
• La religion ne semble avoir des anathèmes que pour ceux qui.... (MASS. Prosp.)
• Enfin vous avez dit anathème à Satan et à ses oeuvres (MASS. Carême, Petit nombre des Élus)
• Regarder le moment de la mort comme le plus grand des malheurs, c'est dire anathème à J. C., c'est ne vouloir avoir aucune part avec lui (MASS. Carême, Mort.)
• L'eau du baptême Ne vous apporte point la mort et l'anathème (VOLT. Zaïre, III, 4)
5. Fig.
• Tout l'anathème des malheurs publics tombe sur vous seul (MASS. Carême, Sur les causes ordinaires de nos rechutes)
6. En parlant des personnes, opprobre, exécration.
• Vous n'êtes que l'anathème du ciel et le scandale de la terre (MASS. Carême, Vocation.)
• Les impies mourront la honte de l'humanité, l'opprobre de la religion et l'anathème du ciel et de la terre (MASS. Paraphrases, psaume 27)
7. Fig. Réprobation, blâme solennel.
• Cette proposition est frappée d'anathème (PASC. Prov. 3)
• On ose lever l'anathème que saint Paul prononce contre.... (PASC. Prov. 10)
HISTORIQUE
XIIe s.— L'apostolies les leies [laïques] idunc escumenja [excommunia], E celui, qui qu'il seit, qui jamais les tendra ; E desuz anatheme à tuz dis conferma (Th. le Mart. 58)
XIIIe s.— Por plus enforcier l'anatesme, Quant il aura finé son tesme, Li met ou poing ung ardant cierge Qui ne fu pas de cire vierge (la Rose, 19787)
ÉTYMOLOGIE
Terme grec signifiant exposition, et aussi personne exposée, dérivé d'un mot formé lui-même de en haut et poser (voy. THÈME).
Wikipedia
Un anathème désigne aujourd'hui une réprobation générale, une mise à l'index, d'une personne ou d'une idée. Ce mot est notamment utilisé dans des expressions telles que « lancer l'anathème » et « frapper d'anathème ».
L'origine de ce mot est profondément religieuse et selon les époques désigne une offrande ou un sacrifice, comme chez les Grecs et les Romains. Depuis le Nouveau Testament, il signifie généralement une sentence de malédiction à l'égard d'une doctrine ou d'une personne, spécialement dans le cadre d'une hérésie. C'est cette signification qui est reprise dans le sens généralement utilisé de nos jours.
Sommaire |
Le mot vient du mot grec ανάθημα / anathêma, littéralement « suspendu » – de ανά / ana, « en haut de » et de τίθημι / tithêmi, « placer », « poser » : « offrande religieuse », puis « voué aux Enfers ».
Chez les Grecs et les Romains, l'anathème désigne soit :
Dans la Septante, le mot anathème prend une signification proche de celle du mot « tabou » : ce qu'il ne faut pas toucher, ce qui est maudit par la divinité. Le mot grec se rencontre dans ce sens dans la Torah, par exemple (Dt 7:26) suite à l'interdiction de prendre chez soi les idoles, l'or et l'argent de l'ennemi :
« afin que tu n'introduises pas l'abomination dans ta maison, et que tu ne sois pas anathème comme elle : tu l'auras en extrême horreur et en extrême abomination ; car c'est un anathème. »
Aussi bien que les choses, un peuple peut être frappé d'anathème. C'est le cas, toujours dans la Torah, des peuples de la Terre promise (Dt 7:2) :
« Quand l'Éternel, ton Dieu, t'aura introduit dans le pays où tu entres pour le posséder, et qu'il aura chassé de devant toi des nations nombreuses […] et que l'Éternel, ton Dieu, les aura livrées devant toi, et que tu les auras frappées, tu les détruiras entièrement comme un anathème. »
L'exclusion d'un "hérétique" n'est pas connue dans le judaïsme d'avant Yabnah. On connaît cependant des sanctions temporaires d'éloignement d'une école rabbinique qui sont nommées herem. Elles s'exercent à l'endroit des minim et des Am Ha Aretz[2] vers le premier et le second siècle de l'ère commune. Ceux à l'encontre desquels elles s'exercent ne sont pas considérés comme déviants d'une orthodoxie mais comme "sectaires", c'est-à-dire fauteurs de division[3].
Au contraire, au XVIIIe siècle, l'excommunication de Baruch Spinoza[4], dans sa communauté d'Amsterdam revêt tous les atours et conséquences de l'excommunication telle que les catholiques l'envisagent à pareille époque.
Dans le Nouveau Testament, l'anathème devient une sentence de malédiction à l'égard d'une doctrine ou d'une personne, spécialement dans le cadre d'une hérésie. L'anathème est alors retranché de la communauté des fidèles. Ainsi, dans l'épître aux Galates (Ga 1:8), Paul déclare :
« Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème ! »
La formule « Si quelqu'un dit... qu'il soit anathème. » est employée pour la définition d'un dogme par les conciles. Voir en particulier le Concile de Trente.
Chez les catholiques et les orthodoxes, l'anathème se traduit par l'excommunication dite « majeure », c'est-à-dire avec plus de force et de cérémonie que les autres types d'excommunication.
C'est ainsi que par extension et dans un sens plus faible, l'anathème est la réprobation vigoureuse d'une personne ou d'une opinion. Ainsi, « être montré au doigt, c'est le diminutif de l'anathème. » [5] ou la simple exclusion d'un individu par un groupe : « Anathème sur tout ce qui ne vit pas de la pensée ! » [6]
On retrouve aujourd'hui le terme "anathème" dans de nombreuses chansons francophones. Dans sa chanson Vivre, Hélène Segara souhaite être
« Libre De choisir sa vie Sans un anathème Sans un interdit »
Pour Mylène Farmer, dans L'amour naissant
« L'anathème est lourd, les serments brûlantst »
Dans son titre On se retrouvera Francis Lalanne implore
« Pense à moi comme je t'aime et tu me délivreras Tu briseras l'anathème qui me tient loin de tes bras »
Avec Ta chanson, Jean-François Breau, artiste canadien, souhaite
« Tout te dire sans anathème Et faire de cette chanson la tienne »
La Ruda et Dark Sanctuary, deux groupes français, sont tous deux auteurs d'une chanson titrée Anathème.
Les citations de la Bible sont issues de la traduction de John Nelson Darby.
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