definición y significado de entreprise | sensagent.com


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Definición y significado de entreprise

entreprise

  • participe passé féminin singulier du verbe entreprendre

Definición

entreprendre (v. trans.)

1.commencer à réaliser, à exécuter qqch.

2.commencer à traiter (qqch), à faire " se mettre à une tâche " " se mettre à problème difficile " " se mettre à un nouveau projet "

3.(familier)chercher à convaincre, à séduire qqn.

entreprise (n.f.)

1.entreprise industrielle ou commerciale.

2.décision d'agir prise avant tout le monde.

3.ce qu'on entreprend.

4.organisation commerciale qui produit et vend des biens ou des services.

5.(commerce)organisation à but commercial et lucratif.

entreprise (n.)

1.tout travail entrepris ou tenté (ex. être préparé à de grandes entreprises.)

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Definición (más)

definición de entreprise (Littré)

definición de entreprise (Wikipedia)

Sinónimos

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Ver también

entreprendre (v. trans.)

entreprenant, entreprise

entreprise (n.f.)

entreprendre

Frases

Efficacité entreprise • Entreprise de pompes funèbres • Garnier (entreprise) • Gestion entreprise • Productivité entreprise • Stratégie d'entreprise • activité de l'entreprise • carte d'entreprise • chef d'entreprise • comité d'entreprise • comité d'entreprise européen • communication d'entreprise • comptabilité d'entreprise • conseil d'entreprise • contre-entreprise • croissance de l'entreprise • création d'entreprise • culture d'entreprise • dimension de l'entreprise • directeur d'entreprise • direction d'entreprise • direction de l'entreprise • dirigeant d'entreprise • entreprise (risquée) • entreprise agricole à responsabilité limitée • entreprise artisanale • entreprise autogérée • entreprise commerciale • entreprise commune • entreprise commune CEEA • entreprise conjointe • entreprise créée par essaimage • entreprise d'assurances • entreprise d'insertion • entreprise d'intérêt collectif • entreprise d'État • entreprise de bâtiment • entreprise de déménagement • entreprise de location • entreprise de presse • entreprise de restauration collective • entreprise de transport • entreprise de transport (routier) • entreprise de transports • entreprise de travail intérimaire • entreprise de vente par correspondance • entreprise dérivée • entreprise en difficulté • entreprise en ligne • entreprise européenne • entreprise familiale • entreprise fiduciaire • entreprise formée par essaimage • entreprise fournisseuse • entreprise hasardeuse • entreprise immobilière • entreprise individuelle • entreprise industrielle • entreprise issue de l'essaimage • entreprise moyenne • entreprise multinationale • entreprise personnelle • entreprise privée • entreprise publique • entreprise risquée • entreprise transnationale • entreprise téméraire • entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée • entreprise à administration en ligne • entreprise à consommateur en ligne • entreprise à entreprise en ligne • entreprise à propriétaire unique • entreprise étrangère • esprit d'entreprise • finalité d'entreprise • finance d'entreprise • financement de l'entreprise • gestion d'entreprise • gestion de l'entreprise • gestion du risque d'entreprise • gouvernement d'entreprise • gouvernement de l'entreprise • grande entreprise • histoire de l'entreprise • historien de l'entreprise • immobilier d'entreprise • journal interne d'entreprise • juriste d'entreprise • mener une entreprise à bien • micro-entreprise • modernisation de l'entreprise • modèle d'entreprise • moyenne entreprise • petite entreprise • petite et moyenne entreprise • politique d'entreprise • politique de l'entreprise • rachat d'entreprise • rachat d'entreprise par ses salariés • recherche dans l'entreprise • réseau d'entreprise • réseau local d'entreprise • site d'entreprise • stratégie d'entreprise • structure de l'entreprise • syndicat d'entreprise • transfert d'entreprise • vie de l'entreprise • voiture d'entreprise • économie d'entreprise • économie de l'entreprise

Diccionario analógico

entreprendre (v. intr.) [vieux] [V+qqn]


entreprendre (v. tr.) [V+comp]

commencer, faire avoir un commencement.[Classe]

attaquer[termes liés]

audace[termes liés]


entreprendre (v. tr.) [V+qqn--à propos de+comp • V+qqn--de+comp]


entreprendre (v. tr.) [familier]


entreprendre (v. tr.)

agir[Hyper.]

approche[Dérivé]




entreprise (n. f.)



entreprise (n. f.)

aventure[Classe]

entreprendre[Nominalisation]


entreprise (n. f.) [commerce]

organisation[Hyper.]

entrepreneur[Dérivé]



entreprise (n. f.)


entreprise (n. f.)


Le Littré (1880)

ENTREPRENDRE [an-tre-pran-dr']

1. Se mettre à faire une chose.

Qu'on serait heureux de pouvoir imiter Hérodote en la beauté du discours, ou en la gravité des sentences, ou en la délicatesse de la langue ionique, ou enfin en mille autres avantages qui font tomber la plume des mains de tous ceux qui le voudraient entreprendre ! (D'ABLANCOURT Lucien, Hérodote ou Aétion.)

Sur quelle confiance a-t-il tant entrepris ? (CORN. Théodore, IV, 6)

Et ce ser a du moins à force ouverte Qu'un si vaillant guerrier entreprendra ma perte (CORN. Oed. III, 4)

Je hais ces coeurs pusillanimes qui, pour trop prévoir les suites des choses, n'osent rien entreprendre (MOL. Scap in, III, 1)

Un homme [Cromwell] s'est rencontré d'une profondeur d'esprit incroyable ; hypocrite raffiné autant qu'habile politique, capable de tout entreprendre et de tout cacher (BOSSUET Reine d'Angleterre.)

Il entreprenait les sujets qu'on croyait avoir épuisés (FLÉCH. Lam.)

Narcisse, encore un coup, je ne puis l'entreprendre [le meurtre de Britannicus] (RAC. Brit. IV, 4)

J'entrepris le bonheur de mille malheureux ; On vit de tous côtés mes bontés se répandre (RAC. Bérén. II, 2)

Tout entreprendre, se porter aux dernières extrémités.

En l'état où je suis je puis tout entreprendre (RAC. Bérén. v, 6)

Entreprendre de, avec l'infinitif.

C'est un dessein très dangereux Que d'entreprendre de te plaire (LA FONT. Fab. II, 1)

N'entreprenez donc plus de faire les mattres (PASC. Prov. 16)

....J'approuve les soins du monarque guerrier Qui ne pouvait souffrir qu'un artisan grossier Entreprît de tracer d'une main criminelle Un portrait réservé pour le pinceau d'Apelle (BOILEAU Disc. au roi.)

Si les Socrate et les Platon n'avaient pas été les docteurs du monde avant Jésus-Christ, et n'eussent pas entrepris en vain de régler les moeurs et de corriger les hommes par la force seule de la raison (MASS. Pet. car. Triomphe de la rel.)

Absolument. Ce n'est pas tout d'entreprendre il faut exécuter.

Et si sa liberté [de Rome] te faisait entreprendre (CORN. Cinna, v, 1)

On entreprend assez, mais aucun n'exécute (CORN. ib. II, 1)

Ne différons donc plus puisqu'il faut entreprendre (TH. CORN. Maxim. I, 3)

Leur crime découvert le pressait d'entreprendre (TH. CORN. ib. IV, 1)

Des esprits turbulents y trouvaient de nouveaux moyens de brouiller et d'entreprendre (BOSSUET Hist. III, 7)

La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre (BEAUMAR. Barbier, I, 6)

Mais c'est trop différer ; il est temps d'entreprendre (LEMERC. Agam. v, 1)

2. S'engager à faire certains travaux ou certaines fournitures à un prix et à des conditions déterminés. Il a entrepris la fourniture des vivres.

3. Entreprendre quelqu'un, s'attaquer à lui, diriger une attaque contre lui.

Sur tout autre toujours votre art me persécute ; Vous m'entreprenez seul ; seul je vous suis en butte (ROTR. Antig. v, 5)

Vous ne pûtes plus les accuser d'aucune erreur contre la foi, et vous fûtes réduits à les entreprendre sur des questions de fait (PASC. Prov. 17)

C'est ce qu'a éprouvé depuis peu le P. Quiroga, capucin allemand, lorsqu'il voulut s'y opposer, car votre père Discatillas l'entreprit incontinent, et il parla de cette dispute en ces termes.... (PASC. Prov. 15)

On entreprenait méchamment l'Écriture sur le grand nombre des étoiles (PASC. Pens. div. 34)

Alexandre voulut s'affermir avant que d'entreprendre son rival (BOSSUET Hist. I, 8)

Vous conservez la vie et laissez la clarté.... à qui vous entreprend et vous veut détrôner (ROTR. St Genest, III, 3)

Si, revêtu de l'autorité de Dieu, j'entreprenais actuellement certains de mes auditeurs, réputés gens d'honneur et passant pour tels, mais dans le fond hommes corrompus (BOURDAL. Carême, t. I, p. 255)

Le repas fini, le sergent la Place posta son embuscade, et le chevalier de Grammont entreprit son homme [l'attaqua au jeu] (HAMILTON Gramm. 3)

Tâcher de gagner quelqu'un.

Attale à ce dessein entreprend sa maîtresse (CORN. Nicom. I, 5)

Il avait mis à mal toutes les femmes qu'il avait entreprises (BUSSY Hist. amour. des Gaules, dans GODEFROY, Lexique de Corneille.)

Sans perdre temps à m'entreprendre, Si vous avez des douceurs à conter, Ma compagne est toujours en humeur de causer (TH. CORN. Circé, v, 3)

Vous n'avez point la mine de vous rendre pour une élégie, et je crois que ce serait étrangement commettre les muses que d'entreprendre un coeur comme le vôtre, sans aucun autre appui que celui qu'elles peuvent donner (SÉNECÉ Lett. à M***.)

Commencer à s'occuper d'une personne pour la former, l'instruire.

Je vous prie d'entreprendre la fille de notre paysanne pour la bien instruire (Mme DE MAINTENON Lett. sur l'éduc. à Mme Brinon, dans GODEFROY, Lex. de Corneille.)

4. Rendre perclus. Un rhumatisme lui entreprend toute la jambe.

Il est constant que le cerveau est attaqué dans les maladies où le corps est entrepris (BOSSUET Connaiss. II, 6)

Dame goutte entreprend et les pieds et les mains (LAMOTTE Fabl. III, 18)

5. V. n. Entreprendre sur, faire des attaques, des empiétements.

Le choix que vous m'offrez n'appartient qu'à la reine ; J'entreprendrais sur elle, à l'accepter de vous (CORN. Rodog. III, 4)

Votre haine tremblante est un mauvais appui à quiconque pour vous entreprendrait sur lui (CORN. Perth. II, 1)

Sur son autorité c'est beaucoup entreprendre (CORN. Théod. v, 6)

Ce serait à vos yeux faire la souveraine, Entreprendre sur vous.... (CORN. Nicom. III, 1)

Es-tu né pour ma fille ? - Hélas ! non ; car le vent Me [le nuage] chasse à son plaisir de contrée en contrée ; Je n'entreprendrai point sur les droits de Borée (LA FONT. Fabl. IX, 7)

Mère affligée, l'Église a souvent à se plaindre de ses enfants qui l'oppriment ; on ne cesse d'entreprendre sur ses droits sacrés (BOSSUET le Tellier.)

Pour avoir osé entreprendre sur l'office sacerdotal (BOSSUET Hist. I, 6)

Les Romains entrèrent en jalousie contre les Carthaginois trop puissants dans leur voisinage par les conquêtes qu'ils faisaient dans la Sicile, d'où ils venaient d'entreprendre sur eux et sur l'Italie en secourant les Tarentins (BOSSUET ib. I, 8)

Ses quatre enfants partagèrent le royaume et ne cessèrent d'entreprendre les uns sur les autres (BOSSUET ib. I, 11)

Il y avait quelques dispositions pour entreprendre contre cette ville (PELLISSON Lett. histor. 14 août 1674)

Son règne [de Jacques II] aurait été aussi heureux, selon les apparences, que celui de son frère, si, à la persuasion de sa femme, et voulant suivre l'exemple et peut-être les conseils de notre roi, il n'avait entrepris contre la religion de son pays et contre les priviléges de son parlement (LA FARE Mém. ch. 9)

C'est entreprendre sur la clémence de Dieu, de punir sans nécessité (VAUVENARGUES. Max. CLXV)

Activement (ce qui est peu usité et encore avec certains régimes indéterminés, comme quoi, rien, etc.)

. Mais quoi que sur mes voeux mon frère ose entreprendre (ROTR. Vencesl. II, 6)

Ne rien entreprendre sur des péchés qui sont réservés à des tribunaux supérieurs (FLÉCH. Serm. II, 258)

6. En un sens plus restreint, entreprendre contre quelqu'un, entreprendre contre sa vie, sur sa vie, chercher à le faire périr.

Et lorsque contre vous il m'a fait entreprendre, La nature en secret aurait dû m'en défendre (CORN. Héracl. IV, 4)

Elle lui pardonne son crime, le livrant à la honte d'avoir entrepris sur la vie d'une princesse si généreuse (BOSSUET Reine d'Anglet.)

Et puisque sur ma vie il vous plaît d'entreprendre (QUINAULT Mort de Cyrus, IV, 6)

On ne peut sur ses jours sans moi rien entreprendre (RAC. Bajaz. III, 8)

Dès qu'il entreprend sur la vie des autres, la sienne n'a plus un quart d'heure d'assuré (FÉN. Dial. des morts mod. Charles VII et le duc de Bourgogne)

Ennemi, sur tes jours j'étais prêt d'entreprendre ; Ami, je donnerais les miens pour te défendre (DUCIS Roméo, IV, 2)

Entreprendre sur la liberté de quelqu'un, essayer de lui ôter la liberté.

7. S'entreprendre, v. réfl. Être entrepris. Cette expédition s'entreprit sous de mauvais auspices.

S'attaquer réciproquement. Ces deux hommes s'entreprirent avec beaucoup d'aigreur.

8. Devenir malade. L'état du malade a empiré, la tête s'entreprend.

REMARQUE

Entreprendre une carrière, tenter l'exécution de quelque chose :Vous n'entrepreniez point une injuste carrière (RAC. Baj. II, 1) Racine le fils remarque que cette locution est peu ordinaire ; cela est vrai, et on peut ajouter qu'elle ne paraît pas très juste.

HISTORIQUE

XIIe s.Li cons [le comte] Rolant estoit mout entrepris à Roncevaul entre ses anemis (Ronc. p. 103)Liement [gaiement] ont entrepris Ce qui tant m'aura grevé Mi fol oeil volonteïs (Couci, XII)Car nessuns homs, puisqu'amors l'a saisi, Ne devroit ja si grief faix entreprendre (ib. XXIV)Bien [ils] feront le message, se chascuns l'entreprant (Sax. XXI)Puis lui dites coment Guiteclins de Sassogne envers nous entreprant (ib. XXI)Guiteclins de Sassogne a la guerre entreprise (ib. XXIII)Altrement en ert [sera] hum envers Deu entrepris [compromis] (Th. le mart. 27)

XIIIe s.Vieille, ce dist li rois, à honnir t'entreprist Qui ceste traïson t'enseigna et t'aprist (Berte, XCI)Or s'en va Blancheflors dolente et entreprise [troublée] (ib.)c. Si avint que li quens Gauthiers de St Pol et li quens Renaus de Boulogne, qui trop s'entrehaoient d'armes, s'entreprisent devant le roi (Chr. de R. p. 142)Lors s'entrepristrent par les meins Le pere et les freres germains (Ren. 22731)Renart se voit moult entrepris, De totes parz liez et pris (ib. 11117)Sans demorance et sans arrest à la karole [danse] me sui pris, Si n'en fui pas trop entrepris [embarrassé] (la Rose, 800)Tel fame ai prise, Que nus [nul] fors moi n'aime ne prise ; Et s'estoit povre et entreprise Quant je la pris (RUTEB. VI)Nulz n'en pooit faire la pez [paix], car ils s'estoient entrepris par les cheveux (JOINV. 214)

XIVe s.Seigneur, dit li Anglois, dam Pietres soit maudis ! Car par lui sui ainsi de mon bras entrepris [il avait le bras cassé] (Guesclin. 10236)

XVe s.Le doux maintien, le parfait sens, la grand noblesse, la grace et la fine beauté que j'ai trouvée en vous m'ont si surpris et entrepris, qu'il convient [il faut] que je sois de vous aimé (FROISS. I, I, 166)Une vieille toute desarroyée, le regard bas, la voix entreprise, et la levre pesant (ALAIN CHART. l'Esperance ou consol. des trois vertus.)Et fut entreprinse une journée et lieu où ledit connestable se devoit trouver pour povoir parler au roy en bonne seurté (COMM. III, 11)

XVIe s.J'entreprendrois voler jusqu'à la lune (MAROT III, 39)Tu as entreprins de me tuer (MONT. I, 129)Quelle heresie n'y [dans la philosophie] a trouvé de fondements assez pour entreprendre et se maintenir ? (MONT. II, 352)Or, entreprenant à former la vie de l'homme chrestien, je n'ignore pas que je n'entre en une matiere ample et diverse (CALV. Instit. 534)Il meist en teste à Agesilaus qu'il entreprist ce voyage de passer en Asie (AMYOT Agés. 7)Ceulx qui veulent entreprendre sur mon authorité, et estre plus grands que moy (AMYOT ib. 10)Ils l'entreprirent six lieues durant sur ce sujet, lui alleguant que.... (D'AUB. Vie, XLII)Puis le connestable entreprit Mariembourg et l'eut par composition (D'AUB. Hist. I, 21)J'espere les rencontrer [les ennemis], et, si l'occasion s'offre d'entreprendre sur eulx, ne la laisseray passer (HENRI IV Lettres missives, t. IV, p. 177)

ÉTYMOLOGIE

Entre, et prendre ; bourg. entreprarre ; provenç. entreprendre ; espag. interprender ; ital. intraprendere. L'ancienne langue disait souvent emprendre.

ENTREPRISE (s. f.)[an-tre-pri-z']

1. Dessein formé qu'on met à exécution. Échouer dans une entreprise. Esprit d'entreprise.

Quand les places sont prises, Il n'est plus temps d'avoir recours aux entreprises (RÉGNIER Élég. 1)

Jamais contre un tyran entreprise conçue... (CORN. Cinna, I, 3)

Mon entreprise est sûre et sa perte infaillible (CORN. Nicom. I, 5)

Allons, déesse, allons ; et sûrs de l'entreprise, Reportons à Médée une âme plus soumise (CORN. Tois. d'or, IV, 5)

Je me plais à tenter des entreprises hasardeuses (MOL. Scap. III, 1)

Le lion dans sa tête avait une entreprise (LA FONT. Fabl. v, 19)

Qui prévoyait de plus loin et qui donnait des moyens plus sûrs pour éviter les inconvénients dont les grandes entreprises sont environnées ? (BOSSUET le Tellier.)

L'entreprise madame, est étrange et soudaine (RAC. Brit. III, 8)

Quelle entreprise ici pourrait être formée ? (RAC. Iphig. II, 7)

Se dit dans un sens analogue d'opérations militaires.

Rome fit tous les jours de plus grandes entreprises (BOSSUET Hist. III, 6)

Les Étoliens avaient fait quelques entreprises contre Philippe, qui leur avaient assez réussi (ROLLIN Hist. anc. Oeuvres, t. VIII, p. 445, dans POUGENS)

Il semble que les grandes entreprises soient, parmi nous, plus difficiles à mener que chez les anciens ; on ne peut guère les cacher (MONTESQ. Rom. ch. 21)

Nous tromper dans nos entreprises, C'est à quoi nous sommes sujets ; Le matin je fais des projets, Et le long du jour des sottises (VOLT. Quest. sur l'Encycl. conf. en soi-même.)

Entreprise industrielle, opération de l'industrie.

2. Conditions déterminées pour l'exécution de certains travaux, pour une fourniture. Les travaux publics se donnent à l'entreprise.

Établissement industriel ou commercial. Entreprise générale de roulage, de messageries.

Opération de commerce.

Ils faisaient en société les entreprises qu'ils ne pouvaient faire seuls (FÉN. Tél. XII)

Pour sauver les pensions, il fallut enfin qu'on fit une entreprise de libraire (MARMONTEL Mém. VI)

3. Empiétement. Une entreprise sur la prérogative royale.

Quand ils se seront ainsi rendus maîtres de l'esprit des peuples, ce sera en vain que les parlements s'opposeront aux entreprises de Rome sur la puissance temporelle de nos rois (PASC. Prov. 19)

Malgré la justice qu'il y avait dans ces remontrances, le peuple décerna le triomphe aux consuls ; nouvelle entreprise des tribuns sur l'autorité du sénat (VERTOT Révol. rom. VI, 88)

Tentative contre, attaque.

C'est la première entreprise que fit Tibère sur le bien d'autrui (PERROT Tacite, 206)

Baasa, fils d'Ahias, fit une entreprise secrète contre sa personne (SACI Bible, Rois, III, XV, 27)

4. Par extension, tentative faite sur une femme.

Vous exposant à des regards, que dis-je à des regards ? peut-être aux entreprises d'un perfide qui vous aura souillée (MONTESQ. Lett. pers. 20)

5. Terme de fauconnerie. Oiseau de grande entreprise, celui qui attaque hardiment le gibier.

HISTORIQUE

XVIe s.Rois sans honneur, sans coeur, sans entreprise, Dont la vertu sera la paillardise (RONS. 652)Il n'est entreprinse que d'homme hardi (LEROUX DE LINCY Prov. t. II, p. 314)

ÉTYMOLOGIE

Entrepris. L'ancienne langue disait souvent emprise.

Wikipedia

Entreprendre

                   
Wiktfavicon en.svg Pour une définition du mot « entreprendre », voir l’article entreprendre du Wiktionnaire.
Entreprendre
Pays Drapeau de France France
Langue Français
Périodicité Mensuelle
Genre Presse économique
Diffusion 35.000 ex.
Date de fondation 1984
Éditeur Entreprendre Robert Lafont
Directeur de la rédaction Robert Lafont
Rédacteur en chef Isabelle Goubier
Site web Site du groupe Entreprendre Robert Lafont

Entreprendre est un magazine mensuel économique français. Fondé en 1984 par Robert Lafont, il appartient au groupe de presse Entreprendre Robert Lafont groupe de presse indépendant leader de la presse magazine à centres d’intérêts (Jour de France, Maison Décoration, Le Foot, l’essentiel de l’Auto, Féminin Psycho, le magazine des Livres,…).

  Contenu

Le premier numéro est un magazine de 48 pages en noir et blanc, imprimé sur du papier journal avec Bernard Tapie en couverture. Dès le départ, le magazine s’adresse principalement aux dirigeants de PME et entrepreneurs et fait entendre leurs voix dans un espace médiatique essentiellement tourné vers les grands groupes. Aujourd’hui, de nombreux chroniqueurs prestigieux contribuent à la rédaction tel que Michel Clerc (ancien directeur de Paris Match), Patrick Poivre d’Arvor ou encore Jacques Séguéla. Afin de brasser une actualité toujours plus foisonnante, Entreprendre propose des rubriques pertinentes et attractives tels que des pages économie, succès, des dossiers régionaux, le cahier pratique du cadre dirigeant, interview« tête à tête » Avec 153 000 lecteurs cadres (Audipresse 2011), il est devenu le magazine référence de l’économie en croissance. Disponible en kiosque, en ligne et sur tablettes avec la mise en place en 2011 d’une application Entreprendre.

  Notes


  Lien externe

   
               

Entreprise

                   
Page d'aide sur l'homonymie Ne doit pas être confondu avec Enterprise.

Une entreprise, ou société, est une structure économique et sociale et juridique qui regroupe des moyens humains, matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole). Une entreprise est généralement dotée d'une structure juridique, et donc légale, dont la forme dépend du cadre législatif et réglementaire en vigueur. Les plus connues étant la société - anonyme, par actions, à responsabilité limitée, coopérative.

Sommaire

  L'entrepreneur

Article détaillé : Entrepreneur.

L'entrepreneur est avant tout un individu qui anticipe un besoin, assemble et organise les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire ce besoin. Ce faisant, il prend le risque que ce besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu'il a mis en place pour le satisfaire se révèlent inadéquats.

Le terme "entrepreneur" fait appel à des notions de création et d'innovation[1], et se distingue donc de celui de chef d'entreprise. Pourtant, ces deux termes bien que relevant de réalités différentes, caractériseront souvent les mêmes personnes : un entrepreneur est un chef d'entreprise, s'il pilote lui-même son projet et un chef d'entreprise peut être qualifié d' "entrepreneur" de par les objectifs intrinsèque de sa fonction.

Historiquement, l’entrepreneur est un intermédiaire, un courtier en travail : on lui passe des commandes fermes de biens ou de services, il recherche les ouvriers qui vont produire chacun une partie de cette commande et il s’assure de la bonne livraison. Ceci dans un contexte où la division du travail est trop peu marquée, où les ouvriers travaillent à domicile, et disposent de leurs outils et même de leurs machines (métier à tisser par exemple).

Avant la révolution industrielle, un entrepreneur est surtout un « homme-orchestre » capable d'optimiser les besoins en capitaux et les ressources humaines pour mener une activité licite et profitable, les moyens de production et la force de travail n'étant pas encore regroupé au sein d'entreprise.

On retrouve encore au XXIe siècle ce type d’organisation, par exemple, dans l’industrie du transport, les services (ingénierie...) où à côté de grands groupes, des indépendants sont propriétaires de leur outil de travail (par exemple, camions, péniches ou barges) et trouvent leurs donneurs d’ordres par l’intermédiaire de courtiers.

Avec la révolution industrielle, les entrepreneurs changent, ils regroupent des machines sur un même lieu de travail et conservent les mêmes ouvriers longtemps, ce qui donne naissance aux entreprises au sens traditionnel. On voit alors immerger la figure de l'entrepreneur-chef d'entreprise (un exemple connu étant celui d' Henry Ford)

  Typologie et statuts juridiques

Les entreprises peuvent être classées selon plusieurs critères :

  Classification par secteur économique (déterminé par leur activité principale)

Il s'agit de l'extraction des ressources de la terre via l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière ou minière.

Il s'agit d'activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire (bâtiments et travaux publics, électroménager, aéronautique,...)

Il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur primaire et secondaire. Il s'agit d'activités marchandes (vente de produit) et d'activités non marchandes (vente de services,non échangeables) Par delà cette classification classique, des auteurs distinguent un secteur quaternaire (recherche, développement et information)

  Classification par taille et impact économique

Selon la définition de la Commission européenne en 2011 les entreprises sont classées comme :

  Classification par branche et secteur d’activité (classification Insee)

  • Le secteur : Ensemble des entreprises ayant la même activité principale.
  • La branche : Ensemble d’unités de production fournissant un même produit ou service.

Pour l'Insee, une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire des biens ou des services pour le marché ; elle est identifiée par le numéro SIRET (alors qu'un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise (unité SIREN), et où s'exerce tout ou partie de l’activité de celle-ci. Un établissement produit des biens ou des services ; il est identifié par un numéro SIRET.

  Classification par statut juridique

Article détaillé : Droit des sociétés.

  Autre classification transversale

Une autre forme de classement distingue trois grands types d'entreprises[réf. nécessaire] existant dans tous les pays :

  • les entreprises privées à but lucratif (ex : TPE, PME, Grands Groupes),
  • les entreprises privées à but non lucratif (relevant de l'économie sociale),
  • les entreprises publiques (ex :SNCF...).

  Les statuts juridiques en France

Article détaillé : Droit des sociétés en France.

L'activité économique est, dans tous les pays, encadré par une règlementation. La plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi : le droit des sociétés.

  L'entreprise individuelle

Article détaillé : Entreprise individuelle.

Dans le contexte de l' économie capitaliste, il est possible d'avoir une entreprise à titre personnel. Il s'agit alors d'une entreprise individuelle, c'est-à-dire que l'entrepreneur exerce directement et en son propre nom l'activité économique. L'exercice d'une activité sous forme d'entreprise individuelle concerne en général les très petites entreprises.

  Les entreprises personnes morales

Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de société. Celle-ci peut grouper plusieurs participants à son capital et est apte à faire des actes de gestion. Les diverses formes de sociétés varient selon les pays.

Il convient alors de distinguer la propriété effective de l’entreprise et le pouvoir d’accomplir des actes de gestion au nom de la société. Selon la forme sociale, le responsable de la marche courante de l’entreprise sera appelé un gérant, Président-directeur général ou Directeur général. Le titulaire de cette fonction peut être détenteur de parts sociales ou d’actions ou être mandaté pour cela par l'assemblée générale des associés.

Le droit des sociétés français distingue notamment les statuts de société anonyme (SA), société à responsabilité limitée (SARL), société par actions simplifiée (SAS), société civile (SC), société d'exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL), et société en nom collectif (SNC).

Le fait qu’une entreprise utilise une forme de société par actions n’implique pas nécessairement que ces titres soient cotés en bourse (ou même qu’elle soit considérée comme faisant un appel public à l'épargne). Si c'est le cas, des achats en bourse ou des offres publiques peuvent faire changer la majorité de contrôle de l'entreprise, et aboutir aussi au changement de sa direction.

  Finalités

  Objectifs généraux

La fonction première d’une entreprise varie selon l’entreprise ou même selon les points de vue au sein d’une même entreprise (par exemple, point de vue de l'actionnaire, de l'employé, du syndicat, de la direction...). Parmi les différentes fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve :

  • servir le marché, en produisant et distribuant des biens et services correspondant à une demande solvable. C’est sa seule justification économique, aucune entreprise ne pouvant survivre sans en faire sa priorité, à moins d’être protégée et en dehors du champ de la concurrence (ex. : cas de certains services publics), ce qui, d'un point de vue purement économique, peut la conduire à consommer plus de ressources qu’elle ne présente d’utilité.
  • gagner de l’argent, c’est-à-dire extraire des bénéfices financiers en « récoltant plus d’argent que d’argent investi », notamment pour attirer les investisseurs institutionnels et les petits actionnaires,
  • produire un excédent de trésorerie, qui sera investi avec un plus grand profit dans le développement des activités ou une autre entreprise (dans le cadre d'un « groupe »).
  • maximiser, selon le statut, l'utilité sociale (améliorer la situation de la société) ou le profit (différence entre le prix de vente et le coût des ressources consommées).
  • atteindre un but technique : réalisation d’un ouvrage (tunnel, pont, route...), fabrication d’un produit manufacturé, la conception et réalisation d’un service donnant satisfaction à un client. Ce but technique peut lui-même être extrêmement varié, on citera notamment :
    • les activités qui ne sont pas, pour l’entrepreneur, l’enjeu principal, mais un moyen au service d’une autre activité : par exemple la possession d'un groupe de presse, de production de ressources stratégiques ou d’entreprises vecteurs d’images (à l’exemple de la présence des cigarettiers dans l’industrie du prêt-à-porter),
    • les coopératives agricoles qui sont des entreprises qui visent à dégager un bénéfice non pour elles-mêmes, mais pour les coopérateurs adhérents,
    • les « entreprise d'insertion » visent à rendre aptes leurs employés à occuper un travail « normal », sans chercher dans certains cas (atelier chantier d'insertion) à générer du bénéfice.

Certaines sociétés peuvent détourner les fonctions premières de l'entreprise, notamment pour :

  • camoufler des activités légales ou illégales (ex. : certaines activités comme le jeu, le change, le lavage de voitures, l'immobilier... sont connues pour permettre le « recyclage » ou le « blanchiment » de l'argent issu d'activités illégales).

Divers points de vue politiques sur l'utilité fonctionnelle de l'entreprise privée ont été formalisés au cours de l'histoire et de l'élaboration de la pensée économique :

Article détaillé : Histoire de la pensée économique .

  Recherche des bénéfices

  Finalité des bénéfices : rémunérer le risque pris par l'apporteur de capital

Parmi les différents buts possible pour une entreprise, la recherche du bénéfice occupe une place importante. Le bénéfice de l’entreprise (différent du profit) sert avant tout à rémunérer le capital investi. Les entreprises peuvent prendre plusieurs formes juridiques correspondant à des caractéristiques différentes de l'apporteur de capital : entreprises individuelles, sociétés de personnes, sociétés de capitaux. Les grandes entreprises sont en général des sociétés de capitaux.

Dans le cas des sociétés de capitaux, si un investisseur (une des personnes qui financent l'entreprise) décide de le placer dans une entreprise plutôt que de le conserver, c’est qu'il souhaite que l’argent ainsi placé dans l’entreprise lui rapporte plus. Si une entreprise ne génère pas un profit suffisant redistribué sous forme de dividendes, sa réputation ternit et elle n’attire plus les investisseurs. Sa capacité de développement (en général consommatrice de capitaux pour - par exemple - ouvrir des filiales à l'étranger ou démarrer de nouveaux programmes d'innovation) voire sa survie s'en trouvent alors obérées, voire peuvent être remises en cause.

Pour chaque secteur d’activité, il existe un niveau de profit « normal » attendu. Ainsi, par exemple, dans le secteur pharmaceutique des années 2000, le niveau moyen de profit attendu était de 15 % par an du capital investi. Si une entreprise génère moins de profit, les actionnaires qui y ont placé leurs économies (directement ou plus souvent indirectement via une banque ou une caisse de retraite) sont déçus, perdent éventuellement confiance dans l'investissement consenti et vendent leurs actions : le prix de l’entreprise (qu’elle soit en bourse ou non) diminue alors et les investisseurs restants y perdent.

Une entreprise capitaliste dont les profits sont faibles trop longtemps n’a pas de justification économique : elle est en général fermée ou rachetée. Dans le cas d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une utilité sociale à la société (ex. : entreprise de réinsertion) et si elle trouve un bailleur de fonds apte à en financer les pertes éventuelles (ex. : collectivité territoriale). Enfin, les entreprises familiales - à la fois privées et non cotées - peuvent trouver un équilibre entre profits élevés et utilité sociale, tout en réussissant sur le long terme, notamment par leur taille à l'échelle humaine et la proximité du management vis-à-vis des salariés.

  L'origine du bénéfice

De manière simplifiée, la rentabilité d’une activité s’obtient en vendant le plus cher possible un produit ou service et en dépensant le moins possible pour le produire.

On distingue des revenus normaux et des revenus exceptionnels :

  • Les revenus normaux sont les produits des ventes et des opérations financières courantes sur l'année en cours (crédits clients et fournisseurs)
  • Les revenus exceptionnels ne font pas - par définition - partie des opérations courantes de l’entreprise. Il peut s’agir de vente d’actifs (bâtiments, machines, etc.), de vente de filiales ou d'opérations comptables diverses (ex. : réévaluation de la valeur financières d’un stock).

La marge, calculée comme différence entre le prix de vente et le coût de revient des marchandises incorporées dans le produit vendue représente la principale contribution au bénéfice de l’entreprise.

Pour augmenter cette marge, il existe uniquement deux leviers :

  • augmenter le prix des produits ou services vendus (ex. : vendre un véhicule automobile à 15 000 €),
  • diminuer le coût de production des produits ou services vendus (ex. : produire le véhicule avec 12 000 €).

Les moyens d’action sur la réduction des coûts sont extrêmement divers, notamment :

  • négocier avec les fournisseurs pour baisser les prix d’achat des marchandises incorporées,
  • améliorer la qualité pour produire avec moins de rebut,
  • améliorer la productivité des machines,
  • améliorer la productivité des hommes (amélioration de la qualification, ajustement du ratio entre la rémunération fixe et celle indexée sur les résultats, amélioration des conditions de travail, audit des pratiques dans le but de les améliorer, meilleure gestion du personnel, management des compétences, audit des outils),
  • diminuer les taxes et prélèvements sur la production (impôt sur les profits, diminution des cotisations salariales des caisses sociales ou de retraites, bénéficier d'exonérations)
  • réduire les stocks pour réduire le capital immobilisé,
  • négocier des conditions de règlement plus rapides vis-à-vis des clients afin d'avoir moins de frais financiers.
  • utiliser des logiciels libres pour réduire le capital immobilisé par les logiciels propriétaires payants
  • s'implanter à côté des lieux de production des matières premières.
  • réduire la masse salariale et les avantages sociaux
  • utiliser l'analyse de la valeur (c'est souvent le moyen le plus puissant puisque on peut réduire parfois les coûts dans des proportions considérables)

  Innovation

La solution à ces déplacements mondiaux des centres de production de faible valeur ajoutée passe par l’innovation, la création d’activités à forte valeur ajoutée (ex. : Airbus A380, TGV, automobiles intelligentes, microprocesseurs, nouveaux matériaux, logiciels sophistiqués, biotechnologies, armements, centrales nucléaires, robot d'assistance aux personnes âgées, textiles intelligents, haute couture...) demandant une main d'œuvre créative et hautement qualifiée, ainsi que le développement de services de proximité.

En 2008, les services représentent 70 % du PIB du monde occidental, ce qui consacre l’évolution des pays développés vers l’économie post-industrielle[réf. nécessaire].

  Critiques et défense de l'entreprise

L'entreprise privée, en tant qu'entité de création et de partage des richesses, a fait l'objet de nombreuses critiques. La critique, provenant en particulier depuis le XIXe siècle de la pensée du socialisme et du christianisme social, s'est révélée plus profonde dans les pays de culture catholique ( où les rapports de la morale avec l'argent sont complexes) que dans les pays de culture protestante, dans lesquels la position et la fonction sociale de chaque individu est considérée comme étant le fruit de la volonté divine (selon la thèse de Max Weber sur l'éthique protestante et le capitalisme).

L'entreprise privée est considérée par certains détracteurs comme une entité faisant primer ses intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.

  • La critique socialiste apparue au XIXe siècle s'est d'abord portée sur les conséquences économiques avec la question de la répartition inégalitaire des richesses créées par l'entreprise, au profit des capitalistes (la rémunération du capital) et au détriment des salariés (qui apportent leur travail). Elle a notamment été théorisée par Karl Marx.
  • Les critiques concernant l'influence des entreprises sur le pouvoir politique se sont ajoutées. Dans la théorie marxiste, la "superstructure" sociale, qui comprend les pouvoirs politique et religieux est au service de l'« infrastructure » économique. Cette critique, sur le lien entre hommes politiques et entreprises, même en dehors du courant de pensée marxiste, est très vivace au début du XXIe siècle.
  • Les entreprises sont accusées de mener un jeu géopolitique propre, dicté par leurs seuls intérêts, indépendant voire contradictoire avec celui les politiques étrangères nationales ou internationales (par exemple sur la question des droits de l'homme). Historiquement, les (ou des) entreprises privées ont été accusées d'avoir promu le colonialisme et l'impérialisme occidental et la guerre. C'est par exemple la critique de Lénine sur l'impérialisme, stade suprême du capitalisme.
  • À partir de la fin du XXe siècle, les entreprises ont été accusées de dégrader l'environnement dans le cadre de leur activité.

D'autres critiques se sont focalisées sur le fonctionnement interne de l'entreprise privée. On relèvera notamment :

  • La critique d'exploitation du salarié compte tenu de l'asymétrie des rapports de force entre employeurs et employés, notamment en période de chômage.
  • Des critiques sur la ligne de partage de la richesse (des gains de productivité, des bénéfices) entre ceux qui apportent le capital et ceux qui apportent le travail.
  • La critique du pouvoir dans l'entreprise qui appartient traditionnellement aux agents apportent les capitaux et non à ceux qui fournissent leur travail. D'où des tentatives d'équilibrage à travers par exemple la cogestion en Allemagne.
  • La critique des formes de pression exercée sur le salarié et conduisant à des phénomènes de stress, évoqués notamment à partir de la fin du XXe siècle.

Face aux critiques, les défenseurs des entreprises soulignent que l'intérêt privé va en fait dans le sens de l'intérêt général :

  • L'entreprise privée constitue le moyen le plus efficace d'allocation des ressources (capital, travail, matières premières et énergie) compte tenue notamment de la contrainte de rentabilité.
  • L'entreprise privée constitue le moteur le plus efficace de la croissance économique et de l'innovation technique. Même quand elle n'est pas à sa source, l'entreprise est le vecteur d'application et de diffusion des innovations techniques.
  • L'entreprise, guidée par le souci de son développement et de sa rentabilité, ne tient pas compte des distinctions de nationalité, de race ou de sexe pour ne se baser que sur le mérite personnel. L'entreprise est alors considérée comme un facteur de paix et de rapprochement international et d'intégration des personnes différentes.

En ce qui concerne le fonctionnement interne de l'entreprise, ses défenseurs ajoutent que l'entreprise peut au contraire être un lieu d'épanouissement personnel. Les cas les plus en pointe de cette tendance se situent dans les entreprises de nouvelles technologies, dans lesquelles les entrepreneurs sont souvent jeunes et les rapports humains moins formels (la culture de la startup cool). La transformation de certaines entreprises en véritables lieux de vie, avec espaces de détente collectif à proximité, a été considérée par certains comme un moyen insidieux de contrôle de l'employé.

Certaines grandes entreprises privées ont développé depuis le XIXe siècle des programmes sociaux et culturels pour leurs employés (cantines, logements, cours, activités sportives et culturelles, vacances). Ces pratiques, parfois issues du christianisme social, ont été dénoncées en Occident par la pensée socialiste comme relevant du paternalisme (capitalisme paternaliste). À l'extrême, certaines entreprises ont donné naissance, avec les logements ouvriers, à de véritables villes (par exemple en France, Anzin ou Decazeville). Ces pratiques ont tendance à disparaître avec la tendance au recentrage des entreprises sur leurs cœur de métier.

  Prise en compte des impératifs de développement durable

Certaines entreprises se sont souciées de relégitimer leur rôle dans la société à travers divers vecteurs, particulièrement notables à partir de la fin du XXe siècle :

L'évaluation de l'entreprise se fait dans ce cas par des agences de notation sociétale, qui examinent les rapports de développement durable pour noter les entreprises. Les investissements socialement responsables permettent de s'orienter vers les entreprises les mieux notées sur le plan sociétal.

Ainsi, une nouvelle forme d'entreprise pourrait émerger, qui prendrait en compte les intérêts à long terme de l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise, et non plus seulement le seul intérêt à court terme des seuls actionnaires. En effet, le développement durable fait intervenir non seulement le marché, mais aussi l'État et la société civile.

Le mode de gouvernance des entreprises conforme au développement durable s'appelle la responsabilité sociétale des entreprises.

  Organisation et fonctionnement

  Acteurs : actionnaires, dirigeants, salariés

L'entreprise fonctionne avec plusieurs types d'acteurs :

  • Les détenteurs du capital de l'entreprise, lorsque le support juridique de l'entreprise est un contrat de société (les actionnaires, propriétaires des parts sociales de la société),
  • La direction de l'entreprise (mandatée par les actionnaires lorsqu'il y en a),
  • Les employés de l'entreprise (recrutés par la direction de l'entreprise).

Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois confondus : une cordonnerie fonctionnant avec une personne unique peut soit relever d'une activité artisanale sans capital ni salarié, soit être constituée en société, la même personne étant à la fois détentrice du capital, mandataire social et unique salarié.

Les entreprises plus grandes sont généralement constituées en société et ces acteurs sont différenciés.

  Les actionnaires

Les actionnaires détiennent le capital de la société qui porte l'entreprise. Leur rôle est d'apporter les fonds financiers nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir les membres de la direction et d'avaliser l'administration des affaires par la direction. Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise, dénommés dividendes, et peuvent influer de manière notable sur les décisions prises par le conseil d'administration.

  La direction

Articles connexes : Président-directeur général et Gérant.

Elle est composée de personnes chargées de la gestion des affaires courantes de l'entreprise et du déploiement de la stratégie d’entreprise validée par les actionnaires.

Sa rémunération est en général formée d'un salaire, ainsi que d'une forme d'intéressement, souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus ou moins indexés sur la performance de l'entreprise.

  Les salariés

Articles connexes : Salarié et Cadre (entreprise).

Ils sont en général composés :

  • des cadres, chargés de la gestion et de la conduite des opérations par l'encadrement des ressources humaines appropriées,
  • des employés, chargés de l'exécution des processus commerciaux et de production en liaison avec l'encadrement.

Ils perçoivent un salaire en échange de leur travail fourni au sein de l'entreprise.

  Des acteurs en coopérations ou en compétitions

Certaines approches de l'entreprise reposent sur le principe que les trois catégories d'acteurs de l'entreprise privée (actionnaires, direction, salariés) sont porteurs d'intérêts divergents et elles opposent les intérêts des salariés et ceux des actionnaires.

D'autres approches de l'entreprise reposent sur une vision systémique plus régulée et plus coopérative entre les trois catégories d'acteurs.

  Gouvernement d'entreprise

Article détaillé : Management#Organisation du travail.

La notion de gouvernement d'entreprise (ou gouvernance en franglais) est apparue à la fin du XIXe siècle pour accompagner un renversement du pouvoir au sein de l'entreprise.

  • Dans l'entreprise classique selon le modèle du XIXe siècle, comme dans les PME, le pouvoir appartient aux actionnaires, qui sont les propriétaires de l'entreprise. Même s'ils délèguent, dès le XIXe siècle, la gestion à des cadres et des ingénieurs, les contacts sont fréquents et le contrôle étroit.
  • Le développement de la taille des entreprises a entraîné à la fois une complexité croissante des fonctions de direction des grandes entreprises, avec des spécialisations, et la dispersion de leur actionnariat. Le véritable pouvoir est passé aux mains des dirigeants opérationnels de l'entreprise, tandis que le contrôle de l'actionnaire est devenu plus lointain, parfois réduit au seul rituel de l'assemblée générale annuelle des actionnaires. Cette ère des managers a été théorisée par James Burnham en 1941 édition français préfacée par Léon Blum en 1947).
  • Avec la "Révolution libérale" des années 1980 et la généralisation du principe du marché, il est apparu que les intérêts des managers ne coïncidaient pas toujours avec ceux des actionnaires. Par exemple, le manager peut privilégier une stratégie axée sur la croissance et la taille de l'entreprise, tandis que l'intérêt de l'actionnaire pourrait être de privilégier la rentabilité de l'entreprise et de son action. Le thème du gouvernement d'entreprise, apparu en France au milieu des années 1990 avec notamment le rapport Viénot, tend à rendre aux actionnaires une part du pouvoir qu'ils ont perdu. Il s'exprime de plusieurs façons:
    • La règlementation s'est durcie en ce sens (loi NRE, en France), renforçant les obligations de la direction de rendre compte de son travail devant les actionnaires.
    • La séparation des fonctions entre représentation des actionnaires (rôle du président du conseil d'administration ou du conseil de surveillance) et direction opérationnelle (rôle du directeur général ou du président du directoire) constitue une forme de réponse.
    • Les exigences de retour sur capitaux investis (ROE ou ROCE) marquent la prise en compte au niveau des objectifs financiers des entreprises de l'intérêt de l'actionnaire.
    • Le développement des politiques de stock options, au cours de ces mêmes années, va également dans la logique de lier l'intérêt du manager avec celui de l'actionnaire.

  Organisation

Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son fonctionnement. Henri Fayol en a distingué six: technique, commerciale, financière, de sécurité, comptable (informationnelle), administrative (de gestion).

Généralement, les entreprises instaurent une hiérarchie parmi leurs employés : ceux qui sont situés à un échelon inférieur (ex. : équipiers, collaborateurs, employés...) obéissent à ceux situés à un échelon supérieur (managers, cadres, chefs de projet...). Cette organisation hiérarchique peut se justifier par l'existence de coûts de transaction, justification qui découle du théorème de Coase et est développée par les travaux d'Oliver Williamson. La hiérarchisation est combinée à une spécialisation des activités dans la structure organisationnelle de l'entreprise. Cette question de l'organisation a été étudiée notamment par Henry Mintzberg dans son ouvrage: Structure et dynamique des organisations.

Les entreprises sont généralement organisées avec :

Les fonctions transversales peuvent être :

  • exercées en interne par des salariés de l'entreprise.
  • sous-traitées à des entreprises extérieures prestataires de service (ex: communication externe, prestations de recherche et développement).
  • voire exercées par une personne travaillant seule, en général intervenant comme consultant externe (ex: expert qualité).

  La gestion

  Méthodes de gestion

Une entreprise doit être managée dans sa globalité.

Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes de Management dédiées aux diverses composantes de l'entreprise :

  Informatique de gestion

Il existe deux types d'outils pour la gestion des entreprises :

  • des outils généralistes, telles que les suites bureautiques qui permettent de produire des documents, des tableaux, des présentations commerciales ;
  • des outils de gestion.

Ces derniers permettent de gérer chacune des fonctions de l'entreprise. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles optent pour un Progiciel de gestion intégré ou PGI qui a l'avantage de centraliser les données de gestion au sein d'une base de données unique.

Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus répandus dans les PME/PMI.

  Autres thèmes importants

  Mesures des performances

  Concurrence

Pour le droit de la concurrence, la forme juridique (personne morale de droit privé ou de droit public, société, association) et le but (lucratif ou pas) de l'entreprise sont indifférents. Ainsi pour le droit communautaire, « la notion d'entreprise comprend toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement » (Cour de Justice des communautés européennes (CJCE), arrêt Höffner, 1991).

Néanmoins, n'exerce pas une activité économique, et n'est plus une entreprise soumise au droit de la concurrence, l'organisme qui remplit une fonction exclusivement sociale (CJCE, Poucet 1993) ou celui qui exerce des prérogatives de puissance publique (CJCE, Eurocontrol, 1994).

  Entreprises en difficulté

  Autres

  Notes et références

  1. Joseph Schumpeter : « L’entrepreneur est un homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations »
  2. Matthieu Quiret, Les entreprises absorbent 57 % de l'énergie consommée en France, et elles peinent à réduire leurs dépenses, Les Echos, rubrique Innovation Économies d'énergie. 2011-10-26, PDF, consulté 2011-11-08
  3. Matthieu Quiret citant une étude du Worldwatch Institute, dans un article intitulé Après 30 ans de baisse, L'intensité énergétique mondiale augmente à nouveau, Les Echos, 2011-10-26, PDF, consulté 2011-11-08

  Voir aussi

  Articles connexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  Bibliographie

  • Management et économie des entreprises de Gilles Bressy et Christian Konkuyt, Éditions SIREY, 9e édition, Paris, 2008. (ISBN 9782247079346)
  • Les risques du manager d'Azad Kibarian et Jean-Pierre Thiollet, collection Lire Agir, Vuibert, Paris, 2008. (ISBN 2-71178-734-X)
  • Manager avec les ERP- Entreprises recevant du public, Architecture orientée services de Jean-Louis Lequeux, Éditions d'organisation, Paris, 2008. (ISBN 978-2-21254-094-9)
  • ERP et PGI- Progiciel de gestion intégré, de J-L Tomas, Dunod, Paris, 2007. (ISBN 978-2-10051-373-4)
  • Piloter un projet ERP, de Jean-Luc Deixonne, Dunod, Paris, 2006. (ISBN 2-10007-028-2)
  • Leçon d'histoire sur l'Entreprise de l'Antiquité à nos jours, Michel Drancourt, PUF, Paris, 2002 (2de éd.). (ISBN 2-13052-519-9)
  • L'Entreprise partagée ? Une pratique différente des relations sociales, Robert Thomas (pseudonyme d'une équipe sous la direction de Pierre Beretti et avec le concours de Jean-Pierre Thiollet), Maxima-Laurent du Mesnil éditeur, Paris, 1999. (ISBN 2-84001-173-5)
  • Objectif : Entreprise — Le français des affaires, Janine Bruchet, Cornelsen, Berlin, 1992
  • Entrepreneurs, entreprises. Histoire d’une idée, Hélène Vérin, PUF, Paris, 1982.

  Liens externes

   
               

 

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