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insensé (adj.)
1.qui n'est pas sain d'esprit.
2.qui n'a pas toute sa raison ; qui a perdu son bon sens, sa raison
3.sans scrupule ni sentiment humain "massacre de sang froid" "une destruction insensée"
4.dépourvu de bon sens ou de jugement "des remarques insensées" "une décision insensée"
5.très stupide "des idées insensés " " a pris des risques insensés au volant " " un plan complètement insensé pour construire un pont entre deux montagnes "
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⇨ definición de insensé (Littré)
insensé (adj.)
absurde, dément, de sang froid, inhumain, insane (littéraire)
insensé (nominal)
aberrant, absurde, affolé, ahurissant, aliéné, astronomique, bête, biscornu, bizarre, cinglé, délirant, dément, démesuré, déraisonnable, déréglé, déséquilibré, détraqué, dingue, écervelé, échevelé, effréné, enragé, exagéré, excessif, extravagant, fabuleux, fantastique, farfelu, faux, fêlé, féroce, forcené, fou, frénétique, idiot, immense, immodéré, impensable, impossible, imprudent, incohérent, inconscient, inconséquent, indescriptible, indicible, inepte, informe, insane, irraisonnable, irrationnel, irréfléchi, loufoque, maboul, monstrueux, noir, piqué, ridicule, saugrenu, sot, stupide, téméraire, timbré, toqué, tumultueux
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Ver también
insensé (adj.)
↘ atrocité, inhumainement, inhumanité, insenséisme ↗ de manière insensée, démentiellement, follement, stupidement ≠ humain, sage, sain d'esprit
Le Littré (1880)
1. Qui n'est pas sensé, qui a perdu le sens.
• La femme belle et insensée est comme un anneau d'or au museau d'une truie (SACI Bible, Prov. de Salomon, XI, 22)
• Encore que la vanité tâche, en quelque sorte, d'en couvrir la honte [de la mort] par les honneurs de la sépulture, il se voit peu d'hommes assez insensés pour se consoler de leur mort par l'espérance d'un superbe tombeau (BOSSUET Gornay.)
• Dures mais indubitables vérités.... c'est vous qui avez rendu l'inimitable François si heureusement insensé ; c'est vous qui l'avez enflammé d'un violent désir du martyre (BOSSUET Panég. St Franç. d'Ass. 2)
• Ah ! fallait-il en croire une amante insensée ? (RAC. Andr. V, 3)
• Pour contenter ses frivoles désirs, L'homme insensé vainement se consume (RAC. Esth. II, 9)
• Sages seulement dans les discours, insensés dans les oeuvres, philosophes dans l'inutilité des conversations, peuple dans tout le cours de la conduite (MASS. Or. fun. Dauphin.)
2. Qui n'est pas conforme au bon sens, en parlant des choses.
• Je me plains seulement d'une aideur insensée (CORN. Héracl. II, 7)
• Je ne me flatte point d'une gloire insensée (RAC. Brit. II, 3)
• Je ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé (RAC. Baj. I, 1)
• Il n'est plus temps : il sait mes ardeurs insensées (RAC. Phèd. III, 1)
3. S. m. et f. Celui, celle qui a perdu le sens. Dans son désespoir, elle s'agitait comme une insensée.
• Je me joins avec vous contre cet insensé (CORN. Poly. V, 3)
• Se régler par l'autorité et par l'exemple du commun des hommes, c'est le partage des insensés (FÉN. Dial. des morts anc. Démocrite, Héraclite.)
• Ils marchent en dansant comme des insensés par la voie qui y conduit [à la perdition] (MASS. Avent, Mort du péch.)
• Et quel est l'insensé sinon celui qui ne craint pas de la perdre [son âme] en vous offensant ? (MASS. Paraphr. ps. XXIV, V. 10)
• Le commandeur : Insensé ! - Saint-Albin : Je sais ; c'est ainsi qu'on appelle ceux qui préfèrent à tout une femme jeune, vertueuse et belle (DIDER. Père de famille, II, 8)
HISTORIQUE
XVIe s.— Ce puissant Dieu qui blesse les pensées, D'un traict felon, les auroit insensées (RONS. 635)
ÉTYMOLOGIE
Lat. insensatus, de in.... 1, et sensatus, sensé. Au XVIe siècle, insenser était un verbe qui avait insensé pour participe.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
INSENSÉ. - HIST. XVIe s. Ajoutez :— Ô Galathiens insensez, qui vous a enchantez de ne point obeir à la verité ? (I Gal. III, 1, Nouv. Test. éd. Lefebvre d'Etaples, Paris, 1525)
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