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économiste (n.m.)
1.spécialiste de sciences économiques.
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⇨ definición de Économiste (Littré)
⇨ definición de Économiste (Wikipedia)
Ver también
économiste (n.)
↗ économie
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économiste (n. m.)
économiste[ClasseHyper.]
économie[Dérivé]
economics profession (en)[membre]
chercheur en sciences humaines[Hyper.]
économie - économie, système économique[Dérivé]
Le Littré (1880)
Celui qui s'occupe spécialement d'économie politique.
Les économistes, les écrivains qui, au XVIIIe siècle, s'occupèrent les premiers des questions de richesse sociale, et formèrent une espèce de secte ou de coterie.
• Je n'ai point lu l'ouvrage de M. Necker ; s'il blâme les économistes d'avoir dit du mal de Colbert, il me paraît qu'il a grande raison (VOLT. Lett. de la Harpe, 2 sept. 1773)
ÉTYMOLOGIE
Économie, et la finale iste.
Wikipedia
Le terme d' économiste désigne une personne experte en science économique, soit la discipline dont l'objet est selon la définition classique : « l'allocation de ressources rares à des usages alternatifs ». De nombreux profils de spécialisation existent qui peuvent correspondre à des domaines d'application : macroéconomistes, microéconomistes, et économètres, Conjoncturistes, Prospectivistes, Financiers , Conseils auprès d'entreprises ou d'organisations diverses etc...
Dans l'exercice de son métier, l'économiste peut être un chercheur en économie, ou bien un professionnel développant et/ou utilisant -dans le cadre d'un poste fonctionnel ou hiérarchique- les concepts et théories économiques pour les appliquer à tous domaines où l’économie politique est susceptible de trouver un point d'application.
Il recherche et collecte les données qualitatives et quantitatives pertinentes . Il les interprète pour établir un tableau de l'existant, un État de l'art, un diagnostic, une évaluation. En vue de conseiller un décideur public ou privé. Les statistiques nécessaires au travail des économistes ont été approfondies pour former le domaine de l’économétrie – domaine de recherche exclusif pour certains chercheurs –, qui permet d’établir empiriquement des lois et modèles économiques et des théorèmes économiques.
Sommaire |
Les économistes jouent un rôle d’expertise pour les centres de décision (organisations) et pour les dirigeants politiques (État, collectivités territoriales). Ils recommandent la mise en œuvre de politiques économiques ou réformes économiques pour améliorer le fonctionnement de l’économie, l’adapter aux changements, atteindre des objectifs de Production, Distribution et de Répartition en termes de prospérité,de bien-être collectif , de solidarité, d'équité et de Développement durable.
Les économistes ont souvent un domaine de spécialisation ; cela peut être l’étude de l'intelligence économique, de la veille économique, du marché du travail (Pierre Cahuc, Francis Kramarz, Olivier Blanchard, etc.), l’étude de la politique monétaire, des marchés financiers (Michel Aglietta, etc.), l’économie géographique, l’économie des institutions, l’économie de la santé, etc. (voir Liste des branches de l'économie).
Les économistes peuvent travailler dans des centres de recherche en économie, pour le gouvernement ou dans l'administration publique (dans des centres d'analyses ou des ministères), dans des banques, ou pour le compte d'entreprises privées (cas en majorité de microéconomistes).
Il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme déterminé pour se prétendre économiste : La formation nécessaire n'est pas aussi normalisée que celle de professions très règlementées comme la médecine, le droit, etc. Cependant posséder un diplôme du second degré semble être un minimum pour avoir un minimum de crédibilité et/ou obtenir un poste dans un institut de recherche.
Les hommes politiques font appel à l’analyse d'économistes avant de mettre en place des mesures de politique économique. Par ailleurs, de nombreux hommes politiques sont diplômes en économie ;
Churchill prétendait avec humour : « Si vous mettez deux économistes dans une pièce, vous aurez deux avis différents. À moins que l'un d'entre eux ne soit Lord Keynes , auquel cas vous aurez trois avis différents ...[1] » Dans le même registre, Georges Ripert s'interroge pour savoir si les économistes peuvent éviter d'apparaitre comme « des prophètes qui s'affirment ou des idéalistes qui s'ignorent » ?
Différents courants de pensée économique existent de nos jours. Après l'effondrement du communisme, les conceptions principales ( en dehors de courants relativement marginaux ), oscillent entre
Les points majeurs du débat concernent:
Cela dit, les idées en science économique sont en perpétuelle évolution. les recommandations de politique économique changent graduellement dans le temps et dans l'espace : à l'intérieur ou en marge des courants économiques majeurs de nouvelles tendances pointent...
Dans son Traité d'économie politique, Raymond Barre pose ce qu'il appelle « le point très délicat de la méthodologie des sciences sociales : les réponses fournies par la théorie économique sont-elles objectives [4]? »
Schumpeter[7], fait la distinction entre ce qu'il appelle la « déviation idéologique » et ce qui relève de l'attitude intellectuelle d'un défenseur d'une cause ou des jugements de valeur tels que portés par les économistes sur les faits qu'ils étudient.
Selon Merleau-Ponty, « Il ne s'ensuit pas que toutes les décisions se vaillent, que celle qui a passé par l'examen des faits, la critique et la connaissance ne soit pas différente de celle qui les ignore, qu'il n'y ait pas un travail de la personne sur les faits et les motifs, qui l'enrichit, elle, et la change en même temps qu'il les éclaire. Il y aurait des décisions pré-rationnelles et des décisions sur-rationnelles, celles que l'on prend après avoir fait l'impossible pour y voir clair... Il y a pour nous en vérité des différences immenses de plénitude, de valeur et d'intérêt entre des décisions, des jugements qu'on appelle à bon droit narcissiques et d'autres qu'il faut donc appeler objectifs[9]. »
Pour Raymond Barre, deux attitudes s'ouvrent à l'économiste :
Au final , les désaccords entre économistes proviennent de trois sources :
Selon Oskar Lange « le verdict doit établir une validité interpersonnelle , de la même façon que les faits qui sont interpersonnels[10]. »
La grande majorité des universités et grandes écoles ont un département de sciences économiques, qui délivre des diplômes en économie : licence, master, et thèse en France ; master of science et Ph.D dans les pays anglo-saxons.
Les économistes peuvent également avoir une formation complémentaire en sociologie, en histoire, etc. Certains ont, en plus d'une formation en économie, une formation en mathématiques ou en statistique qui permet l’élaboration de modèles et de théorèmes.
La question reste controversée.
« Nos collègues du département de physique, de l'autre côté du campus, peuvent trouver saugrenue l'idée que nous considérons que nous faisons un travail très proche du leur, mais nous expliquerons immédiatement à qui sera prêt à nous écouter que les économistes construisent leurs théories avec une précision mathématique, qu'ils accumulent d'immenses bases de données portant sur les comportements individuels et collectifs, et qu'ils utilisent les techniques statistiques les plus sophistiquées pour parvenir à des résultats empiriques exempts de biais statistique et d'idéologie (en tout cas, c'est ce que nous aimons croire). »
— Gregory Mankiw, The Macroeconomist as Scientist and Engineer[11]
Hélène Rey, économiste française enseignant à Princeton, souligne les différences majeures de formation des économistes entre les États-Unis et la France ; en France, les étudiants en économie peuvent être formés soit par des grandes écoles, soit par les universités. Selon Hélène Rey, le système de formation universitaire français est mauvais. Dans l’Université en France, un fois admis à l’agrégation du supérieur, un étudiant sera nommé professeur à vie ; son statut ne pourra changer quelle que soit l’étendue de ses succès ou échecs en recherche et en enseignement . Le système de formation universitaire français « est plein de bonnes intentions. Le principe d’égalité est louable en soi. Qui ne serait pas, en théorie, favorable à un accès égal aux programmes doctoraux pour tous ? A un traitement égal des universités par l’État ? Le problème, c’est qu’à trop égaliser, on détruit les incitations. Le système doctoral français serait peut-être le meilleur système dans un certain monde. [..] Malheureusement, même en France, un tel monde n’existe pas. Appliquer aveuglément la recette de l’égalité résulte dans le cas précis de l’enseignement supérieur universitaire et de la recherche en un immense gâchis. » [12].
Selon Hélène Rey, « il va bien de soi que le rôle des économistes dans la vie publique est simplement d’informer les hommes politiques sur l’existence et l’importance quantitative de certains mécanismes économiques, jamais de prendre des décisions [12]. »
Elle note cependant qu’en France, « bon nombre de décisions économiques très importantes ont été prises dans le passé sans qu’aucun débat économique n’ait eu lieu ou même aucune étude économique indépendante n’ait été réalisée préalablement [12]. »
Par ailleurs, selon elle, le rôle des économistes est dévalorisé en France pour de mauvaises raisons : « l’économie, contrairement aux mathématiques n’est pas traditionnellement en France une discipline noble et les économistes n’ont jamais joué dans la vie publique le même rôle de premier plan que les énarques (qui ont une formation avant tout juridique et administrative)[12]. »
« L’économie n’est traditionnellement en France ni une matière d’excellence, ni une matière très appliquée, en phase avec les problèmes concrets de la vie quotidienne. Du coup, le grand public ne la connaît pas très bien. L’économie n’est pas, en particulier, l’apologie du néolibéralisme, contrairement à un cliché que je crois fort répandu en France. Les méthodes, puissantes, de l’économie ou de l’économétrie (qui ne s’acquièrent vraiment qu’après de longues études et une pratique de la recherche) peuvent être utilisées dans de multiples contextes qui vont de la régulation des marchés à l’aide au développement. Combien de gens ne seraient-ils pas surpris de savoir que c’est à Harvard, au MIT et à Columbia (ces temples du libéralisme, de la pensée néoclassique, ces adeptes de la jungle du capitalisme !) que l’on met au point nombre de programmes d’aide pour les pays les plus pauvres dans le cadre du « millenium project » de l’ONU ? Malheureusement rien de tel ne se passe dans les universités françaises. »
— Hélène Rey, La France et ses économistes[12]
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