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⇨ definición de Épinal (Wikipedia)
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Ver también
Epinal (n.prop.)
⇨ Affaire des surirradiés de l'hôpital d'Épinal • Aire urbaine d'Épinal • Arrondissement d'Épinal • Aéroport d'Épinal-Mirecourt • Basilique Saint-Maurice d'Épinal • Canton d'Épinal-Est • Canton d'Épinal-Ouest • Chanoinesses d'Épinal • Château d'Épinal • Cimetière américain d'Épinal • Communauté de communes Est-Épinal Développement • Communauté de communes Épinal-Golbey • Concours international de piano d'Épinal • District d'Epinal • Gare d'Épinal • Gautier d'Épinal • Image Club d'Épinal • Image d'Épinal • Imagerie d'Épinal • Institut universitaire de technologie d'Épinal • Ligne Chaumont - Épinal • Ligne Épinal - Bussang • Ligne Épinal - Strasbourg • Tramway d'Épinal • École supérieure d’art d’Épinal
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Epinal (n. pr.)
Ville de : Epinal (arrondissement)[Classe...]
Wikipedia
Épinal | |
Vue de la Moselle la nuit. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges (préfecture) |
Arrondissement | Épinal (chef-lieu) |
Canton | Épinal-1 Épinal-2 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Michel Heinrich 2014-2020 |
Code postal | 88000 |
Code commune | 88160 |
Démographie | |
Gentilé | Spinaliens |
Population municipale |
31 938 hab. (2015 ) |
Densité | 539 hab./km2 |
Population aire urbaine |
93 184 hab. (2015) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 10′ 28″ nord, 6° 27′ 04″ est |
Altitude | Min. 315 m Max. 492 m |
Superficie | 59,24 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | epinal.fr |
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Épinal est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Préfecture, elle se situe au sud de la région historique et culturelle de Lorraine. Épinal est traversée par la Moselle, un affluent du Rhin.
Au dernier recensement de 2015, la commune intra-muros (sans sa banlieue) comptait 31 938 habitants. L'aire urbaine d'Épinal compte depuis le 1er janvier 2015 quant à elle 93 184 habitants. Il s'agit, de loin, de la première ville vosgienne, et de la quatrième de Lorraine, derrière Metz, Nancy et Thionville.
Connue d'abord pour son imagerie, fondée en 1796 par Pellerin, la ville l'est également pour son château et sa basilique.
Épinal est le premier pôle économique et commercial du département et joue donc un rôle majeur à l'échelle régionale dans le cadre du Sillon lorrain. La ville en fait l'expérience avec une extension urbaine forte et une démographie en hausse qui se remarque surtout dans sa banlieue, alors que la population de la ville-centre a tendance à se stabiliser, celle de sa banlieue proche (Golbey, Chantraine...) ou éloignée (Thaon-les-Vosges, etc.) « explose ».
L'aire urbaine d'Épinal est donc un pôle urbain secondaire français avec plus de 93 000 habitants et plus de 36 000 emplois.
Ses habitants sont appelés les Spinaliens.
Dans le Sud de la Lorraine, à proximité de la Belgique, du Luxembourg, de l’Allemagne et de la Suisse, Épinal bénéficie d’une situation privilégiée au cœur de l’Europe, aux confins de la Banane bleue. Épinal est située à 380 km à l’est de Paris, 70 km au sud de Nancy, 135 km au sud-ouest de Strasbourg et 81 km au nord-ouest de Mulhouse.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −2 | −1,3 | 0,8 | 3,2 | 7,1 | 11 | 12,7 | 12,3 | 8,8 | 6 | 2,1 | −1 | 5 |
Température moyenne (°C) | 1,2 | 2,6 | 5,7 | 9,2 | 13,1 | 16,9 | 18,7 | 18,2 | 14,5 | 10,9 | 5,6 | 2 | 9,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,4 | 6,5 | 10,6 | 15,2 | 18,9 | 22,8 | 24,6 | 24 | 20,2 | 15,7 | 9,1 | 4,9 | 14,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,9 1987 |
−17,1 1991 |
−17,8 2005 |
−7,5 2003 |
−1,6 1989 |
0,9 2006 |
5 1986 |
2,6 1998 |
−0,6 1987 |
−6,7 1997 |
−13,6 1998 |
−18,8 2001 |
|
Record de chaleur (°C) date du record |
17,4 1999 |
18,9 1990 |
23,8 1998 |
27,6 1993 |
31 2009 |
34,7 2003 |
36,7 2015 |
38 2003 |
32,5 2016 |
26,5 2009 |
22,5 1995 |
17,8 1989 |
|
Nombre de jours avec gel | 20 | 17 | 14 | 6 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 | 11 | 17 | 89 |
Ensoleillement (h) | 86,8 | 82,6 | 125,4 | 178,7 | 190 | 230,3 | 226,5 | 193,7 | 171,2 | 125,1 | 64,3 | 59,8 | 1 734,4 |
Précipitations (mm) | 59,3 | 67,8 | 76,5 | 67,7 | 80,3 | 80,8 | 80,1 | 73,9 | 84,3 | 83,2 | 77,1 | 92,7 | 923,7 |
Record de pluie en 24 h (mm) date du record |
41,4 1994 |
35,4 1997 |
31,6 1999 |
37,4 2005 |
34,6 2008 |
45,2 1997 |
35 2000 |
42 1992 |
88 2006 |
72 2006 |
62,2 1996 |
62 1989 |
88 2006 |
Nombre de jours avec neige | 5 | 5 | 3 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 | 6 | 24 |
Nombre de jours d'orage | 0 | 1 | 1 | 1 | 5 | 4 | 4 | 4 | 2 | 1 | 0 | 0 | 23 |
Située au cœur de l'Europe, le long de la vallée de la moyenne Moselle, Épinal est à la croisée de chemins commerciaux, industriels et touristiques, au carrefour de l'Allemagne, de la Belgique, du Luxembourg et de la Suisse.
Véritablement au cœur du réseau routier départemental, Épinal dispose d'une desserte nord-sud (RN 57 / E23) la situant à 75 km (40 min) de Nancy, 130 km (1h15) de Metz et ouvrant l'accès tant à l'Europe du Nord (A31) qu'à la Franche-Comté, l'Alsace et la Suisse (RN 66).
Dans le sens est-ouest, la ville bénéficie également d'un accès privilégié à l'Ouest vosgien grâce à la RD 166 doublée. Un projet est dans les années 2010 porté par le conseil général pour doubler la RD 46 depuis Épinal en direction de l'Alsace et de Saint-Dié-des-Vosges (Y vosgien). En effet, l'évolution du trafic entre Épinal et Rambervillers - passé de 6180 à 8160 véhicules par jour (soit une progression de 32 %) entre 1994 et 2004 - fait que le conseil général des Vosges a choisi de concentrer prioritairement ses moyens sur cette section de l'axe est-ouest. Un nouvel échangeur avec la RN 57 pourrait également voir le jour sur le secteur de La Voivre à Épinal pour raccorder cette nouvelle voie mais la suppression envisagée de l'échangeur actuel de Jeuxey est contesté par la population à cause des nombreux flux locaux sur le secteur (zones commerciales).
La RN 57 sur le secteur de l'agglomération spinalienne sert également de rocade est. Plus de 31 000 véhicules (dont 12,7 % de poids lourds) y circulent quotidiennement (chiffres de 2004). La RD 166A quant à elle supporte le trafic nord. À long terme, un projet de rocade sud - sud-ouest pour l'agglomération est projeté pour créer une vraie rocade complète de transit.
Depuis l'arrivée du TGV Est européen le 10 juin 2007, Épinal est désormais au minimum à 2 h 20 de Paris avec deux allers-retours quotidiens. Parallèlement, dans le cadre d'un partenariat avec les collectivités territoriales, la création d'un pôle d'échanges multimodal pour faciliter les déplacements et les transferts entre les différents modes de transport a vu le jour. De plus, depuis 2008, l’Association pour la liaison de la Lorraine et du Nord franc-comtois au TGV Rhin Rhône, présidée par le député maire d'Épinal Michel Heinrich, œuvre pour que le projet d’électrification de la ligne ferroviaire Épinal - Belfort prenne corps (les liaisons vers la Franche-Comté et le Sud Alsace étant pour l'heure de médiocre qualité). L’électrification de la ligne permettrait de relier le TGV Est au TGV Rhin-Rhône. Cette ouverture du Sud Lorraine offre de nouvelles perspectives pour de nombreux voyageurs et des enjeux économiques et sociaux importants. Le Luxembourg et les villes du Sillon lorrain (Thionville, Metz, Nancy, Épinal) pourraient ainsi être reliées au bassin lyonnais et au Grand Sud ; Épinal serait par exemple à 1 h 56 de Lyon.
L'exploitation du réseau Imagine est confiée par le Sitas à une société privée (Keolis Épinal, filiale de Keolis) dans le cadre d'un contrat de délégation de service public opérationnel depuis le 1er janvier 2012.
Les projets à venir en 2012 seront notamment la mise en place d'un système d'information en temps réel dans tous les véhicules du réseau et ainsi qu'aux principaux arrêts, la requalification de la place des Quatre-Nations en un pôle d'échanges central pour toutes les lignes du réseau, et exclusivement réservé aux bus et aux piétons, et la poursuite du développement du réseau dans l'agglomération spinalienne.
Des pistes cyclables ont été aménagées depuis le début des années 2000 en centre-ville par la ville et la communauté de communes Épinal-Golbey. Le réseau de pistes cyclables est destiné aux trajets domicile-travail et fréquenté avant tout pour le loisir. Une grande piste relie le port au réservoir de Bouzey (15 km). La ville a également mis en place une agence de location de bicyclettes au port (Vélo Bleu).
Épinal se trouve dans les grands itinéraires Véloroutes et Voies Vertes de France[4] et pourrait aussi s'inscrire dans le programme de l'EuroVelo 6 (EV 6), également dénommée « la route des fleuves » ?
Dans le cadre des travaux réalisés au port au début des années 2000, un effort tout particulier a été fait à destination des plaisanciers. Ce sont 32 points d'amarrage avec bornes d'eau et d'électricité qui sont en service. Les sanitaires sont à leur disposition à la capitainerie. La fréquentation du port est en hausse constante ces dernières années. Le port d'Épinal est relié à la branche sud du canal de l'Est, aussi dénommée canal des Vosges (depuis 2003).
Épinal est clairement divisée en deux pôles, de part et d’autre de la Moselle. Rive droite ou quartier historique (hôtel de ville, palais de justice, marché, théâtre, basilique, préfecture, conseil général, restaurants, cinéma) et rive gauche (commerces, musée, gares) ou nouvelle ville. Chacun de ces deux pôles a pour centre une place forte. La place des Vosges à droite, et la place des Quatre-Nations à gauche.
La mairie définit dix quartiers.
Ce quartier a plus de mille ans[7]. C’est le berceau de la cité, son cœur historique : le château, la basilique, le marché — au milieu de la seconde moitié du Xe siècle — ont été les facteurs déterminants de l’implantation réussie d’Épinal sur la rive droite de la Moselle. Le dégagement des anciennes murailles de la « ville aux cent tours », les fouilles entreprises sur le site du château[8],[9], la pose de plaques rappelant les noms anciens des rues ou l’histoire de tel ou tel bâtiment, la réouverture en 2004 du musée du Chapitre, constituent un important effort collectif pour retrouver les racines sous les décombres de l’Histoire.
Lors de la naissance de la ville au Xe siècle, une ferme était bâtie sur l’île : Rualménil, la maison sur la rivière. Du rail à la Moselle, le quartier rive gauche s’étire entre le fer et l’eau, de la Magdeleine au Champ-du-Pin. L’île exceptée (« la petite ville »), c’est le tableau de Nicolas Bellot hors les murs : le quartier du quai des Bons-Enfants où trouvaient à s’héberger les voyageurs qui ne pouvaient entrer dans la ville (ce fut le cas de Montaigne en 1580 !) ; le quartier du chemin contournant la cité, pour les princes jugés indésirables par les bourgeois.
L’image de la ville nouvelle qui domine la Moselle a pris le pas sur le passé dans la conscience collective spinalienne.[réf. nécessaire] Le plateau tire son nom des « bois de justice » où se pratiquait l’exécution des condamnés, qui y montaient jusqu’en 1791 par l'impasse des Peines-perdues en y traversant la maison du bourreau. Ils devaient attendre sur le chemin des Patients avant d'être exécutés. Ce secteur a connu une vie agricole jusqu’à la fin des années 1950. Après la construction du quartier de la Vierge, l’expansion de la ville était telle qu’il a fallu trouver une vaste zone de construction. Le projet de ZUP a nécessité de longues négociations — et parfois des expropriations — avec une centaine de propriétaires qui possédaient les 55 hectares concernés. Dix milliards de francs (valeur 1965) ont été investis pour la construction d’environ mille logements.
500 en 1947, 1 000 en 1949 : le Saut-le-Cerf compte plus de 4 400 habitants en 1999. C’est dire que les terres jadis agricoles de l’endroit (il reste encore une ferme en exploitation) ont été un des théâtres de l’expansion d’Épinal. Un des tout premiers peuplements résulte de l’implantation de nombreux baraquements pour les sinistrés à la suite des tragiques bombardements de la dernière guerre : un peu de l’âme du centre habitera toujours ces marches de la ville.
C’est le quartier de la « Quarante-Semaine », nom donné en référence à la durée de la terrible peste de 1635, qui a vu plusieurs centaines de Spinaliens mourir dans des loges (baraques) de la vallée de Bonnefontaine, laissant la communauté exsangue. Vers le milieu du XVIIe siècle, la découverte d’une vierge, minuscule statuette en bois, donne son nom à la colline. À la fin du XIXe siècle, on décide de déboiser l’endroit pour y construire trois casernes (Dorsner, Varaigne et Bonnard). Le quartier compte 1 500 habitants en 1900, 1 913 en 1999.
Quartier morcelé par les vallons successifs, et par le chemin de fer en patte d’oie, Saint-Laurent et le Vieux-Saint-Laurent comprennent de nombreux lieux-dits, habités par « une part non négligeable de la population non agglomérée de la ville ». Ces lieux-dits ont pour noms souvent poétiques : Humbertois, le Champ-de-Damas, Genauféte, le Bambois (avec ses 490 mètres, il est le point culminant des hauteurs qui environnent Épinal), Bésonfosse, la Croix-Rouge, le Bouffrot, Bénaveau (et la mythique fontaine des Trois-Soldats : Demarue, Saulus, Diez), la Taviane, le Guintôt, les Neuves-Granges, etc.
Dans une anse de la Moselle, sur la rive gauche, le Champ-du-Pin a longtemps été le point extrême sud de la ville, jusqu’à la fusion avec la commune de Saint-Laurent en 1964. Après avoir servi de cadre aux manœuvres militaires à partir de la fin du XVIIIe siècle, son urbanisation s’est réalisée parallèlement aux implantations industrielles d’après 1870. On y construisit les sept plus grandes usines que compta Épinal, parmi lesquelles la manufacture de tissus imprimés, les filatures et tissages, l’atelier de gravure sur rouleaux en cuivre destinée à l’impression des tissus. Il fut longtemps le cœur ouvrier de la cité.
Implanté entre le territoire de la commune de Chantraine et le chemin de fer, ce quartier est né pour ainsi dire avec le rail, à la fin des années 1850. Les premiers bâtisseurs ont élevé leurs maisons dans les vergers et les jardins, il est encore aujourd’hui imprégné du caractère champêtre de ses origines. Étendu de part et d’autre d’une importante voie de pénétration de la ville (la rue Notre-Dame-de-Lorette), il a été investi par des personnes souvent modestes, cheminots et petits rentiers, ayant construit pierre à pierre la maison qui était l’aboutissement d’une vie de travail. À partir de 1890, les casernes y ont occupé une immense place, dans l’espace et dans la vie sociale, jusqu’au départ des troupes et la destruction des bâtiments en 1998.
Ancré sur le tapis vert situé entre l'éperon du parc du château et la voie de contournement, ce quartier Est fut longtemps le « no man's land » spinalien. Aujourd’hui, les terres vierges de Poissompré, de Razimont, de la Colombière, sont presque complètement urbanisées : dus essentiellement à l’initiative des promoteurs, des lotissements y sont sortis de terre comme autant de petits villages.
Le terme «quartier» désigne usuellement une partie urbanisée d’une ville. Difficile, il y a vingt ans, de définir ainsi la zone Sud-Est d’Épinal ! Mais il avait bien fallu rassembler sous ce vocable les lieux-dits disséminés sur ce territoire couvrant près de la moitié de la commune : le moins peuplé des quartiers en est le plus étendu (287 habitants en 1999 sur plus de 2 600 ha). Regroupant des endroits portant des noms aussi évocateurs que Saint-Oger, Bénifontaine, Prefoisse, Malgré-Moi, Pré-Serpent, Calotine, Grande-Mouche, ce quartier s’organise autour de deux rubans urbanisés, la Tranchée de Docelles et la route d’Archettes, reliés par le nœud d’Uzefaing.
Le nombre de logements de Épinal a été estimé à 17 877 en 2007. Ces logements de Épinal se composent de 15 871 résidences principales, 253 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 1 753 logements vacants.
Avec une superficie de 59,24 km², soit une densité de population de 565,97 habs/km² pour une densité de logements de 301,77 logements/km²[10].
Depuis 2004, la municipalité s'est lancée dans un vaste programme de transformation du centre-ville en liaison avec le PDU (plan de déplacements urbains) approuvé par la commune en 2000.
D'abord entamés avec la rénovation de la rue des États-Unis et de la rue des Minimes, puis par la construction d'une nouvelle passerelle et de la rénovation complète de l'ancien marché couvert et de ses abords, les travaux ont ensuite visé le réaménagement des places de la ville et de ses rues : place de la Chipotte, place Stein, place Pinau, quais de Contades et Sérot, quais Ferry et Lapicque. Le secteur de la gare SNCF s'est vu également complètement restructuré. Les travaux d’aménagement du centre-ville dessinent petit à petit ce que sera la ville d'ici 2020.
L’embellissement du cadre de vie et la dynamisation du centre-ville sont au cœur des projets. Les réaménagements se sont donc accompagnés de différentes réflexions, sur les déplacements doux, l’accessibilité à tous des transports en commun, l’offre de stationnement, et enfin sur le schéma de circulation.
Les préconisations du plan de déplacements urbains ont servi de base de travail ; différentes études (comptage de véhicules, identification origine-destination des flux) ont permis de vérifier certaines hypothèses et d’ajuster les propositions.
Concrètement, les axes Victor-Hugo/Dutac, la rue de Nancy et le quai des Bons-Enfants seront mis en double sens et le sens de la rue des Petites-Boucheries sera inversé. Une boucle de contournement du centre-ville sera ainsi constituée pour sortir le transit de l’hyper centre et la place des Quatre-Nations aura une vocation unique de pôle de transports urbains en 2011.
Le centre-ville d'Épinal présente plus de 4 300 places de stationnement sur voirie, dont plus des deux tiers sont gratuites. Le stationnement payant est concentré sur l'hyper centre, avec près de 1 400 places. En limitant dans la durée le stationnement dans ces secteurs, l'objectif est d'assurer la rotation des véhicules pour faciliter l'accès de la clientèle aux commerces et services.
La société Q-Park, qui est chargée du stationnement par délégation depuis 2008, a réalisé une profonde rénovation des parkings en ouvrage (Gare, 205 places ; Marché-Couvert, 38 places ; Saint-Nicolas, 410 places) et créé des parkings en enclos : Clemenceau (57 places) et De-Lattre (57 places).
Un vieux mémoire, cité par Dom Calmet, nous apprend que le château d’Épinal, un des plus anciens de la Gaule Belgique, dominait autrefois une ville du nom de "Chaumont", (Calmonensis, en latin).
Qu'il fut détruit ainsi que la ville, par les Vandales en 406 ; ainsi qu'Albéric ou Ambon les fit rebâtir l'un et l'autre, en 431, en qu'en 636, les Barbares les ruinèrent de nouveau de fond en comble.
Par la suite, ce lieu se couvrit de ronces et d'épines, d'où lui est venu plus tard le nom "Spinalium" du latin "spina", puis celui d’Espinal, d’Épinaeaux, et enfin d’Épinal.
En lorrain, la ville se nommait Pino.
La date mythique de fondation d'Épinal serait 983 puisque des célébrations ont eu lieu pour le « Millénaire » en juin 1983[7]. Toutefois, on peut considérer aisément que cette date a été choisie de manière politique pour marquer un « point de départ »[7] suite à l'élection de Philippe Séguin au poste de maire.
Sur une terre qui appartenait à l'ancienne cité des Leuques, se trouve un promontoire qui surplombe les routes d'eau nord-sud de l'ancienne route de Germanie (voie romaine Metz-Bâle) et un embranchement de la voie Langres-Strasbourg. Thierry Ier évêque de Metz décide de construire sur une des manses de la paroisse de Dogneville un château et un monastère. La manse s’appelait la manse de Spinal, mais la ville recouvrait aussi[11] les terres des manses d'Avrinsart[Note 1] , Grennevo[12], Rualménil[13] et Villers[14]. Il dota l’ensemble d’un marché[15]. Le but de Thierry était de protéger le sud de ses possessions qui était attaqué par les pillards bourguignons. À l’époque, la ville de Remiremont était bourguignonne. Il donna au monastère les reliques de saint Goëry qui se trouvaient dans le monastère messin de Saint-Symphorien. Ces reliques furent l’objet de nombreux pèlerinages ce qui permit l’essor économique de la ville.
Des fouilles archéologiques ont confirmé des traces d'une présence humaine au Xe siècle. Un dépotoir a été retrouvé, ainsi que des traces de clôtures et des latrines.
Le monastère ne fut réellement occupé que sous le règne de son successeur Adalbéron II. L’église et le monastère furent consacrés[16] en l’honneur de saint Maurice et de saint Goëry. Le monastère aurait d'abord été occupé par des hommes (chanoines), puis rapidement par des femmes, bénédictines puis chanoinesses, au XIIe siècle.
En 1444, la ville d'Épinal faisait encore partie du domaine des évêques de Metz. En septembre, des représentants de la ville profitent du passage du roi Charles VII à Nancy pour lui offrir la soumission de la ville et lui demander en retour sa protection. L'acte de soumission d’Épinal est daté du 7 septembre 1444[17],[18]. Le roi promet de ne jamais aliéner la cité, mais Louis XI cède la place au maréchal de Bourgogne en 1465[19]. Finalement, Épinal passe sous la tutelle du duc de Lorraine.
Depuis 1466 Épinal appartient au duché de Lorraine. Celui-ci est indépendant depuis le traité de Nuremberg de 1542. À l’intérieur du duché, la ville bénéficie d’un statut de relative autonomie. Elle est administrée par un collège de quatre notables choisis tous les ans. En 1585, on recense un peu moins de 4 000 habitants[20]. Il y a une importante activité textile parfaitement visible sur le plan peint par Nicolas Bellot en 1626 (tableau original visible au musée de la Cité des images à côté de l’imagerie, reproduction visible au musée du Chapitre). Sur cette peinture on distingue parfaitement le blanchiment sur prés des draps au lieu-dit les Gravots. Il existe également une industrie papetière utilisant les moulins sur le bord de la Moselle (également visible sur le plan Bellot). Le plan montre également le château ainsi que les remparts qui protègent la ville. La ville connaît dans la première partie du siècle une certaine prospérité grâce aux activités industrielles et commerciales. Avec l’avènement de Charles IV duc de Lorraine (début du règne le ), la situation d’Épinal et de toute la Lorraine change. Ce dernier a un caractère belliqueux et inconstant. Malgré une intelligence certaine et de bonnes qualités militaires, il se montre incapable de mener une politique qui sauvegarde les intérêts du duché. Il choisit les Habsbourg contre les Bourbons, ne comprenant pas que la France est en pleine évolution et devient la puissance dominante en Europe. Au même moment Richelieu récent conseiller du roi Louis XIII cherche à affaiblir la maison d’Autriche. La situation s’aggrave quand Charles IV accueille le frère du roi, Gaston d’Orléans alors en disgrâce qui fuyait Paris. Ce dernier épouse Marguerite de Lorraine à Nancy.
En 1629, la ville est atteinte par une épidémie extrêmement violente de peste pendant les mois de juillet, août et septembre. La Lorraine est atteinte par les armées suédoises qui mènent des incursions meurtrières dans le duché en 1632.
Le , Charles IV reconnait par lettre patente les 32 religieuses de l’Annonciade sous la direction de la mère supérieure Seguin (ce couvent se situait sur la place du marché couvert)[21].
En 1633, la ville est attaquée par les troupes françaises du maréchal Caumont de La Force. La ville se rend sans combattre ce qui lui permet de négocier des conditions favorables (proclamation du 17 septembre 1633).
En 1635, le maréchal de La Force empêche Jean de Werth et la ligue catholique d’occuper Épinal. La ville est assiégée par Charles IV, installé à Rambervillers. La défense de la ville est sous les ordres du colonel Gassion. Charles IV doit se replier en novembre sur Besançon sans prendre la ville.
La ville est touchée par une seconde épidémie de peste en 1636. La mortalité est énorme, à la fin de l’épidémie, il ne reste que 1 000 habitants dans la ville. La ville garde la mémoire de cet épisode, l’épidémie s’est appelée l’épidémie des quarante semaines (à cause de sa durée). Un quartier de la ville s’appelle toujours le quartier de la Quarante-Semaine (proche de l’endroit où furent enterrés les malades morts de la peste).
En octobre de cette même année, Charles IV reprend la ville grâce à la complicité d’un conseiller de la ville Denis Bricquel. À la suite de négociations de l’abbesse de Remiremont Catherine, tante de Charles IV, la neutralité de la ville est reconnue par le roi le 24 septembre. Le , Louis XIII et Charles IV signent la paix de Saint-Germain qui ne durera que quatre mois. Le 28 août[22], le lieutenant français du Hallier prend le château de la ville au baron d’Urbache. Commence alors une occupation de la ville par les troupes françaises qui dure jusqu’en 1650. Les habitants doivent supporter les frais de cette occupation (logement et nourriture des soldats et des chevaux).
Le , la France est affaiblie par la Fronde, les troupes de Charles IV commandées par le colonel Lhuiller reprennent la ville avec l’aide des habitants. Malheureusement l’occupation lorraine est aussi lourde que l’occupation française. À la suite de négociations, la ville est de nouveau reconnue neutre par les deux parties. Mais les Français s’arrangent pour faire jouer la neutralité en leur faveur. La municipalité prête allégeance sous la menace au roi de France Louis XIV le à Nancy. Ainsi commence la troisième occupation française qui dure jusqu’au traité de Vincennes en . La ville retourne dans le giron lorrain.
La ville est ruinée par les épreuves. Dans une requête datée de 1654 au duc Nicolas François, frère de Charles IV (celui-ci est alors prisonnier en Espagne), le rédacteur mentionne la ville comme étant la plus misérable de la province.
En 1670, les Français prennent la ville de Nancy, Charles IV se réfugie à Épinal. La ville défendue par le Lorrain comte de Tornielle est attaquée par les troupes du maréchal de Créqui. Il s’empare de la ville le 19 septembre et du château le 28 septembre. La ville est condamnée à verser aux Français une somme exorbitante de trente mille francs barrois et doit démolir à ses frais le château et les fortifications. Ces conditions exigées sur ordre du roi étaient destinées à effrayer la Lorraine. Le château est détruit mais les fortifications ne sont détruites que partiellement. Les remparts sont en fait intégrés progressivement à l’habitat. Les portes (porte des Grands-Moulins, porte Saint-Goëry, porte d’Ambrail, porte d’Arches) sont détruites entre 1723 et 1778. La porte du Boudiou n’est détruite qu’au XIXe siècle (un jour avant l’arrivée de Prosper Mérimée qui venait déclarer la porte monument historique). Le montant de la somme d’argent à verser est fortement diminué après la reddition des autres places fortes lorraines. Mais la chute de la ville représente un tournant, la ville cesse d’être une place forte.
La ville se francise progressivement. En 1685, le bailliage est remplacé par le bailliage royal. Le système des quatre gouverneurs disparaît. Le premier maire royal de la ville, François de Bournaq est nommé.
En 1790, l’Assemblée constituante demande à l’assemblée départementale des Vosges de choisir entre Mirecourt et Épinal pour désigner le chef-lieu du département. L’assemblée départementale se réunit à Épinal le 1er juin et choisit par trois cent onze voix contre cent vingt-sept la ville d’Épinal[23]. Mirecourt devient une sous-préfecture.
Même si Épinal est moins concernée par le conflit que les régions françaises plus au nord, elle fut l'enjeu d'un combat le 12 octobre 1870. Les combats pour défendre la ville ont eu lieu dans les environs à Deyvillers, vers le château de Failloux, au bois de la Voivre et dans la tranchée de Docelles. À l’entrée des soldats par le faubourg Saint-Michel, s’illustre le Spinalien Sébastien Dubois qui, se plaçant un genou à terre avec son fusil au milieu de la rue, abat deux soldats avant d’être lui-même tué. En représailles de la résistance de la ville, les Allemands demandent 500 000 francs or. Cette somme est ramenée à 100 000 francs après négociation. La ville est occupée jusqu’au .
Paradoxalement, la catastrophe pour la France de la défaite de 1870 est à l’origine d’un formidable développement de la ville. Avec le traité de Francfort, la ville d’Épinal comme la presque totalité du département des Vosges reste française. Commence alors un très fort développement basé sur l’immigration de nombreux industriels alsaciens, notamment du secteur textile, qui fuient l’annexion allemande. Ces industriels sont à l’origine de l’industrie textile dans les Vosges. Épinal prenant la place de Mulhouse, passé en territoire allemand, comme centre industriel du textile. Le développement est également provoqué par la position frontalière de la ville qui devient une des quatre places fortes[24] avec Verdun, Toul et Belfort du système de défense Séré de Rivières.
Au début du XXe siècle, la ville dispose d'un réseau urbain de tramways, ce qui peut paraître étonnant au regard de sa population. Il disparaît avec la Première Guerre mondiale.
Le 3 août 1914, tandis que les régiments du 21e corps d'armée quittent la place vers la frontière des Vosges à la suite du 149e régiment d'infanterie, on évacue la ville et notamment les « bouches inutiles ». Le 10 août l'évacuation terminée 14000 Spinaliens sur 26000 civils ont quitté la ville où l'on prépare la défense[25].
La commune a été décorée le 22 octobre 1921 de la croix de guerre 1914-1918[26].
En juin 1940, pour protéger la retraite des troupes françaises le génie fait sauter les arches centrales du magnifique viaduc de la Taverne à Dinozé. Le 11 juin 1940, les Allemands vont à leur tour bombarder le viaduc de Bertraménil au cours de leur offensive de manière à couper tout lien ferroviaire aux troupes françaises dans ce secteur.
Le fort de Longchamp situé au nord d’Épinal, qui est le fort le plus puissant de la place, combattit quatre jours en juin 1940 avec un effectif très réduit. Il tirera près de 300 obus de 155 et 400 de 75. Les bombardements qu’il subira ne feront aucun dégât majeur mais cinq soldats périront dans le fort pendant les combats (3 Allemands et 2 Français). Il sera complètement ferraillé en 1943-1944.
La libération d'Épinal commença les 22 et 23 septembre 1944 par un duel d'artillerie qui fut particulièrement tragique pour la ville dont le centre a été durement éprouvé.
Auparavant, débarquée en Normandie, la 3e Armée américaine commandée par le général Patton a libéré le nord de la région d'Épinal. La 2e DB commandée par le général Leclerc formait alors l'aile droite de la 3e Armée américaine. Elle libérait Dompaire et avança sur Épinal par le nord et l'ouest (Chaumousey, Les Forges, Chantraine).
Débarquée en Provence, la 1re Armée française, commandée par le général de Lattre de Tassigny, montait en parallèle avec la 7e Armée américaine et libérait la région sud d'Épinal après avoir pris Toulon, Marseille, Lyon…
Ainsi, les forces alliées avaient décidé de prendre la ville d'Épinal en tenaille, en particulier grâce aux renseignements communiqués par les réseaux de résistance locale.
Très vite, l'ennemi fut chassé de l'usine où il était replié dans l'actuel quartier du port, et les Alliés prirent le dessus sur des Allemands manquant de munitions.
Le dimanche 24 septembre 1944, vers 17h30, le premier char américain de la 7e Armée américaine, commandée par le général Patch entra par le sud dans la ville d'Épinal sous les acclamations de la population : la victoire s'annonçait enfin.
Les habitants vivaient alors la fin de l'époque la plus dure et la plus cruelle de l'histoire de la ville.
Épinal était libérée, mais la ville était sinistrée. Son centre était détruit, le quartier de la gare était totalement rasé après les séries de bombardements visant à chasser l'ennemi. L'hôpital, le lycée, la prison…, toutes les installations, la plupart des ponts, des écoles et l'église, un nombre considérable de logements étaient entièrement ou partiellement détruits.
Au cours de la lutte, l’explosion des ponts fut si forte que tous les immeubles et les magasins bordant les rives de la Moselle eurent à souffrir.
La ville comptait ses morts au milieu des gravats.
Durant l’hiver 1947-1948, une forte crue de la Moselle accrut encore les dégâts.
Le cimetière américain d'Épinal d'une superficie d'environ 22 hectares, fut construit sur le site libéré le 21 septembre 1944 par la 45e division d'infanterie américaine. Le Mémorial est composé d'une chapelle et d'un musée ainsi que d'une cour d'Honneur.
La commune a été décorée, le 22 mai 1950, de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme de bronze[27].
La commune voisine de Saint-Laurent a été rattachée à Épinal en 1964[28].
Lors du 2e tour de la présidentielle à Épinal, Emmanuel Macron (En Marche!) arrive à la première place avec 71,46% des voix. Il devance Marine Le Pen (Front national) qui récolte 28,54% des voix.
Au 1er tour à Épinal, Emmanuel Macron (En Marche!) était aussi arrivé à la première place (24,45% des votes) dans la commune d'Épinal.
On décompte 5,9% de votes blancs parmi les votants[29].
La municipalité est classée à droite depuis 1983 et l'élection face à l'ancien maire socialiste Pierre Blanck de Philippe Séguin. Le maire actuel est Michel Heinrich, réélu depuis 1997 et notamment en 2014 avec 58,55% des suffrages au premier tour[30]. Le conseil municipal actuel est composé de 32 conseillers de la majorité Les Républicains ; l'opposition quant à elle comprend trois socialistes, trois frontistes et un Front de gauche.
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[31] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Épinal est chef-lieu de deux cantons :
Bien que l'agglomération d’Épinal s’étende de plus en plus sur les communes voisines, l'intercommunalité y est encore peu développée. Les Vosges comportaient seulement des communautés de communes jusqu'au 1er janvier 2011 où la communauté d'agglomération Épinal-Golbey a été officiellement créée. L'unique communauté d'agglomération du département n'était alors composée que de deux communes, Épinal et Golbey, jusqu'au 31 décembre 2011. En effet, depuis le 1er janvier 2012, et à la suite du schéma départemental de coopération intercommunale élaboré ces dernières années pour les Vosges, le 23 décembre 2011 a été amendée la création d'une nouvelle communauté d'agglomération spinalienne étendue à 38 communes pour 81 597 habitants. Les compétences de cette nouvelle structure restent à présent à définir.
La démographie d’Épinal a toujours été intimement liée à l’industrie du textile, industrie longtemps dominante dans la région. Le tableau présenté ci-dessous permet de distinguer plusieurs périodes marquantes. Si la ville a gagné plus de 10 000 habitants entre 1870 et 1890, c’est pour plusieurs raisons. D’une part, l’essor de l’industrie textile y a joué un rôle important, mais ici, c’est surtout la position géographique d’Épinal qui a été l’élément prédominant. En 1871, Épinal devint une ville proche de la nouvelle frontière d’Alsace-Lorraine et accueillit à ce titre une très importante garnison (14 000 hommes en 1914) qui en fit l’une des quatre grandes places fortes de l’Est[24]. En même temps, les émigrés alsaciens s’y installèrent et apportèrent avec eux la prospérité économique : l’industrie cotonnière profita dans la vallée de la Moselle de la main-d’œuvre importante et des circonstances politico-militaires.
Les autres fluctuations démographiques s’expliquent par l’exode rural et, à partir des années 1980, aux problèmes naissants de l’industrie textile.
Toutefois, la baisse récente de la population à Épinal est à relativiser. En effet, territorialement, le dernier recensement confirme la poursuite d’une tendance de fond : la périurbanisation. La population de l'agglomération spinalienne augmente depuis 1999. Autour d’Épinal, les communes les plus emblématiques de ce phénomène sont La Baffe, Darnieulles, Golbey, Les Forges, Fontenay, Longchamp, Uxegney et Sanchey, ainsi que Hadol, Pouxeux et Raon-aux-Bois en direction de Remiremont. Elles affirment ainsi leur vocation résidentielle en enregistrant une accélération du rythme des constructions neuves et en envoyant chaque jour 25 % à 50 % de leurs actifs travailler dans l’agglomération spinalienne. Au regard de la bonne tenue des naissances et de la hausse du nombre de constructions neuves dans ces communes, cette situation semble traduire l’installation pérenne de jeunes couples avec enfants.
D’après le recensement Insee de 2010, Épinal compte 35 387 habitants, en progression par rapport aux années précédentes.
L'agglomération spinalienne comptait 63 657 habitants en 2007, en progression également par rapport aux années précédentes (62 504 habitants en 2006).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[34],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 32 006 habitants, en diminution de -2,55 % par rapport à 2009 (Vosges : -1,78 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (23,7 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
La ville d’Épinal - cité des images et des contes de fées, disait-on autrefois -, développe une politique culturelle. Elle possède une école supérieure d’art, un conservatoire à rayonnement départemental (le Conservatoire Gautier-d'Épinal), un musée de l’Image, une galerie d’exposition artistique, etc. Dans le cadre d’un syndicat intercommunal, elle a donné naissance à Scènes Vosges qui propose désormais des manifestations dans trois lieux : le théâtre, l’auditorium de la Louvière et la Rotonde, un lieu à Thaon-les-Vosges. Une Scène de musiques actuelles (Smac) existe sur les communes de Thaon-les-Vosges et Épinal.
Plusieurs manifestations organisées par la Ville rassemblent chaque année des milliers de personnes.
Le Festival des mondes imaginaires qui a lieu chaque année quatre jours en mai depuis 2002 rassemble une centaine d’auteurs, illustrateurs, scientifiques de haut niveau, critiques, etc. Consacré à la fantasy, la science-fiction, au roman historique, au fantastique, aux contes et légendes, il cherche à décloisonner les genres. Plusieurs prix littéraires (les Prix Imaginales) y sont décernés.
La vie associative culturelle propose également des manifestations. Par exemple :
Des fêtes traditionnelles et populaires ponctuent également le calendrier spinalien :
La ville d’Épinal est représentée internationalement lors de divers festivals folklorique depuis 1959 par un groupe folklorique municipal nommé Les Pinaudrés.
Le centre hospitalier d’Épinal, ayant en 2018 une capacité de 1 279 lits et places, dont[40] :
Il existe des dizaines de clubs et d’associations sportives à Épinal. Voici les principaux :
Le bulletin d'information municipal, Vivre à Épinal, a commencé en octobre 1983, à la suite de l'élection de Philippe Séguin[41].
Vosges Matin est le seul journal quotidien de presse écrite, depuis la fusion en janvier 2009 de L'Est Républicain et de La Liberté de l'Est. Mais l'on notera que l'hebdomadaire départemental L'Écho des Vosges, très connu sur le secteur de Gérardmer, publie depuis avril 2009, l'hebdomadaire L'Écho des Vosges édition Vallée de la Moselle. 100% Vosges, créé en 2009, est un hebdomadaire vosgien de la presse gratuite d'information, dont le siège se trouve à Épinal. À noter enfin le Groupe BLE Lorraine, média et think tank lorrain généraliste créé en septembre en 2008. Sur le web le site internet Epinal infos.fr, site d'actualité en ligne concernant Epinal et ses cantons, le site fait partie du groupe Vosges info qui possède qui possède également les sites : Gérardmer infos, Saint-Dié infos, Remiremont infos, La plaine des Vosges infos et enfin le magazine Vosges Mag distribué 4 fois par an dans les boites aux lettres vosgiennes, disponible également en ligne sur le site du conseil départemental des Vosges.
Concernant la radio, Épinal est couverte par certaines radios locales :
D'autres radios nationales sont présentes sur Epinal :
La chaîne de télévision locale Vosges Télévision[46] diffuse ses émissions sur Épinal et le département des Vosges. Régulièrement, l'émission « Place Publique » expose la vie locale du bassin spinalien. C'est également le cas lors du journal local.
Vosges Télévision est lancée en mai 1990 sous le nom « Images Plus », c'est une chaîne de télévision de proximité qui diffuse actuellement sur le câble de l'agglomération d'Épinal où elle dessert 10 communes et, depuis mai 2009, dans les Vosges sur la TNT par voie hertzienne, sur le canal 31.
Vosges Télévision permet donc à une majorité de Vosgiens de recevoir leur télévision de proximité par le câble ou par voie hertzienne. Cette couverture est complétée par la diffusion des programmes en direct sur le site internet de la chaine qui permet également de revoir les programmes de la semaine.
France 3 Lorraine, la chaîne locale publique de Nancy, relate l'info locale de la région lors de ses décrochages régionaux pendant les JT de France 3. Un bureau permanent « France 3 Vosges » est disponible au 2 rue de la Chipotte où se trouvent aussi les locaux de Vosges Télévision et le bureau local de France Bleu Sud Lorraine.
France 3 Lorraine et Vosges Télévision sont émises depuis le site de diffusion du Bois de la Vierge[47] (photo ci-dessus). Celui du Plateau de Malzéville à Nancy couvre pratiquement les 3 quarts de la ville[48].
Épinal est décorée depuis 2007 de 5 @ par l'Association Villes Internet, le maximum étant de 5 @. En 2012, la commune d'Épinal a été une nouvelle fois récompensée, pour la 5e année consécutive, par le label « Ville Internet 5 @ »[49].
Numericable déploie au début des années 2010 le très haut débit internet pour les foyers de l'agglomération spinalienne[50]. Dans le cadre d’un accord entre le syndicat intercommunal Câblimages et Numericable, le réseau câblé d'Épinal et de trois communes voisines (Golbey, Chantraine et Dogneville) est rénové en fibre optique 100 Mbits/s, permettant aux habitants de bénéficier, dès le 2e semestre 2010, des offres de Numericable. 6 millions d’euros d’investissement sont pris en charge par Numericable et le Syndicat intercommunal Câblimages pour ces travaux.
Avec plus de 60 000 emplois comptabilisés sur son territoire, soit près de quatre emplois vosgiens sur dix, la zone d'emploi d'Épinal est de loin le principal fournisseur d'emplois du département. Au cours de la période 1999-2005, elle a fait preuve d'une plus grande attractivité que durant la décennie 1990. Elle bénéficie d'un apport important d'actifs provenant essentiellement des autres zones d'emploi vosgiennes. Ce surplus d'actifs est majoritairement féminin. L'arrivée de main-d'œuvre correspond à une croissance de l'emploi supérieure à la moyenne régionale, alors que la population active reste atone.
Si, en effet, certains secteurs traditionnels comme l'agriculture, l'habillement-cuir ou le textile, ont reculé, les services ont largement compensé ce déclin. Les services opérationnels (sélection et fourniture de personnel, enquêtes et sécurité, activités de nettoyage, assainissement, voirie et gestion des déchets ainsi que divers autres services fournis aux entreprises), ont à eux seuls généré 1 500 emplois, soit près de la moitié de la hausse de l'emploi.
Épinal, chef-lieu du département, et son agglomération offrent 36 000 emplois, dont près de 2 600 emplois de cadres et professions intellectuelles supérieures, soit 30 % de ceux proposés dans l'ensemble du département. Le tiers de ces emplois sont occupés par des personnes ne résidant pas dans l'agglomération. Plus généralement, cette dernière attire en particulier les actifs des cantons environnants. Ainsi, 65 % des actifs résidant dans le canton de Châtel-sur-Moselle, 30 % et 34 % de ceux de Dompaire et Xertigny travaillent dans l'agglomération spinalienne. Son attractivité s'étend aussi dans les cantons de Bains-les-Bains et Charmes où un actif sur cinq effectue quotidiennement le trajet pour travailler à Épinal et son agglomération, et à un degré moindre dans ceux de Darney, Rambervillers et Remiremont où cette proportion s'élève à un sur huit. Enfin, la Meurthe-et-Moselle, et majoritairement l'agglomération nancéienne, capte 13 % des actifs du canton limitrophe de Charmes, situé sur l'axe Nancy-Épinal.
Épinal n’est donc pas à proprement parler une ville industrielle. Ce sont en fait, pour la majorité, les communes avoisinantes qui abritent les principales industries, et notamment les villes de Golbey et Thaon-les-Vosges. Sur la première se situe entre autres, la plus importante usine européenne de papier journal (Norske Skog), une usine de climatisation (Trane) et une usine Michelin. Sur la seconde se situe une usine de turbo pour voitures (Honeywell Turbo Technologies). L’économie d’Épinal est avant tout une économie fondée sur le secteur tertiaire, ce qui en fait la métropole sud de la Lorraine.
Épinal se proclame « Capitale mondiale du bois » et de l’Image dite « d'Épinal ».
Épinal est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie des Vosges. Elle gère l’aéroport de Mirecourt.
La ville centre possède quatre zones commerciales dont :
La ville d'Épinal possède également une grande zone d'activité, La Voivre, où on retrouve une grande clinique et maternité privée, La Ligne Bleue, des bureaux d'expert comptable, des entreprises destinées aux professionnels, des industries… La ville d'Épinal a aussi un petit quartier où l'on trouve beaucoup de bureaux d'avocat, d'architectes, de banquiers, de syndics comme le cabinet ATIS et le cabinet Sygestim et des PME… : la pépinière d'entreprises. Épinal est également une "Ville de France[51]" référencée pour son commerce local.
L'agglomération spinalienne a encore beaucoup d'autres magasins et zones commerciales dans sa périphérie, notamment sur :
Épinal compte de nombreux monuments classés :
En outre, la ville d'Épinal compte cinq orgues dans les édifices religieux et un dans l'école de musique[59] :
Basilique Saint-Maurice (Mise au tombeau[72] dans le bras droit du transept).
Les monuments aux morts et lieux de mémoire de la ville[73],[74],[75],[76] :
Épinal jouit d’une réputation internationale[réf. nécessaire] concernant ses espaces verts et le savoir-faire de ses jardiniers. La ville a d’ailleurs reçu le diplôme de Lauréat International des Villes les plus fleuries et arbore aujourd’hui encore quatre fleurs sur les panneaux d’entrées de ville.
L’imagerie d’Épinal a été fondée en 1796 par Jean-Charles Pellerin où furent imprimées les premières images d’Épinal en série.
Des batailles napoléoniennes aux contes pour enfants en passant par des devinettes, l’Imagerie était au XIXe siècle ce que sont aujourd’hui les journaux ou les magazines. Elle a d’ailleurs joué un rôle prépondérant dans la propagande du temps du Premier Empire.
L’imagerie a grandement participé à l’essor de la cité et lui a offert une réputation de dimension nationale et internationale. Aujourd’hui, l’Imagerie continue à fabriquer des images comme par le passé. Sept artistes différents et complémentaires créent les images nouvelles sur des thèmes aussi variés que le Piano, l’Équipe de France, championne du Monde de Football ou encore Cyrano de Bergerac.
Unités ayant tenu garnison à Épinal :
Le 7e régiment de tirailleurs algériens-1962-1964-devient 170 RI en 1964.
Sous l'impulsion de Philippe Séguin, le 170°RI est rebaptisé pour donner naissance au 1er régiment de tirailleurs en 1994. Il tient garnison au Quartier Varaigne.
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